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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 31 octobre 2020

Revenu universel : le meilleur instrument contre la pauvreté ?

LE 30/10/2020

À retrouver dans l'émission

ENTENDEZ-VOUS L'ÉCO ?

par Tiphaine de Rocquigny

Selon les associations caritatives, il y aurait en France un million de nouveaux pauvres, touchés par les retombées économiques de la pandémie de Covid-19. Un revenu universel serait-il la meilleure arme contre la pauvreté ?

Bélisaire demandant l'aumône, 1780
Bélisaire demandant l'aumône, 1780 Crédits : Jacques-Louis David

Selon les associations caritatives, il y aurait en France un million de nouveaux pauvres, touchés par les retombées économiques de la pandémie Covid-19. Alors que le pays entame son deuxième confinement, le gouvernement multiplie les aides ciblées : un versement ponctuel de 150 euros a été annoncé pour les personnes touchant le RSA. 

Pour certains observateurs, il existe une démarche plus simple et plus efficace : rassembler l'ensemble des aides sociales dans un seul, distribué automatiquement et inconditionnellement. C'est ce que l'Association pour l'instauration du revenu d'existence (AIRE) appelle de ses vœux. Avec la mise en place d'un "socle citoyen", estiment-ils, le gouvernement pourrait répondre aux besoins de la population de manière plus efficace.

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Après la mort de Samuel Paty, les professeurs parlent à cours ouverts

Par Marie Piquemal Cécile Bourgneuf et Maxime Lemaitre — 

Devant le collège de Conflans-Sainte-Honorine où enseignait Samuel Paty, le 16 octobre.

Devant le collège de Conflans-Sainte-Honorine où 

enseignait Samuel Paty, le 16 octobre. 

Photo Bertrand Guay. AFP


TÉMOIGNAGES

Le choc, la colère, puis le temps des questions. Que peuvent dire les enseignants à leurs élèves après l’assassinat d’un des leurs ? Comment adapter leur discours selon l’âge ? Et, plus globalement, comment aborder avec eux des sujets sensibles ? Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie dans un collège tranquille de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a été tué il y a quinze jours pour avoir montré, dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, des caricatures de Mahomet à ses élèves de quatrième. Lundi, alors que les écoles, collèges et lycées rouvrent en plein confinement, les enseignants vont retrouver leurs élèves, avec qui ils observeront une minute de silence en hommage à Samuel Paty.

Avant ce retour en classe si particulier, Libération a tenu à offrir une tribune à ces enseignants qui exercent dans toute la France, du primaire au lycée. Ils ont accepté d’écrire pour défendre un métier souvent méprisé, et pourtant jugé indispensable pour guider de jeunes esprits vers la connaissance, un rempart contre l’obscurantisme et les fake news. Les enseignants le savent : le savoir est la meilleure arme face aux idées fausses et aux préjugés.

Devenir enseignant, c’est devenir incompris

Par Alexis Potschke 31 ans, professeur de français dans un collège de la région parisienne

Il y a ce moment que redoutent tous les enseignants dès lors qu’ils s’aventurent en dehors de leur maigre zone de confort - à l’occasion d’un repas de famille, d’un verre avec des inconnus - ; ce moment où votre métier en est réduit à de vagues préjugés. Pour les uns, vous êtes au mieux un fainéant qui n’enseigne que pour profiter des vacances, au pire un lâche, habitué à faire profil bas ; d’autres vous disent, clichés à l’appui mais croyant vous faire plaisir, qu’ils ne pourraient pas faire votre travail quand ils apprennent que vous enseignez en banlieue, ou alors remettent en question le bien-fondé de vos séquences patiemment préparées, pensant secrètement, mais sans vous le dire, que vous êtes un idiot. A ce moment, vous savez que la soirée est gâchée. Tout en vous mordant les joues, vous apprenez à ne plus réagir que lorsqu’on attaque vos élèves : pour vous-même, c’est peine perdue. Le mépris, c’est l’ordinaire des enseignants. Et puis, le mépris, c’est visqueux, c’est contagieux. A la fin, tout le monde se sent en droit non pas de discuter ou de réfléchir avec vous, mais de vous faire la leçon.

