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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 6 août 2022

"En sortant de ce rendez-vous, j'ai failli faire une connerie" : quand des médecins de la police remettent en cause des arrêts de travail


 




Florence Morel  Publié 

Les médecins de la police nationale ont pour mission de vérifier l'état de santé des fonctionnaires et leur aptitude à exercer. Mais selon certains témoignages recueillis par franceinfo, cet objectif ne serait pas toujours respecté, au mépris de la santé des policiers.

Alice* se souvient très bien de ce vendredi 4 novembre 2016. Elle revient du supermarché, des sacs de courses plein les bras. D'un coup, impossible de bouger. Direction les urgences. Le verdict tombe : hernie discale, à opérer tout de suite. Hospitalisation, convalescence... La policière alsacienne doit s'arrêter de travailler plus de trois semaines. L'agente, qui a réussi le concours d'officier de police judiciaire quelques mois plus tôt, retourne travailler le 30 novembre 2016. Mais à l'été 2017, elle se retrouve à nouveau dans l'incapacité de bouger. Sa hernie la refait souffrir. Une deuxième opération lui est proposée en urgence le 17 août.

Après ces deux arrêts-maladies, Alice est convoquée par la médecine de la police. Elle est reçue par le docteur Christian Frey, le médecin inspecteur au sein du Secrétariat général pour l'administration du ministère de l'Intérieur (Sgami), pour une visite de contrôle. Ses conclusions sont indispensables car elles valident l'aptitude à exercer. S'ils sont jugés inaptes lors de ce rendez-vous, les agents peuvent être révoqués. Christian Frey reçoit Alice dans son cabinet le jeudi 26 octobre 2017. Elle lui fait part de ses douleurs lombaires persistantes, plus de deux mois après son opération. Mais il estime qu'elle est apte à reprendre dès le lundi suivant, le 30 octobre, alors que son médecin préconisait encore un mois de repos. 

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A bout de souffle Les stages, grande désillusion des étudiants infirmiers

par Estelle Aubin  publié le 5 août 2022 

L’hôpital manque cruellement de personnel et la situation pourrait s’aggraver. Désenchantés par des formations professionnelles éprouvantes, de plus en plus d’élèves en soins infirmiers arrêtent leurs études. 

«Le matin, j’allais à mon stage à reculons, la boule au ventre. Et le soir, j’appelais ma mère en larmes. C’était tous les jours la même chose. Quand je portais la blouse, j’avais peur de mal faire et peur de ne pas être à la hauteur des exigences de mes infirmières formatrices.» Trois ans après, Noa a la voix qui tremble encore quand elle raconte cette époque de sa vie étudiante. A 20 ans et en deuxième année dans un Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) du nord de la France, Noa venait alors de commencer un stage obligatoire en chimiothérapie.

Une préparation des infirmières au stress de l’emploi s’impose, selon des chercheurs


Publié le 5 août 2022

Assise sur le sol, une infirmière se tient la tête.

Les heures supplémentaires obligatoires contribuent à l'épuisement du personnel infirmier.

PHOTO : ISTOCK


Des chercheurs de l'Université de Windsor veulent préparer les nouvelles infirmières à gérer des moments de stress extrême au travail. Ils proposent la création d’un programme pour aider les étudiants de dernière année à faire la transition vers l’emploi en milieu hospitalier.

Nous espérons que ce programme contribuera à mieux préparer les étudiants en soins infirmiers. Ils se sentiront plus sûrs d'eux-mêmes, plus capables de gérer ces situations difficiles dans lesquelles ils se trouvent, explique Dana Ménard, chercheuse principale du projet.

De nombreuses infirmières choisissent de quitter la profession après avoir souffert d'épuisement professionnel, d'anxiété et de traumatismes, constatent les chercheurs au terme de leur étude.

L'idée de ce programme est issue des entretiens effectués avec 54 infirmières et d’une enquête menée auprès de 650 personnes en Ontario durant la pandémie.

« Il semble donc qu'il manque potentiellement quelque chose entre, d'une part, l'éducation et les programmes de soins infirmiers qu'ils suivent et, d'autre part, les réalités des emplois qu'ils occupent. »

— 
Une citation de 
 Dana Ménard

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Journées du patrimoine 2014 à Neuilly-sur-Marne


 








Chaque année, des bénévoles de la Société d'études et de recherches historiques en psychiatrie (SERHEP) organisent, pour les journées du patrimoine, un parcours dans le parc de l’EPS de Ville-Evrard  et une visite du musée de la SERHEP. 

