Syndicats d’enseignants, association de parents d’élèves et Ligue des droits de l’homme entendent attaquer la responsabilité de l’Etat devant le tribunal administratif de Montreuil.
Dans ce département, l’un des plus pauvres de France, « seuls 10 % des enfants passent la visite médicale de l’année des 6 ans », pourtant obligatoire, déplorent les organisations à l’origine du rassemblement — syndicats d’enseignants SUD et FSU, association de parents d’élèves FCPE, Ligue des droits de l’homme.
Rendez-vous était donné devant le tribunal administratif de Montreuil, où ces organisations entendent prochainement attaquer la responsabilité de l’Etat dans le « scandale que constitue la disparition de la médecine scolaire en Seine-Saint-Denis ».
Une femme sur 13 ayant consommé de l’alcool au cours de la grossesse donnera naissance à un enfant atteint d’un trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF), selon les données publiées dans la revue JAMA Pediatrics cette semaine. La méta-analyse a découvert que huit nourrissons sur 1 000 naissent avec un TSAF, ce qui équivaut à plus de 1 700 enfants atteints de la maladie qui naissent chaque jour dans le monde.
Glottophobie, un mot nouveau pour désigner les discriminations linguistiques, autrement dit le processus qui exclut ou stigmatise quelqu’un pour des raisons linguistiques. Les usages de la langue et la façon dont elle renforce une domination, d'autant plus implacable qu'elle est invisible.
S’il existe aujourd’hui en prison des personnes souffrant de troubles psychiatriques et que, dans le même temps, la prison produit des malades mentaux : devons-nous choisir entre soigner et punir ou avons-nous les moyens de faire les deux ?
Le vernissage aura lieu le 8 septembre, à 18 heures. Les artistes, soignants et patients, présenteront leur travail. Des œuvres troublantes quelquefois mais toujours très belles.
Les patients de l’hôpital de jour et du service de psychiatrie générale présentent les œuvres qu’ils ont réalisées lors d’ateliers au musée.
Des empreintes de mains redessinent des statues, des mots hurlés ou chuchotés donnent un autre sens à des tableaux, des cercles de couleurs vives chantent la naissance. Cette année encore, l'exposition Premiers pas, réalisés par les patients de l'hôpital de jour et du service psychiatrie général du centre hospitalier de Dreux, est forte, troublante et surtout très belle.
L'aventure Premiers Pas est née, il y sept ans, au cours d'un goûter d'enfants. « C'est comme cela que j'ai rencontré Axelle Marin, alors conservatrice du musée de Dreux », rapporte Messaoud, infirmier à l'hôpital. « On a eu très vite l'idée de travailler ensemble. »
C’est le nouveau mal du siècle. Une course à la réussite pour avoir des enfants brillants, épanouis, gentils, bilingues et nourris au bio… Nombre de parents épuisés et culpabilisés implosent sous le poids de ces injonctions. Et si on lâchait prise ?
Près d’un quart des délinquants sexuels récidivent. Pour mieux évaluer leur personnalité et les risques de réitération, des tests dits « actuariels » ont été développés. Mais la France tarde à les adopter.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| |Par Raphaëlle Maruchitch
Ce sont, systématiquement, des histoires qui défraient la chronique. Chacune des affaires touchant à la violence sexuelle émeut profondément le grand public. Ce qui en fait un sujet hautement sensible n’est pas seulement leur caractère sordide, mais aussi l’association à un tabou tenace : la sexualité. En France, sur une année, 62 000 femmes déclarent avoir été victimes de viol ou de tentative de viol et 553 000 d’au moins une agression sexuelle autre, selon l’Institut national d’études démographiques (INED, 2016). Parmi les condamnations prononcées en France, les viols représentent 44 % des crimes ; les délits sexuels 1,4 % des délits – 99 % des condamnations étant prononcées contre des hommes. Cela correspond à 1 048 viols et 4 668 autres agressions sexuelles (chiffres du ministère de la justice, 2014 et 2015).
En elle-même, l’évaluation, lors du parcours judiciaire, des auteurs de violences sexuelles (AVS) est un enjeu de taille pour les experts psychiatres, les psychologues ou les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP). Car évaluer au plus juste et poser un « diagnostic » permet une prise en charge adéquate et minimise le risque de récidive. La durée moyenne des réclusions est d’un peu plus de treize années pour les viols et la peine d’emprisonnement (au moins en partie ferme) est prononcée pour 32 % des atteintes sexuelles. La part des condamnés pour crimes sexuels en état de récidive est quant à elle de près de 5 %, le taux de récidive pour les délits sexuels tournant autour de 23 %, selon le ministère de la justice.
Cette manière de confondre les grossièretés, le comportement inusité et les envolées populistes de Donald Trump comme étant un trouble de santé mentale pourrait générer un effet pervers complètement inverse.
