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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 6 avril 2019

L'art brut au féminin : un hymne à la vie

Le Temps

Eric Tariant  5 avril 2019

SUISSE



Moins présentes dans les grandes collections que les artistes hommes, les femmes œuvrant dans l’art brut sont de plus en plus mises en lumière, notamment au Kunstforum de Vienne

Faut-il y voir une lointaine incidence du mouvement #MeToo dans le champ des arts plastiques? Ou une prise de conscience – tardive – de la situation de soumission faite aux femmes? Depuis un an, les expositions dédiées aux femmes artistes «brutes», qui transgressent les normes sociales et les canons esthétiques académiques, se multiplient en tout cas en Europe. Au printemps 2018, le Musée visionnaire de Zurich a ouvert le bal avec une exposition intitulée Women Outsider. A Bruxelles, Art et marges lui a emboîté le pas à l’automne-hiver, avec Les femmes dans l’art brut. A suivi Palma de Majorque, puis Vienne en ce printemps 2019, avec Flying High. Femmes artistes de l’art brut au Kunstforum Wien. Fin mars, enfin, une exposition monographique dédiée à l’artiste brute suisse Emma Kunz ainsi qu’à ses dessins a ouvert ses portes à la Serpentine Gallery de Londres.


Cluzel : les psychiatres dénoncent ses propos irresponsables

Handicap.fr

Par L'AFP pour Handicap.fr    5 avril 2019 

Onze syndicats et sociétés savantes de psychiatres ont dénoncé le 5 avril 2019 les propos "irresponsables" et "indignes" de Sophie Cluzel, qui a demandé en début de semaine "qu'on arrête de parler de psychiatrie" pour la prise en charge de l'autisme.

"Sophie Cluzel doit immédiatement retirer ses déclarations indignes", aexigé dans un communiqué le Conseil national professionnel de psychiatrie (CNPP), qui regroupe ces 11 organisations et "condamne à l'unanimité et avec la plus grande fermeté les propos irresponsables et scandaleux de la secrétaire d'Etat".


La GPA peut-elle être éthique et responsable ?

Interview de Daniel Borrillo, Maitre de conférences, faculté de droit, université Paris X, Nanterre, auteur de La famille par contrat (PUF)



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Chapitres

Participe passé : « Pour l’abandon d’une règle incompréhensible et dévastatrice »

La règle du participe passé avec le verbe avoir ne sert qu’à distinguer celles et ceux qui la maîtrisent, estime la linguiste Eliane Viennot, dans une tribune au « Monde ».

Publié le 04 septembre 2018

La règle du participe avec « avoir » enseigne à la plupart des enfants qu’elles ou ils « sont nuls », que « c’est trop compliqué », pas fait pour eux.
La règle du participe avec « avoir » enseigne à la plupart des enfants qu’elles ou ils « sont nuls », que « c’est trop compliqué », pas fait pour eux. HENRY GRANT / MARY EVANS PICTURE LIBRARY / PHOTONONSTOP
Tribune. Partisane active de l’abandon de la règle qui veut que « le masculin l’emporte sur le féminin », inventée au XVIIe siècle, et que nombre de lettrés ont continué d’ignorer jusqu’à la fin du XIXe siècle, j’évoque immanquablement dans mes conférences et dans mes livres la règle d’accord des participes passés employés avec le verbe « avoir ». Car si les deux sujets sont différents, en ce que cette règle-là traite égalitairement les deux genres, ils ont plusieurs traits en commun.
Le premier est leur introduction récente dans la langue française. Celle de l’accord avec l’objet situé avant l’auxiliaire « avoir » est un peu plus ancienne que l’autre : elle a été théorisée par Clément Marot au XVIe siècle, à son retour d’Italie où il l’avait entendue fonctionner. En italien, en effet, ces accords s’entendent.

