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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 8 août 2019

Manger mieux pour guérir plus vite ?

LES BONNES CHOSES par Caroline Broué
06/08/2019
29 MIN

Comment mange-t-on à l’hôpital ? Après la mort de cinq patients dans une maison de retraite en Haute Garonne le 4 avril dernier à la suite d’une intoxication alimentaire, nous avons voulu interroger la place de l’alimentation en milieu hospitalier.
 Crédits : Pollobarba Fotógrafo - Getty
Comment mange-t-on à l’hôpital ? Sait-on que cela coûte en moyenne 3,73€ par jour (soit 1,60€ par repas) ? Après la mort de cinq patients dans une maison de retraite en Haute Garonne le 4 avril dernier, très probablement à la suite d’une intoxication alimentaire, nous avons voulu interroger la place de l’alimentation en milieu hospitalier. Les réglementations y sont très strictes, en particulier dans les Ehpad, compte tenu de la plus grande fragilité des personnes âgées, donc ce genre d’accident dramatique est heureusement très rare ; mais il nous rappelle qu’on peut les éviter, qu’au-delà des dangers bactériologiques il reste des problèmes de qualité et de quantité. Or, ce qu’on mange quand on est malade, comment on le mange et avec qui, tout cela compte dans la guérison. D’où l’expérimentation lancée ces jours-ci dans trois établissements nationaux, intitulée «Repas à l’hôpital » et qui a pour credo : mangez mieux pour guérir plus vite… 

Claude Lévi-Strauss : "Le propre du langage est de reposer sur des mécanismes inconscients"

LES NUITS DE FRANCE CULTURE par Philippe Garbit
01/08/2019
24 MIN

1974 |"Réflexion faite" diffusait en 1974 quatre entretiens avec Claude Lévi-Strauss enregistrés en 1971. Dans le premier entretien, il répondait à la question "Qu'est-ce qu'un mythe ?"
L'anthropologue, ethnologue et philosophe français Claude Lévi-Strauss (1908-2009) pose, le 25 mai 1973, dans sa bibliothèque à Paris, après son élection à l'Académie Française, en remplacement de Henry de Montherlant.
L'anthropologue, ethnologue et philosophe français Claude Lévi-Strauss (1908-2009) pose, le 25 mai 1973, dans sa bibliothèque à Paris, après son élection à l'Académie Française, en remplacement de Henry de Montherlant. Crédits : afp - AFP
En 1972, alors que venait de paraître L'homme nu, quatrième tome des Mythologiques, Claude Lévi-Strauss accordait une série de quatre entretiens à Émile Noël. 
Deux ans plus tard, pour saluer l'entrée à l'Académie Française de l'auteur de Tristes Tropiques, ces entretiens étaient diffusés dans le cadre de l'émission Réflexion faite. 
Le premier de la série, que nous écoutons maintenant, s'ouvrait sur cette question, simple et néanmoins très directe, posée à Claude Lévi-Strauss : qu'est-ce qu'un mythe ?
Sur l’ambiguïté de la signification mythique, et l’interaction ente inconscient et langage : 
Le propre du langage est de reposer sur des mécanismes inconscients. Quand nous parlons nous ne sommes absolument pas conscients des lois que nous observons pour parler et même le linguiste qui fait la théorie de ces lois, n’en prend conscience que pour autant qu’il les expose dans des livres ou dans des cours. Mais pendant qu’il parle, elles sont exactement aussi inconscientes que pour n’importe lequel d’entre nous. 

Science et esprit humain : "Nous sommes tous biaisés"

Par Stéphane Iglesis   06/08/2019

Entretien |Le 29e festival d'astronomie de Fleurance réunit des scientifiques de tous horizons dans le Gers du 2 au 9 août 2019. Parmi les intervenants : Thomas Durand, ancien biologiste devenu youtubeur, il est venu parler des biais qui touchent chacun d'entre nous.
Thomas Durand : auteur et youtubeur à la ferme des Etoiles dans le Gers.
Thomas Durand : auteur et youtubeur à la ferme des Etoiles dans le Gers. Crédits : Stéphane Iglesis - Radio France

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Être soi-même. Une autre histoire de la philosophie




Être soi-même. Une autre histoire de la philosophie

Auteur Claude Romano
Éditeur Folio/Gallimard
Pages: 768

« Sois toi-même, tous les autres sont déjà pris. » Rien de tel qu’une boutade d’Oscar Wilde pour commencer. Néanmoins, l’affaire est sérieuse : être soi-même, se réaliser, est, à l’ère de l’individualisme souverain, l’aspiration, voire l’injonction par excellence. Partout, du marketing au développement personnel, l’appel résonne. Tel est le point de départ contemporain de Claude Romano, connu pour ses travaux en phénoménologie. Il se lance dans une ambitieuse histoire de l’idée d’authenticité personnelle, une archéologie de « l’ipséité » (le fait d’être soi-même) qui fouille des Grecs jusqu’à Heidegger.


