Grève à l'hôpital, épuisement des magistrats, blues des enseignants... Les confessions et règlements de comptes s'accumulent sur les réseaux sociaux comme autant d'appels au secours émis par les travailleurs de la fonction publique.
Sur Twitter et d'autres réseaux, les employés des services publics qui partagent leur grogne sur la dégradation de leurs conditions de travail sont de plus en plus nombreux. Il s'agit de récits à la première personne, révélateurs des dysfonctionnements des institutions publiques, jusqu’à fédérer des mouvements de protestation autour d’eux.
parUn collectif Inter hôpitaux publié le 3 décembre 2021
TRIBUNE
Il y a deux ans, plus de 1 000 chefs de services avaient démissionné de leur poste pour protester contre la dégradation intense des conditions de travail. Ils appellent désormais à une mobilisation générale, ce samedi, pour un plan d’urgence pour l’hôpital public.
C’était un appel, lancé il y a deux ans, – que Libération avait relayé–, annonçant la démission prochaine de plus de 1 000 chefs de service en raison de la situation de crise que vivait le monde hospitalier. Une annonce historique. Jamais les médecins des hôpitaux n’avaient engagé un tel bras de fer pour protester contre les difficultés qui les assaillaient jour après jour. Deux ans plus tard, ils remontent au créneau, pour pointer un hôpital public qui s’effondre, faute de moyens suffisants mais aussi avec un personnel soignant et médical qui commencent à déserter ces lieux de soins. Et pourtant, le Ségur est passé par là. Et le Covid plane toujours, telle une menace supplémentaire. A l’appel du même Collectif Inter hospitaux, ils sont plusieurs centaines de chefs de service à repartir en lutte. Ils appellent ci-dessous à une mobilisation générale pour ce samedi 4 décembre. Et à un plan de toutes urgences. E.F.
Les soignants sont de retour dans la rue ce samedi pour réclamer un plan d’urgence, dans un contexte politique où les candidats tardent à s’emparer de la question des établissements publics de santé.
Assiste-t-on à une séquence inédite de la crise hospitalière ? Surmené depuis dix-huit mois par la lessiveuse Covid-19, menacé par une cinquième vague, piégé dans des dysfonctionnements enracinés de longue date, jamais l’hôpital public n’a semblé aussi proche de la rupture. Son personnel, toutes spécialités confondues, est au bord de l’implosion. Après les grandes mobilisations de 2019 et le mouvement post-première vague à l’été 2020, ces derniers retournent dans la rue ce samedi un peu partout en France, portés par 80 syndicats, collectifs, associations et partis politiques, pour appeler au secours et réclamer un «plan d’urgence» face à la «désintégration» de leur institution. Comme un élan de la dernière chance, une ultime lutte dans l’espoir d’être enfin entendus et d’imposer la santé comme thème central de l’agenda politique à l’heure de la campagne présidentielle. «Notre système s’effondre sous nos yeux et tout le monde regarde ailleurs, juge Yasmina Kettal, infirmière en addictologie dans un établissement de Seine-Saint-Denis et syndiquée à SUD. Quel chiffre, quel taux de fermetures de lits, quelle situation paraîtra assez ignoble pour qu’enfin, collectivement, on se pose la question de ce qu’on est en train de faire à notre hôpital ? Ce n’est pas une indignation de plus. On vit un moment clé qu’il faut renverser avant le point de non-retour. En croisant les doigts pour qu’il ne soit pas déjà franchi.»