« Nous nous sommes téléphoné-s- ? » : la bonne santé des stages d’orthographe

Alors qu’on écrit de plus en plus au bureau, les formations « anti-fautes » sont en plein essor. Elles répondent à un tabou.
Par Marine Miller Publié le 6 avril 2019
De plus en plus de stages d’orthographe sont proposés par des organismes de formation et financés par les entreprises pour leurs employés.
De plus en plus de stages d’orthographe sont proposés par des organismes de formation et financés par les entreprises pour leurs employés. JENS MAGNUSSON / IKON IMAGES / PHOTONONSTOP
C’est un collègue qui lui a soufflé : « Fais attention à l’orthographe, la direction est à cheval sur ça, même de la part des informaticiens. » Yacine, 22 ans, a été recruté dans une administration publique comme assistant logistique. Il écrit désormais de plus de en plus de courriels, « au moins vingt par jour », et bute fréquemment sur les accords des participes passés et sur la conjugaison. « Je voyais les petits points qui soulignaient les mots que j’orthographiais mal. Je m’appliquais, mais sans succès. J’ai même pensé à me payer un cours du soir pour progresser. »

Romain Bertrand : «La quête des mots justes pour décrire la nature implique de l’attention au monde»

Par Sonya Faure et Catherine Calvet — 

Dessin CHRISTELLE ENAULT

A court de mots, nous sommes bien incapables aujourd’hui de détailler un scarabée, un papillon, l’orée d’une forêt… Dans son dernier livre, l’historien fait revivre la pensée des naturalistes des XVIIIe et XIXe siècles. Un éclairage sur un savoir disparu révélateur de notre éloignement du monde naturel.

Transidentité : la difficile question de la psychiatrie dans les parcours de transition

Par     Publié le 06 avril 2019 



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Paris (AFP) - La place de la psychiatrie dans les parcours de transition des personnes transgenres constitue une problématique majeure pour certaines associations qui souhaitent que la transidentité ne soit plus considérée comme une pathologie.
Pour Jules, coprésident de l'association OUTrans, les examens psychiatriques doivent laisser la place à un processus "d'auto-détermination".
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé en juin 2018 de retirer la transidentité de sa liste des troubles mentaux pour la classer dans le chapitre de la santé sexuelle. La France avait été le premier pays au monde, en février 2010, à sortir la transidentité de la liste des affections psychiatriques.
Pour autant, la psychiatrie conserve une place importante dans les parcours de transition des personnes transgenres.
L'initiation d'une transition se fait ainsi soit auprès de médecins libéraux, soit en milieu hospitalier. Si, dans le premier cas, un examen psychiatrique n'est pas forcément demandé pour débuter une thérapie hormonale, il est presque systématique dans le second.
A l'hôpital, la plupart des demandes de transition sont entendues par des membres de la Société française d'études et de prise en charge de la transidentité, (SoFECT), très décriée par les associations trans.

Le cas Violette Morris (1/2) Ce qu’un homme fait, Violette peut le faire !

30/03/2019
29 MIN

Poids, boxe, foot… aucun sport ne résistait à Violette Morris, athlète hors norme, qui aimait les femmes et se fit couper les seins pour être à l’aise au volant.
Violette Morris en tenue de sport en 1913
Violette Morris en tenue de sport en 1913 Crédits : Agence Rol
Elle est « la plus intrépide sportive de notre pays » selon les journaux du début du siècle dernier, brillante et plébiscitée athlète omnisport, alors qu’émergent les garçonnes, elle en est une figure hyperbolique, cheveux courts, veston d’homme, clope au bec au volant de son « bolide », qu’elle aime piloter à toute vitesse… elle s’affiche aussi aux bras de femmes, fréquente les cabarets lesbiens où elle se produira dans les années 30 en tant qu’artiste lyrique. Elle est scandaleusement libre. Elle est aussi celle que l’on surnommera « la hyène de la Gestapo », exécutée le 26 avril 1944 lors d’une embuscade tendue par le maquis de Surcouf. 

vendredi 5 avril 2019

Plus de 18 ans d'espérance de vie séparent les pays les plus pauvres des plus riches

Damien Coulomb
| 05.04.2019

  • esperance vie

    Plus de 18 ans d'espérance de vie séparent les pays les plus pauvres des plus riches

Crédit Photo : AFP

L'espérance de vie mondiale a augmenté de 5,5 ans entre 2000 et 2016, passant de 66,5 à 72 ans, mais les inégalités entre les pays restent criantes : les pays à faible revenu accusent toujours un retard de 18,1 ans sur les pays à revenu élevé, selon les données révélées dans les dernières « statistiques mondiales de la santé », publiées aujourd'hui par l'organisation mondiale de la santé (OMS), en amont de la journée mondiale de la santé qui se tiendra le 7 avril.

