blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 13 avril 2024

Quel jouet faut-il apporter en téléconsultation ?

Quentin Haroche

12 Avril 2024

Détroit – Le développement rapide de la télémédecine, notamment favorisé par la crise sanitaire, a transformé la pratique de la médecine. Si la téléconsultation présente de nombreux avantages pratiques indéniables, elle a également évidemment des limites et le professionnel de santé ne peut pas toujours apporter des soins d’une même qualité à son patient lorsqu’il ne le voit qu’au travers d’un écran d’ordinateur.

Pédiatre spécialisé dans la médecine de réadaptation exerçant à l’hôpital pour enfants de l’université du Michigan, le Dr Aleccia Daunter a pu ressentir les limites de la téléconsultation dans son travail quotidien. A plusieurs reprises, elle a pu observer qu’il était difficile d’expliquer verbalement à ses petits patients certains gestes nécessaires à l’examen musculosquelettique et qu’il était également impossible de toujours les montrer en visioconférence. Des difficultés qui rendaient les consultations peu productives et souvent frustrantes pour elle et ses patients.

Le Dr Daunter a donc eu l’idée de replonger dans son enfance et de retrouver un jouet qu’elle avait depuis longtemps remisé au placard : une poupée Barbie. Grâce au célèbre mannequin en plastique, dont la renommée s’est encore accrue récemment avec le film à succès qui lui a été consacré, le Dr Daunter a pu présenter à ses jeunes patients les gestes qu’elle attendait d’eux en les montrant directement sur la poupée. « La poupée Barbie que j’utilise est vendu avec une chaise roulante et peut plier presque toute ses articulations, c’est un modèle idéal pour montrer à mes patients comment j’ai besoin de les voir bouger, fléchir ou étendre leurs articulations » explique la pédiatre. 

Lire la suite ...


La sélection naturelle aurait dû éliminer les girafes… et si Darwin avait tout faux ?

Par    Publié le 12 avril 2024

« Au bestiaire ! » Contrairement à ce que dit la théorie de l’évolution de Darwin, dans la nature, il n’y a pas que les meilleurs qui survivent : les médiocres s’en sortent très bien aussi. C’est ce que démontre le philosophe Daniel Milo, l’exemple de la girafe à l’appui, dans un brillant essai.

Les girafes du parc zoologique de Paris, dans le 12ᵉ arrondissement, le 3 avril 2024. 

Chacun d’entre nous a connu des journées qui font dire que la vie est décidément un défi de chaque instant. Qu’il s’agisse d’un cycliste qui manque de vous écraser en grillant un feu, d’un collègue qui accélère le pas pour prendre l’ascenseur avant vous ou d’un client au supermarché qui profite sournoisement d’un moment de distraction de votre part pour foncer vers la caisse automatique vers laquelle vous vous dirigiez. La compétition est omniprésente dans nos vies au quotidien : à l’école, dans le travail, le sport… Et, comme si on n’avait pas assez d’adversaires, le développement personnel nous encourage à lutter contre la part fainéante de nous-mêmes, à travers des injonctions à « se dépasser » « devenir la meilleure version de soi-même », « faire un travail sur soi ». L’objectif : s’améliorer, performer dans ses relations avec les autres, devenir des individus « plus ».

Un an d’attente pour avoir un rendez-vous chez le psychiatre: “Il risque d’y avoir plus de passages à l’acte”

 


   Publié le 12-04-2024 

Marie Carlens est psychiatre au Service de Santé Mentale Verviers, où elle vient tout juste de quitter le poste de directrice. À 3 mois de la retraite, elle lance un cri d’alarme, et fait un point sur la situation compliquée de la psychiatrie, entre pénurie et difficultés du métier. Rencontre.

Service de santé mentale de Verviers
Marie Carlens est psychiatre au Service de Santé Mentale Verviers, où elle vient tout juste de quitter le poste de directrice. À 3 mois de la retraite, elle lance un cri d’alarme, et fait un point sur la situation compliquée de la psychiatrie, entre pénurie et difficultés du métier. Rencontre. ©EDA

En 2022, vous faisiez partie des signataires d’une carte blanche: “Des soignants seront-ils obligés de choisir quels jeunes sauver du suicide?”. Celle-ci faisait un parallèle par rapport aux débuts de la crise sanitaire du Covid, où les soignants disaient devoir choisir quel patient sauver, et le domaine des soins psychosociaux. Quelle est la situation actuelle ?


