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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 17 avril 2015

«L’amour est souvent un ébranlement de la personnalité»

17 AVRIL 2015

Trahison ou fidélité, les jeux de l’amour ressemblent à des sables mouvants où fourmillent obstacles et autres normes implicites. Quel lien moral entre deux individus qui s’aiment ? Que vaut la sincérité d’un engagement fondé sur des sentiments à la nature changeante ? Spécialiste des questions morales, la philosophe Monique Canto-Sperber, directrice de recherche au CNRS, interroge l’amour dans Sans foi ni loi, essai qui vient de paraître aux éditions Plon. Alors que la libération des mœurs il y a une cinquantaine d’années a ouvert le champ des possibles, l’amour serait encore trop vite condamné sous le poids des valeurs, prisonnier d’un balancier instable entre raison et déraison.
Pourquoi ce titre Sans foi ni loi pour parler d’amour ?
Parce que le plus souvent, c’est au moment où, dans un lien humain, les espoirs des individus sont déçus, au moment où ils se sentent trompés, que se révèlent les attentes qu’ils avaient à l’égard de ce lien, comme un dispositif révélateur qui, à l’occasion d’une expérience négative, fait apparaître l’essentiel, d’où ce titre un peu dramatique. C’est la question : «Que doit-on à un être humain auquel on est lié ?» qui m’a intéressée, quelle que soit la nature de ce lien. Cette question est un véritable défi pour qui travaille sur les normes et la philosophie morale, car dans un lien humain on ne signe pas de contrat, il n’y a pas de modèle préétabli, et pourtant, au nom de ce lien, on peut sacrifier son bien-être et beaucoup d’autres choses auxquelles on tient. D’où l’hypothèse de normes implicitement présentes en amour ou en amitié, qui peuvent contraindre les choix des individus et justifier leurs réactions.

Le sexe bientôt accessible aux handicapés ?

SONYA FAURE

Alors qu’une nouvelle loi sur la prostitution est en ballottage entre le Sénat et l’Assemblée nationale, qui ont des vues bien différentes sur le sujet, le tribunal de grande instance (TGI) de Strasbourg a rendu, le mois dernier, une décision à première vue étonnante. En autorisant la tenue d’une formation pour assistants sexuels dans un hôtel, les juges ont-ils ouvert la voie à la reconnaissance d’un droit à la sexualité pour les handicapés ? Les juristes du Centre de recherches et d’études sur les droits fondamentaux (Credof) viennent de publier leur analyse du dossier ce vendredi.
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L’amour au parloir

MARIE PIQUEMAL

Hortense (1), 22 ans, a rencontré son amoureux en prison. Ils sont ensemble depuis deux ans. Elle faisait un stage à «l’intérieur», à la bibliothèque de l’établissement. Lui, incarcéré depuis huit ans, rangeait les livres sur les étagères pour se faire un peu de blé. Elle raconte : «Au début, je me disais : "Mais putain, c’est pas vrai, pas avec un mec en taule. J’ai un problème psychologique". Et puis bon…» Elle a terminé son stage sans rien dire à personne, a attendu plusieurs mois avant d’oser aller au parloir. «J’avais peur que l’administration me reconnaisse.» Puis, avec le temps, «c’est passé». Elle va désormais à la prison tous les samedis et tous les dimanches, sans exception. «On a droit à deux heures de parloir. Deux heures que tu vis vraiment à fond, c’est sûr.»

Le patient, le médecin et la mort

18/04/2015




Paris, le samedi 18 avril 2015 – Le 17 mars a été adoptée en première lecture la proposition de loi des députés Alain Clayes (PS) et Jean Leonetti (UMP) créant de « nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie». On le sait, la proposition phare de ce texte adopté par 436 voix (et 86 voix contre) est l’instauration d’un droit à la sédation profonde et continue pour accompagner l’arrêt de traitement à la demande du patient. Critiqué tant par les opposants à l’euthanasie que par ses partisans, cette loi fait pourtant l’objet d’un consensus politique et également médical. Un sondage réalisé sur notre site a en effet mis en évidence qu’une majorité de professionnels de santé, 62 %, se déclare favorable à l’instauration de ce droit à la sédation profonde et continue.

