Les 27 et 28 septembre se tenaient les assises de la santé mentale et de la psychiatrie, organisées par le ministre Olivier Véran et le professeur Franck Bellivier, délégué ministériel en charge de la psychiatrie. Ces deux jours ont offert une tribune à nombre de psychiatres, responsables d’agences régionales de santé et éluEs, qui ont participé activement au démantèlement de la psychiatrie publique de secteur1 ces dernières années.
À l’issue des assises, le Printemps de la psychiatrie2 a dénoncé une mascarade, une absence de concertation avec les acteurEs de terrain.
Effets d’annonce
Dès le premier jour, le ministre de la Santé a annoncé la mise en place d’un numéro vert pour la prévention du suicide. La population manque de psychiatres et d’infirmierEs pour les accueillir, Véran prend le problème à bras-le-corps et ouvre une ligne téléphonique ! L’urgence, pour prévenir le suicide et la souffrance psychique, c’est bien le renforcement des moyens en personnel dans les centres médico psychologiques (CMP). Les CMP sont des lieux de soins publics regroupant psychiatres, psychologues, infirmierEs et équipe pluridisciplinaire, au plus près de la population. Les moyens alloués aux CMP ne permettent plus aujourd’hui d’accueillir la population dans des délais raisonnables, il faut bien souvent attendre plusieurs mois avant de pouvoir bénéficier d’un premier rendez-vous. Véran annonce bien 400 créations de postes dans les CMP adultes, 400 créations de postes dans les CMP de pédopsychiatrie. Mais on compte près de 2 000 CMP sur le territoire, soit moins de 0,4 poste par structure, une goutte d’eau !
Alors que les CMP sont débordés, que les hôpitaux psychiatriques manquent de lits et de personnel, Macron et Véran répondent « solutions innovantes », « télémédecine »...
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