20.09.2019
Après les urgences adultes, la médecine ambulatoire, la gynéco et la pédiatrie, j’ai opté pour un semestre de stage en psychiatrie. Pourquoi ? Mes six mois en cabinet de ville m’ont fait réaliser l’étendue des maladies psychiatriques... du syndrome dépressif aux troubles du comportement alimentaire, en passant par les troubles psychotiques ou en lien avec l’addictologie. Avec, pour chacune, une prise en charge spécifique. J’ai souhaité m’y familiariser, mais aussi mieux comprendre le parcours de soins en psychiatrie. Combien de fois en cabinet ai-je dit : « Vous prendrez rendez-vous au centre médico-psychologique (CMP) » , sans en avoir jamais vu un seul.
J’ai découvert les multiples facettes de cette spécialité. J’ai vu les patients en unité fermée, au CMP, en clinique pour troubles anxio-dépressifs mais aussi aux urgences psychiatriques.
Ce stage m’a donc permis de mieux connaître les thérapeutiques mais aussi d’améliorer mon approche de la psychiatrie, ma manière d’appréhender certaines situations et d’entamer la discussion avec les patients. Cela me sera bien utile dans ma pratique future.
Mais j’en tire surtout une grande leçon. J’ai été stigmatisant vis-à-vis de beaucoup de patients et je le regrette. Combien de fois aux urgences, me suis-je dit, à l’arrivée de certaines personnes, au vu de leurs antécédents, « C’est un patient psy », négligeant leurs plaintes et leurs souffrances.