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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 19 octobre 2013

Vous mourrez quand même

SABINE PROKHORIS PSYCHANALYSTE

«Mort de Patrice Chéreau d’un cancer du poumon. N’est-ce pas la cigarette qu’il faudrait vendre en pharmacie et enfermer dans le coffre à toxiques ?» Il est proprement glaçant de mesurer à quel point la propagande sanitaire qui a cours aujourd’hui - et depuis un certain temps déjà - peut faire perdre toute décence en instrumentalisant ainsi la mort d’un artiste dont on retiendra au premier chef l’extraordinaire aptitude à faire jaillir, tel un sourcier, la plus grande force de vie des zones les plus obscures, les plus perdues de la vulnérabilité humaine.

Ce gazouillis malvenu ne saurait être mis sur le compte d’une simple maladresse, il est dans la droite ligne de la «mobilisation générale contre le tabac» décrétée, avec les meilleures intentions du monde sans doute, cette fois par Marisol Touraine : à lire la liste des lieux, y compris à l’air «libre» (!), où fumer devrait devenir un délit, à apprendre qu’ici ou là dans le monde, la réglementation impose de superposer des avertissements antitabac sur les scènes où les personnages d’un film fument, on éprouve comme un malaise. Car le ton unilatéralement hygiéniste, asphyxiant pour le coup, de ces campagnes dites «de prévention» évoque fâcheusement de fort sombres périodes de l’histoire. Le Troisième Reich, on le sait - ou peut-être l’ignore-t-on -, fut en la matière un très troublant précurseur. Sans doute est-il de fort mauvais goût de rappeler de nos jours ce fait désagréable, mais au moins nous oblige-t-il à réfléchir d’une façon un peu moins sommaire à la complexe question de la santé, de la maladie et de sa prévention : à ce qu’est une vie, à ce qui fait son prix - et pas au sens comptable.
Il est utile alors de revenir à ce que Georges Canguilhem, médecin et philosophe, grande figure morale aussi - ce qui ne signifie pasmoralisatrice -, résistant, et donc risquant sa vie, pendant la Seconde Guerre mondiale, écrivit dans son grand livre le Normal et le Pathologique «Contre certains médecins trop prompts à voir dans les maladies des crimes parce que les intéressés y ont quelque part du fait d’excès ou d’omissions, nous estimons que le pouvoir et la tentation de se rendre malade sont une caractéristique essentielle de la physiologie humaine.»

Le silence des pantoufles

ALEXANDRE ROMANÈS POÈTE, LUTHISTE BAROQUE ET DIRECTEUR DU CIRQUE TZIGANE QUI PORTE SON NOM.
Quand les responsables politiques de ce pays ne seront plus obsédés par leur élection, quand ils cesseront de vouloir plaire à tout le monde, à commencer par des hommes qui ont des pensées pitoyables, quand ils auront le désir de gouverner, au lieu de vouloir durer, quand ils auront enfin le courage de taper sur la table et de prendre des décisions fortes car la coupe est pleine, ce sera enfin le début du changement.
Car à part quelques hommes et quelques femmes ayant une haute idée de la morale, une grande partie de la classe politique s’est encore un peu plus déportée sur la droite, banalisant les idées noires du Front national. Si on dit «vous votez pour des gens qui ont provoqué un désastre dans les années 30», ils vous répondent «parlons des problèmes d’aujourd’hui». D’accord, parlons-en.
Avec Délia, mon épouse, je dirige une petite entreprise, Romanès - cirque tzigane. Nous avons une quinzaine de salariés, nous avons deux personnes au bureau. Délia me dit : «Deux personnes pour s’occuper de la paperasse, ce n’est pas assez. Il faudrait engager une troisième personne.» Trois personnes dans un bureau pour gérer une entreprise de 15 salariés, c’est de la folie. Le cirque était la dernière activité qui fonctionnait de manière poétique. Aujourd’hui, ce n’est plus possible.

