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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 9 octobre 2021

Les psychothérapies low-cost risquent de plomber patients et soignants

publié le 9 octobre 2021

La prise en charge financière des consultations psychologiques est un progrès. Mais avec un plafond à 40 euros, sans dépassement d’honoraires, cela revient à mettre en place une psychologie libérale à deux vitesses. Des alternatives existent.

par Emilie Consoloni-Ritter, Célia Briot, Marie Louvet, Matthieu Chevassus, Senja Stirn et Arnaud Stehly, membres du Cercle des neuropsychologues libéraux d’Alsace (CNLA), Ann-Sylvie Man, membre du réseau des psychologues libéraux d’Alsace spécialisées dans les TSA et Fanny Reder

Le gouvernement a annoncé, mardi 28 septembre, le remboursement des consultations des psychologues libéraux. Si cette initiative, réclamée de longue date par la profession, se doit d’être saluée, les propositions et les modalités sont en complet décalage avec la pratique actuelle.

D’abord, le plafonnement tarifaire : 40 euros la première consultation et 30 euros les suivantes, sans dépassement d’honoraires, le psychologue étant libre d’adhérer à ce dispositif ou pas. Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que le psychologue est un professionnel de première ligne sur la question de la santé mentale. La crise sanitaire l’a encore rappelé. La prise en charge des séquelles traumatiques après les dernières vagues d’attentats aussi. Ces professionnels, lorsqu’ils exercent la fonction de psychothérapeute, sont régulièrement les derniers maillons des soins lorsque la réponse médicamenteuse ne suffit pas. En côtoyant la détresse psychique de près, ce sont aussi les premières figures dans le repérage et la prévention du suicide en France, deuxième cause de mortalité chez les jeunes. Ce sont également ces professionnels qui interviennent dans la prise en charge des addictions comme le tabac, ainsi que l’alcool. On en connaît aujourd’hui les ravages sur la santé publique des Français.

Clôture des Assises de la santé mentale : d’importants moyens déployés mais des psychologues déçus

Paris, le mercredi 29 septembre 2021 – Le Président de la République, Emmanuel Macron a clos hier les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie qui étaient organisées depuis la veille en visio-conférence. Elles ont réuni de nombreux acteurs de ce secteur pour évoquer ses attentes majeures. Emmanuel Macron a rappelé en guise de propos liminaire comment la pandémie avait une nouvelle fois mis en lumière la crise traversée depuis de nombreuses années par la psychiatrie et l’offre de soins en santé mentale. Aussi a-t-il promis un important effort qui doit concerner l’ensemble de la population.

En 2022… si tout va bien pour E Macron

D’abord, afin de faire évoluer les regards sur les troubles psychiques et encourager la demande de prise en charge, plusieurs campagnes d’information, en partenariat avec l’éducation nationale, seront lancées qui concerneront les maladies mentales et les addictions. Cette disposition a su séduire les associations de patients. Par ailleurs, le programme dévoilé par Emmanuel Macron s’appuie sur d’importants moyens : 1,9 milliards d’euros seront débloqués à partir de 2022 (après 1,4 milliards entre 2018 et 2021 qui ont notamment contribué au renforcement des soins hospitaliers)… à condition que la future équipe gouvernementale s’inscrive dans les pas du gouvernement actuel.

Des tarifs décevants pour les psychologues mais sans surprise

Ces fonds permettront notamment de financer la prise en charge des consultations de psychologues, sur prescription médicale. Un forfait de dix séances (renouvelable une fois) pourra ainsi être prescrit à toute personne dès l’âge de trois ans. Ces séances bénéficieront pour la première d’un remboursement à hauteur de 40 euros et pour les suivantes de 30 euros. Si le dispositif global a été salué, certains mettent en garde contre un risque de protocolisation à outrance. De leur côté, les psychologues n’ont pas caché leur déception quant aux tarifs annoncés et ce qu’ils ressentent comme une « soumission » au pouvoir médical, même si Emmanuel Macron a assumé ce tarif raisonnable pour les finances de l’État et a rappelé que les psychologues pourront par ailleurs continuer à exercer en dehors de ce cadre.


Psychiatrie : une mise en scène déconnectée des attentes des professionnelEs et de la population

Accueil

07/10/2021

Les 27 et 28 septembre se tenaient les assises de la santé mentale et de la psychiatrie, organisées par le ministre Olivier Véran et le professeur Franck Bellivier, délégué ministériel en charge de la psychiatrie. Ces deux jours ont offert une tribune à nombre de psychiatres, responsables d’agences régionales de santé et éluEs, qui ont participé activement au démantèlement de la psychiatrie publique de secteur1 ces dernières années.