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Anxiété, dépression, phobies… À Strasbourg, structures d’accueil et services hospitaliers débordés par le mal-être croissant des jeunes

par Nicolas Cossic   Publié le 3 août 2022.

Les troubles psychiques, gestes ou idées suicidaires explosent chez les adolescents et les étudiants. Face à l’ampleur inédite du problème, les services hospitaliers et les structures d’accueil et de prévention frôlent le point de rupture. 

Au Centre d’accueil médico-psychologique pour adolescents (Campa) des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), quatre-vingt noms figurent sur la liste d’attente. « C’est inédit », pose Julie Rolling, pédopsychiatre au service psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent des HUS. « Du matin au soir », des jeunes de 12 à 18 ans affluent pour consulter. Ils sont atteints d’anxiété, de dépression, de phobies. Des troubles qui, parfois, aboutissent à des gestes suicidaires. Selon le docteur Rolling, face à cette « vague », les services de soins sont « sursaturés ».

Peintures réalisées par des adolescents accueillis au sein du service psychothérapique pour enfants et adolescents des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. (Photo Guillaume Krempp / Rue89 Strasbourg / cc)

Mis en lumière pendant deux années de pandémie, le mal-être d’une génération toute entière – enfants, adolescents, étudiants – enfle. « En psychiatrie, les conséquences arrivent toujours dans un deuxième temps. Là, on est dans une phase de plateaux, qui ne redescend pas », constate Julie Rolling. 

La défenseure des droits, Claire Hédon, s’est saisie de cette situation, en appelant la Première ministre, le 2 juin 2022, à mettre en place un « plan d’urgence pour la santé mentale des jeunes ». La tendance, nationale, se confirme localement. Tous les indicateurs sont au rouge.

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Chinon : à l'hôpital, les soignants témoignent à coeur ouvert devant la caméra du député

Publié le 

Thierry Schweig et Valentin, infirmier de nuit aux urgences de Chinon, avec Damien Maudet.

Thierry Schweig et Valentin, infirmier de nuit aux urgences de Chinon, avec Damien Maudet. 
© Photo NR

Hier, plusieurs soignants du Centre hospitalier du Chinonais se sont livrés au député LFI de la Haute-Vienne, Damien Maudet, sur leurs conditions de travail.

L’exercice est rare. Comme une séance de « psy » en plein air, une quinzaine de soignants de l’hôpital de Chinon se sont livrés pendant deux longues heures face caméra, hier, vendredi 5 août, sur le parvis du centre hospitalier. Derrière la caméra et à leur chevet, Damien Maudet, jeune député La France insoumise de la Haute-Vienne (Limoges). Preuve que la situation de l’hôpital de Chinon et les multiples mobilisations au printemps ont trouvé écho dans un contexte de forte crise de l’hôpital public.

« Chinon a quand même une situation particulière, avec un service psychiatrie exemplaire et une maternité réputée », argumente par ailleurs Damien Maudet, qui a lancé en juin sa « commission d’enquête populaire sur la situation de l’hôpital public ». Une initiative étendue à l’ensemble de son parti politique, la semaine dernière, et rebaptisée « Allô Ségur, les députés dans les hôpitaux ». « L’objectif est de faire une tournée des établissements de santé pour recenser les besoins », explique-t-il. L’opération est censée permettre d’alimenter un rapport qui sortira fin septembre, en amont du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

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Expérimentation Cannabis médical : «Personne ne parle de miracle mais le retour est positif»

par Charles Delouche-Bertolasi   publié le 1er août 2022

A compter de ce lundi, le cannabis médical est autorisé en Suisse alors qu’en France, une expérimentation très encadrée se poursuit. Pour Nicolas Authier, médecin français spécialisé en addictologie, «c’est un traitement du patient souffrant de douleur plutôt qu’un traitement de la douleur elle-même».

Prescrire du cannabis médical sans autorisation exceptionnelle : voilà la petite révolution que vont connaître les médecins suisses dès le 1er août avec l’entrée en vigueur d’une modification de la loi helvète datant de mars 2021. Le texte prévoit d’annuler l’interdiction du cannabis pour des raisons médicales et la fin de l’autorisation nécessaire de l’Office fédéral de la santé publique pour toute prescription. L’interdiction de commercialisation étant de fait levée, des milliers de patients devraient pouvoir accéder plus facilement aux médicaments à base de la plante séculaire, notamment les personnes atteintes de cancer ou de sclérose en plaques. Nicolas Authier, médecin psychiatre spécialisé en pharmacologie et addictologie, analyse cette avancée de la Suisse et décrypte la situation française.

Pensez-vous que cette avancée suisse soit duplicable en France ?