La relation médecin/malade dans ce qu’elle a de plus ultime

Ceux qui militent en faveur d’une légalisation de l’euthanasie en France à l’instar de ce qui prévaut aux Pays Bas et en Belgique regrettent fréquemment que la question de l’accompagnement de la fin de vie soit trop systématiquement appréciée à travers le point de vue médical. Selon eux, il existe une réelle fracture entre le désir des patients (et citoyens) et les convictions des praticiens sur ces sujets. Sur son blog consacré à cette thématique de la fin de vie, Jacqueline Jencquel, responsable de l’antenne vénézuélienne de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) l’illustre encore une fois. Commentant les résultats de notre sondage, elle s’interroge : « Si cette pratique semble convenir aux médecins, qui se préoccupe de savoir si elle convient aussi aux malades ? Ce n’est pas ce qui ressort de tous les sondages réalisés depuis des années sur ce sujet » conteste-t-elle. Pour Daniel Carré, également militant au sein de l’ADMD, l’amélioration de la fin de vie passe par la construction d’une nouvelle relation entre médecins et patients. Sur son blog hébergé par Mediapart, il juge tout d’abord que « la proposition de loi traduit un manque de confiance envers celui qui est confronté à sa propre fin », notamment parce que le texte introduit des limites au caractère opposable des directives anticipées. Concernant le rôle des praticiens, il souligne : « Le médecin se retrouve trop souvent seul dans l’exercice de sa mission. Il est lui même désespéré de ne pas supprimer chez son patient la peur de la souffrance ou de la mort. (…) Le médecin fournit de l’aide, mais pas le salut que lui demande le malade face à sa mort prochaine. Les professionnels de santé doivent admettre les limites de leurs capacités et reconnaître que la maladie et la mort font partie de la condition humaine. Ils doivent résister à cette grandiose ambition que personne ne peut remplir, le pouvoir de vaincre définitivement la souffrance et la mort. L’arrivée d’une médecine prédictive et personnalisée implique la mise en place de la coopération soignant/soigné (…). Pour la fin de vie, la coopération soignant/soigné est encore plus importante. Il est indispensable qu’une confiance s’établisse, dans une relation "hiérarchique" de soignant à soigné qui se transforme en une relation "égalitaire" de personne à personne. Il s’agit du destin du malade, qui, face à la mort qui s’annonce, doit avoir la maîtrise du moment et de la manière. Sa volonté est essentielle quand le soin ne peut plus être qu’apaisement apporté par le soignant, en cet instant unique et tragique, les derniers instants d’un être humain » écrit-il.

Psychiatrie : l’article 13 du projet de loi de santé satisfait professionnels, usagers et familles

17.04.2015

Signataires d’un communiqué commun, cinq organisations représentant les professionnels (la conférence nationale des Présidents de commission médicale d’établissement des centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie -CME/CHS, la fédération hospitalière de France -FHF, la fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne - FEHAP), les usagers (FNAPSY), et les familles et amis (UNAFAM) se félicitent « de l’évolution très positive de la rédaction del’article 13 du projet de loi de santé ».

Réaffirmation du secteur

Ils saluent en particulier la réaffirmation (et l’actualisation) des missions et l’organisation sectorielle.
« L’organisation sectorielle, même si elle n’est pas parfaite, reste très structurante. Nous avions besoin qu’elle soit relégitimée », notamment après les évolutions liées à la loi HPST, explique au« Quotidien » le Dr Christian Müller, président de la conférence des présidents de CME/CHS.« La ministre de la Santé nous avait donné beaucoup d’espoir lors de son discours de septembre à l’hôpital Sainte-Anne » précise-t-il. « La psychiatrie de secteur est pour moi indispensable dans l’égalité d’accès à des soins spécialisés de proximité », avait alors déclaré Marisol Touraine.