L’inquiétant regain du masculinisme, cette pensée réactionnaire aux origines millénaires

Par    Publié le 12 avril 2024

Enquête Ce contre-mouvement au féminisme s’appuie sur le mythe d’une « crise de la masculinité » pour défendre le modèle inégalitaire des rapports entre les femmes et les hommes.

C’est un mouvement diffus, mais têtu. Une réalité dérangeante six ans après les débuts de la révolution #metoo. Alors que les jeunes femmes adhèrent de plus en plus aux valeurs progressistes, les hommes du même âge ont tendance à se tourner vers des idées conservatrices. A partir de données de plus d’une vingtaine de pays, un article du Financial Times a mis en évidence la progression, depuis six ans, d’un « fossé idéologique » de 30 points environ entre les filles et les garçons de la génération Z, notamment sur les questions d’égalité.

La France n’est pas épargnée par cet inquiétant phénomène. L’alerte a été donnée en janvier par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Les résultats de son Baromètre annuel du sexisme rapportent, là aussi, un écart de près de 30 points entre les femmes et les hommes de moins de 35 ans, sur la perception des inégalités dans la famille (28 points) comme dans la rue ou les transports (27 points). « Le clivage se confirme et se polarise », s’alarment les auteurs du rapport, qui constatent que « plus l’engagement en faveur de femmes s’exprime dans le débat public, plus la résistance s’organise ». Ils s’inquiètent notamment de la progression des « réflexes masculinistes et comportements machistes (…) chez les jeunes hommes adultes » : 28 % des 25-34 ans estiment que « les hommes sont davantage faits pour être patrons » (contre 9 % des 50-64 ans) ; 52 % pensent qu’on « s’acharne sur les hommes ».

Grandir avec un parent bipolaire : « Quand je rentrais de l’école, je ne savais pas si ma mère serait vivante ou non »

Par   Publié le 1 avril 2024

Quand il entend Eve, lève-toi à la radio, Julien Carpentier a une bouffée d’angoisse. Rien à voir avec les envolées lyriques de Julie Pietri. Simplement, cela lui rappelle sa mère, qui, pendant ses crises maniaques, se prenait pour Eve, et dansait donc avec la vie. Dit comme ça, certains pourraient trouver ça drôle. Ce souvenir douloureux, le réalisateur s’en est affranchi en le recréant dans une scène de La Vie de ma mère, sorti le 6 mars, film multiprimé qui s’inspire de sa propre histoire. Soit un trentenaire qui voit redébarquer dans sa vie sa mère bipolaire, échappée en douce de l’hôpital psychiatrique et qu’il n’a pas revue depuis deux ans.

De grandes différences entre les systèmes de santé allemand et français

Serge Cannasse     11 avr. 2024

Le financement du système de santé français est de plus en plus problématique, du fait du vieillissement de la population, de la transition environnementale et des incertitudes économiques. Il réclame des décisions politiques, qui peuvent utilement être éclairées par des comparaisons internationales, comme le soulignent les deux auteures d’un rapport sur les dépenses de santé en France et en Allemagne, rédigé pour le Haut Conseil du financement de la protection sociale.

La part de leur PIB (produit intérieur brut) consacrée à la santé est comparable. Elle est la plus élevée au monde après celle des États-Unis (en 2022, 12,7 % en Allemagne, 12,1 % en France). Mais les différences organisationnelles sont importantes. Par exemple, en Allemagne, les dépenses de santé sont organisées par un Comité fédéral mixte, composé de représentants des caisses d’assurance maladie, des hôpitaux, des médecins, des psychothérapeutes et des dentistes. Il permet des revenus élevés aux praticiens de ville, liés à des volumes d’activité importants, avec des durées de consultation plus courtes qu’en France (8 minutes versus 16 pour les généralistes en moyenne). Il autorise également un suivi efficace de la qualité des soins de ville.

Lire la suite ...