Lors des phases d’audition qui ont précédé le lancement de l’expérimentation du cannabis médical en France, nous avons interrogé les représentants suisses. Jusqu’alors, le modèle suisse était basé sur des médecins accrédités. Désormais, ils veulent élargir l’accessibilité pour permettre à plus de patients de pouvoir prétendre à ces traitements. Je ne pense pas que ce sera le modèle qui sera retenu en France car il n’est pas possible d’un point de vue réglementaire.

Où en est-on de l’expérimentation française ?

Ce qu’on a retenu est très proche de ce qui se fait à l’étranger, à l’exception du traitement du glaucome et des douleurs chroniques larges. Il y a toujours des revendications et des souhaits d’élargir les pathologies retenues. C’est une possibilité si les preuves scientifiques existent. Au sein du comité scientifique de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), nous continuons de faire des auditions, notamment des spécialistes de l’addiction, de la psychiatrie. S’il y a une littérature scientifique avec un niveau de preuve suffisant, cela permettra de rajouter ces indications.

Plus d’un an après son lancement, quels sont les enseignements de cette expérimentation ?

L’expérimentation se termine officiellement le 26 mars 2023. Début août, nous serons à 1 900 patients inclus. Nous sommes sur une moyenne de 100 nouveaux patients inclus par mois. Les spécialistes de l’épilepsie, de l’oncologie ou encore de la douleur semblent être satisfaits de pouvoir disposer de ce nouvel outil thérapeutique. Bien entendu, personne ne parle de miracle mais le retour est positif, aussi bien pour les patients que pour les professionnels de santé. Pour des patients qui sont en échec thérapeutique ou à qui on ne peut pas prescrire des antalgiques opioïdes, le cannabis médical est une alternative intéressante. Il permet d’améliorer le sommeil, de diminuer l’anxiété, d’améliorer l’activité physique et parfois de permettre la reprise de l’emploi. C’est un traitement du patient souffrant de douleur plutôt qu’un traitement de la douleur elle-même.

Quelles sont les priorités à l’approche de la fin de l’expérimentation ?

Nous devons résoudre deux questions. D’abord, celle du statut du cannabis qui n’est toujours pas officiellement tranchée. S’il y a une légalisation, alors ces traitements devront entrer dans les cases «médicaments» prévues par le code de santé publique. Ensuite, il y a la question du remboursement. Les produits à base de cannabis ne répondent pas au chemin classique de la demande de remboursement d’un médicament avec autorisation de mise sur le marché. Ils ne seront pas non plus expertisés par la Haute Autorité de santé qui, d’habitude, constate l’amélioration du service médical rendu et permet ensuite de fixer le prix. Le remboursement sera-t-il donc décidé par un décret ministériel, comme ça avait été le cas pour l’homéopathie ? C’est un sujet très important.

La France va-t-elle légaliser le cannabis médical selon vous ?

Il y a deux possibilités : soit un passage à la généralisation ou légalisation du cannabis médical via une inscription dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui sera voté fin 2022. Soit la prolongation de l’expérimentation. Un rapport intermédiaire doit être rendu en septembre au gouvernement : si nous n’avons pas de signaux positifs au plus tard en octobre, il est peu probable qu’on ait une légalisation au printemps 2023.

Que répondez-vous à ceux qui voient la légalisation du cannabis médical comme une porte ouverte à la légalisation du cannabis tout court ?

Est-ce que le marché de la morphine fait la courte échelle au marché de l’héroïne ? Non. Ce marché, s’il est ouvert, sera extrêmement encadré et régulé. Il ne fera pas la courte échelle à quoique ce soit. Et puis, s’il y a une tendance allant vers la légalisation du cannabis, c’est plutôt celle du cannabis «bien être» avec les produits chargés en cannabidiol, la molécule non psychotrope du cannabis. C’est ce marché qui met le pied dans la porte plutôt que le cannabis médical qui va rester une niche. On est sur des profils d’usagers, un marché et une ampleur de consommation totalement différents. Le cannabis médical ne concernera peut-être que 150 000 patients traités contre au moins cinq millions d’usagers réguliers de cannabis récréatif.


A Harvard, les aventuriers du psychédélisme


 Molécule extraite d’un champignon hallucinogène, la psilocybine suscite un net regain d’intérêt, notamment au sein de la prestigieuse université américaine. « Le Monde » retrace son histoire, indissociable de celle d’un étonnant personnage obsédé par le sujet : le banquier Robert Gordon Wasson.