Comment faire des économies à l’hôpital ? Le mode d’emploi choc d’un think tank libéral

Anne Bayle-Iniguez
| 17.04.2015

L’hôpital doit être géré comme une entreprise. La médecine de proximité est libérale, pas hospitalière. C’est à partir de ces deux postulats que le cercle de réflexion libéral « Économie Santé », rattaché au journal « Les Échos », a émis une recommandation 2015 pour réformer les hôpitaux et trouver des économies.
Avec 38 % des dépenses de santé consacrées à l’hôpital, la France occupe le deuxième rang le plus élevé en Europe après la Grèce. L’Allemagne se contente d’y consacrer 29 % de ses dépenses de santé. Lits sous-occupés, durées de séjour parfois excessives, retard ambulatoire : autant de caractéristiques qui contribuent à doper la dépense hospitalière (à 93 % financée par l’assurance-maladie et l’Etat).

Le CHU de Toulouse innove en proposant une filière d'accouchement physiologique

La maternité Paule-de-Viguier à Toulouse a ouvert en février dernier une salle d'accouchement nature. Ce dispositif s'inscrit dans la filière à bas risque que le CHU développe actuellement. La prise en charge, qui va du premier rendez-vous à la sortie de la patiente, met l'accent sur la coordination avec les sages-femmes libérales.

jeudi 16 avril 2015

Le Maroc veut fermer un mausolée aux pratiques psychiatriques controversées

AFP
15/04/2015
Le mausolée de Bouya Omar, au Maroc, où des centaines de malades mentaux sont souvent enchaînés et totalement coupés du monde extérieur, doit être remplacé dans les prochaines années par des structures modernes, réclame un rapport du ministère de la Santé publié mercredi.
Plus de 700 personnes sont internées à Bouya Omar, à 50 kilomètres de Marrakech (sud), dans des "conditions misérables", où ils subissent des "pratiques portant atteinte aux droits de l'Homme", avance l'enquête, menée pendant plus de six mois par une vingtaine de psychiatres et présentée mercredi en présence du ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi.
Malades enchaînés, pratiques d'exorcisme et mauvais traitements sont le quotidien de ce mausolée, où est enterré un marabout du XVIe siècle auquel sont prêtés des pouvoirs surnaturels de traitement des maladies mentales et d'addictions aux drogues.
M. El Ouardi avait proclamé dès fin 2013 son intention de fermer ce centre après qu'une ONG, l'Alliance marocaine pour la citoyenneté et les droits de l'Homme, eut attiré l'attention d'une délégation onusienne sur les conditions d'internement. Mais cette volonté, déjà affichée par le passé, s'est toujours heurtée au profond ancrage de ces croyances et au fait que "le malade mental est le moteur économique de la région", comme le souligne elle-même l'étude du ministère.


"Les antidépresseurs ont une réelle efficacité"

Propos recueillis par 11/04/2015

Les antidépresseurs sont parfois accusés d'être responsables de suicides. Le président du Collège national des universitaires de psychiatrie lève le doute.


Il y a en France un décès toutes les trois heures dû à une dépression.
Il y a en France un décès toutes les trois heures dû à une dépression. © ONLY FRANCE

Le Point.fr : Les antidépresseurs sont parfois accusés d'être responsables de suicides, comme l'a exposé le Dr Bernard Debré récemment au sujet d'une explication potentielle au geste suicidaire du pilote de Germanwings. En tant que président du Collège national des universitaires de psychiatrie, qu'en pensez-vous ?
Pr Pierre Thomas : Ce ne sont pas les antidépresseurs qui provoquent les suicides, mais la dépression. Il y a en France un décès par suicide toutes les trois heures. Et beaucoup pourraient être évités.
Comment ?
En identifiant mieux la dépression et en évitant la stigmatisation ou la diabolisation de la prise en charge, des patients, des psychiatres, des médicaments et en diffusant une information juste étayée par les études scientifiques. Il faut à tout prix éviter les idées reçues sur ce sujet.