LAISSER TOMBER


 



AVRIL 2024




Les fauteuils roulants, intégralement remboursés avant fin 2024

PUBLIÉ LE 12/04/2024

Emmanuel Macron l’avait promis lors de la conférence sur le handicap, en avril 2023 : les fauteuils roulants, électriques et manuels, seront entièrement remboursés. Cet engagement « sera tenu avant la fin 2024 », ont confirmé Fadila Khattabi, la ministre chargée des Personnes handicapées, et Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé.

salle d'attente, sièges, fauteuil roulant, handicap

Cette mesure faisait depuis cette annonce l’objet de négociations entre la Direction de la sécurité sociale (DSS), fabricants et distributeurs. Selon le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, l’enveloppe dédiée était estimée à 300 millions d’euros, mais avait été jugée insuffisante pour assurer le remboursement de l’intégralité des fauteuils roulants.

Lire la suite ...


Caroline Depuydt : l'explosion des hospitalisations sous contraintes est inquiétante

Le Spécialiste

BELGIQUE

Sur le terrain, certaines mesures compliquent fortement la vie des médecins, des spécialistes et des équipes soignantes.  Parmi celles-ci, le Dr Caroline Depuydt, psychiatre, cheffe de service à la clinique Fond’Roy, pointe la pratique des mises en observation (MEO) en psychiatrie, encadrée par la loi, qui est censée être un ultime recours, rare, pour garantir la sécurité des patients et de leur entourage. 

Lire la suite ...


Trouble borderline : "J'avais peur d'être cataloguée comme la folle de l'entreprise"

Jeudi 11 avril 2024 

Abigaïl Barrand souffre de troubles de la personnalité borderline. Depuis 2020, elle a entamé un voyage vers la stabilisation de sa santé mentale, qu'elle raconte à Murielle Giordan dans "C'est la vie".

Peur de l'abandon, changements d'humeur, comportement autodestructeur : le trouble de la personnalité borderline touche 1 à 2 % de la population, et le diagnostic est plus souvent posé chez les femmes, constate le service psychiatrie du CHU de Toulouse.


Abigaïl Barrand a été diagnostiquée en 2020. Cette année-là, elle a pu mettre des mots sur ses symptômes, un dénominateur commun à son hypersensibilité, à sa peur du vide, à son inconstance.


Il a fallu aussi affronter la double peine, la peur du jugement des autres. Jusqu'alors, elle se créait une sorte de masque de façade pour se préserver : "C'est ce masque social qui a créé une vie chaotique", se souvient-elle au micro de Muriel Giordan.


Lire la suite ...


Crise de la psychiatrie dans la Sarthe : des experts pour trouver des solutions


 



Par Rédaction Alençon   Publié le 

Alerté par une députée sur la situation alarmante de la prise en charge en psychiatrie dans la Sarthe, le Gouvernement va diligenter des "experts" pour trouver des solutions.

L'Établissement public de santé mentale de la Sarthe fait face à d'importantes difficultés d'effectifs.

L'Établissement public de santé mentale de la Sarthe fait face à d'importantes difficultés d'effectifs. ©Capture d'écran Google

Julie Delpech, députée Renaissance de la 1re circonscription de la Sarthe, avait alerté le ministère de la Santé sur la situation du centre hospitalier du Mans et, plus particulièrement, sur la prise en charge en psychiatrie.

« Crise persistante »

« Notre Établissement public de santé mentale (EPSM) d’Allonnes et notre Service d’accueil des Urgences du centre hospitalier du Mans font face à une crise persistante, exacerbée par un manque de personnel et une réduction de nos capacités d’accueil », indique-t-elle dans un communiqué.

Lire la suite ...


Une équipe mobile de psychiatrie dédiée aux personnes précaires

Publié le 

Depuis 2021, au CH des Pays de Morlaix, une équipe mobile de psychiatrie va au devant des populations précaires avec en première ligne un binôme infirmière/ assistante sociale qui intervient là où la personne signalée se sent en sécurité...

Depuis 2021, l’Equipe mobile psychiatrie précarité (EMPP) du CH des Pays de Morlaix (CHPM) va au-devant des personnes en situation sociale précaire qui présentent des problématiques psychiatriques. Les personnes rencontrées sont en rupture de soins, en souffrance psychologique et sociale du fait de leur statut de migrant et/ou de pathologie psychiatrique non identifiée. Soutenue par un financement de l’Agence régionale de santé (ARS Bretagne), cette démarche s’inscrit dans le contexte de la Permanence d’accès aux soins de santé du CHPM et d’une circulaire dédiée (1). 