Clémentine Autain, Éric Fottorino, Philippe Val : revoir la mère

LIVRES & VOUS, LE PODCAST par Adèle Van Reeth
55 MIN

Ils sont journalistes, politiques et dans "Livres & Vous…" cette semaine, ils redonnent vie à leurs souvenirs, se dévoilent et questionnent la filiation… Leur filiation !
Adèle Van Reeth et Clementine Autain
Adèle Van Reeth et Clementine Autain Crédits : CAPA PICTURES / Eric Frotier de Bagneux
Clémentine Autain, politique engagée, députée LFI de Seine-Saint-Denis qui fait paraître Dites-lui que je l’aime, Éric Fottorino, journaliste et écrivain, auteur de Dix-sept ans, et Philippe Val, journaliste, ancien directeur de Charlie Hebdo et de France Inter, auteur de Tu finiras clochard comme ton Zola, recollent par l’écriture les morceaux de leur histoire pour nous sensibiliser à la nôtre. 

Sept idées fausses sur la physique quantique

The Conversation

31 mars 2019


Une conférence grand public sur la physique quantique. Héloïse Chochois, « Infiltrée chez les physiciens », coll. « La physique autrement »

Depuis de nombreuses années, je vulgarise la physique quantique, mon domaine de recherche. La « quantique » fascine le grand public. Elle intimide aussi. Les vulgarisateurs en jouent d’ailleurs parfois. Les couvertures de revues et de livres exploitent souvent son côté mystérieux : « L’ultime secret de la physique quantique enfin dévoilé », « La vie serait quantique ! », « On pense tous quantique »… Tout cela n’est pas sans conséquence. De nombreuses fausses idées se propagent sur ce domaine de la physique. Je vous en propose sept parmi celles que j’entends le plus souvent, sept idées qui entretiennent des mythes mais ne résistent pas à l’épreuve des faits.
Rassurez-vous, pas besoin de s’y connaître en physique quantique pour lire ce qui suit, puisque je vous dirai plutôt ce que la quantique… n’est pas !

1. « La quantique, c’est le monde de l’incertitude »

C’est faux ! La physique quantique est actuellement probablement la discipline scientifique la plus précise que l’humanité ait jamais conçue. Elle est capable de prévoir certaines propriétés avec une précision de 10 chiffres après la virgule, ensuite vérifiée par l’expérience précisément ! C’est le cas par exemple des mesures de constante de structure fine, ou d’effet Hall quantique. À titre de comparaison, cela reviendrait à être capable, lors d’une épreuve de saut en longueur, de prévoir en observant juste la course et l’élan d’un athlète où il va atterrir au milliardième de mètre près !
Le principe d'incertitude. Margaux Khalil, Janet Rafner, coll., _La physique autrement_

Cette fausse idée vient entre autres du « principe d’incertitude » d’Heisenberg, une notion souvent mal vulgarisée qui laisse penser à tort que la quantique n’est pas précise. Ce principe, qu’Heisenberg lui-même préférait appeler « principe d’indétermination », montre qu’il existe une limite à la précision de la mesure de deux quantités en même temps, par exemple la vitesse et la position d’une particule. Sans rentrer dans les détails, cette indétermination vient un peu de la même raison qui fait qu’il est difficile de dire précisément où se trouve une vague dans la mer, vu qu’elle est forcément un peu étalée. Mais si on utilise la physique quantique pour calculer d’autres quantités, comme l’énergie des atomes, ou leur magnétisme, elle est alors d’une redoutable précision. Il faut juste bien choisir ce que l’on veut prédire.

