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La cheffe du pôle psychiatrie de l’hôpital de Béziers, évoque le stress de la période.
Frédérique Granel, médecin psychiatre, est cheffe du pôle psychiatrie du centre hospitalier de Béziers, depuis peu. Elle a travaillé, il y a quelques années, dans la prise en charge des situations de crise en psychiatrie, en Seine-et-Marne.
Elle a rejoint Béziers en 2017 et souhaite y relancer une dynamique de pôle. Elle a pour ambition de "porter, soutenir et encourager les projets innovants qui seront portés par les praticiens de terrain".
Face à la crise sanitaire et à l’annonce du reconfinement, le Dr Granel indique : "Il ne faut pas paniquer, ne pas rajouter de l’angoisse à la crise."
Et d’ajouter : "Il n’y a pas forcément de réponses psychiatriques." "Bien sûr, le stress est un facteur de risque de décompensation de maladies, psychiques mais aussi organiques. Celui-là est collectif même si le vécu est individuel." Et de mettre en garde, sur les consommations excessives. "Il faut attendre les études chiffrées, mais on sait qu’il y a une tendance à un usage supérieur à la normale."
"Ne pas être coupé de l’autre"
Concernant ce qu’il convient de faire ou ne pas faire, elle précise : "Il n’y a pas de recette miracle. Chacun fait à sa sauce avec ses affinités. Concernant les tutoriels que l’on trouve sur internet, les activités proposées, cuisine, boxe, yoga… sont récréatives et pas thérapeutiques. La méditation, qui est très à la mode, n’est pas plus thérapeutique dans ces tutos. Attention donc à ce qu’on trouve et ce qu’on y met dedans."
Ces précautions prises, le docteur Granel ajoute : "Mais être confiné au troisième millénaire passe par ces tutos de ce qu’on aime, en les partageant. Le lien géographique et physique est mis à mal. Mais le lien social peut perdurer grâce à ces technologies. Pour ne pas être coupé de l’autre."
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