DN = 1992 (Dr Edouard Zarifian et Joël Martinez, ex Directeur CHU Caen, condamné 355 000 € + 2 ans prison avec sursis)
Présidente : Claude Finkelstein (démission 2014 ?), ex patiente + Président d’honneur : Jacques Lombard (psykk), DN 1942
2 raisons :
1 - Manque de représentativité des usagers (loi du 24/4/1996)
2 - Concertations préalables aux lois avec usagers
2 réalisations
1 - Charte de l’usager (avec les CME)
2 – Livre blanc (avec UNAFAM et SMF)
1 semestriel pour les abonnés (arrêt 1ier semestre 2019, 10 numéros = Revue de la folie ordinaire + 1 lettre mensuelle pour les associations adhérentes
Colloques
Arrêté du 11/8/2006 (renouvelé en 2011) : Participations au CA (+qualité) des CHS + CDHP
Dans la jungle de notre sélection se croisent des cochons, des girafes, un loup mal dans sa peau, un chimpanzé timide… mais aussi un super-héros, un prof à part et une drôle de Blanche-Neige.
Dans la jungle de notre sélection se croisent des cochons, des girafes, un loup mal dans sa peau, un chimpanzé timide… mais aussi un super-héros, un prof à part et une drôle de Blanche-Neige.
« Du voyage » : hommage à ces profs magiciens
Tout le monde n’a pas grandi dans une caravane. Tout le monde n’a pas une mère aux sabots qui font clac-clac. Tout le monde ne se fait pas traiter de Manouche dans la cour de récré, comme Geronimo. Mais tout le monde a connu cela : un prof pas tout à fait comme les autres. Un qui comprend sans même qu’on parle, qui écoute et qui donne à écouter, qui ouvre des portes cadenassées. Le petit Geronimo le rencontre sous la forme de Monsieur Chouraud. Bien avant d’avoir terminé ce roman pour jeunes lecteurs, on a tous en tête le visage d’un ancien maître ou maîtresse inoubliable, un de « ces profs magiciens qui nous font voyager entre quatre murs », comme l’écrit Emmanuel Bourdier. Clara Georges
« Du voyage », d’Emmanuel Bourdier et Thomas Baas, Flammarion Jeunesse, 96 p. Dès 8 ans.
« Blaise, Isée et le Tue-Planète » : l’hymne à la nature préservée de Claude Ponti
Paris, France – Manque de moyens, démissions de personnels en cascade, vacances de plus en plus longues de postes médicaux et paramédicaux, fermeture de lits et désormais de blocs opératoires, urgences débordées…Comment mettre fin à la longue litanie des maux de l’hôpital public et éviter un « craquage » pur et simple, alors que, paradoxalement, les 1300 établissements publics ont réussi l’exploit d’accueillir 84% des hospitalisations de patients Covid-19 avec une grande réactivité et beaucoup d’inventivité début 2020 lors du démarrage fulgurant de l’épidémie de Covid-19 ?
parBenjamin Delille, envoyé spécial dans la Loire publié le 3 décembre 2021
En plein débat sur le crack à Paris, «Libération» s’est rendu dans le centre de Saint-Didier-sur-Rochefort où des usagers de drogue sont accueillis pour se soigner sur le temps long.
Rimbaud se prélasse sur la terrasse en bois, en attendant les rayons du soleil. Face à lui, les pentes boisées de Saint-Didier-sur-Rochefort (Loire) qu’il regarde entre deux toilettes d’un air nonchalant. Derrière, la communauté thérapeutique des Portes de l’imaginaire l’a adopté. «C’était un petit chaton quand les résidents l’ont trouvé. Il n’était même pas sevré, ils l’ont ramené en cachette»,se rappelle Sophie Darneix, la cheffe de service. Le courant est vite passé entre le chat et les anciens consommateurs de drogue. Son nom n’a d’ailleurs pas fait débat : le buste connu du poète est affiché partout, beau comme un astre, symbole d’une vie brûlée, logiquement repris par le centre Rimbaud, association spécialisée dans l’addictologie à l’origine de cette communauté. Créée en 2011 après un appel d’offres de l’agence régionale de santé qui la finance, cette structure peut accueillir jusqu’à vingt-cinq anciens usagers de drogue qui essaient de soigner leur addiction. En ce moment, Covid oblige, ils ne sont plus que quinze, mais ce ne sont pas les dossiers d’admission qui manquent.