À l’issue des assises, le Printemps de la psychiatrie2 a dénoncé une mascarade, une absence de concertation avec les acteurEs de terrain. 

Effets d’annonce 

Dès le premier jour, le ministre de la Santé a annoncé la mise en place d’un numéro vert pour la prévention du suicide. La population manque de psychiatres et d’infirmierEs pour les accueillir, Véran prend le problème à bras-le-corps et ouvre une ligne téléphonique ! L’urgence, pour prévenir le suicide et la souffrance psychique, c’est bien le renforcement des moyens en personnel dans les centres médico psychologiques (CMP). Les CMP sont des lieux de soins publics regroupant psychiatres, psychologues, infirmierEs et équipe pluridisciplinaire, au plus près de la population. Les moyens alloués aux CMP ne permettent plus aujourd’hui d’accueillir la population dans des délais raisonnables, il faut bien souvent attendre plusieurs mois avant de pouvoir bénéficier d’un premier rendez-vous. Véran annonce bien 400 créations de postes dans les CMP adultes, 400 créations de postes dans les CMP de pédopsychiatrie. Mais on compte près de 2 000 CMP sur le territoire, soit moins de 0,4 poste par structure, une goutte d’eau !

Alors que les CMP sont débordés, que les hôpitaux psychiatriques manquent de lits et de personnel, Macron et Véran répondent « solutions ­innovantes »« télémédecine »...

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Une histoire de l'humanité au travail. Avec Dominique Méda et James Suzman

LE 08/10/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

Dans nos sociétés occidentales, le travail est le principal moyen de subsistance mais aussi une part essentielle des occupations de chacun. L’ordre social s’organise autour de lui. En a-t-il toujours été ainsi ? Une histoire de l’humanité au travail, avec Dominique Meda et James Suzman. 

Homme rénovant l'intérieur d'une maison.
Homme rénovant l'intérieur d'une maison. Crédits :  Getty

Les confinements et le télétravail ont révélé la place que prenait le travail dans notre vie, notre temps et notre espace. À la fois valorisé pour l’estime de soi et le statut social qu’il apporte et décrié pour sa présence grandissante dans notre quotidien, le travail a toujours soulevé des questions économiques, politiques et sociales. Mardi 5 octobre des milliers de salariés, chômeurs et étudiants manifestaient contre les réformes des retraites et de l’assurance chômage, appelant notamment à la revalorisation des salaires. 

Si revaloriser le travail est aujourd’hui avancé comme une solution à la crise économique et sociale en France, Dominique Meda rappelle qu’un idéal de travail n’a jamais été atteint dans l’histoire moderne et qu’il mérite une définition collective. Dans l’histoire de l’humanité, le travail a en effet conditionné le regroupement des hommes en société à travers notamment la maîtrise de l’agriculture, puis le développement des villes, d’après l’anthropologue sud-africain James Suzman. Dans Travailler. La grande affaire de l’humanité (2021), publié chez Flammarion, il propose une histoire du rapport de l’homme au travail, des chasseurs-cueilleurs des civilisations primitives à la menace de la robotisation et de l’intelligence artificielle sur nos emplois. 

Disparition du travail, ou bien des travailleurs ?

D'après la une de The Economist cette semaine, ce qui disparaît, ce sont les produits disponibles : il y est question de l'économie de pénurie. Cela veut dire que finalement, il n'y a pas un trop-plein de bras disponibles, comme avant la pandémie, mais qu'on manque de bras. Et donc ce seraient plutôt les travailleurs que le travail, qui seraient en voie de disparition ?

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Féminisme Titiou Lecoq : «Nous apprenons l’histoire de 50% de la population française»

par Marlène Thomas  publié le 8 octobre 2021 

Dans les manuels scolaires, les femmes ont toujours un strapontin, leur place est même en régression ces dernières années. S’appuyant sur de récents travaux scientifiques, la journaliste et autrice démonte dans «les Grandes Oubliées» les mécanismes d’effacement de celles qui ont fait l’histoire. 

