Sarah CAILLAUD Publié le
Pluie, vent frais, ciel gris, chute des températures et jours plus courts… L’automne est arrivé et le moral fait grise mine. Les conseils d’un psychiatre pour relativiser et mieux vivre cette période.
« Il est important de faire la différence entre ce sentiment désagréable, très fréquent, et une perturbation de l’humeur qui dure, qui s’installe et qui nécessite un traitement, souligne Michel Lejoyeux, professeur de l’Université de Paris et responsable du département de psychiatrie et d’addictologie Bichat-Beaujon. Les cas où la baisse de l’ensoleillement est à l’origine d’une vraie maladie dépressive sont extrêmement rares. »
Le véritable « trouble affectif saisonnier » touche moins de 5 % de la population. « C’est un trouble bipolaire qui survient avec l’arrivée de l’automne ou l’hiver. Il se reconnaît par une perte d’envie, une culpabilité, un ralentissement et une tristesse majeure. »
Bouger plutôt que cocooner
Pour le petit coup de mou classique, pas de panique, des solutions existent : « On a à notre portée des petits antidépresseurs naturels », reprend l’auteur de l’ouvrage Les quatre saisons de la bonne humeur. Le sport et ses endorphines en font partie. « Un des dangers de la grisaille, c’est d’y répondre par la sédentarité. On faisait assez naturellement du sport ou une activité physique sous le beau temps, il faut garder cette habitude même quand la météo ne s’y prête pas », conseille le psychiatre. Certes, courir sous la pluie n’a pas la même saveur que sous le soleil, mais il suffit d’adapter la nature de l’activité à la saison. « Une étude a montré que le fait de marcher six minutes rapidement augmente de 30 % le niveau de bonne humeur. »
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