Pour le premier adjoint d’Anne Hidalgo, le gouvernement se contredit sur le dossier du crack, partagé entre ambitions sécuritaires et mesures médico-sociales. Selon lui, la réponse doit être collective.
Deux mois qu’un mur de briques a été bâti à la va-vite entre la porte de la Villette et Pantin pour tenter d’empêcher la circulation des consommateurs de crack. Depuis fin septembre, le bras de fer entre la mairie de Paris et l’Etat est au point mort. Il y a bien eu l’annonce de la création «de nouveaux lieux dédiés à l’accueil et au repos […] soutenue par les services de l’Etat», puisla prolongation pour trois ans des structures expérimentales accueillant de la consommation de drogues. Mais depuis ? Pas grand-chose, déplore Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo.
Propos recueillis par Florent Georgesco Publié le 01 décembre 2021
L’historienne Enora Peronneau Saint-Jalmes a étudié les « crimes sexuels à la fin de l’Ancien Régime ». Son livre éclaire un pan important de l’histoire des femmes.
« Crimes sexuels et société à la fin de l’Ancien Régime », d’Enora Peronneau Saint-Jalmes, Perrin, 362 p.
Dans Crimes sexuels et société à la fin de l’Ancien Régime, Enora Peronneau Saint-Jalmes analyse trente et une affaires de violences sexuelles jugées autour d’Auxerre et Sens entre 1695 et 1780. Ce panorama unique d’une réalité méconnue, adapté d’une thèse soutenue en 2020, a valu à la jeune historienne – elle a 26 ans – de recevoir la première bourse Victor-Baubet, créée par les éditions Perrin en partenariat avec l’Ecole nationale des chartes, dont elle est issue.
Réclamée par les oppositions au nom de la « justice sociale », la mesure a été repoussée par la majorité, qui a évoqué des visées électoralistes.
L’Assemblée nationale a de nouveau dit non, jeudi 2 décembre dans la soirée, à une individualisation de l’allocation adultes handicapés (AAH), réclamée par les oppositions au nom de la « justice sociale », mais repoussée par la majorité, qui a évoqué des visées électoralistes.
Des évolutions majeures dans la prise en charge des patients entre asile et déshospitalisation au marché des solutions médicamenteuses, en passant par le développement de la e-santé mentale, la question des troubles psychiques constitue une véritable problématique économique, sociale et ...
Le sous-financement chronique que connait la psychiatrie publique depuis les années 1980 a conduit à des évolutions majeures au sein de la profession....
Par Élisabeth Roudinesco, historienne et psychanalyste
Avec un nouveau cycle de conférences consacré à la place des femmes dans l’histoire de la psychanalyse en France, la BnF invite à une réflexion sur l’apport de la psychanalyse à l’histoire de la libération des femmes au XXesiècle.
HISTOIRES DE FEMMES ARTISTES, LUTTER POUR CRÉER (4 ÉPISODES)
Sculptrice avant-gardiste dont la créativité a ébranlé les normes, Camille Claudel évoque l'image mythifiée d'une artiste au destin tragique qu'il convient d'interroger au regard d'une histoire des genres.
En 1886, Camille Claudel a vingt-deux ans. Cette année-là, le 16 juillet, le Courrier de l’art, dans sa "Chronique des artistes", évoque la jeune sculptrice : "Mlle Camille Claudel vient de terminer pour Mme la baronne Nathaniel de Rothschild un buste en bronze d’un caractère tout florentin ; cette œuvre, d’une rare fermeté de modelé, fait grand honneur à la jeune artiste qui s’est formée à sévère école ; elle est élève de M. Auguste Rodin". Trente ans plus tard, pendant la Première Guerre mondiale, Camille Claudel est toujours présente dans la presse, mais cette fois il est question de son internement forcé, dans un asile. Quelle place pour les femmes artistes dans des sociétés misogynes ? Quelle place pour Camille Claude dans l’histoire de l’art ?
