L'adresse la plus célèbre de Vienne rouvre enfin ses portes fin août, après 18 mois de travaux. La vie et l'œuvre de Sigmund Freud sont de nouveau exposées dans un musée flambant neuf. Ce nouveau lieu permet de redécouvrir le père de la psychanalyse. C'est une certitude : cela aurait plu à Freud.
19 Berggasse, Vienne, Alsergrund. Pour tous ceux qui veulent marcher dans les traces de Sigmund Freud, ce berceau de la psychanalyse est un lieu incontournable. Et tout comme ses patients il y a plus de 100 ans, on sonne aujourd'hui encore à la porte du grand professeur. Dès qu'on passe le pas de la porte, il est évident que le Musée Sigmund Freud n'est pas un lieu de mémoire ordinaire. L'esprit de Freud y est encore omniprésent. Mais le musée commémore également la perte de culture et d'humanité sous le régime totalitaire du national-socialisme.
Cliché mondialement célèbre du divan de Freud au 19 Berggasse – photographié par Edmund Engelman en mai 1938 avant son exil
Pendant presque un demi-siècle, de 1891 à 1938, Sigmund Freud a habité et travaillé dans cet immeuble classique du Hochgründerzeit viennois. Au fil de ces années, sa famille a vécu à différents étages. C'est ici qu'il a écrit ses plus grandes œuvres (L'Interprétation du rêve, Cinq leçons sur la psychanalyse, Le Moi et le Ça, etc.). Sa célèbre Société psychologique du mercredi (le premier cercle psychanalytique de l'histoire) se retrouvait ici, dans la salle d'attente du cabinet. La demeure de Sigmund Freud, au 19 Berggasse, reste aujourd'hui une pièce majeure de son héritage. Après l'annexion de l'Autriche à l'Allemagne nazie, Freud a été contraint de fuir en juin 1938 et a passé la dernière année de sa vie à Londres. Amoindri par un cancer avancé, il met fin à ses jours en s'injectant une dose létale de morphine avec l'aide de son médecin. Il avait 83 ans.
L'art masculin d'éviter les tâches ménagères à la maison relève de puissantes stratégies. Une doctorante au centre de recherches internationales de Sciences-Po Paris les a étudiées et répertoriées.
Une étude de la Drees, publiée vendredi 4 septembre, montre que la détresse psychique est plus forte chez les filles que chez les garçons
Par Yassine Bnou MarzoukPublié le 4 septembre 2020
La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie, vendredi 4 septembre, une étude sur la santé mentale des élèves de 3e, qui montre que plus d’un élève sur dix affiche une détresse psychique.
Un questionnaire auto-administré a été distribué à ces collégiens pour évaluer la qualité de leur sommeil, leur comportement alimentaire, les blessures cutanées auto-infligées, leur comportement suicidaire… Ce travail a été réalisé en marge de l’enquête nationale de santé scolaire de 2016-2017, mené avec l’éducation nationale. Les données sont « axées sur les comportements plutôt que sur les seules humeurs, trop fluctuantes à cet âge ». « L’enquête se veut plus descriptive qu’explicative », précise Valérie Carrasco, chargée de l’étude avec Nathalie Guignon.
Chaque jour, nous sommes exposés à un bombardement d’infos anxiogènes qui nous renvoient le même message: voici comment nous risquons de mourir, soit brutalement soit à petit feu.
Certes, ce n’est pas nouveau, mais on voit bien que l’on assiste à une montée aux extrêmes en la matière ces derniers mois avec la crise de la Covid-19. Dans un tel contexte, comment ne pas être affecté par le virus de la négativité et conserver un esprit positif et optimiste, alors même que les études scientifiques nous disent qu’avoir un tel esprit est bon pour notre santé mentale et physique?