Mutuelle : ce qui se cache derrière l'appellation « responsable »

Le Monde.fr |  | Par 

Depuis le 1er avril, les complémentaires santé « responsables » se voient appliquer de nouvelles exigences.


Lorsqu'ils souscrivent une mutuelle, les particuliers ont le choix entre deux grandes familles de complémentaires santé : les contrats « responsables », et ceux qui ne le sont pas. Derrière le terme « responsables », les pouvoirs publics ont cherché à définir des contrats qui couvrent un socle de base, respectent le parcours de soins et ne poussent pas à la dépense.

En plafonnant le remboursement de certains actes médicaux, ils visent aussi à inciter les professionnels de santé à réguler leurs tarifs. Pour faire simple, un particulier consultant un médecin pratiquant des dépassements d'honoraires élevés sera moins bien remboursé, ce qui pourrait l'inciter à aller voir un autre professionnel. Ces contrats étant moins coûteux à la collectivité, ils sont moins taxés et sont donc à garantie égale moins cher de 5,6 % pour le particulier.


Triple objectif


Depuis le 1er avril, la définition de ces contrats responsables a beaucoup évolué sous l'impulsion des pouvoirs publics. L'objectif est triple : garantir le contenu de la couverture en fixant des planchers de prise en charge, réguler les dépassements d'honoraires et réduire le coût de l'optique.

«Heureusement que tous les parents sont imparfaits !»

Pascale Senk - le 10/04/2015


INTERVIEW- Le psy­cha­nalyste Jean-Claude Liaudet vient de publier Quand l'amour manque, comment se ­reconstruire ?   (Éditions de l'Archipel). Il explique pourquoi la psychothérapie insiste tant sur le rôle fondateur de l'amour parental.
LE FIGARO. - Le fait d'avoir vécu des carences affectives dans l'enfance semble être la cause de la plupart de nos difficultés… Pourquoi les psychothérapies sont-elles tant attachées à cette explication?
Jean-Claude LIAUDET. - Parce que la plupart d'entre elles sont filles de la psychanalyse! Or que dit la théorie freudienne? L'investissement que nous avons reçu de la part de nos premiers interlocuteurs (nos parents, mais aussi tout adulte qui s'est occupé de nous dans notre petite enfance) est un socle déterminant qui aura une influence sur notre personnalité, nos comportements. Dans cet esprit, la psychanalyste Françoise Dolto estimait que, in utero déjà, l'enfant est affecté par les sentiments éprouvés par sa mère. Ayant un jeune patient «anormalement mature», la psychanalyste avait en effet découvert que la mère de celui-ci, alors qu'elle était enceinte, avait eu «de longues périodes d'inattention» concernant son bébé… Ce manque d'amour était comme une énergie de vie qui s'était retirée du petit être en devenir.

Comment « retourner » un djihadiste

LE MONDE CULTURE ET IDEES |  | Par 


Entre le 29 avril 2014 et le 15 mars 2015, plus de 3 000 Français « en voie de radicalisation djihadiste  » ont été signalés aux autorités nationales. Parmi eux : 25  % de mineurs, 35 % de femmes, 40  % de convertis. Le 13 avril, la commissaire européenne à la justice, Vera Jourova, estimait, dans un entretien publié par Le Figaro, que 1 450 Français figuraient parmi les 5 000 à 6 000 volontaires européens partis pour la Syrie rejoindre la « guerre sainte  ». Ces chiffres ne font que le confirmer : il est urgent, en France, de freiner la radicalisation islamiste.


