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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 6 décembre 2019

Médiation interculturelle pour les migrants : quand la recherche de sens fait face à la logique cartésienne

Univadis

Par Agnès Lara    4 déc. 2019

À retenir

La mise en place d’une médiation interculturelle à l’hôpital Necker apparaît bénéfique pour faciliter le dialogue et la compréhension mutuelle entre professionnels de santé et les familles de migrants.

Cela a permis d’apaiser la relation avec les professionnels de santé et de renforcer la capacité des familles à gérer les traitements des enfants malades.

Sur le plan quantitatif, cette médiation apparaît coût efficace car semble réduire le recours aux urgences et aux soins spécialisés. D’autres facteurs indépendants de la médiation ne peuvent cependant être exclus pour expliquer cette baisse des coûts.

Reloger des sans-abri pour de bon : la mission d'Infirmiers de rue



Marie-Laure Mathot   Publié le 04 décembre 2019

BELGIQUE

Tim et Margaux font leur maraude sur leur zone: Bruxelles-midi
Tim et Margaux font leur maraude sur leur zone: Bruxelles-midi - © RTBF

La prévention et la mise en logement. C’est une partie du travail de l’asbl Infirmiers de rue. Ses travailleurs aident des profils en qui plus personne ne met d’espoir… même plus eux-mêmes. Ces personnes cumulent souvent problèmes de santé, de santé mentale et d’hygiène. Nous avons suivi une équipe mardi matin à la gare du midi.

La Tour du midi a encore la tête dans le brouillard. A son pied, Tim, infirmier et Margaux, assistante sociale à l’asbl infirmiers de rue. "Nous avons plusieurs patients en suivi que nous allons voir toutes les semaines, explique l’assistante sociale. Exceptionnellement ici, nous avons deux rendez-vous dans cette maraude. Le premier avec Tadeusz et on ne doit pas être en retard car il est plutôt à cheval sur les horaires." Ce Polonais est à la rue depuis 20 ans.
A leur arrivée dans le hall de la gare, le septuagénaire les attend. "Ça fait longtemps que je ne vous ai plus vu, fait remarquer Tim. Comment ça va vous ?" "Ça a été la nuit au Samu ?", demande Margaux. Le Samusocial, c’est là qu’il passe ses nuits par ce froid hivernal. Mais le but de Tim et Margaux est de lui trouver une solution sur le long terme.
Ils vont prendre un café ensemble. Le temps de discuter pendant trois bons quarts d’heure. "Je trouve que les abris de nuit ferment leurs portes trop tôt, explique Tadeusz dans un français un peu approximatif. On doit y être pour 19h mais c’est le moment où j'ai de l’argent devant le magasin."


Le syndrome du bébé secoué surdiagnostiqué ? Une association remet en cause les recommandations de la HAS

PAR 
ELSA BELLANGER
-  
PUBLIÉ LE 04/12/2019

Crédit photo : Phanie
C’est une charge argumentée contre les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur le syndrome du bébé secoué qu’ont adressée, le 2 décembre, l’avocat Grégoire Etrillard, et l’association qu’il défend, Adikia, à la présidente de l’institution, Dominique Le Guludec.
Représentant des familles victimes d’un diagnostic erroné de maltraitance, essentiellement du syndrome du bébé secoué, les auteurs demandent, dans cette lettre de 25 pages, l’abrogation des recommandations relatives à ce syndrome, aussi nommé « traumatisme cranio-cérébral non accidentel ». Selon eux, ces recommandations, publiées en 2011 et actualisées en 2017, sont « entachées d’incompétence et d’erreur d’appréciation », mais constituent pourtant la « clé de voûte de toute la chaîne pénale dans les dossiers de “bébés secoués” ».

Printemps de la psychiatrie : une assemblée générale nationale réussie



Samedi 30 novembre, plus de 250 personnes ont participé à l’assemblée générale nationale du printemps de la psychiatrie au théâtre de Gennevilliers. 1
Équipes soignantes, associations de patientEs, de familles, collectifs de lutte se sont retrouvés pour faire un état des lieux de la psychiatrie publique aujourd’hui, et réfléchir aux revendications et luttes à construire collectivement. La matinée fut consacrée aux témoignages. Si la région parisienne était bien représentée, des soignantEs venus de Toulouse, Marseille, Le Havre, Dole, Reims, Angers, La Roche-sur-Foron (74) ou Lavaur (81) avaient fait le déplacement. Au niveau syndical, la fédération Sud Santé sociaux et l’Union syndicale de la Psychiatrie (syndicat de psychiatres) étaient présents. L’absence de la fédération CGT n’a pas empêché la participation de nombreux militantEs de syndicats de base.
La psychiatrie publique démantelée
Partout le même constat : une psychiatrie publique fortement attaquée par les politiques d’austérité, un accès aux soins de plus en plus difficile pour les patientEs, notamment les plus précaires. En effet, ces dernières années, la psychiatrie n’a pas été épargnée par la réduction drastique des politiques sociales, qui coûtent, c’est vrai, « un pognon de dingues ». Toutes les équipes témoignent d’un profond malaise, de la perte du sens de leur travail, de politiques managériales hospitalières ultraviolentes contre les soignantEs et les soignéEs. La psychiatrie de secteur, aujourd’hui, n’a plus grand chose à voir avec ce que voulait développer Lucien Bonnafé2 à l’origine, à savoir une inscription du soin psychique dans la vie de la cité. 

