18 Juillet 2016
Des chercheurs de l’Université de Bordeaux (INSERM 1219 Bordeaux Population Health) pointent, dans une communication intitulée « Usage et mésusage des médicaments psychotropes : les antipsychotiques, nouvelle panacée pour les troubles psychiatriques ? », une banalisation des prescriptions d'antipsychotiques préoccupante au regard du profil de tolérance des antipsychotiques de seconde génération.
Selon les chercheurs, l'accroissement progressif de la population exposée aux molécules antipsychotiques (ou neuroleptiques) au cours de ces dernières décennies est devenu un problème de santé publique dans les pays industrialisés. La prescription de ces molécules était initialement restreinte aux pathologies psychiatriques les plus sévères, notamment du fait leurs effets secondaires neurologiques. La mise sur le marché de nouvelles molécules ayant une meilleure tolérance neurologique, et commercialisées dans de nouvelles indications, a contribué à cet élargissement. Celui-ci est particulièrement notable chez les enfants et les adolescents, où ces molécules sont souvent prescrites hors indication.