La présidence controversée de Donald Trump soulève plusieurs débats, mais le plus récent a de quoi surprendre. En effet, certains commentateurs et journalistes s'interrogent sur la santé mentale du président des États-Unis.
Or, ce questionnement est-il légitime ou est-ce une nouvelle forme de renforcement des préjugés reliés aux troubles de la santé mentale ?
Dimanche dernier, la quotidienne Reliable Sources diffusée sur CNN orchestrait un segment consacré à la stabilité du président des États-Unis, incluant la question-choc: Donald Trump souffre-t-il d'une maladie mentale ?
Interview du Pr Bernard Granger, professeur de psychiatrie (hôpital Cochin), association Jean-Louis Mégnien. Mai 2017
Le suicide du Pr Jean-Louis Mégnien sur son lieu de travail, à l’hôpital Georges Pompidou, en décembre 2015 a fait l’effet d’un coup de tonnerre.
Ce drame, ressenti bien au-delà de son lieu d’exercice a provoqué le début d’une prise de conscience sur le harcèlement moral à l’hôpital. Celui-ci pourrait être favorisé par les réformes tendant à rationnaliser la gestion des établissements de santé.
Professeur de psychiatrie au pavillon Tarnier de l’hôpital Cochin, le Pr Bernard Granger était un ami de Jean-Louis Mégnien.
(Québec) Autiste et cofondatrice du centre d'expertise en autisme Saccade, Brigitte Harrison trouve «triste à mourir» l'histoire de José, racontée dans nos pages jeudi. Cet autiste Asperger de 32 ans atteint du syndrome de Gilles de la Tourette est pris entre les portes tournantes de la prison et du palais de justice pour de petits vols.
«C'est terrible comme histoire, c'est triste à mourir», déclare Mme Harrison, qui reconnaît là une situation qu'elle rencontre de plus en plus souvent dans son travail. «De ce que je sais, il y a beaucoup d'Asperger en prison», explique-t-elle.
Malgré tous ces avantages, les problèmes psychologiques sont encore montrés du doigt — et c'est ce type de jugements qui empêchent beaucoup de gens de chercher à se faire aider. Mais de plus en plus de personnalités publiques s'attaquent à l'idée ridicule qui veut faire de la thérapie quelque chose de négatif. Voici quelques citations sur l'importance de voir un psychologue. Elles le montrent bien: il n'y a pas de honte à avoir.
1. "Demander de l'aide est toujours un signe de force." —Michelle Obama
Reuters
L'ancienne First Lady a fait l'éloge de la thérapie dans une interview de 2016 accordée au magazine Prevention. Elle pensait tout particulièrement aux vétérans exposés au stress post-traumatique.
Boulettes de cocaïne emballées dans des préservatifs. Janczak JM, et al. Case Rep Emerg Med. 2015; 2015: 208047.
Hôpital de New Hyde Park, Etat de New York. Un homme de 55 ans se présente aux urgences se plaignant de tachycardie, d’hallucinations visuelles et d’une sensation de mort imminente. Accompagné d’un ami, il a convulsé lors du transport. A l’admission à l’hôpital, sa pression artérielle est élevée (161/96 mm Hg) et son cœur bat à 103 pulsations par minute. Son comportement intrigue : il se rend aux toilettes, apparemment pour y jeter quelque chose en tirant la chasse. Interrogé, le patient reconnaît avoir transporté de la drogue dans un passé lointain mais dément avoir en avoir récemment ingéré. L’analyse toxicologue des urines est cependant positive pour la cocaïne.
Peu de temps après, le patient fait une crise convulsive et est intubé en urgence. Après extubation, 5 opacités rondes, semblant être des corps étrangers dans le rectum, sont mises en évidence par la radiographie. Le scanner de l’abdomen et du bassin révèle l’ampleur du phénomène. Il met en évidence la présence de 38 boulettes dans l’estomac et le gros intestin (côlon ascendant, côlon sigmoïde, rectum).
L’état clinique du patient continue de se détériorer, avec une très forte poussée d’hypertension, conséquence probable de la rupture de boulettes de cocaïne contenues dans le tube digestif. Afin de sauver la vie du patient, la décision est prise de l’opérer en urgence afin de retirer les sachets de drogue.
Une fois la « mule » anesthésiée (c’est ainsi que les dealers appellent ces passeurs), les chirurgiens extraient manuellement de nombreux paquets de couleur blanchâtre du rectum. Ils procèdent ensuite à l’incision de l’estomac et y découvrent plusieurs boulettes. A l’ouverture du cæcum (région basse du côlon ascendant), les chirurgiens découvrent trois boulettes. En cours de l’intervention, le patient évacue spontanément plusieurs paquets par le rectum. Le gros intestin (côlon traverse, sigmoïde, rectum) est palpé à la recherche d’autres corps étrangers et un nouvel examen rectal digital est pratiqué. Les chirurgiens ne ramènent plus de paquets.