Blaise Pascal. L’homme face à l’infini

Mis en ligne le 27/06/2019


Pascal ? 781 fragments qui hantent la littérature française et notre langage courant :  Le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas ; L’homme n’est ni ange ni bête et le malheur fait que qui veut faire l’ange, fait la bête ; Le silence éternel des espaces infinis m’effraie ;  L’homme est un roseau pensant… Qui ne les connait pas ?
Mais Pascal est bien plus que la somme de toutes ses citations.
Cet « effrayant génie » comme le qualifiait Chateaubriand, est un grand mathématicien, l’inventeur de la première machine à calculer, le père lointain, dit Michel Serres dans sa dernière interview pour Philosophie magazine, de cette « pensée algorithmique qui l’emporte sur la pensée conceptuelle ».
Il est surtout, affirme André Comte-Sponville, le « plus grand penseur tragique ». 
[...] Le psychanalyste Michel Schneider livre son diagnostic sur l’angoisse du néant qui saisit le philosophe de Port Royal lorsqu’il parle de Dieu : « Ce n'est pas la nature qui a horreur du vide, c'est Pascal »

mercredi 7 août 2019

Isabelle Arnulf : “Le sommeil, c’est le continent inexploré, il y a tant à découvrir”

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Propos recueillis par Weronika Zarachowicz   Publié le 16/07/2018

Isabelle Arnulf Neurologue, directrice de l'unité des pathologies du sommeil de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et chercheuse à l'Institut du cerveau et de la moelle épinière.


Le sommeil, une vie méconnue qui passionne la neurologue Isabelle Arnulf. Pour elle, nos cauchemars sont salutaires. Le cerveau s’y entraîne contre l’adversité, en toute sécurité. Enfin, presque…

Etudier ce que le jour doit à la nuit, telle est la fabuleuse et très scientifique mission que s’est donnée la neurologue Isabelle Arnulf, professeure des universités et directrice de l’unité des pathologies du sommeil à l’hôpital de la Pitié-­Salpêtrière, à Paris. Sa devise ? Observer, encore et toujours, précisément, sans interpréter. Aux côtés d’une équipe soudée de médecins, chercheurs, psychologues, infirmiers, elle observe avec acuité et bienveillance les petits et grands désordres qui envahissent nos nuits.
Somnambulisme, narcolepsie, hallucinations ou comportements violents pendant le sommeil paradoxal (phase au cours de laquelle les muscles restent atones tandis que l’activité cérébrale est intense, accompagnée de mouvements oculaires rapides)… autant de pathologies à comprendre et soigner, autant de portes d’entrée pour mieux explorer cette autre vie, onirique, fascinante, que nous vivons tous, nuit après nuit.
Comment est née votre passion pour l’étude du sommeil ?
Comme souvent, grâce à un super cours, en quatrième année de médecine. Le sommeil, c’était le continent inexploré, il y avait tant à découvrir… En choisissant mon orientation de recherche en neuro­sciences, j’ai rencontré Michel Jouvet et je me suis immédiatement dit : « C’est avec lui que je veux travailler ! » Il était ­déjà auréolé de la découverte du sommeil paradoxal, pour laquelle il a longtemps été nobélisable. Il a passé sa vie à chercher, avec un intérêt encyclopédique, comme ces savants du XVIIe siècle qui connaissaient tout sur tout, et il ­savait transmettre sa passion en racontant des histoires, c’était fantastique.

mardi 6 août 2019

Le burn-out des militantes féministes


Valentine Leroy — 

À moins de 40 ans, les militantes féministes ont déjà subi cet épuisement physique, émotionnel et mental. La France est à la traîne sur ce sujet qui fait l'objet d'études aux États-Unis.


