BY PATRICK HILBERT 17 FÉVRIER 2020
ILE MAURICE
À l’hôpital Brown Sequard, le nombre de cas liés à la drogue synthétique est monté en flèche.
Le nombre d’admissions à l’hôpital psychiatrique Brown-Séquard pour des problèmes liés aux drogues synthétiques atteint des chiffres record, soit huit admis sur dix. Les travailleurs sociaux tirent la sonnette d’alarme.
En ce début d’année, 80 % des admis à l’hôpital psychiatrique Brown-Séquard, à Beau-Bassin, le sont pour des problèmes liés à la drogue synthétique. Celle-ci est moins chère et encore plus dangereuse que les drogues dites classiques et fait des ravages.
Alors qu’en 2016, seules 33 % des personnes admises l’étaient pour des problèmes de drogue synthétique, en début d’année, ce chiffre est passé à 80 %, comme l’a révélé la doctoresse Ameenah Sorefan, cheffe de service de psychiatrie au centre de santé mentale Brown-Séquard à la MBC jeudi. « L’année dernière, le chiffre n’était que de 50 % », devait-elle préciser.
Même constat au niveau de la police où le nombre de cas liés à la drogue synthétique est monté en flèche. De 5 en 2013, il est passé à 1 099 l’année dernière, constate l’Anti Drug and Smuggling Unit.
Rapport publie en 2017
« Dans notre rapport, nous avions mis en garde contre ce phénomène », avance Sam Lauthan, travailleur social et assesseur de la commission d’enquête contre le trafic de drogue. Dans son rapport, rendu public en juillet 2017, la commission avait tiré la sonnette d’alarme sur l’ampleur que pourrait prendre le trafic de drogue synthétique.
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