Après le fait-divers de Marseille, le directeur de l'hôpital psychiatrique de Montfavet donne des explications sur le suivi des personnes potentiellement dangereuses.
Photo Valérie Suau
Jean-Pierre Staebler, directeur de l'hôpital psychiatrique de Montfavet : "Nous ne faisons pas sortir sans précautions des personnes potentiellement dangereuses".
Sur les 21 000 personnes soignées à l'hôpital de Montfavet l'an dernier, moins de 150 relevant de notre territoire (l'ensemble du Vaucluse hors canton de Pertuis et du nord des Bouches-du-Rhône, soit 600 000 habitants environ, ndlr) ont été hospitalisées du fait de leur dangerosité publique". Jean-Pierre Staebler, à la tête de l'établissement depuis 5 ans, chiffres à l'appui, tient à battre en brèche ces idées préconçues qui auraient tendance "à tout psychiatriser" : "le risque de passer de vie à trépas en traversant un carrefour est toujours plus grand que de croiser un malade mental potentiellement dangereux".