Sans-abri: deux tiers des appels au 115 restent sans réponse

MARIE PIQUEMAL
C’est de pire en pire, et l’horizon est sombre. La ligne du 115, le numéro d’urgence pour les sans-abri, croule sous les appels. Au bout du fil, les équipes du Samu social n’arrivent plus à répondre à la demande, et encore moins à exercer leur mission d’accompagnement vers l’insertion. La Fnars1, qui a mis en place un observatoire des 115 depuis deux ans,vient de publier son baromètre annuel, basé sur 37 départements (Paris n’est pas encore comptabilisé). Elle enregistre 30% d’appels supplémentaires en 2012. Et sur la même période, 64% des demandes d’hébergement n’ont pas abouti, faute de places. La Fnars prévient : l’année 2013 s’annonce encore plus catastrophique.

vendredi 18 octobre 2013

l’art brut aux etats-unis

La maison rouge 
mercredi 23 octobre 2013 à 19h
En collaboration avec La maison rouge, abcd & le Collège International de Philosophie proposent son séminaire sur l’art brut dirigé par Barbara Safarova

Cette seconde séance est consacrée à l’Art Brut aux Etats-Unis

En présence de Valérie Rousseau, conservatrice à l’American Folk Art Museum de New York

Psycom : Journée régionale des partenaires de la santé mentale en Ile-de-France

le 17 décembre 2013

Lieu : Paris, 14e
Changer de regard sur la santé mentale des idées, des actions, des outils
Le Psycom invite ses partenaires franciliens à échanger des idées, découvrir des actions innovantes en France et en Europe, s’emparer d’outils utiles pour changer de regard sur la santé mentale. 

E. Guattari conte ses ciels de Loire

17/10/2013
Des fragments, des fulgurances, des tableaux, des instantanés. Choisissez celui que vous voudrez, tant chacun de ces termes semble convenir au style d'Emmanuelle Guattari. Dans « Ciels de Loire », elle dresse le portrait d'une enfance passée à La Borde, établissement psychiatrique alternatif situé à Cour-Cheverny (Loir-et-Cher) dans lequel exerçait son médecin de père. « C'est un continuum de matériaux entre souvenirs et fiction, une superposition de la conscience enfantine et de la conscience adulte », explique l'auteure.

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L'examen médical bientôt... sans médecin

19/10/2013


Peut-on confier un examen clinique à une machine ? Oui, répond Tytocare. Cettestart-up israélienne a mis au point un petit appareil de la taille d'un téléphone mobile, baptisé Tyto, et capable de réaliser un examen médical sans l'intervention d'un médecin : température corporelle, examen de la gorge, des oreilles, de la peau, auscultation cardiaque et pulmonaire…
N'importe qui, sans aucune connaissance médicale, peut ainsi collecter des informations sur l'état de santé d'un patient, promet Tytocare. Un assistant vocal intégré guide pas à pas le manipulateur et l'aide à placer l'appareil au bon endroit. Il n'y a plus qu'à envoyer les informations (données, photos, vidéos) par courrier électronique, via les serveurs deTytocare, à son médecin qui pourra les interpréter.
La télémédecine est au cœur du projet de cette société créée par deux ingénieurs et comptant deux médecins dans son staff. « Latéléconsultation se développe beaucoup aux États-Unis et en Israël, explique Ofer Tzadik, l'un des deux fondateurs. Mais c'est très limité si vous ne pouvez pas examiner physiquement le patient. C'est là que Tytointervient. C'est comme une extension du médecin. »

Quelle fiabilité ?

Pour aller plus loin, la société développe sa propre plate-forme de mise en relation patient-médecin sur Internet. Relié en visioconférence, le praticien peut examiner son patient à distance et le guider dans la manipulation de l'appareil. Le système prend même en charge la facturation de la consultation.

Colloque Psychanalyse, Management et Organisations

Jeudi 17 octobre 2013

"Les enjeux de la santé au travail : regards et approches psychanalytiques"
Les 15 et 16 novembre 2013 à la Haute école de gestion Arc à Neuchâtel, Suisse


Objet :

L’organisation contemporaine du travail peut engendrer des dysfonctionnements dont l’impact humain de plus en plus préoccupant (aliénation, épuisement, harcèlement, absentéisme, invalidité, suicide…) alerte tant les responsables et collaborateurs d’entreprise que les professionnels de la santé, les autorités sanitaires et l’opinion publique. L’échange interdisciplinaire et la recherche de modèles pertinents de compréhension paraît plus que jamais nécessaire, à la fois sur le terrain et en amont, dans la formation des cadres et des intervenants externes.

Peut-on apprendre "en ligne" ?