• CRPA : sur l’internement psychiatrique abusif et illégal

 CRPA : sur l'internement psychiatrique abusif et illégal

Ce site est une base de don­nées ju­ri­di­ques et in­for­ma­ti­ves, des­ti­née à des usagers,
des proches ou des pro­fes­sion­nels, qui sont, ou ont été, aux prises avec des pra­ti­ques
psy­chia­tri­ques irré­gu­liè­res ou abu­si­ves 

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Confinement : "Il y a des inégalités économiques qui vont se ressentir au niveau psychologique"

France 3 Bourgogne Franche-Comté

Publié le 30/10/2020 

Alors que la France a entamé un nouveau confinement, nous avons interrogé Clément Guillet, psychiatre à l'hôpital La Chartreuse de Dijon, sur les conséquences psychiques de ce moment.

Le psychiatre Clément Guillet était l'invité du 19/20 de France 3 Bourgogne jeudi 29 octobre.

Est-ce qu'aujourd'hui une part de la population est inquiète, angoissée ?

Clément Guillet : Oui c'est évident. Ensuite, j'espère qu'on tirera les leçons du premier confinement, qu'on n'aura pas cette sidération mentale qu'on a pu avoir. Après, quand je vois les images de rayons de papier toilettes et de pâtes dévalisés, on peut se dire que ce ne sera pas totalement le cas. J'espère en tout cas qu'il y aura des leçons tirées de ce premier confinement.

Au niveau psychologique, ce qui est à retenir du premier confinement, c'est que le lien social est très important malgré tout. Ceux qui ont été très impactés sont ceux qui avaient perdu le lien social, qui arrêtaient de travailler, qui souffraient d'isolement social.

Je pense que, passé cet émoi du fait qu'on est reconfiné, garder un lien social est important pour garder la tête au-dessus de l'eau.

Se reconfiner une deuxième fois, qu'est-ce que ça veut dire ?

Ça veut dire avoir de nouveau la crainte, de nouveau l'isolement. Malheureusement, les études montrent qu'il y a eu un impact et une augmentation des troubles anxieux et dépressifs pendant ce premier confinement. Il faut pouvoir prévenir cela, anticiper.

Nous avons eu en psychiatrie un impact à moyen terme du confinement. En mars, il n'y avait pas beaucoup de monde dans les services de psychiatrie, mais sont arrivés à partir de juin, juillet, août des gens qui étaient directement impactés par ce confinement. Pour ne pas avoir de nouveau un afflux de patients après, il va falloir prévenir les choses.

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Frédérique Granel, médecin psychiatre à Béziers : "Ne pas paniquer ni rajouter à l’angoisse de la crise"

Publié le 

La médécin psychiatre, Frédérique Granel, a répondu à nos questions sur ce moment particulier.

La cheffe du pôle psychiatrie de l’hôpital de Béziers, évoque le stress de la période.

Frédérique Granel, médecin psychiatre, est cheffe du pôle psychiatrie du centre hospitalier de Béziers, depuis peu. Elle a travaillé, il y a quelques années, dans la prise en charge des situations de crise en psychiatrie, en Seine-et-Marne.

Elle a rejoint Béziers en 2017 et souhaite y relancer une dynamique de pôle. Elle a pour ambition de "porter, soutenir et encourager les projets innovants qui seront portés par les praticiens de terrain".

Face à la crise sanitaire et à l’annonce du reconfinement, le Dr Granel indique : "Il ne faut pas paniquer, ne pas rajouter de l’angoisse à la crise."

Et d’ajouter : "Il n’y a pas forcément de réponses psychiatriques." "Bien sûr, le stress est un facteur de risque de décompensation de maladies, psychiques mais aussi organiques. Celui-là est collectif même si le vécu est individuel." Et de mettre en garde, sur les consommations excessives. "Il faut attendre les études chiffrées, mais on sait qu’il y a une tendance à un usage supérieur à la normale."

"Ne pas être coupé de l’autre"

Concernant ce qu’il convient de faire ou ne pas faire, elle précise : "Il n’y a pas de recette miracle. Chacun fait à sa sauce avec ses affinités. Concernant les tutoriels que l’on trouve sur internet, les activités proposées, cuisine, boxe, yoga… sont récréatives et pas thérapeutiques. La méditation, qui est très à la mode, n’est pas plus thérapeutique dans ces tutos. Attention donc à ce qu’on trouve et ce qu’on y met dedans."

Ces précautions prises, le docteur Granel ajoute : "Mais être confiné au troisième millénaire passe par ces tutos de ce qu’on aime, en les partageant. Le lien géographique et physique est mis à mal. Mais le lien social peut perdurer grâce à ces technologies. Pour ne pas être coupé de l’autre."