Volet préventif


Comment « retourner  » ces jeunes qui menacent de rejoindre le djihad  ? Comment enrayer la radicalisation salafiste en prison  ? Quel traitement réserver à ceux qui sont partis en Syrie et qui en reviennent  ? Depuis les attentats de janvier, les autorités françaises mettent les bouchées doubles pour dépasser la seule réponse sécuritaire.

Il était grand temps  : alors que certains de nos voisins européens – le Royaume-Uni, le Danemark – s’y étaient attelés depuis plusieurs années, il a fallu attendre avril 2014 pour que le gouvernement présente un plan de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes. Celui-ci vise avant tout « à démanteler ces filières, à empêcher les déplacements générateurs de menaces, à coopérer plus efficacement au niveau international  », précise le préfet Pierre N’Gahane, secrétaire général du comité interministériel pour la prévention de la délinquanceMais il comprend également un volet préventif visant à repérer et accompagner « des personnes susceptibles de basculer dans la radicalisation, afin d’éviter qu’elles sombrent dans une trajectoire terroriste  ».

Le défi est immense, la méthodologie encore embryonnaire. Bricolage, tâtonnements, expérimentations  : voilà, grosso modo, où en est la lutte contre la radicalisation islamiste. En France comme partout en Europe. Au sein de ce vaste laboratoire, une question divise notre République laïque : dans les tentatives qui s’ébauchent ici et là pour « retourner  » les candidats au djihad, faut-il prendre en compte la dimension religieuse  ? Tenter de déconstruire le discours de cette branche terroriste du salafisme, courant lui-même radical de la religion musulmane, prônant le retour à l’islam des origines  ?

« La plupart des Etats européens ont été réticents à s’impliquer sur le terrain religieux, et se sont abstenus de contester directement le corpus doctrinal de l’islam politique, pour éviter de donner l’impression d’une “guerre de religion” », explique Mathieu Guidère, islamologue et géopolitologue à l’université Toulouse-II, qui dirige depuis 2004 un programme de veille tripartite (France, Etats-Unis, Canada) sur la radicalisation.

Ce cloisonnement est marqué en France, où la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat interdit tout mélange des genres. « On ne peut pas se cacher derrière la laïcité pour ignorer qu’il y a des tensions croissantes entre elle et le religieux. Mais le fonctionnaire qui travaille dans la fonction publique a, depuis cent dix ans, pour logiciel de ne pas se préoccuper de religion. Ni celle de ses collègues ni celle du citoyen français qui vient le voir  », martèle l’ex-député socialiste Serge Blisko, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).

Opération mains propres dans la santé

Le Monde.fr |  | Par 


Le projet de loi santé, en cours de discussion à l’Assemblée nationale, est l’occasion pour la ministre de la santé, Marisol Touraine de lancer une opération mains propres. Après les révélations de Mediapart sur des liens entre experts des autorités de santé et laboratoires pharmaceutiques, la ministre devrait, selon nos informations, déposer un amendement pour contraindre les experts employés par ces autorités de santé à divulguer ce qu’ils perçoivent ou ont perçu des groupes pharmaceutiques. Jusque-là, ils devaient simplement déclarer l’existence d’un lien d’intérêt.

Sont concernés au premier plan : la Haute Autorité de Santé (HAS), l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et le Comité économique des produits de santé (CEPS), chargés d’évaluer et de fixer le prix des médicaments en France. Dans chacune de ces instances, un déontologue sera chargé de contrôler les déclarations.

Cette proposition sera déposée et discutée en même temps qu’un autre amendement destiné à rendre public le montant des contrats signés entre les professionnels de santé et les laboratoires pharmaceutiques pour des travaux de recherche, des missions de conseil ou des interventions publiques.
Cette mesure étendra la portée du « Sunshine Act », comme on appelle le décret qui oblige, depuis 2013, les industriels à révéler le montant des « avantages » (repas, transport, hébergement, frais d’inscription…) consentis aux médecins, pharmaciens, sages-femmes etc.