LE MONDE | Par 

On doit cette terrifiante allégorie d'un MOOC transformant tout sur son passage dans l'enseignement supérieur à Michael Branson Smith, un professeur assistant de communication du York College de New York. Parmi les spécialistes cités en bas de l'affiche, George Siemens est un théoricien de l'apprentissage dans une société basée sur le numérique (ce qu'on appelle le "connectivisme").
On doit cette terrifiante allégorie d'un MOOC transformant tout sur son passage dans l'enseignement supérieur à Michael Branson Smith, un professeur assistant de communication du York College de New York. Parmi les spécialistes cités en bas de l'affiche, George Siemens est un théoricien de l'apprentissage dans une société basée sur le numérique (ce qu'on appelle le "connectivisme"). | Michael Branson Smith

L'engouement pour l'enseignement en ligne (en particulier les "massive open online courses", ou MOOC) s'est traduit récemment par le lancement d'une plate-forme nationale, "France université numérique", par le gouvernement, dans le but de rattraper le retard français en la matière.
Certains proclament déjà que la France risque de rater la plus grande révolution de l'enseignement depuis Gutenberg. Mais l'accusation semble prématurée, tant les premières expériences sont à la fois récentes et ambiguës, et tant l'histoire nous enseigne que la technologie ne suffit pas à bouleverser la pédagogie.
L'argument en faveur des cours en ligne est d'abord technologique : grâce à Internet, des vidéos articulées à des exercices en ligne, aux corrections largement automatisées, devraient mettre les cours des plus grands savants à la portée de tous.
Or Internet n'est pas la première révolution technologique qui provoque de tels espoirs – ni même qui connaisse de tels succès initiaux : l'imprimerie, la poste, la radio, la télévision éveillèrent chacune en leur temps le rêve d'une démocratisation de la science.

Infirmier belge en Syrie : “30 secondes pour prendre une décision ”

16 octobre 2013 par Médecins Sans Frontières


© Robin Meldrum
© Robin Meldrum
Yves Wailly est un infirmier belge expérimenté qui a travaillé pendant deux mois dans un hôpital de fortune de MSF en Syrie. Il nous parle des graves blessures de guerre qu’il a soignées, de ses longues journées de travail, mais aussi du dévouement sans faille de ses collègues syriens.
L’hôpital où j’ai travaillé se trouve dans le nord du pays. J’y étais entre autre responsable du service des urgences. Je me suis occupé de toutes sortes d’affections : du simple mal de gorge aux blessures les plus graves. Nous recevions aussi des patients dans un état si critique que nous ne pouvions rien faire pour eux. Il fallait alors les stabiliser, afin qu’ils puissent voyager, et essayer de les transférer le plus rapidement possible dans un hôpital de l’autre côté de la frontière.

jeudi 17 octobre 2013

La difficile prise en charge psychiatrique à domicile

17|10|2013


Pour les infirmières libérales, la prise en charge psychiatrique est souvent chronophage. Quelles en sont les limites ? Comment y remédier ? Éléments de réflexion.

La prise en charge psychiatrique par les infirmières libérales (Idel) a fait l’objet d’une table-ronde organisée par le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) le 10 octobre, à Toulouse, à l’occasion de son 40e congrès.
En la matière, les Idel ont beaucoup à dire, tant elles sont confrontées à un certain nombre d'écueils propres à leur mode d'exercice : des déplacements "pour rien" lorsque la porte du patient reste close; la peur, voire la mise en danger, lorsque le patient décompense au domicile; la difficulté d’un suivi sur le long terme; sans parler de la rémunération "dérisoire" compte tenu du temps réellement passé et de la gestion de problèmes somatiques associés (d’ordre alimentaires, liés à l’hygiène corporelle…) et/ou d'actes non pris en compte, comme la relation d'aide.

TRAITEMENT ALTERNATIF – Le pays où l’on soigne les malades mentaux avec les hyènes

Le Monde Blogs 
En Somalie, la légende dit que les hyènes voient tout, y compris les esprits malins accusés d'être à l'origine des maladies mentales.
Les cages ne sont pas bien grandes, le béton verdi par l'humidité. A l'intérieur, une hyène et une personne enchaînée atteinte de troubles psychiatriques. Nous sommes en Somalie, l'un des pays le plus touché par le handicap mental. Dans cette patrie ravagée par des décennies de guerre, l'absence de système de santé empêche toute prise en charge pour les personnes touchées par de tels handicaps. En 2011,l'Organisation mondiale de la santé estimait qu'un Somalien sur trois souffrait d'une forme de maladie mentale, généralement liée au traumatisme de la guerre. Les situations personnelles sont en outre souvent aggravées par la consommation de drogues, notamment le qat, cet arbuste dont les feuilles, mâchées, délivrent une substance hallucinogène proche de l'amphétamine.