Elles ont créé, écrit, agi, gouverné, combattu, résisté. Les femmes ont marqué l’histoire. Pourtant, qui se souvient de la grande prêtresse Enheduanna, première autrice de l’histoire jamais identifiée parmi les hommes et les femmes ; de Brunehaut, première reine de France ; des bâtisseuses de cathédrale ou encore des 800 000 Russes engagées dans la Seconde Guerre mondiale ? Sans avoir la prétention de l’exhaustivité, la journaliste indépendante et autrice Titiou Lecoq condense dans les Grandes Oubliées, pourquoi l’histoire a effacé les femmes (éd. l’Iconoclaste) une somme d’informations impressionnantes, rattrapant sur un ton léger ce que nous aurions aimé apprendre en classe. Une redécouverte de l’histoire sous le prisme du féminin depuis le paléolithique. Cette synthèse s’appuie sur les travaux scientifiques récents et foisonnants de chercheurs et chercheuses, parmi lesquels de nombreuses historiennes. Une façon de leur rendre, à elles aussi, «femmage» tout en luttant contre «l’oublioir [mot emprunté à Aimé Césaire] dans lequel les femmes sont rejetées depuis des siècles».

Plaisirs et soins palliatifs, antinomiques ?

 Titre de l'image

08/10/2021

À l’occasion de la Journée mondiale des soins palliatifs, nous partageons cette réflexion de membres de l’AJMSP. Aborder les « plaisirs en soins palliatifs » est une manière percutante et peu souvent évoquée de nous éclairer sur la spécificité de la prise en soins des patients dans ce contexte. Il s’agit bien de porter attention à la personne dans son intégralité.


Il faut bien vous l’avouer : quand nous avons décidé du sujet mis en lumière cette année par cette brève publication (« Les plaisirs en soins palliatifs »), je me suis inquiétée de la façon dont j’allais bien pouvoir l’aborder… Ne serait-ce pas, par nature, un peu antinomique ? Comment penser que les soins palliatifs puissent rimer aussi avec plaisirs ?


Les patients expriment la possibilité d’éprouver du plaisir durant leur maladie et malgré les difficultés de celle-ci, mais tous sont unanimes pour expliquer qu’il n’y a pas de place pour le plaisir quand il y a de l’inconfort comme la douleur ou l’angoisse.


Plaisirs du corps

Souvent assimilés à la fin de vie immédiate, les soins palliatifs recouvrent en fait une période beaucoup plus longue. Ce sont des soins qui portent attention à la personne dans son intégralité : son corps, son âme, sa vie sociale, sa vie intime… et cela durant plusieurs mois, parfois plusieurs années, conjointement aux traitements habituels de la maladie.


Un de nos patients interrogés s’est senti pleinement reconnu et touché de la confiance qui a pu lui être témoignée ; cette relation privilégiée avec l’équipe lui a permis de mieux vivre sa situation.

Alors lorsqu’on me dit « plaisir », je pense d’abord plaisir du corps… et oui, je parle bien de sexualité. Est-ce déraisonnable de penser que sur les dernières années d’une vie, la personne souhaite maintenir son contact charnel, par exemple avec celui ou celle qui a partagé parfois pendant des décennies, son intimité ? Impossible de penser cela au cours de la maladie ? Pas si sûr…


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Un dispositif aide les jeunes sans-abri souffrant de troubles psychiques à se loger

 Par Rouja Lazarova Publié le 08/10/2021

Sortant d’institutions ou de familles ne les prenant plus en charge, de nombreux jeunes en proie à des troubles psychiatriques sévères se retrouvent dans la rue.L’expérimentation « Un chez soi d’abord - jeunes » vise les 18-25 ans atteints de maladies psychiques se trouvant dans cette situation ou risquant de l’être.Le programme combine un accompagnement vers et dans le logement avec un suivi médico-social intense. C’est l’Etat qui le finance, avec certaines collectivités

«En tant que site historique de l’expérimentation Un chez soi d’abord, nous avons été sollicités en 2018 par la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement [Dihal] pour en lancer une autre, dédiée exclusivement aux jeunes », explique Nicolas Trujillo, coordinateur de « Un chez soi d’abord – jeunes » (UCSDJ), à Toulouse (486 800 hab.). Le programme consiste à loger des sans-abri atteints de troubles psychiatriques sévères, en leur assurant un accompagnement médicosocial intensif.

Inspiré du « Housing First » (le logement d’abord), il a été testé en France dans la Ville rose, ainsi qu’à Paris, Lille et Marseille entre 2011 et 2016, et élargi ensuite. L’évaluation démontre que, au-delà des effets bénéfiques pour les personnes, la démarche permet d’éviter des coûts.