Obama veut la fin des pseudo-thérapies de « conversion » pour homosexuels et transgenres

Le Monde.fr | 
Le président américain Barack Obama a appelé à lutter contre les pseudo-thérapies dites de « conversion », visant à inciter les homosexuels ou des transsexuels à renoncer à leur changement d'orientation ou d'identité sexuelles. M. Obama a lancé cet appel en réponse à une pétition sur le site de la Maison Blanche qui avait été élaborée à la suite du suicide, en décembre 2014, d'une jeune transgenre, Leelah Alcorn, âgée de 17 ans.

Dans un message publié en ligne avant sa mort, Leelah Alcorn avait expliqué que ses parents l'avaient forcée à suivre une thérapie pour renoncer à son changement de sexe et à redevenir un garçon. M. Obama affirme que les gens doivent avoir le droit de choisir et de vivre librement quelle que soit leur orientation sexuelle.

« Cette nuit, quelque part en Amérique, une jeune personne, disons un jeune homme, aura du mal à trouver le sommeil, aux prises avec un secret qu'il garde depuis aussi longtemps qu'il s'en souvient », a déclaré M. Obama dans un communiqué publié mercredi 9 avril.
« Ce qui va se passer après dépend de lui, de sa famille, mais aussi de ses amis, de ses professeurs et de sa communauté. Mais cela dépend aussi de nous, de la société que nous concevons, de l'avenir que nous construisons. »

Alcoolisme, l’ambulatoire devient désormais la règle

17.04.2015


Repérage du mésusage consigné dans le dossier médical, intervention thérapeutique sur mesure, sevrage ambulatoire, la prise en charge de l’alcoolo-dépendance par le généraliste s’est complètement modifiée depuis les années 2000.

«La pratique du généraliste vis-à-vis du mésusage d’alcool a considérablement changé depuis 2001 », souligne le Dr Francis Abramovici (président de la Fédération Unaformec Ile-de-France), lors des journées de la Société Française d’Alcoologie (18, 19, 20 mars 2015. Paris). « Dans les années 2000, l’alcoolisme était un tabou dont on ne pouvait pas parler », note-t-il. Les généralistes se sentaient peu formés pour prendre ce problème en charge, avaient l’impression que leur action était inutile. De plus « leur rémunération ne prévoit pas ce genre de tâches ». Au final, sans demande du patient, le généraliste n’abordait pas le mésusage.

Un nouvel antipsychotique prometteur dans la schizophrénie

Medscape France  Nancy Melville, Dr Isabelle Catala 08 avril 2015
Colorado Spring, Etats-Unis – Les avancées thérapeutiques en psychiatrie sont devenues extrêmement rares. Lors du 15ème congrès international sur la recherche en schizophrénie (ICOSR), les résultats encourageants d’une étude de phase 2 avec un nouvel antipsychotique au profil pharmacologique différent de tous les autres médicaments du marché ont été présentés.


Hommes battus : des chiffres pour comprendre une réalité méconnue

Le Monde.fr |  | Par 
Maxime Gaget a été battu par sa femme pendant 17 mois. Il fait désormais appel à la justice. Le procès s'ouvre ce jeudi 9 avril devant le tribunal correctionnel de Paris.


Ce sont des affaires dont on parle peu. Comme d'autres hommes, Maxime Gaget a été battu. Menacé et humilié par son ex-compagne pendant quinze mois, il a témoigné au procès de sa femme, jeudi 9 avril devant le tribunal correctionnel de Paris. Cinq ans d'emprisonnement ont été requis dans cette affaire où la procureure a évoqué une « inversion des rôles » avec une « femme bourreau et un homme victime ».