Du temps où il était soldat, Nicholas Ige ne portait guère les hippies dans son cœur. « A l’armée, on s’en moquait souvent. Désormais, je me surprends à parler comme eux, parfois », confie cet Américain de 30 ans, cheveux ras, muscles saillants. Il a servi dix ans sous les drapeaux, et dit avoir tué« au moins » quarante-six personnes en Afghanistan. « Il arrivait qu’on se congratule, entre militaires, juste après avoir éliminé un ennemi. » 

Aujourd’hui, Nicholas Ige a repris les études, à l’université Harvard, sur la Côte est des Etats-Unis, et assure être devenu « une meilleure personne ».

A l’entendre, le secret de cette transformation serait une molécule, la psilocybine, extraite d’un champignon hallucinogène, le psilocybe. Comme elle est interdite sur une grande partie du territoire américain, il s’en est procuré auprès d’un thérapeute clandestin. Une vingtaine de sessions, avec à chaque fois des doses importantes, et in fine ce constat positif : « La psilocybine m’a reconnecté aux autres, au monde. »

Vidéo- Marseille : à l'hôpital psychiatrique d'Edouard Toulouse, le syndicat SUD Santé se mobilise



08/02/2022 

Image par défaut de la provence

Au bord de la rupture, le personnel de l’Hôpital psychiatrique d'Edouard Toulouse s’est mobilisé ce midi pour dénoncer la fermeture de deux unités de soin au sein du centre hospitalier marseillais. Cela représente 20% de la capacité d’accueil de l’hôpital. A l’aide de ses "cafés de la colère", organisés tous les mardi à 13h, le syndicat SUD Santé veut se faire entendre. 

 

Comment juger la folie ? (1/4) Irresponsabilité pénale : «Imed ne connaît que l’enfermement et les médicaments»




par Chloé Pilorget-Rezzouk   publié le 2 août 2022 

Après de nombreuses récidives, Imed, manifestement inadapté, a trouvé une place dans un hôpital psychiatrique spécialisé. Un parcours chaotique, étalé sur quinze ans, qui montre la difficile articulation entre justice et médecine.

Le principe du droit selon lequel «on ne juge pas les fous» revient régulièrement au cœur du débat politique et juridique. L’émoi suscité par l’affaire Sarah Halimi, l’an dernier, a donné lieu à une réforme promulguée en janvier. Cet été, Libé raconte comment la justice s’empare du cas de ces malades mentaux, auteurs de délits ou crimes.

Dans le box de la 23e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, en ce jour de printemps 2021, le corps filiforme d’Imed est traversé par une nonchalance et une agitation inhabituelles. L’homme de 31 ans a un je-ne-sais-quoi de différent. Un regard hagard, des gestes débordants, un discours fruste. Il est à moitié débraillé, son masque pendouille sous le menton. Du bout des doigts, il jette des bisous en l’air et dessine des cœurs. Souvent, son visage s’illumine de «sourires immotivés», comme disent les médecins. Laissant apparaître une denture noircie. «Quand on avait à juger son cas, on voyait tout de suite qu’il y avait un problème, se souvient un magistrat du siège. Dès qu’il arrivait à la geôle, il faisait un cirque pas possible, il commençait à se toucher la braguette devant tout le monde.»

Feux de fôret Dans la tête des pyromanes : «Ils sont dépendants d’un besoin d’excitation et d’adrénaline»

par Estelle Aubin  publié le 1er août 2022 

Alors que de nombreux feux sont recensés en France en ce début de période estivale, leur origine est souvent humaine et «volontaire». En cause notamment, les défaillances psychologiques des criminels.
Benjamin Polge / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Jeudi 2 juillet, un homme de 44 ans a fini par avouer avoir mis le feu à une forêt ardéchoise. La veille, un sapeur-pompier volontairea été placé en garde à vue, cette fois dans l’Hérault, pour «dégradations volontaires par incendie». Depuis trois ans, il se dit «pyromane», a-t-il avoué aux enquêteurs. Les incendies, nombreux cet été, sont «à 90 % d’origine humaine», estime Julie Palix, docteure en psychologie à l’Unité de recherche en psychiatrie et psychologie légales à Lausanne, qui a publié en 2015 une note dédiée aux incendiaires et aux pyromanes. Selon elle, la moitié d’entre eux sont volontaires.

“Je suis rentrée en hôpital psychiatrique à 17 ans. Je n'ai pas pu être diagnostiquée avant mes 27 ans”

Publié 






Laetitia était une jeune adolescente quand elle est reçue pour la première fois en hôpital psychiatrique en France. Il lui faut 10 ans pour qu’elle soit enfin diagnostiquée pour trouble de la personnalité bordeline. Elle revient sur son expérience en HP.