"Nos patients ont besoin de nous" : les aides à domicile s'organisent avant la grève du 5 décembre

franceinfo :  Laura Lavenne, édité par Pauline Pennanec'h

Une aide à domicile chez une personne âgée, le 24 juin 2019 à Montluçon (illustration).
Une aide à domicile chez une personne âgée, le 24 juin 2019 à Montluçon (illustration). (SALESSE FLORIAN / MAXPPP)

Comme la quasi-totalité de ses collègues, Anne, infirmière, vit en banlieue mais travaille dans le 16e arrondissement de Paris. Mercredi 4 décembre, veille de la grève, elle ne rentrera pas chez elle, mais ira dormir chez des amis, pour pouvoir se rendre chez ses patients.

Alors pour assurer sa journée de travail, faute de transports, Anne ira à pied s'il le faut : "On va mettre de bonnes baskets et on va y aller !", dit-elle dans un sourire. "Nos patients ont besoin de nous pour leur glycémie, leur insuline, pour même se lever, se laver, tout ça", explique-t-elle. Ses patients "ne peuvent pas le faire seuls, ils n’ont personne, donc on est là". "On s’organisera comme il faut", indique-t-elle.

"Elles sont prises en otage"

Une organisation à marche forcée pour Anne Lataste, directrice de l'association La vie à domicile : "Elles sont prises en otage", s'insurge-t-elle. Les aides à domicile n'ont, selon elle, "pas le choix de venir parce qu’elles ne peuvent pas perdre du salaire".

Suicide assisté: les évêques suisses définissent des orientations pastorales

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Au terme de leur assemblée plénière qui s’est achevée ce mercredi à Lugano, les évêques suisses ont adopté un document d’une trentaine de pages présentant des orientations pastorales pour accompagner les personnes qui envisagent le suicide assisté et se tournent vers la communauté ecclésiale ; le fruit de plus de trois ans de travail.

Entretien réalisé par Marie Duhamel – Cité du Vatican

En treize ans, la Suisse a connu une augmentation de 445 % du suicide assisté. Par peur de la mort, de la souffrance ou de celle de ses proches, mais aussi de la solitude, trois personnes par jour choisiraient actuellement de mettre fin à leur jour en prenant, par voie buccale ou en intraveineuse, du Natrium Pentobarbital. C’est trois fois plus que le nombre de morts par accident de la route. L’Église constate également une adhésion importante aux associations d’aide aux suicides assistés, et déplore une banalisation.


Saint-Nazaire : les urgentistes interpellent la Ministre dans un clip "balance ta blouse"

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Par 
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C'est une infirmière des urgences de l'hôpital de Saint-Nazaire qui a écrit le texte de la chanson "Balance ta blouse" après une nuit horrible passée dans le service. Un sentiment partagé par ses collègues en grève depuis le 10 mai. Leur clip qui interpelle la Ministre tourne sur les réseaux sociaux


Soins psychiatriques sans consentement: un logiciel gratuit d’aide à la rédaction du certificat initial


 


LILLE (TICsanté) - La Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale (F2RSM Psy) Hauts-de-France propose gratuitement un logiciel d'aide à la rédaction du certificat médical initial, nécessaire dans le cadre de soins psychiatriques sans consentement, annonce-t-elle dans un communiqué diffusé le 27 novembre.
Selon la loi, un certificat médical doit être établi dans les 24 heures suivant l’admission d'une personne en soins psychiatriques sans son consentement, quel que soit le mode d'admission, puis un autre dans les 72 heures.
Les juges de la détention et des libertés (JLD) s'appuient sur ces documents pour maintenir ou ordonner la mainlevée de la mesure, et leur contenu fait l'objet de nombreux recours en appel, note-t-on. La Haute autorité de santé (HAS) a publié, en mars 2018, une "fiche mémo" d'aide à la rédaction des certificats.
La F2RSM Psy Hauts-de-France propose donc Cert'In*, un logiciel "gratuit et libre d’accès", qui "permet au clinicien de rédiger rigoureusement le certificat médical initial d’une mesure de soins psychiatriques sans consentement sans aucune connaissance technique sur la législation", fait-elle valoir.
"L’utilisation généralisée de ce logiciel pourrait permettre d’améliorer les pratiques et de garantir les droits des patients grâce à un respect strict des procédures de mise en place des soins psychiatriques sans consentement", souligne-t-elle.
Plus précisément, ce logiciel "propose une aide au praticien en automatisant la rédaction d’un certificat médical initial, en l’adaptant à la situation et en répondant à l’ensemble des exigences de la loi", et ce quelle que soit la procédure: soins psychiatriques à la demande d’un tiers (SPDT), de SPDT en urgence, soins psychiatriques en péril imminent, soins psychiatriques à la demande d’un représentant de l’état (SPDRE), SPDRE avec danger imminent pour la sûreté des personnes et SPDRE pour les personnes incarcérées.