Dépendance : les syndicats réclament 40 000 postes supplémentaires auprès des personnes âgées « dès 2019 »

Pour la première fois, une intersyndicale du secteur de l’aide aux personnes âgées a été reçue à l’Elysée.
Par Béatrice Jérôme Publié le 5 avril 2019
Battre le fer pendant qu’il est chaud. Après avoir frappé, en vain, aux portes de l’Elysée, à plusieurs reprises ces derniers mois, les représentants de l’intersyndicale du secteur des personnes âgées ont fini par y être reçus, jeudi 4 avril, pour la première fois. Leur entrevue avec Marie Fontanel, la conseillère chargée des dossiers solidarités et santé au cabinet du chef de l’Etat, ne pouvait mieux tomber.
Le rapport Libault remis le 28 mars à Agnès Buzyn propose 175 mesures pour une meilleure prise en charge de la perte d’autonomie des personnes âgées. Il partage le constat des syndicats sur « l’urgence » d’une revalorisation des métiers. Le moment est donc propice, à leurs yeux, pour pousser les feux et exiger des « mesures concrètes immédiates dès 2019 ». « Nous avons fait grève le 30 janvier 2018. Depuis, rien n’a changé sauf la suppression des emplois aidés dans les maisons de retraite », ironisait à la sortie de l’Elysée, Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées membre de l’intersyndicale, créée à l’automne 2017, à laquelle participe la CGT, FO, la CFDT, SUD, l’UNSA, la CFTC, la CFE-CGC, la FA-FPH, la FSU, l’UFAS. Il faut que le gouvernement envoie des « signaux avant l’été et que ce ne soit plus des mesurettes comme en mai dernier », prévient Bruno Lamy (CFDT-Santé-sociaux).

Edito : Vers un nouvel éclairage de l’autisme ?

RTFLASH    04/04/2019 

En un demi-siècle, l'autisme est devenu la troisième pathologie psychiatrique la plus répandue dans le monde, derrière la dépression et les troubles bipolaires, et devant la schizophrénie. Selon l’OMS, un enfant sur 160 présenterait un trouble du spectre autistique, mais cette prévalence varie notablement d’une étude à l’autre, et atteint par exemple le niveau-record d'un enfant sur 70 aux États-Unis. En France, l’Inserm estime que 650 000 personnes – dont les trois quarts sont des hommes - seraient atteintes d’autisme, soit une augmentation d'au moins 40 % en 20 ans. Alors qu'au niveau international la prévalence (nombre total de cas) des troubles du spectre autistique était évaluée à moins de 0,05 % de la population il y a 50 ans, elle atteint aujourd'hui, en moyenne, les 1 %, allant même jusqu'à 2 % aux États-Unis et 2,5 % en Suède...
[...] Aujourd’hui, une large part de la communauté scientifique s’accorde pour reconnaître que l’autisme, ou plutôt les différentes formes d’autisme, ont des causes multiples et intriquées : facteurs génétiques,  hormonaux, métaboliques, environnementaux, psychologiques et affectifs. Face à cette très grande complexité, l’étude scientifique et la prise en charge de l’autisme s’orientent de plus en plus vers des approches et des équipes pluridisciplinaires, faisant appel aux neurosciences, mais également à la psychologie et la psychanalyse.
Quant à l’opposition, longtemps irréductible dans notre pays, entre les neurosciences et la psychanalyse dans l’approche théorique de l’autisme, elle tend depuis quelques années à se réduire et est aujourd’hui très largement dépassée par la validation scientifique du concept très novateur de plasticité cérébrale, magistralement démontré par Eric Kandel, prix Nobel 2000. Grâce aux travaux de Kandel, prolongés et confirmés par d’autres recherches, on sait à présent que les expériences vécues laissent des traces dans le réseau neuronal et s’inscrivent dans la structure même de notre cerveau. On sait également que ces traces, loin d’être figées, se réassocient en permanence dans un processus dynamique de reconstruction du sujet, ce qui ouvre enfin la voie à une véritable théorie biologique de l’esprit, que Freud avait toujours souhaitée, et qui vise à articuler, sans les confondre en un vague syncrétisme, le niveau biologique et neurostructurel et le niveau psychique, symbolique et imaginaire.