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Cultiver l’esprit critique


 


Paris, le samedi 31 octobre 2020 - Dans la période bouleversée que nous vivons et face à l’avalanche d’informations et d’enjeux contradictoires, il est difficile de continuer à conserver une appréciation objective et rigoureuse des faits. Pourtant, plus que jamais, l’exercice de l’esprit critique est indispensable, qu’il s’agisse d’analyser les évènements mais aussi de nous méfier de nos propres réflexes. C’est le sens de cette longue démonstration médicale, sociétale et philosophique du docteur Marc Pilliot, Président de la CoFAM (Coordination Française pour l'Allaitement Maternel) de 2003 à 2011 et Co-fondateur de IHAB France (Initiative Hôpital Ami des Bébés).

Par le Dr Marc Pilliot

« L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit » (Aristote)

Au niveau du Savoir, il y a les choses que l’on sait, les choses qu’on sait qu’on ne les sait pas, mais malheureusement il y a aussi les choses qu’on ne sait même pas qu’on ne les sait pas. Pour progresser dans la Connaissance et pour vivre en société, nous avons besoin de confiance. « Toute société, toute culture est fondée sur les découvertes et les connaissances accumulées depuis des siècles. La société se construit à partir de notre confiance dans les avancées de notre Culture et grâce à notre capacité d’exploiter les connaissances produites par d’autres1 ». Ainsi, nous faisons confiance aux ingénieurs qui ont conçu notre voiture, au charpentier qui construit notre toit, au conducteur qui nous transporte dans un TGV, au médecin qui nous soigne, aux enseignants de nos écoles et de nos facultés. Dans la vie courante, pour prendre une décision, nous nous guidons en fonction de notre jugement et aussi selon les conseils d’autres personnes. Ainsi, nous accordons notre confiance aux informations que nous avons collectées et à leurs sources. Mais attention ! Les autres peuvent aussi nous tromper, par ignorance ou par malveillance. Il n’est pas prudent de toujours faire confiance « à l’aveugle ». Alors, si la confiance est obligatoire, la vigilance est tout aussi nécessaire, d’autant plus que les informations sont parfois très divergentes.

210 millions de références en 0,61 seconde

De tout temps, il y a eu des rumeurs, des vérités assenées par certains et rejetées par d’autres. Mais, dans notre monde moderne, nous sommes confrontés à une profusion d’informations faciles d’accès, partout et à tout moment. A titre d’exemple, recherchons sur Internet des informations sur « les masques de protection » : en 0,61 seconde, nous obtenons plus de 210 millions de références. Il y a de quoi déstabiliser toute personne cherchant une information. Par ailleurs, depuis plusieurs années, la recherche est d’autant plus difficile qu’elle peut être souvent parasitée par de fausses indications, par des « fake-news ». L’ampleur du phénomène est en rapport avec notre façon de « penser le monde » : tout ce qui provoque l’émotion capte beaucoup plus facilement notre attention, reste plus fortement marqué dans notre mémoire et sera ainsi plus largement partagé.    De ce fait, sur les réseaux sociaux, les idées ayant un impact émotionnel négatif (peur d’une maladie, par exemple), ou celles ayant un effet de surprise, circuleront bien plus facilement que les idées fondées sur des faits objectifs et des preuves. La peur et le sensationnel sont des capteurs d’audience très efficaces et, avec le piège des fortes émotions, il devient facile de nous faire tomber dans l’irrationnel : c’est ainsi que nous sommes piégés et vite confrontés aux préjugés, aux convictions, voire aux idéologies. Ne soyons donc pas surpris que, avec la pandémie de la Covid-19, nous ayons basculé simultanément vers une nouvelle pathologie des Temps modernes, appelée par certains « infodémie », c’est-à-dire une dangereuse surabondance d’informations. En effet, pendant que le virus se répandait dans le monde, des messages inexacts et contradictoires ont proliféré sur les réseaux sociaux, provoquant ainsi de la confusion et des comportements irrationnels et inadaptés. Nous avons déjà vécu ce phénomène lors de l’épidémie du Sida (VIH) : à cette époque-là, les fausses informations ont alimenté le rejet social et la discrimination, empêchant parfois les personnes à risque d’aller vers les services de santé et de protection sociale.



A qui la faute ?


Paris, le samedi 31 octobre 2020 – Une nouvelle période de confinement a débuté en France ce vendredi. La mesure a été présentée comme inévitable par le Président de la République, en raison de la situation actuelle dans les hôpitaux, qui seront très probablement soumis à une pression plus forte dans les prochaines semaines compte tenu de la rapide progression du nombre de contaminations, que reflètent les résultats des dépistages par RT-PCR. La deuxième vague, mille fois annoncée pendant l’été bien que les chiffres d’hospitalisation et de décès demeuraient très bas, puis redoutée à la rentrée compte tenu de signaux inquiétants, encore discutée en septembre, est là et ne peut plus être niée.