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Enfin un centre d'aide psychologique pour les marins

Publié le 

L'hôpital de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) compte un nouveau service, le centre d'aide psychologique pour les marins. Une population qui souffre bien plus que la moyenne.

Crapem marins psy
L'équipe du Crapem : Anaïs Le Saux, Julia Benoit, Camille Jégo, Patrick Delbrouck, Agnès Bihouix (absent : Florian Batard) ©C. D.

Le service s’est installé au rez-de-chaussée du château d’Heinlex à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Une vraie naissance pour le Crapem, le centre de ressources d’aide psychologique en mer, officialisé depuis cette année.

Une aide psychologique pour les marins, on a envie de dire : enfin. Car les chiffres sont là : 21 % des gens de mer disent avoir connu ou connaître un stress post-traumatique, soit 10 % de plus que la population générale. De quoi attirer l’œil de la psychiatre nazairienne Camille Jego. « Je me suis spécialisée en psycho trauma. J’ai voulu mener une étude sur les gens de mer, pour sortir de l’intuition et voir comment mettre en place des outils adaptés ».


Besançon : ce que l'on sait sur le suicide de deux détenus à la prison

Publié le 08/10/2021

Deux suicides se sont déroulés le même jour, dimanche 3 octobre, à la maison d'arrêt de Besançon (Doubs). Le dernier dans l'établissement datait de septembre 2019.

La maison d’arrêt de Besançon en 2019.

La maison d’arrêt de Besançon en 2019. • © DR/PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/MAXPP

La journée de dimanche 3 octobre à la prison de Besançon a été marquée par le suicide de deux détenus, qui se sont tous les deux pendus dans leur cellule. L'information a été confirmée par le centre pénitentiaire. La sûreté départementale du commissariat de Besançon a été chargée de l'enquête pour déterminer les causes de la mort. Selon l'Agence France Presse, les deux hommes âgés d'une quarantaine d'années étaient en attente de leur procès pour violences conjugales.


VIDÉO. Il crée la marque de vêtements streetwear May Day avec l'aide de détenus de la prison de Besançon

Publié le 01/10/2021 

Un jeune franc-comtois de 25 ans vient de lancer sa marque de vêtements streetwear baptisée May Day. Elle a été réalisée en collaboration avec des détenus de la prison de Besançon. Un beau projet collectif. Reportage.

La première collection de la marque May Day a été conçue avec des détenus de la prison de Besançon.

La première collection de la marque May Day a été conçue avec des détenus de la prison de Besançon. • © SOUDAT Guillaume - France Télévisions

"J'ai pensé que les détenus pouvaient être intéressés pour travailler sur ce projet, avec des responsabilités, des challenge... Je suis allé chercher des personnes motivées, ambitieuses et impliquées et qui ont le temps de participer à un tel projet" nous a expliqué Dereck Crochet, jeune entrepreneur qui vient tout juste de lancer sa marque de vêtement baptisée May Day, et la collection "Pique comme une abeille", en référence au grand boxeur Mohamed Ali. 

Pour son projet, qui a duré 6 mois, il a souhaité travailler avec des détenus de la prison de Besançon. Ces derniers ont touché un salaire pour ce travail, équivalent à 40% du SMIC. "La prison de Besançon a tout fait pour nous mettre dans les bonnes conditions" nous a-t-il expliqué ce 1er octobre, pour le lancement officiel.

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vendredi 8 octobre 2021

Santé mentale : une psychiatrie ouverte sur la cité

Accueil

Par  07/10/2021

MARTINIQUE

Dans le cadre de sa série d'enquête sur la santé mentale en Martinique, Hanna Roseau a visité le village du rétablissement à proximité de centre Maurice Despinoy (ex-Colson).

    Santé mentale : une psychiatrie ouverte sur la cité

    Santé mentale : une psychiatrie ouverte sur la cité

C'est un nouveau projet porté par l'association Tombolo. Une association qui s'investit dans ce qui touche au rétablissement des personnes souffrants de problèmes de santé mentale. Le projet qui consiste en un village du rétablissement est soutenu par l'hôpital Maurice Despinoy (ex Colson).

Entamé depuis deux ans environ, il est financé par l'ARS. Il s'agit d'un espace situé sur les hauteurs de l'hôpital sur la route de Balata. Le site portait déjà trois grandes maisons qui servaient à l’époque de bureaux à l'administration et au service social de l'hôpital.

