24/08/2019
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Aujourd'hui, la part des personnes âgées de 75 ans et plus représente 9% de la population. Elle passera à 15% d'ici 2040. Le défi démographique de la vieillesse, mais aussi de la perte d'autonomie, sont immenses. A ces questions s'ajoute celle des moyens conférés à ce secteur.
La question du grand âge représente un véritable défi pour les décennies à venir. La génération du "baby boom" arrive à la retraite et se pose alors une équation mathématique complexe : en 2050, près de 5 millions de personnes auront 85 ans ou plus. C'est à cet âge en moyenne que les personnes font leur entrée en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Selon des chiffres de fin 2017, la France dispose de 7 573 établissements qui accueillent plus de 600 000 résidents.
A cette question du grand âge s'ajoute celle de la perte d'autonomie. Si en 2017, on recensait 1,3 million de personnes dépendantes, elles seront 2,2 millions en 2050. Les besoins humains et donc financiers vont donc être d'autant plus importants.
Le rapport de Dominique Libault remis le 28 mars 2019 (consultable ici) à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est très clair sur l'urgence qui entoure cette question du grand âge et sur les moyens financiers qu'elle va nécessiter à l'avenir. Ainsi, Dominique Libault, qui est aussi président du Haut conseil au financement de la protection sociale, écrit dans son rapport :
Nous n’avons pas le temps d’attendre, c’est un luxe qui ne nous est pas donné. Il faut remettre les montants nécessaires au regard de l’ensemble des masses financières de la protection sociale dont la perte d’autonomie doit être reconnue comme un risque à part entière.
Il formule 175 propositions pour permettre une meilleure qualité de vie des personnes âgées. Huit priorités se détachent : parmi elles, le libre choix du maintien à domicile est primordial.