Le tort d’avoir raison trop tôt ?

A l’instar du premier confinement, beaucoup s’interrogent. Aurait-il été possible d’éviter cette deuxième vague ou tout au moins les mesures très restrictives qui s’imposent aujourd’hui ? Les nombreux experts qui dès le lendemain de la levée du confinement ont régulièrement prévenu du risque d’une deuxième vague et qui ont d’abord été moqués pour leur pusillanimité ne peuvent que constater, parfois avec regret, que leurs prédictions se sont avérées fondées. Faut-il cependant considérer qu’ils avaient raison trop tôt où que leur raisonnement a fini par se révéler justifié dans un second temps ?

Riposte trop graduée

Ainsi, l’heure, semble être à la recherche, vaine sans doute, des responsabilités. Le gouvernement est en première ligne dans cette quête. Ce dernier se dédouane en observant : « Tout le monde avait intégré le risque d'une deuxième vague, mais personne n'avait prévu une flambée si violente et si rapide » s’est par exemple défendu le Premier ministre, Jean Castex. Pourtant, dès la mi-septembre, certains épidémiologistes, dont Catherine Hill, présentaient des projections qui sont assez proches de la situation actuelle. Cependant, la nécessité de conserver des distances avec certaines modélisations pouvait être également une leçon légitimement retenue des premières heures de l’épidémie. Par ailleurs, si l’on peut reprocher au gouvernement un défaut d’anticipation, on ne peut complètement critiquer sa volonté de reprendre une vie économique et sociale plus proche de la normale et d’avoir arbitré entre les enjeux sanitaires et les autres considérations également très importantes. Enfin, l’inefficacité des mesures qui ont été prises ne doit pas faire oublier que la vigilance des pouvoirs publics est demeurée soutenue tout au long des derniers mois, quels qu’aient été les chiffres de mortalité. « Oui, le gouvernement était raisonnable en voulant une riposte graduée : dès le 20 juillet 2020, obligation du port du masque dans les endroits confinés. Mais pourquoi ne pas l’avoir imposé dès la sortie du confinement, en mai ? En fin août, ce fut l’obligation du port du masque même à l’extérieur dans certaines villes. Et les nouvelles mesures n’ont cessé de se durcir durant le mois de septembre, fermeture des bars, puis couvre-feu il y a deux semaines. Mais chaque fois, c’est le risque de la riposte graduée, on arrive avec un coup de retard », remarque Sylvain Rakotoarison sur son blog hebergé par Agora Vox.

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En défense de la loi sur la santé mentale et contre les mensonges en Argentine

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Fédération des psychologues de la République argentine (FePRA)

[La presente nota fue remitida por la Federación de Psicólogos de la República Argentina -FePRA- a modo de réplica a un artículo publicado el pasado domingo 25 de octubre y que recogía críticas a la ley 26657, promulgada en 2010 y a su aplicación, de momento parcial. Lo que sigue es el contenido completo y textual de la réplica]

Avant que la note n’apparaisse sous le titre “La rare loi argentine sur la santé mentale qui se méfie de la psychiatrie et la refuse comme science médicale”, signé par la journaliste Claudia Peiró sur le portail Infobae, le dimanche 25 octobre, il convient de mettre en évidence certains aspects dont il traite:

∗ Tout d’abord, nous espérons que le présent, qui sera envoyé sur le portail, sera répliqué par celui-ci dimanche prochain afin que ses lecteurs aient la possibilité de lire toute autre position sur le sujet en question. En plus de cela, bien sûr, nous diffuserons cette lettre par tous les moyens disponibles, afin que le plus grand nombre possible de citoyens puissent avoir cette opinion.

∗ Deuxièmement, nous vous recommandons de lire le Loi nationale 26.657 et son Décret réglementaire 603/13, pour éviter de contrebalancer dans cette écriture concise l’énumération des erreurs qui sont soutenues dans la note. Supposons que vous ne vouliez pas lire, puis parlez. Ils peuvent avoir eu des préjugés en parlant avec des collègues de notre profession, mais s’ils cherchent, et sans trop d’efforts, ils trouveront des psychiatres qui ont des positions différentes de celles exprimées.

