le 13 juillet 2019
Le revenu universel d'activité doit se substituer d'ici à 2023 au RSA et à plusieurs autres prestations sociales. (Sipa)
"Ne sacrifions pas les personnes handicapées", écrit dans le JDD Luc Gateau, président de l'Unapei pour le Comité d'entente des associations représentatives de personnes handicapées et de parents d'enfants handicapés. Ces 55 organisations s'alarment du futur revenu universel d'activité (RUA), censé se substituer d'ici à 2023 au RSA et à plusieurs autres prestations sociales.
"Tandis que s'achève le premier cycle de la concertation sur
le revenu universel d'activité, nos associations, représentantes des personnes en situation de handicap et de leurs familles, dénoncent une concertation qui, sous couvert de faire des constats, dessine déjà des orientations auxquelles nous nous opposons fermement. L'allocation aux adultes handicapés ne doit pas disparaître au profit d'un revenu universel d'activité ne prenant pas en compte la spécificité du handicap.
Le revenu universel d'activité, tel que présenté et introduit par notre président de la République, vise à permettre un retour à l'activité des personnes bénéficiant aujourd'hui des minima sociaux. Pour prendre en compte une inégalité de destin liée au handicap, la loi a créé en 1975 un minimum social garantissant aux personnes reconnues en situation de handicap des ressources minimales. Dès lors que les conditions médicales et administratives de son octroi sont remplies, l'allocation aux adultes handicapés est délivrée de droit, sans contrepartie.