Anaïs Leleux, militante féministe pour Nous Toutes, s'est rendue compte qu'en deux jours elle pouvait passer plus de cinq heures «rien que sur WhatsApp, dans des conversations militantes». Manifestation du collectif à Paris, le 24 novembre 2018. | AFP
Anaïs Leleux, militante féministe pour Nous Toutes, s'est rendue compte qu'en deux jours elle pouvait passer plus de cinq heures «rien que sur WhatsApp, dans des conversations militantes». Manifestation du collectif à Paris, le 24 novembre 2018. | AFP
Anaïs Bourdet de Paye Ta Shnek d'abord, le 23 juin dernier, puis l'association Féministes contre le cyberharcèlement: elles n'en peuvent tout simplement plus.
Entre témoignages reçus, violences subies et militantisme énergivore, les militantes féministes sont confrontées à ce que l'on nomme aujourd'hui le «burn-out militant».
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Addiction aux jeux chez la personne âgée, un engagement progressif vers la dépendance

Univadis

Par Agnès Lara    26 juillet 2019
  • L’addiction aux jeux d’argent se développe de façon inquiétante chez les personnes âgées et menace leur autonomie financière.
  • L’engagement dans le jeu est progressive et se réalise en trois phases au cours desquelles la personne perd peu à peu son contrôle cognitif et sa liberté d’agir.
  • Certaines populations sont plus vulnérables à un comportement addictif, en lien avec la présence de facteurs psychosociaux comme l’appartenance à une minorité, un faible niveau d’éducation ou de revenus, l’isolement, la dépression, etc.
Actuellement la pratique des jeux d’argent concerne de 0,4 à 11% des seniors et tend à se féminiser pour atteindre un sexe ratio de 1. Avec la facilitation de l’accès aux lieux de jeux (Internet et autres), des moyens de paiement, et la valorisation sociale du jeu, l’addiction aux jeux d’argent se développe de façon inquiétante chez les personnes âgées, mettant en danger leur autonomie financière. Le sujet est d’autant plus préoccupant que la dépendance s’installe plus vite chez les sujets âgés que chez les plus jeunes. À partir de quand passent-elles du plaisir librement consenti à l’aliénation psychologique que représente l’addiction « sans substances » ? Quels sont les mécanismes qui entrent en jeu ? Telles sont les questions que des chercheurs de l’Université de Limoges et du CHRU de Brest ont passé en revue au travers des données de la littérature.
L’objet du désir
Les motivations peuvent être d’origine intrinsèque comme la recherche de plaisir, une histoire personnelle ou familiale d’addiction amenant à s’identifier à un proche ou alimentant l’espoir de retrouver des sensations éprouvées plus jeunes ou avec d’autres addictions (alcoolisme notamment). Les motivations peuvent aussi être extrinsèques comme l’appât du gain, cité par 62% des personnes malgré son caractère hypothétique. Ce sont celles qui prédominent. Les facteurs psychosociaux jouent là un rôle important : appartenance à une minorité, faible niveau d’études ou de revenus, personnes isolées, dépressives, etc. Ils constituent une vulnérabilité aux incitations marketing qui jouent sur l’aspect valorisant et lucratif du jeu, sur le sentiment d’appartenance à une communauté ou à un groupe social, facilitant ainsi le passage du jeu récréatif à la dépendance. Des questionnaires existent pour dépister les personnes âgées à risque de jeu excessif.

Découverte du Plancher de Jeannot Centre hospitalier Sainte-Anne Paris

UNIDIVERS

Découverte du Plancher de Jeannot Centre hospitalier Sainte-Anne 21 et 22 septembre
21 et 22 septembre visite libre
Oeuvre d’art brut

PLANCHER DE JEANNOT

L’œuvre est exposée à l’extérieur du site au niveau du 7 rue Cabanis.
Aujourd’hui consacré œuvre d’art brut (et reconnu comme une pièce magistrale) le Plancher de Jeannot est également une expression saisissante de la pathologie psychotique, et témoigne de la souffrance et de la désinsertion sociale d’un homme. Il est exposé dans l’enceinte de Sainte-Anne depuis 2002.

La pilule du lendemain prise au piège des pipeaux

Par Valentine Watrin — 

Illustration inspirée du «Baiser» (1859), tableau de Francesco Hayez.
Illustration inspirée du «Baiser» (1859), tableau de Francesco Hayez. 
Illustration Anne Horel

Risques d’infertilité ou pour la santé… les légendes visant à dissuader les femmes d’utiliser une contraception d’urgence sont toujours colportées, au mépris des données scientifiques.