Une étude identifie un lien entre les symptômes dépressifs et les erreurs médicales

Univadis

Mary Corcoran   29 nov. 2019

Les médecins qui obtiennent un résultat positif au dépistage des symptômes dépressifs courent un risque plus élevé de commettre des erreurs médicales. C’est ce qu’affirment les auteurs d’une nouvelle étude publiée cette semaine dans la revue JAMA Network Open. 

Pour cette revue systématique et cette méta-analyse, des chercheurs ont examiné les données provenant de 11 études, dont 7 études longitudinales et 4 études transversales, afin d’examiner si la présence de symptômes dépressifs chez les médecins était associée à des erreurs médicales. Les études ont impliqué un total de 21 517 médecins. 

Les auteurs ont découvert que le risque relatif (RR) global d’erreurs médicales chez les médecins ayant un résultat positif au dépistage de la dépression était de 1,95 (IC à 95 % : 1,63–2,33), avec une hétérogénéité élevée entre les études. En outre, une méta-analyse de quatre des études longitudinales considérées a révélé que les erreurs médicales associées à des symptômes dépressifs ultérieurs avaient un RR combiné de 1,67 (IC à 95 % : 1,48–1,87 ; P = 0,60 ; I2 = 0 %), ce qui suggère selon les auteurs que l’association entre les symptômes dépressifs chez les médecins et les erreurs médicales est bidirectionnelle.

Les limites de la responsabilité du médecin lors du recours à l’« intelligence augmentée » doivent être définies

Univadis

Mary Corcoran    25 nov. 2019

Le Comité permanent des médecins européens (CPME) a mis en évidence la nécessité de veiller à ce que soient clairement définies les limites de la responsabilité du médecin lors du recours à l’« intelligence augmentée » (IA).

Dans une nouvelle prise de position sur le recours à l’IA dans le cadre des soins de santé, l’organisation reconnaît que l’IA a le potentiel de transformer la prestation des soins de santé, mais affirme que pour concrétiser ce potentiel en réalité, l’IA doit être développée en se basant sur des données probantes robustes, la responsabilité, la non-discrimination et le respect de la vie privée des patients. Afin d’encourager une utilisation confiante des systèmes d’IA, le CPME a précisé qu’il devait être clairement déterminé qui est responsable en cas d’échec ou d’erreur de diagnostic de l’IA, ajoutant que « l’instauration d’un climat de certitude et de stabilité par une législation appropriée stimulera et ancrera les nouvelles solutions numériques dans la pratique des médecins ».

Mission « flash » pour résorber les tensions dans les services pédiatriques d'Ile-de-France

PUBLIÉ LE 05/12/2019

Crédit photo : S. Toubon
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a lancé une mission pour « résorber » avant l'hiver « les tensions » affectant les services de réanimation pédiatriques franciliens et qui ont entraîné des transferts d'enfants en province, a annoncé son cabinet. « Depuis cet automne, les services de réanimation pédiatrique et de surveillance continue de la région Île-de-France connaissent des phénomènes de saturation, ayant conduit à des transferts de patients, hors région, loin de leur domicile et de leurs proches », explique Ségur.
À l’issue d'une réunion avec l’agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) et les SMUR pédiatriques de la région qui s'est déroulée début décembre, la ministre a annoncé le lancement d'une mission « flash » d'appui de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) à l'ARS.

Des travaux préliminaires ouvrent la voie à une pilule contraceptive mensuelle

PAR 
CHARLÈNE CATALIFAUD
 
PUBLIÉ LE 05/12/2019

Crédit photo : S. Toubon
Les échecs de la contraception orale féminine sont majoritairement liés à des problèmes d'observance. Partant de constat, une équipe américaine a mis au point un médicament oral à prendre une fois par mois pour favoriser une meilleure adhérence au traitement. Leurs travaux, parus dans « Science Translational Medicine », décrivent le concept et les expériences de faisabilité réalisées chez le porc.

Maltraitance, nourriture avariée, manque de lits : en Italie, les EHPAD à bout de souffle

PAR 
ARIEL F. DUMONT -  
PUBLIÉ LE 06/12/2019

Crédit photo : AFP
En Italie, la vie des personnes âgées hospitalisées dans les maisons de retraite médicalisées (RSA en italien) n’est pas un long fleuve tranquille. C’est ce que démontre un récent rapport indiquant les résultats des contrôles effectués durant les deux dernières années par les NAS, l’unité de carabiniers rattachés au ministère de la Défense et spécialisés dans la protection de la santé et la sécurité alimentaire. Depuis janvier 2017, 210 structures ont été fermées ou mises sous scellés. Un établissement sur trois ne respecte pas les normes en vigueur.