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vendredi 30 octobre 2020

Paris : le schizophrène neutralisé par la police avait crié « Allahou akbar »

Par Céline Carez Le 30 octobre 2020

L’agresseur, suivi par les services de psychiatrie pour schizophrénie, a tenté de poignarder sa voisine puis des policiers. Il a été conduit à l’hôpital.

 Illustration. Un homme, suivi par les services de psychiatrie, a créé la panique dans le XVe arrondissement de Paris en criant « Allahou akbar ».

Illustration. Un homme, suivi par les services de psychiatrie, a créé la panique dans le XVe arrondissement de Paris en criant « Allahou akbar ». LP/Olivier Boitet

Il a créé un court moment de terreur. Et dans le contexte terroriste, au lendemain de l'attaque à Nice qui a fait trois morts et plusieurs blessés, avec un plan Vigipirate rehaussé en « urgence attentat », les réseaux sociaux se sont un peu emballés…

Un conflit de voisinage

Ce vendredi en début d'après-midi, un homme de 40 ans, vivant chez ses parents, connu du quartier et des services de police pour troubles de voisinage, ayant fait plusieurs séjours en psychiatrie et diagnostiqué comme schizophrène, a brandi des couteaux. Il venait de se disputer avec sa voisine avec qui la famille avait un contentieux notamment parce que « le père (de l'agresseur) urinait dans la cour », confie une source policière. Il a aussi crié « Allahou akbar ». Sa voisine a prévenu les secours.

La scène a eu lieu rue Beatrix-Dussane, dans le quartier Dupleix (XVe). Quand les policiers du commissariat du XVe arrondissement sont arrivés, l'agresseur leur a foncé dessus, a de nouveau crié « Allahou akbar, je veux mourir en martyr » et a tenté de les poignarder avec deux couteaux de boucher. Les policiers l'ont finalement neutralisé au flashball et au taser. L'agresseur a été interpellé et conduit à l'hôpital sous escorte policière.

« Attention à la diffusion d'informations qui ne sont pas complètes ou avérées »

Dans l'après-midi, dans ce climat anxiogène, la police a tenu elle-même à recadrer cette intervention qui s'est déroulée « dans le cadre d'un différent de voisinage » et concerne « un individu avec des troubles psychiatriques ». « Attention à la diffusion d'informations qui ne sont pas complètes ou avérées, notamment dans ce contexte de menaces terroristes ».

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Penser la société pour la construire : ces femmes qui font entrer la philosophie à l'hôpital, en prison ou en entreprise

Madame Figaro parle de notre marque de mode responsable JULES & JENN

•  Le 02 novembre 2020


De gauche à droite : Flora Bernard, Johanna Hawken, Marie-Pierre Lassus, 

Barbara Cassin et Cynthia Fleury.


Pourquoi la philosophie serait-elle cantonnée aux cercles d’initiés ? Peut-on vraiment construire une société sans la questionner ? Cinq éclaireuses défendent l'utilité de la philosophie à l’école, à l’hôpital, en entreprise, en prison... Penser pour faire société, voilà le sens de leur engagement.

Pourquoi est-il capital de faire entrer la philosophie dans la vie de la Cité ? Parce que nous sommes pris dans un flot incessant d’informations. Une nouvelle chasse l’autre. On se passionne un jour pour les feux de forêt en Californie ou la réforme des retraites et le lendemain, on n’y pense plus. La philosophie, elle, nous apprend à prendre notre temps, à nous asseoir un peu sur le chemin pour reprendre notre souffle. S’éloignant du torrent des chaînes d’infos et des réseaux sociaux, elle nous permet de renouer avec l’essentiel et de réfléchir dans le cadre de ce que Nietzsche nommait des «considérations inactuelles». Elle nous montre la permanence des choses derrière l’apparence du changement, nous invite à prendre du recul et de la hauteur pour penser la complexité du réel. Que ce soit en prison, dans l’entreprise ou à l’hôpital, la philosophie est l’antidote à la robotisation de l’être humain.



« L’opposé de la laïcité, ce n’est pas la religion » : la définition juste et instructive d’Alain Rey

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À l’heure où le débat sur la laïcité fait rage, on vous propose d'écouter les mots brillants et inspirants d'Alain Rey.

Photo : France Culture

Ce mercredi 28 octobre, le génie de la langue française et créateur du Petit Robert s’est éteint, laissant derrière lui le meilleur dictionnaire de l’histoire de notre culture. Avec son œil libertaire, Alain Rey a partagé sa vision des mots, les rendant alors plus justes et plus forts. Exemple avec sa définition de la laïcité à la fois brillante et plus que jamais d’actualité.