"Il y a une légende dans mon pays, qui dit que les hyènes peuvent tout voir, y compris les esprits malins qu'on dit à l'orgine des maladies mentales", explique le docteur Hab, qui s'est spécialisé dans les traitements psychiatriques, à la BBC, qui consacre un long reportage à ces malades en détresse.



«Debout à cinq heures pour 300 euros»

TONINO SERAFINI ENVOYÉ SPÉCIAL À NOISY-LE-GRAND


Sabrina cherche un emploi à temps partiel, pour «avoir un salaire» bien sûr et «continuer à s’occuper» de ses deux enfants de 4 et 6 ans. Elle est sur une piste pour «travailler comme auxiliaire de vie dans une maison de retraite». Elle toucherait 560 euros sur la base d’un mi-temps rémunéré au Smic, un complément de revenu sous forme de RSA-activité de 399 euros, et les 128 euros d’allocations familiales (que perçoivent tous les foyers, y compris les plus riches). Soit un total de 1 087 euros pour que cette femme séparée fasse vivre sa famille de trois personnes. Des ressources inférieures au seuil de pauvreté. Sabrina habite un quartier défavorisé de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Elle fréquente un atelier de recherche d’emploi créé par ATD Quart Monde il y a une quinzaine d’années. «Nous accompagnons une centaine de personnes dans leurs démarches pour trouver du travail», indique Charles Muller, un retraité bénévole qui dirige cet atelier. L’association, qui publie à l’occasion de ce 17 octobre, Journée mondiale de lutte contre la misère, un livre qui déconstruit les idées reçues sur les pauvres (lire ci-contre), démonte ainsi par son action de terrain le cliché selon lequel«les pauvres ne veulent pas travailler».

«Il faut sanctionner les stéréotypes attachés aux personnes pauvres»

SONYA FAURE
En janvier, l’affaire avait légitimement choqué. Une famille avait été exclue du musée d’Orsay car son «odeur» indisposait les autres visiteurs. Saisi, le défenseur des droits, Dominique Baudis, notamment chargé de la lutte conte les discriminations, a finalement conclu que le musée n’avait commis «aucune faute de nature juridique ou déontologique» : le dossier s’est en effet finalement conclu par une médiation entre la famille et le musée. Mais il aura interpellé sur une forme de discrimination peu visible en France, liée aux stéréotypes sur les pauvres.

mercredi 16 octobre 2013

Dans le hall, le guichetier a crié à la ronde : «Etrangers malades ?»

14 OCTOBRE 2013

CHRONIQUE «AUX PETITS SOINS»
Ce sont des détails, des bouts de papier, des signatures qui manquent, des récépissés qui disparaissent. Mais ils peuvent tuer. L’association Aides vient de publier son rapport sur le traitement des étrangers gravement malades dans notre pays. Il est terrible : «Malgré un changement de gouvernement, la politique d’accueil et de prise en charge des étrangers malades ne cesse de se dégrader. Depuis l’été 2012, placements en rétention, procédures d’expulsion et dénis de droits se sont intensifiés, atteignant un rythme sans précédent.» La loi française est pourtant claire : un étranger peut bénéficier d’un visa pour soins s’il est atteint d’une maladie qui ne peut être prise en charge dans son pays d’origine.

La scientologie définitivement condamnée en France

AFP
Le pourvoi formé par l'organisme contre sa condamnation pour «escroquerie en bande organisée» a été rejeté.
A l’audience du 4 septembre, les avocats de la scientologie avaient invoqué une atteinte à la liberté religieuse alors que pour l’avocat général près la Cour de cassation, seules «des infractions à la loi pénale» sont à l’origine de sa condamnation. Le magistrat avait donc préconisé le rejet des pourvois de l’organisation.
AFP

Les Témoins de Jehovah peuvent envoyer des aumôniers en prison

Le Monde Blogs 

Après des années de procédure, les Témoins de Jéhovah viennent d'entrer un peu plus dans la norme qui préside aux relations entre les cultes et l’Etat. Mercredi 16 octobre, le Conseil d’Etat a jugé illégaux les refus d’agrément d’aumôniers des établissements pénitentiaires qu'opposait aux Témoins de Jéhovah le ministère de la justice depuis des années, arguant de l’insuffisance du nombre de détenus pratiquants.