Le Sénat réuni en séance publique cette après-midi vient de rejeter le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2022 sur une question préalable proposée par la Rapporteure générale de ce texte, Mme Elisabeth Doineau (Union centriste)
Les professionnels de santé s'apprêtent à se mobiliser en masse dans la capitale à l'appel de plusieurs syndicats*. Le 4 décembre est prévue une mobilisation générale des acteurs du soins (infirmiers, médecins, soignants, paramédicaux...) pour défendre et améliorer l'hôpital public, le système de santé et d'action sociale.
Rompre avec la politique d'austérité
Nous alertons et dénonçons les difficultés que traversent l'hôpital public et les établissements du sanitaire, du social et du médico-social, explique l'intersyndicale, qui a appelé à une manifestation unitaire. Fermeture de lits, manque de personnels qualifiés, cumul de tâches... voici quelques-uns des dysfonctionnements contre lesquels les organisations signataires s'insurgent tout en demandant au gouvernement de rompre avec la politique d'austérité actuelle. Concrètement, elles demandent une revalorisation significative de l'ONDAM (Objectif national des dépenses ) et des moyens prévus par le PLFSS 2022 (pourtant déjà définitivement adopté par le Parlement le 29 novembre), des actions de formation et des recrutements supplémentaires, une revalorisation générale des salaires, l'arrêt des fermetures d'établissements et de services et une répartition territoriale équitable et juste de l'offre de soins.
Entre sa naissance et ses six ans, votre enfant aura appris à sourire, à marcher, à parler... D'où la tendance à forcer son bébé à exploiter ses aptitudes et sa personnalité au maximum dès sa naissance, avec pour conséquence, des enfants surstimulés et des parents inquiets !
L’association hospitalière Bourgogne Franche-Comté, qui pilote les trois services du centre Messagier dans la Cité des Princes, lance une campagne de recrutement. Elle cherche au moins 15 infirmiers et aides-soignants. Pour 2 ans d’engagement, les postulants touchent, respectivement, 5 000 et 4 000 €.
Une prime en échange de l’installation : au niveau de l’Aire urbaine, touchée de plein fouet par la pénurie médicale, le dispositif n’est pas nouveau et prend même de l’ampleur. Il n’est pas inédit non plus pour l’association hospitalière Bourgogne Franche-Comté (AHBFC). Début 2019, la structure - la plus importante de la région dans le secteur de la psychiatrie - proposait ainsi 15 000 € de prime pour les nouveaux médecins , généralistes ou psychiatres, sous réserve qu’ils travaillent au moins deux ans avec elle.
Alors que le handicap reste encore le principal motif de discrimination en France, l'inclusion des personnes en situation d'handicap, dans l'éducation ou dans l'emploi, est largement insuffisante. La société se doit donc d'être à la hauteur de cet enjeu d'égalité et d'accessibilité fondamental.
La France compte aujourd'hui 12 millions de personnes en situation d'handicap. 67% d'entre eux déplorent un manque d’accessibilité des lieux publics et déclarent avoir des difficultés à se déplacer seuls. Il est important de savoir qu'environ 80% de ces personnes souffrent d’une incapacité qui ne se repère pas facilement pour quelqu’un de non averti, soit d'un handicap physique léger, de surdité ou de troubles psychiques, ... Ces personnes peuvent, par crainte de discrimination, cacher leur situation personnelle.
Cette crainte de discrimination est absolument légitime, dans un contexte où les personnes en situation d'handicap font face à un chômage deux fois plus important que le reste de la population, de par la réticence des entreprises ou de certaines administrations d'adapter leurs unités de travail à ces besoins particuliers. La libération de la parole autour des questions d'inclusion, d'autonomisation et d'acceptation des personnes en situation d'handicap est donc un enjeu sociétal majeur en vue d'améliorer leur représentativité dans l'ensemble des structures productives et sociales.