Une jeune généraliste lance une enquête inédite en France sur la santé lesbienne

Amandine Le Blanc

| 02.08.2019




  • consultation
VOISIN/PHANIE

En France, les études sur la santé sexuelle des femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes (FsF) sont quasi inexistantes. C’est, entre autres, une des motivations qui a poussé Marianne Mitrochine, jeune généraliste remplaçante à Bordeaux, à lancer l’enquête Lesbiclear.

«Beaucoup d’aidants sont proches du burn-out» alerte un médecin

Par Elsa Mari   Le 30 juillet 2019 


Le Dr Géraldine Pouly prend en charge les aidants des personnes handicapées ou malades à la maison de répit, inaugurée en juin près de Lyon.

 Ouverte depuis neuf mois, la maison de répit de Tassin-la-Demi-Lune (Rhône) croule sous les demandes.
Ouverte depuis neuf mois, la maison de répit de Tassin-la-Demi-Lune (Rhône) croule sous les demandes. LP/Jean-Baptiste Quentin


C'est à elle que les aidants se confient, à bout de souffle. Géraldine Pouly est médecin coordinatrice à la maison de répit, à Tassin-la-Demi-Lune(Rhône), près de Lyon. Une structure innovante qui prend en charge ces héros du quotidien, souvent épuisés à force de s'occuper d'un proche, handicapé ou malade.

Peut-on s'attendre à une explosion du nombre d'aidants ?

GÉRALDINE POULY. Oui, fatalement. Nous sommes déjà dans une situation d'urgence. Aujourd'hui, les séjours à l'hôpital sont de plus en plus courts alors que le nombre de patients vivant avec une maladie chronique ou un cancer ne cesse d'augmenter. Les aidants s'épuisent plus vite, plus longtemps, plus gravement. Certains sont même double aidants avec un époux malade et un enfant handicapé. Leur charge mentale est alors multipliée par deux.


lundi 5 août 2019

Patrick Risselin rejoint Frank Bellivier au ministère

Accueil
Par JULIEN MOSCHETTI   01/08/2019

Nommé secrétaire général de la délégation ministérielle à la santé mentale et à la psychiatrie, Patrick Risselin rejoint le Pr Frank Bellivier au ministère de la Santé.
L’information est passée un peu inaperçue. Patrick Risselin vient d’être nommé secrétaire général de la délégation ministérielle à la santé mentale et à la psychiatrie. Il rejoint donc à compter du 1er août le Pr Frank Bellivier, le premier délégué ministériel de cette délégation, que nous avons récemment rencontré, ce qui a débouché sur une Consult’ et une interview fleuve.
 
Expert de haut niveau auprès de la secrétaire générale des ministères sociaux, chargé de l’évaluation de la performance des ARS dans les domaines médico-sociaux et de la santé mentale, Patrick Risselin est également un faut fonctionnaire au handicap et à l’inclusion.

ALGERIE

04 AOÛT 2019 

Résultat de recherche d'images pour "Psychothérapeutes à Biskra : Des praticiens qui ont maille à partir avec les superstitieux"
Des activités ludiques sont privilégiées pour les enfants
Loin de répondre au numérus clausus, édicté par l’OMS, en matière de présence et de répartition des lieux de traitement et de prise en charge des maux, déficiences et atteintes psychologiques de la population, la ville de Biskra compte seulement une quinzaine de cabinets de psychothérapie, où apparemment l’on ne se bouscule pas, a-t-on constaté.
Exerçant cette profession pour laquelle ils ont reçu une solide formation universitaire renforcée de stages et de sessions de travaux pratiques, les psychologues cliniciens aident les enfants et les adultes à surmonter un problème ou une tare psychologiques par le biais,essentiellement, de séances de discussions approfondies, afin de déceler,si possible, l’apparition de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), d’hystérie passagère et de fantasmes refoulés, les causes de phobies, de timidité, de fébrilité, d’angoisse, d’incertitudes maladives et de malaise spirituel ou animique, handicapant les individus tout au long de leur vie. «Malheureusement, beaucoup de malades et de parents de patients potentiels préfèrent recourir aux services de voyantes et de diseuses de bonne aventure, à des sorciers désenvoûteurs et autres exorcistes autoproclamés pour se soigner ou traiter leurs enfants.