Je suis rentrée en hôpital psychiatrique à 17 ans. A l'époque, je ne me rendais pas compte que ça valait le coup qu'on me sauve la vie” explique Laetitia, qui a écrit la bande-dessinée “Comment survivre en hôpital psychiatrique (en fumant des tonnes de cigarettes)”. Ses parents l'emmènent aux urgences. Elle est ensuite transférée aux urgences psychiatriques de Saint-Anne, où elle restera quelques jours. “Un moment, on m'a enfin autorisée à avoir de la musique et mes amis m'ont apporté un CD avec tous les groupes de l'époque. La musique m'a aidée à tenir le coup”.

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vendredi 5 août 2022

Vague de chaleur : la prison de Fresnes surchauffe, les détenus suffoquent

par Romain Boulho  publié le 2 août 2022 

Le député insoumis Louis Boyard a visité le centre pénitentiaire lundi, au moment où une nouvelle vague de chaleur frappe durement les prisonniers qui demandent une douche par jour et des glacières.

Au stylo rouge, d’une écriture qui s’affaisse, un détenu liste des revendications. Dans la minuscule bibliothèque d’une division de la maison d’arrêt pour hommes de Fresnes (Val-de-Marne), treize prisonniers entrechoquent leurs désirs. Celui qui tient la plume, épaules larges et cou de buffle, commence l’inventaire par «un frigo». Enchaîne sur les douches, prises seulement une fois tous les deux jours. Un détenu, le crâne piqueté de gris, interrompt sa partie d’échecs et livre un paradoxe : «Quand il fait froid, la douche est froide. Quand il fait chaud, elle est chaude.» A Fresnes, les récentes vagues de chaleur ont durement frappé le bâtiment, très vétuste et surpeuplé – le sort des prisons françaises.

Une nuit aux urgences de La Roche-sur-Yon, qui filtre désormais les entrées en imposant aux patients un appel préalable au 15

Par  Publié le 4 aout 2022

Laetitia Preaud, aide soignante, transfère un patient vers la salle d'attente des Urgences du Centre hospitalier départemental (CHD Vendée) de La Roche-sur-Yon.

En Vendée, pour espérer une prise en charge, les patients doivent désormais passer par le 15 de 23 heures à 8 h 30. Objectif, préserver les urgences, en souffrance face au manque de soignants et à l’afflux de malades, particulièrement pendant l’été.

« Les journées se suivent mais ne se ressemblent vraiment pas » aux urgences, glisse Jordan Gendre, praticien hospitalier de 38 ans, le regard encore alerte malgré l’heure avancée. Les nuits encore moins, dans ces services hospitaliers qui accueillent des patients 24 h/24. C’est bien ce qui fait le sel du métier, pour les urgentistes de La Roche-sur-Yon installés autour d’une tarte aux fraises ce samedi 30 juillet, au sous-sol du Centre hospitalier départemental (CHD), à quelques pas de la salle du SAMU. Il est 2 h 30 du matin. Enfin, ils ont quelques minutes pour souffler et avaler un semblant de repas après un violent rush durant lequel tout s’est accéléré.

« Faut que les touristes aillent se coucher maintenant », lâche en riant un infirmier. Réflexion faite, ce ne sont que de « locaux » dont ce dernier s’est occupé ces dernières heures avec la structure mobile d’urgence et de réanimation (SMUR). Accident de moto, tentative de suicide médicamenteuse, hémorragie interne après un malaise… Tout semble s’être concentré autour de minuit, alors que la salle de régulation du SAMU, qui reçoit les appels au 15 et au 116 117 (médecine générale), était déjà en effervescence pour répondre aux nombreux appels estivaux de ce département touristique.

Fracture Pour réduire les inégalités sociales, une étude suggère de favoriser les amitiés entre riches et pauvres

par Arthur Quentin  publié le 2 août 2022

Une enquête publiée dans la revue «Nature» montre que les liens d’amitiés entre enfants issus de classes sociales opposées permettraient aux plus modestes de gravir plus facilement l’échelle sociale. 

Créer davantage de liens d’amitié entre riches et pauvres, serait-ce le meilleur biais pour permettre à «l’ascenseur social» de fonctionner ? C’est ce que suggère une étude publiée ce lundi dans la revue scientifique Nature. Cette dernière explique que pour un enfant issu d’un milieu modeste, vivre dans un environnement où les amitiés transcendent les classes sociales augmente considérablement le niveau de vie à l’âge adulte. Ainsi un jeune qui grandirait dans un quartier où 70% de ses amis sont riches verrait ses revenus futurs augmenter de 20%.