L’équipe se compose d’une infirmière à temps plein, d’une assistante sociale et d’une psychologue à mi-temps et d’une demi-journée hebdomadaire de disponibilité médicale.

Lire la suite ...


La stimulation cérébrale non invasive peut modifier un mécanisme cérébral spécifique lié au comportement humain

Jeudi, 11/04/2024 

La stimulation cérébrale non invasive peut modifier un mécanisme cérébral spécifique lié au ...

La maladie d'Alzheimer évolue de manière très différente de ce que l'on pensait auparavant. Pour la première fois, des chercheurs de l'Université du Minnesota Twin Cities ont montré qu'une stimulation cérébrale non invasive peut modifier un mécanisme cérébral spécifique directement lié au comportement humain. Il s'agit d'une avancée majeure dans la découverte de nouvelles thérapies pour traiter les troubles cérébraux tels que la schizophrénie, la dépression, la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson.

Les chercheurs ont utilisé ce qu’on appelle la "stimulation transcrânienne par courant alternatif" pour moduler l’activité cérébrale. Cette technique est également connue sous le nom de neuromodulation. En appliquant un petit courant électrique au cerveau, le moment où les cellules cérébrales sont actives est modifié. Cette modulation du timing neuronal est liée à la neuroplasticité, qui est un changement dans les connexions entre les cellules cérébrales nécessaires au comportement humain, à l'apprentissage et à la cognition.

Lire la suite ...


Baisse historique de la mortalité infantile dans le monde

Jeudi, 11/04/2024 

Baisse historique de la mortalité infantile dans le monde

Le nombre d’enfants morts avant l’âge de cinq ans a diminué de 51 % depuis 2000 et est passé pour la première fois sous la barre des 5 millions de décès. En 2022, 4,9 millions d’enfants de moins de cinq ans sont morts dans le monde, soit un enfant toutes les six secondes. Difficile en soit de se réjouir de ces chiffres morbides, publiés récemment par l’Unicef. Ils constituent pourtant un progrès important pour l’humanité, car c’est la première fois que le nombre d’enfants décédés avant l’âge de cinq ans passe sous la barre des 5 millions. Selon l’agence des Nations Unies pour l’enfance, la mortalité infantile a ainsi diminué de 51 % depuis 2000 et de 62 % depuis 1990.

« Derrière ces chiffres, il y a des histoires de sages-femmes et de personnels de santé qualifiés qui aident les mères à accoucher en tout sécurité, qui vaccinent et protègent les enfants contre des maladies mortelles » s’est félicitée la patronne de l’Unicef Catherine Russel dans un communiqué commentant le rapport. Certains pays en voie de développement comme le Malawi, le Rwanda, la République Démocratique du Congo, le Cambodge ou la Mongolie, ont connu les progrès les plus notables, avec une chute de la mortalité infantile de plus de 75 % depuis l’an 2000. La mortalité avant l’âge de 5 ans a ainsi diminué de 53 % en Afrique subsaharienne et de 62 % en Asie du Sud.

Lire la suite ...


Pearcode veut stocker tout un data center dans un 1 gramme d’ADN

Mardi, 09/04/2024 

Pearcode veut stocker tout un data center dans un 1 gramme d’ADN

Face à l’explosion du volume des données, il faut inventer de nouveaux dispositifs de stockage. C’est ce que fait Pearcode. La start-up sophipolitaine, qui a remporté le concours i-lab 2023, utilise en effet pour l’ADN synthétique comme support, une technologie innovante à la durée de vie illimitée, plus économique et bien plus écologique qu’un data center.

 Après des études en Grèce, son pays natal, Melpomeni Dimopoulou rejoint l’Université Nice Côte d’Azur en 2016 pour s’intéresser de près à la biologie computationnelle et à la biomédecine. S’ensuit une thèse au laboratoire d’Informatique, signaux et systèmes de Sophia Antipolis (I3S) sous la direction de Marc Antonini, directeur de recherche CNRS, auteur de 13 brevets et cofondateur la start-up Cintoo. Ensemble, ils créent Pearcode, société par activité simplifiée (SASU) au capital de 16 000 euros, une start-up dédiée au stockage de données sur ADN.