Pourtant, si les femmes restent, de loin, les premières victimes de violences conjugales, le cas des hommes battus ou maltraités est moins exceptionnel qu'on pourrait le croire.
149 000
hommes ont été victimes de violences au sein de leur couple en 2012 et 2013, selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (qui s'appuie l'enquête de victimisation « cadre de vie et sécurité »).

398 000
Sur la même période, les femmes étaient toutefois bien plus nombreuses à se déclarer victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint et de leur ex-conjoint.
Un rapide calcul des victimes de violences conjugales montre que les hommes représentent donc 27 % des cas de violence conjugales et 17 % des cas mortels. 

La formule – tristement consacrée – : « Tous les trois jours, une femme décède sous les coups de son conjoint » peut toutefois son équivalent pour l’autre sexe : « Tous les 14,5 jours, un homme décède sous les coups de sa conjointe ».

Cette violence, plus taboue, est mal représentée par les statistiques. Les hommes en parlent moins, le déclarent moins. Quand 10 femmes sur 100 déposent plainte suite aux violences qu’elles ont subies, seuls 3 hommes sur 100 osent se tourner vers la justice, toujours selon l’ONDRP.

Alors que les violences faites aux femmes font – à raison – l'objet de plans et de campagnes très médiatisées, il existe peu de structures d’aide aux hommes battus. La première association fondée en 2009, SOS Hommes Battus, affirme recevoir environ 2 500 appels et mails chaque année.

La nature des sévices endurés diffère selon les sexes. Les violences conjugales subies par les hommes sont beaucoup plus souvent physiques que sexuelles.

Neuville-en-Ferrain : après Charlie hebdo, «ne pas laisser les questions des enfants sans réponse»

HUGUES BALLOIS 1/04/2015

François Ducrocq, psychiatre coordinateur CUMP-SAMU régional au CHRU de Lille, spécialiste de la prise en charge médico-psychologique des personnes ayant subi un traumatisme. Ce jeudi, il est intervenu au Pôle Infos Jeunesse de Neuville-en-Ferrain lors d’une conférence : « Comment aborder avec les enfants, les événements tragiques de ce début d’année ? »




François Ducrocq, psychiatre coordinateur CUMP-SAMU régional au CHRU de Lille, spécialiste de la prise en charge médico-psychologique des personnes ayant subi un traumatisme.

D’emblée, ce spécialiste plante le décor. La prise en charge psychologique des victimes de catastrophes a été mise en place dans les années 90, juste après les attentats de Paris, dont celui du RER Saint-Michel. Le gouvernement crée « la psychiatrie d’urgence ». Le docteur Ducrocq était au côté de Xavier Emmanuelli, alors secrétaire d’État auprès du premier ministre de 1995 à 1997, en charge de l’action humanitaire d’urgence. On prend alors conscience des «  blessures invisibles  », comme aime les qualifier le médecin. «  On sait que 20 à 30 % des victimes vont développer des séquelles psychologiques, ce que l’on appelle le psycho traumatisme. C’est notre codeur de métier.  »


La givebox, la boîte qui donne de la générosité

Le 15 oct 2014    Rédigé par Geo Cedile

La givebox, la boîte qui donne de la générosité

Inventée à Berlin il y a trois ans, la Givebox (littéralement « boîte à donner ») s’est propagée un peu partout dans les rues de la ville. Son principe est basé sur l’échange, on y dépose ce dont on ne se sert plus et on y prend ce qui nous intéresse. Depuis, elle est apparue au Canada, en Espagne, en Angleterre mais aussi en France dans des lieux associatifs ou culturels. Ce phénomène qui est amené à se développer est révélateur d’une grande part des citoyens de vouloir « consommer durable ».

La première Givebox

En 2011, Andreas Richter, un jeune styliste berlinois, voulait se débarrasser d’objets dont il ne se servait plus. Il ne put se résoudre à les jeter et décida de les mettre à disposition de ses concitoyens dans la rue dans ce qu’il baptisa « Givebox ».