Rédactrice en chef du HuffPost 08/10/2021
Sara TalebLutter contre le tabou autour de la santé mentale, penser la prise en charge des patients de manière plus globale… L’accompagnement psychologique dans le cadre d’un cancer mériterait d’être renforcé.
SANTÉ MENTALE - On a chacun nos petites croix sur un calendrier qui marquent les jours un peu spéciaux de nos vies. Le 8 octobre fait partie de mes petites croix. Ce jour-là en 2019, je terminais ma chimiothérapie, deuxième étape de mon traitement contre un cancer du sein diagnostiqué quelques mois auparavant, alors que j’avais tout juste 30 ans.
De toutes les thérapies dont j’ai pu bénéficier après mon opération - chimio, radio, hormono etc. - il y en a une que j’ai pris moi-même l’initiative de suivre: une psychothérapie.
Une des premières choses que j’ai faites lorsque j’ai appris que j’étais malade a en effet été de rappeler ma psy, dès le lendemain du diagnostic. Je l’avais consultée une première fois après le décès de ma mère, emportée par un cancer du sein, déjà lui. Je n’ai jamais fait partie de ceux qui considèrent que “les psys, c’est pour les fous”. Mais je n’avais jamais estimé nécessaire de recourir au divan pour traiter les mal-être que toute personne peut éprouver dans sa vie. J’étais assez forte, me disais-je, pour régler ça toute seule.
La fin de vie de ma mère et son absence lors de mon mariage qui approchait ont fait voler en éclat ma fierté. J’avais trop mal, je voulais que mon union soit un jour heureux, alors j’ai fini par décrocher mon téléphone.
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