2,5 quintillions d’octets sont générés chaque jour dans le monde, soit l’équivalent de 10 000 milliards de photos prises par des smartphones. Mais comment stocker toutes ces données ? Les data centers ne suffiront pas. Pearcode propose d’utiliser l’ADN synthétique. « Ce n’est pas de la science-fiction, cela existe déjà », explique Melpomeni Dimopoulou. « On crée en laboratoire une molécule d’ADN. Comme il ne contient pas de gènes, il ne peut pas produire de vie. Pour autant, c’est du vrai ADN. On peut imaginer stocker des téraoctets de données dans un gramme d’ADN. Une autre de ses caractéristiques est sa durée de vie, quasi illimitée, alors qu’actuellement, elle ne dépasse pas cinq à dix ans. Il faut toujours remplacer les disques durs ou les bandes magnétiques. N’ayant pas besoin d’accès au réseau, il est aussi tout à fait fiable. Enfin, il est beaucoup plus écologique qu’un data center, grand consommateur d’énergie ».


Les cerveaux humains gagnent en volume : cela a-t-il un impact positif sur le risque de démence ?

Megan Brooks   4 avril 2024

Etats-Unis  La taille du cerveau humain a augmenté au fil du temps  cette découverte pourrait contribuer à expliquer le déclin signalé des cas de démence.

Une analyse des tendances séculaires utilisant les données d'imagerie cérébrale de l'étude de longue durée Framingham Heart Study a révélé une augmentation du volume intracrânien (VIC), des volumes de matière grise corticale, de matière blanche et d'hippocampe, ainsi que de la surface corticale chez les personnes nées dans les années 1970 par rapport à celles nées dans les années 1930.

« Nous émettons l'hypothèse que l'augmentation de la taille du cerveau conduira à une plus grande "réserve" contre les maladies du vieillissement, réduisant ainsi le risque global de démence », a déclaré à Medscape Medical News le Dr Charles DeCarli, directeur du Centre de recherche sur la maladie d'Alzheimer et du Laboratoire d'imagerie de la démence et du vieillissement du Département de neurologie et du Centre de neurosciences de l'Université de Californie à Davis.

L'étude a été publiée en ligne le 25 mars 2024 dans JAMA Neurology.

Lire la suite ...


Dérives sectaires : les députés adoptent le délit de provocation à l'abandon de soins

PUBLIÉ LE 11/04/2024

A l'issue d'un parcours législatif où opposition et majorité présidentielle se sont accrochés autour du respect de la liberté d'expression, l'Assemblée a finalement adopté le projet de texte sur les dérives sectaires et son Article 4, qui condamne le délit de provocation à l'abandon ou l'abstention de soins.

cristal, encens, plante

Celui-ci est passible d’un an d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, ou de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende si l’incitation est suivie d’effets. Cette disposition, contenue dans l’Article 4 du projet de loi, était sujet de désaccord entre le Sénat, qui l’avait supprimé lors de l’examen du texte, et l’Assemblée ; c’est donc cette dernière qui a eu le dernier mot mardi 9 avril, à 146 voix pour et 104 contre. Pour rappel, l’Article 4 vise ainsi « la provocation, au moyen de pressions ou de manœuvres réitérées » à « abandonner ou à s'abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique », lorsque cet abandon « est présenté comme bénéfique pour la santé », alors qu'il peut avoir des « conséquences particulièrement graves ». Le projet de loi prévoit également un délit de placement ou de maintien en état de « sujétion psychologique », afin de mieux appréhender les « spécificités de l'emprise sectaire », selon le gouvernement.

Lire la suite ...


Mon soutien psy renforcé dès le mois de juin

Publié le 

Le dispositif Mon soutien psy va être simplifié et renforcé, a annoncé le Premier ministre, Gabriel Attal, lors d’une conférence de presse : la séance remboursée passera à 50 euros, l’accès direct au psychologue sera possible et le patient pourra bénéficier de 12 séances annuelles au lieu de 8. Les syndicats professionnels ont réagi diversement à ces annonces. 

D’après un communiqué publié le 9 avril, le Premier ministre, Gabriel Attal a présenté samedi 6 avril 2024 une série « d’actes concrets » pour préserver le système de santé et renforcer l’accès aux soins. Par ailleurs, il a demandé au ministre de la Santé de travailler dans les prochains mois sur une stratégie d’ampleur sur la santé mentale, notamment chez les jeunes. Dès le mois de juin, le dispositif Mon soutien psy sera simplifié et renforcé. En pratique, plusieurs modalités évoluent :

  • L’accès direct au psychologue ;
  • Le passage de 8 à 12 séances annuelles ;
  • L’augmentation du tarif de la consultation de 30 à 50 euros.