Il convient en premier lieu de prendre conscience de ce qui se joue. Nous sommes, en effet, victimes de différents “conspirateurs du malheur”. Le premier est tout simplement notre cerveau, dont le mode de fonctionnement contribue souvent à fausser notre perception de la réalité. Celui-ci a un biais négatif qui nous rend plus sensible aux mauvaises nouvelles que l’on va mieux retenir parce qu’elles vont provoquer en nous de fortes émotions et du stress. Il est programmé de la sorte pour des raisons de survie biologique. C’est en interprétant différentes informations sur un danger potentiel que les humains ont, en effet, pu échapper à la mort et perpétuer ainsi l’espèce.
Notre cerveau déforme également notre perception de la réalité par le biais de distorsions cognitives. Elles désignent un mode de traitement erroné de l’information par notre cerveau qui conduit à une perception faussée de nous-même et du monde entretenant des pensées et des émotions négatives. Or, parmi ces distorsions cognitives, nous retrouvons le catastrophisme (s’attendre quoi qu’il en soit à une catastrophe), la dramatisation (amplifier l’importance d’une erreur ou d’un fait désagréable, mais anodin) ou le filtre mental (ne voir que les aspects négatifs en minimisant les aspects positifs).
Enfin, parmi les conspirateurs internes du malheur, on peut mentionner ce que le conférencier suédois Hans Rosling appelait les “instincts dramatiques”, à savoir une vision dramatique du monde qui est largement le résultat de notre ignorance. Dans son ouvrage Factfulness (Flammarion, 2019), il en dénombrait dix, avec notamment l’instinct négatif (le sentiment selon lequel le monde va de plus en plus mal), l’instinct de la perspective unique (le besoin de rechercher une cause unique à un problème et une solution simple) ou l’instinct du blâme (le fait de considérer que lorsque cela se passe mal, c’est lié à un “individu mauvais animé de mauvaises intentions”).
Stopper les effets de la maladie d’Alzheimer : c’est l’espoir de l’équipe du Centre d’études et de recherche sur le médicament de Normandie, basé à Caen. Après dix années de recherches, les chercheurs espèrent démarrer la phase clinique de leurs travaux dans un an.
« Des familles de malades entrent en contact directement avec nous pour savoir si leur proche pourrait tester notre molécule… » Les travaux de recherches que mène l’équipe du professeur Dallemagne, directeur du Centre d’études et de recherche sur le médicament de Normandie, une unité de l’université de Caen, sont suivis avec espoir par tous ceux qui luttent contre la maladie d’Alzheimer.
La Halle Saint Pierre présente du 5 septembre 2020 au 30 juillet 2021 une exposition exceptionnelle entièrement consacrée à Stéphane Blanquet, artiste essentiel et hors-norme qui vient déployer son imaginaire tentaculaire – dessins, photographies, tapisseries, sculptures… – dans le temple parisien de l’art brut et de l’art outsider. Carte blanche lui sera également donnée, à partir du 11 janvier 2021, ce qui sera l’occasion d’inviter des artistes internationaux avec lesquels il partage le même goût pour notre « humanité souterraine ».
Dessinateur, plasticien, metteur en scène, réalisateur, Stéphane Blanquet est considéré comme l’une des figures majeures de la scène artistique underground. Par un foisonnement d’images, de formes et de sons depuis la fin des années 1980 à travers des œuvres d’art, des installations, des spectacles vivants et scénographies, par l’édition indépendante, l’art urbain, mais aussi le cinéma d’animation, ou encore la musique… Stéphane Blanquet choque, provoque, trouble, aime créer le malaise en manipulant nos frustrations et ses propres obsessions.
Son univers torturé, angoissé est peuplé d’hommes, de femmes et d’enfants que nous voyons habités par le démon de la perversité. Mais cette tension entre innocence et cruauté, entre jubilation sexuelle et pulsion de mort n’est pas désespérance sans issue. Blanquet fait la peau au refoulé, ressuscite la chair, les corps délivrés de la culpabilité et de la peur de mourir.
L’artiste enrichit son travail en explorant avec passion les technologies et techniques les plus variées, des plus traditionnelles aux plus avant-gardistes : dessin à la plume, lithographie, tapisserie numérique, outils informatiques…