Tout comme les tribunaux administratifs et les cours administratives d’appel saisis avaient censuré ce raisonnement, le Conseil d’Etat a estimé que ce motif n’était pas suffisant. Il juge donc que "pour respecter le droit de conscience et de religion des détenus", l’administration pénitentiaire doit, « dès que la demande en est formulée, agréer un nombre suffisant d’aumôniers de ce culte, sous la seule réserve des exigences de sécurité et de bon ordre de l’établissement ». Rien ne s’oppose donc à la désignation comme aumônier d’une personne qui accepte d’exercer une telle activité à titre bénévole.

Les agents de la psychiatrie du CHU de Toulouse ne veulent pas déménager

Toulouse Infos 15 Octobre 2013

urgentistes psychiatriques de purpanLes agents de la psychiatrie du CHU de Toulouse sont en grève à partir de ce mardi à 9h, jour du déménagement dans le nouveau bâtiment de psychiatrie. L’organisation de travail dans ce bâtiment neuf n’a pas été pensée en terme d’ergonomie, de conditions particulières au travail en psychiatrie.

« Il y a concrètement une augmentation de lits, du nombre de chambre d’isolement et un gel des postes d’hospitaliers. Les agents de psychiatrie tirent la sonnette d’alarme car leur sécurité est dépendante d’aménagement et d’un réajustement du personnel pour assurer une présence dans les différents secteurs du bâtiment. Il en va de l’amélioration de la qualité des soins que tous les agents veulent obtenir dans ce nouveau bâtiment ».

Les pères encombrants






Patrick Avrane
À partir de l’expérience clinique et du regard sur des œuvres littéraires, picturales et cinématographiques, les portraits de pères encombrants permettent de comprendre l’énigme de la paternité.


Pères très présents ou tout à fait ailleurs, idéalisés ou trop copains, impitoyables ou débonnaires, ils entravent l’existence de leurs enfants.

Les figures, souvent méconnues, des pères encombrants sont multiples. S’appuyant sur son expérience clinique, et sur la littérature, la peinture, le cinéma, ainsi que sur la biographie de quelques célébrités, Patrick Avrane dessine les portraits vivants de ces hommes encombrés de leur paternité.
Mais un père encombrant est aussi celui qui nous permet de comprendre ce que l’on peut at-tendre d’un père ordinaire.

La maternité des Lilas, symbole d'une "certaine idée de la naissance"

Le Monde.fr | Par 

Créé en 1964 et connu pour sa lutte pour les droits des femmes, l'établissement ne désemplit pas, les futures mères saluant la "qualité de la prise en charge".
Créé en 1964 et connu pour sa lutte pour les droits des femmes, l'établissement ne désemplit pas, les futures mères saluant la "qualité de la prise en charge". | AFP/ERIC FEFERBERG


Les locaux sont exigus et certains murs montrent qu'ils sont cinquantenaires. Le confort des chambres est parfois relatif, certaines n'ayant par exemple pas de toilettes. Mais la maternité des Lilas, en Seine-Saint-Denis, bouillonne d'énergie. Son personnel est actif et plus que jamais mobilisé contre un projet de relocalisation à l'hôpital de Montreuil, alors que les finances de l'établissement sont dans le rouge.
Quand l'on demande aux couples et aux futures mères ce qu'ils viennent chercher aux Lilas, les mêmes mots reviennent : la "qualité" de la prise en charge, la "proximité" avec le personnel, l'opposition aux "usines à bébés"qui se développeraient ailleurs. "C'est plus petit, on est mieux suivies, davantage écoutées, c'est différent des hôpitaux publics", assure Marie, 32 ans, à quelques semaines de son premier accouchement. Lucie, une fonctionnaire de justice de 31 ans, salue du "sur-mesure dans la prise en charge". "C'est le top qu'on peut attendre", affirme-t-elle.