Deux maisons serviront à accueillir 12 locataires : 6 par maison (6 femmes d'un côté, 6 hommes de l'autre). La troisième demeure servira aux activités. Sa réhabilitation interviendra un peu plus tard. À ce jour seule une maison est prête.

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Semaine de la santé mentale : en psychiatrie, le soutien crucial des proches

Publié le 

Denise Rosa-Arsene croit solidement en l’importance de faire accompagner les malades par ceux qui l’entourent. 
© (Photo archives NR)

Pour aider une personne atteinte de troubles psychiatriques à sortir de l’isolement, il faut « une triple alliance avec le patient, le soignant et un proche ». Déléguée de l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), Denise Rosa-Arsene croit solidement en l’importance de faire accompagner les malades par ceux qui l’entourent, en complément aux soins médicaux. Une démarche pas toujours incluse dans les règles qui administrent la prise en charge médicale et psychiatrique.
Les centres médico- psychologiques débordés 
« La plupart des gens ne veulent pas aller aux soins, explique celle dont le fils souffre de troubles psychiatriques sévères. Il y a une crainte institutionnelle. » Comprendre : une crainte de se voir administrer des médicaments ou d’être mis sous tutelle, avec des alternatives peu nombreuses.


Juliette, Emilie, Alexandra… Elles racontent leur cancer du sein triple négatif, parmi les plus compliqués à soigner

Par Sandra Favier.  Publié le 06 octobre 2021 




Le 1er octobre 2020, Emilie Daudin apprend qu’elle a un cancer du sein. Elle a alors 33 ans, un fils de trois ans et demi et une fille d’un an. Sur le coup, « tout s’est effondré », dit-elle un an plus tard. Ce n’est que plusieurs jours après, dans la froideur anonyme d’un train, qu’Emilie comprend pourquoi ses proches lui ont instamment recommandé un hôpital parisien, pourtant éloigné de son domicile rouennais : son cancer est un triple négatif, un sous-type particulièrement agressif du cancer du sein. « “Vous me l’avez caché, les filles”, a-t-elle alors mécaniquement reproché à sa sœur et à sa meilleure amie. Mais, en fait, on me l’avait dit, j’étais juste devenue sourde dès que j’ai entendu le mot “chimiothérapie”. »

Un condamné à mort s'est échappé


 


LE 07/10/2021

Dernier condamné à mort de France, Philippe Maurice symbolise à lui seul l’abolition de la peine capitale. Condamné à mort en 1980 pour avoir tué un policier, il est gracié en 1981 par François Mitterrand. Portrait, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’abolition de la peine de mort.

Philippe Maurice

Philippe Maurice Crédits :  Gaël Dupret - Maxppp

Le parcours de Philippe Maurice est tumultueux. A l'âge de vingt ans, il est emprisonné pour avoir détenu 15 000 francs en fausse monnaie. Mais il ne compte pas croupir en prison, c'est pourquoi il organise son évasion avec son ami d'enfance.

En prison, il y a toutes sortes de violences morales et psychologiques. Vous rentrez dans votre cellule, les gardiens ont jeté vos affaires par terre, ont piétiné vos photos. Donc j'ai fui la prison et j'ai dit à mon ami d'enfance : "Je me ferais tuer plutôt que de retourner en prison !" Philippe Maurice

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Festival Cinopsy’s – La psychothérapie fait son cinéma UGC Ciné Cité Bordeaux


Festival Cinopsy's - La psychothérapie fait son cinéma UGC Ciné Cité

C'est avec le même enthousiasme que nous abordons la 5e édition du festival Cinopsy's.

Nous vous proposons trois jours intenses de partages, de débats, d’émotions, autour de cette union entre la famille du cinéma et la famille de la psychothérapie.

La solitude, on la recherche ou on la fuit suivant les circonstances. Nos vies actives, l’accélération du temps, la course à la performance nous incitent à nous isoler pour souffler, nous reposer tant physiquement que psychiquement. Cette solitude est source de réparation et d’un retour à soi fondamental.


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Musique et santé

Nos actus

Reportage sur France Musique, daté du 7 avril 2021 sur la médiation musicale réalisée par Musique et Santé auprès des étudiants musiciens du CNSMDP...

