Une grossesse, lorsque l’on est historienne, se révèle une expérience extrêmement féconde, y compris du point de vue professionnel. C’est en tout cas ce que démontre la britannique Sarah Knott, professeure d’histoire à l’université de l’Indiana à Bloomington. Sa grossesse l’a poussée à s’interroger sur l’évolution de la maternité au fil des siècles, donnant naissance à Mother, un essai dans lequel elle exhume les archives personnelles et les lettres provenant de mères ayant vécu du XVIIe siècle à nos jours, en Amérique du Nord et en Grande-Bretagne.
Écrit à la première personne, l’ouvrage de Knott entremêle le récit de ces femmes à celui de l’expérience intime de l’auteure. « Ce procédé est fécond parce qu’il permet au lecteur d’expérimenter l’un des thèmes majeurs du livre : l’interruption. En cherchant dans des lettres des descriptions de la maternité, Knott est tombée sur des lettres courtes, interrompues et inachevées, qui donnent un aperçu de ce qu’est la maternité et de la façon dont le temps est découpé en segments sur lesquels nous n’avons aucun contrôle », commente Lara Feigel dansThe Guardian.
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