Traumas Attentats, harcèlement, décès d’élèves… comment parler de la violence aux enfants ?

par Margaux Gable   publié le 12 avril 2024

L’actualité comme le quotidien des enfants et adolescents sont parfois sources d’inquiétudes. Pour les parents, briser le mur du silence n’est pas toujours aisé. Une pédopsychiatre livre ses conseils.

Et un jour, tout vacille. La violence s’immisce dans les journées de votre enfant et le propulse dans un autre registre. Celui de la peur, de la brutalité ou de la terreur. De votre côté, vous plongez dans un tourbillon de questionnements insolubles : comment trouver les mots ? Comment l’y préparer tout en le protégeant ? Samuel Paty, Dominique Bernard ou encore Shemseddine à Viry-Châtillon ou Samara à Montpellier… Ces dernières années, la violence a atteint le cœur de l’école, précipitant les enfants au premier rang face à la cruauté. La semaine dernière encore, Yassine (1) allait au collège seul. La semaine dernière encore, le pré-ado de cinquième n’était pas «angoissé» à l’idée d’aller en cours. Jusqu’à ce jeudi 4 avril. Dans l’après-midi, un de ses camarades, Shemseddine, 15 ans à peine, s’est fait tabasser à mort devant son collège à Viry-Châtillon.

La charge mentale des femmes en entreprise : « Organiser un pot de départ pour Philippe, vider la poubelle, apporter des petits gâteaux pour faire plaisir… »

Par     Publié le 11 avril 2024 

Préparer les afterworks, entretenir la bonne ambiance de travail, former les nouvelles recrues, vider le lave-vaisselle… le travail invisible continue d’être exécuté par les femmes. Des tâches non rémunérées qui, à la longue, épuisent.

 

A 26 ans, Paola (le prénom a été modifié), reconvertie dans le développement Web et récemment sortie de l’école 42 (fondée par Xavier Niel, également actionnaire du Monde à titre individuel), affirme ne pas avoir vécu de situation sexiste dans sa start-up, majoritairement masculine. A un détail près : « On est dans un petit open space avec une cuisine partagée. La plupart du temps, celles qui pensent à nettoyer, à sortir les poubelles, ce sont les femmes de l’entreprise, alors que nous ne sommes que trois sur douze salariés !, s’indigne-t-elle. Pareil pour l’organisation des afterworks. »

Alors que les inégalités salariales femmes-hommes sont de plus en plus documentées, le « travail invisible » en entreprise reste un angle mort : « Tout ce travail, souvent pris en charge par des femmes, qui est peu reconnu, pas ou peu rémunéré, et n’est pas inclus dans le travail productif », explique la sociodémographe Laurence Charton, professeure titulaire à l’institut national de la recherche scientifique (INRS) à Montréal.

Journal d'épidémie Effondrement du système de santé français : Gabriel Attal va encore faire porter le chapeau aux généralistes

par Christian Lehmann, médecin et écrivain   publié le 10 avril 2024

Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société marquée par la crise du système de santé et revient sur les annonces du Premier ministre dans la presse.

«Nous étions au bord de l’abîme, mais depuis nous avons fait un grand pas en avant.» Cette citation attribuée à l’écrivain Pierre Daninos résume bien la situation du système de santé français, et si l’on suit le raisonnement du disruptif Emmanuel Macron, c’est une excellente chose. Comme il l’avait expliqué au Centre hospitalier de Vendôme le 30 avril 2023 : «Nous sommes en train de refonder, de réinventer un modèle. C’est plus dur de le réinventer quand tout n’a pas été détruit.»

On pourra se poser encore longtemps la part de l’intentionnalité perverse et celle de l’improvisation stupide devant l’empilement de mesures catastrophiques qui nous ont amenés à la situation actuelle, mais la prestation de Gabriel Attal samedi 6 avril restera dans les annales. En quelques minutes et autant de mesures démagogiques sorties du chapeau, le Premier ministre a réussi à faire exploser en vol les négociations conventionnelles déjà au stade terminal, et parfaire la destruction de la médecine générale.