Notre philosophie


Les établissements de soins, à travers l'intervention d'artistes, deviennent lieux de culture et peuvent être l'occasion de rencontres privilégiées avec la création artistique. Ces instants partagés avec le patient, sa famille, les soignants et le musicien sont des fenêtres ouvertes sur l'extérieur, créant de nouveaux espaces d'expression et de communication durant l'hospitalisation.


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Comment la vulnérabilité psychologique des étudiants a-t-elle évolué au cours de la pandémie ?

Caroline Guignot    7 oct. 2021

Si on sait que la santé psychologique des étudiants français a été largement impactée par l’épidémie de COVID-19 lors du premier confinement, la façon dont elle a pu évoluer sur les mois qui ont suivi a été peu étudiée, et les déterminants l’influençant n’ont pas été décrits. Aussi, des chercheurs français ont mené une étude auprès de 1.294 étudiants dans différentes universités françaises entre avril et décembre 2020 qui devaient répondre à quatre reprises à des questionnaires d’évaluation de l’anxiété et de la dépression (HADS) et sur les stratégies d’adaptation (Brief-COPE) mises en œuvre : (1) durant le premier confinement (23 avril- 8 mai) ; (2) à l’issue du confinement alors que les universités restaient fermées et ouvraient sur la période estivale (9-23 juin) ; (3) lors de la réouverture des universités (12-23 octobre) et (4) durant le second confinement (20 novembre – 11 décembre).


jeudi 7 octobre 2021

« Le gouvernement fait preuve d’ignorance et de désintérêt concernant le travail des psychologues »

Accueil

Publié le Mercredi 6 octobre 2021


Entretien avec Julia, psychologue. 

Les assises de la santé mentale viennent de se terminer. En tant que psychologue, quel constat fais-tu de l'état de santé mentale de la population dans cette situation à la fois de crise sanitaire et de crise socio-économique ?

La santé mentale va mal. Environ 30% de la population souffre de troubles anxieux, dépressifs. Dans une situation inédite d’épidémie qui déclenche beaucoup d'inquiétude, de désorganisation psychique provoquées par les confinements successifs, s'ajoutent les angoisses de mort, la précarité qui augmente avec la perte de travail ou les mauvaises conditions dans lesquelles il est exercé. On est dans une sorte de burn out de la vie. Quant aux soignants, ils sont au bout du rouleau et traumatisés par les vagues successives de pandémie, on constate de nombreux syndromes de stress post-traumatique parmi eux.

Les demandes de prise en charge explosent, le temps d'attente pour obtenir un rendez-vous s'allonge. Des personnes en souffrance peuvent attendre plusieurs mois avant de pouvoir rencontrer unE psychologue.

Pour les enfants on a des délais d’attente en CMPP [centres médico-psycho-pédagogiques] qui sont d’un an voir plus. 

Les assises se sont terminées par une annonce de prise en charge pour tous d'un forfait de séances avec unE psychologue. Comment juges-tu cette décision ? 

En fait, c'est une atteinte supplémentaire au service public. Macron a annoncé qu'il y aurait 800 postes promis pour les centres médico-psychologiques (CMP), ce qui est très loin des besoins puisque cela ne représente même pas un mi-temps par CMP. Et ces postes ne concernent pas uniquement les psychologues. 

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L’homme, cet animal au pur plaisir cognitif




par Jean-Didier Wagneur  publié le 7 octobre 2021

Alain Vaillant étudie l’historique des relations des hommes à la connaissance, dans le jeu ou la religion, qui ont évolué vers une jouissance poursuivie pour elle-même.

Historien du romantisme, de la presse et du rire, Alain Vaillant signe avec l’Anthropocène ou l’âge de l’addiction cognitive un livre plus inattendu. Du néolithique jusqu’à l’âge des réseaux sociaux, il s’interroge sur cette capacité de l’homme à éprouver du plaisir à se projeter en imagination dans toute action qu’il entreprend. Si cela est un thème qui peut relever de la philosophie et de la psychanalyse, Vaillant pose ici un fait anthropologique. Il ne parle donc pas des seuls intellectuels mais universellement de l’homme ordinaire. Le joueur dans ses martingales, l’amoureux dans l’escalier, le bricoleur dans son atelier et même le joggeur dans sa course, éprouvent, comme le moine confit en dévotion, le savant à l’affût de l’équation parfaite ou l’artiste rêvant un chef-d’œuvre inconnu, un intense plaisir cérébral qui peut être conscient mais aussi largement inconscient.