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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 17 août 2019

"Les rivières souterraines" : 150 œuvres d'art brut de la Fondation Jacques Chirac exposées au Musée Cécile Sabourdy

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Chrystel Chabert    publié le 


Au Musée d'arts naïf, brut et singuliers Cécile Sabourdy, en Haute-Vienne, plongée dans "Les rivières souterraines" d'adultes souffrant de troubles psychiques.

Les Rivières souterraines, c'est le titre de l'exposition proposée jusqu'au 6 octobre au Musée d'arts naïf, brut et singuliers Cécile Sabourdy à Vicq-sur-Breuilh en Haute-Vienne. Les 150 oeuvres (dessins, peintures, sculptures) ont été réalisées entre 1980 et 2017 par des résidents du foyer des Albizias à La Courtine, un lieu de vie pour adultes souffrant de troubles psychiques et mentaux, géré par la Fondation Jacques Chirac.


Sans titre, Béatrice Baubeaul, 1999, encre de Chine.
Sans titre, Béatrice Baubeaul, 1999, encre de Chine. (MJCS- Nathalie Moiroud)

Un atelier d’art plastiques est organisé au sein de ce foyer. C'est là que Maxime Goy, Patricia Martin, Béatrice Baubéaul, Christophe Lebloas, Maria-Christina Horsflield ou Marie-Claire Wallin (pour ne citer qu'une partie des trente participants exposés) ont réalisé dessins et peintures.
Les rivières souterraines, 30 ans d’art brut. Jusqu’au 6 octobre. Musée & jardins Cécile Sabourdy, Vicq-sur-Breuilh


Après l’excision, un long chemin pour se réapproprier son corps

Plus de 120 000 femmes vivant en France ont subi une mutilation sexuelle. Des unités de soins apparaissent pour les aider à se reconstruire.
Par Anahit Miridzhanian  Publié le 13 août 2019
SEVERIN MILLET
Au cœur du 20e arrondissement de Paris, dans la bruyante rue d’Avron, une nouvelle unité du groupe hospitalier Diaconesses-Croix-Saint-Simon a ouvert ses portes pour soigner les femmes excisées [aui ont subi une ablation du clitoris]. Dans ce bâtiment moderne et sobre, une petite équipe de professionnels accueille les victimes de mutilations sexuelles.
Ce mardi 6 août au matin, quelques patientes assises sur une rangée de chaises attendent calmement leur tour. L’odeur du café flotte dans l’air. Tout juste rentré de vacances, Cyril Raiffort présente sa nouvelle unité.
Cela fait huit ans que ce gynécologue obstétricien vient en aide aux femmes désireuses de « retrouver leur identité féminine » après avoir subi des mutilations génitales. Une expérience qui l’a « profondément marqué » ; alors, à son arrivée au sein du groupe hospitalier, en février, il a souhaité poursuivre ce travail. Ce nouveau lieu d’accueil propose une prise en charge pluridisciplinaire réalisée par deux sages-femmes, un psychologue, un sexologue et un chirurgien.
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Deux idées reçues sur les langues

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Publié dans le magazine Books n° 22 , mai 2011. Par John McWhorter.

La vieille idée que la langue des peuples contribue à structurer leur vision du monde est remise au goût du jour. Pourtant, elle ne résiste pas à l’examen. Un autre mythe a également la vie dure : celui que les langues non écrites sont condamnées à disparaître. Il n’en est rien, explique un linguiste.



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L'heure exquise


GREYPRIDE      


 
Petite chronique inattendue d'une vieillesse sans tabou
Dans la pénombre de la chambre, un rayon de soleil passe à travers les persiennes baissées. Charles, la tête légèrement en arrière, repose assis contre la tête de lit, son corps allongé nonchalamment.
Un léger sourire flotte sur son visage, paupières baissées, le corps détendu, il tient l’épaule de Gisèle. Blottie sur son torse, sa main tendue vers les cheveux de Charles, elle caresse délicatement son cou.
Madeleine est de l’autre côté, sa tête repose, les cheveux défaits, sur son ventre ; elle ne pèse pas lourd... Ils ne bougent presque pas, elle joue de ses doigts avec les rayons de soleil pour dessiner des formes changeantes sur le sol.
Du trio émane un sentiment d’apaisement, de tranquillité, de sensualité.
La pièce baignée d’une lumière dorée, ressemble à un tableau oriental dans les appartements privés d’un pacha turc. Courtisanes, légèrement vêtues, cheveux tombants, dans la torpeur d’une journée d’été.
Embellis par cette ambiance, je ne vois plus leurs corps disloqués par la vieillesse, leurs vêtements mal enfilés et usés par le temps. Non, ce que je ressens n’est que calme, douceur et beauté.
Je referme lentement la porte qui était restée entre-ouverte ; je me sens un peu coupable de ce regard indiscret sur ce tableau d’une rare intimité.
La transition est brutale, de l’orient je passe à l’ambiance aseptisée de ces couloirs aux couleurs fades. Lumière artificielle, linos brillants gris clair, qui me rappellent à la réalité de mon travail.
Je me presse, cet arrêt improvisé m’a mise en retard. Nous sommes une poignée d’aides soignantes à connaître les aventures de Charles et à couvrir les allées et venues dans sa chambre, la numéro 8. Il faut rester discret, les familles n’apprécieraient sans doute pas.

Quand on parle du diable... j’aperçois dans le hall d’accueil la fille de Monsieur Charles accompagnée d’un jeune adolescent.

Le credo du Dr Roland Muzelle, soigner les enfants en souffrance psychologique

Amandine Le Blanc
| 15.08.2019

Muzelle
L'engagement du Dr Roland Muzelle, lauréat des Grands prix du Généraliste dans la catégorie de l'organisation des soins, ne date pas d’hier. Cela fait maintenant près de dix ans que le médecin généraliste de 68 ans, aujourd'hui à la retraite, a lancé un service d’aide pour permettre aux jeunes (4 à 17 ans) de son département (Loire), qui seraient en souffrance psychologique (trouble d'apprentissage, dépression, anorexie mentale...), d'accéder à des psychologues ou psychomotriciens.

Mineurs étrangers : le parcours du combattant

L'INVITÉ(E) DES MATINS D'ÉTÉ par Benoît Bouscarel
14/08/2019
21 MIN

Lisa Carayon, maîtresse de conférence en droit à l’Université Paris-13, membre du laboratoire IRIS, et Lyes Louffok, membre du conseil national de la protection de l’enfance, autrice de "Dans l’enfer des foyers" (éditions Flammarion) sont les invitées de Benoît Bouscarel.
Un enfant devant une cabine en bois, au camp de migrants et de réfugiés de Grande-Synthe, dans le Nord de la France, le 4 octobre, 2016.
Un enfant devant une cabine en bois, au camp de migrants et de réfugiés de Grande-Synthe, dans le Nord de la France, le 4 octobre, 2016.  Crédits : PHILIPPE HUGUEN AFP
La pression ne retombe pas sur les élus de terrain et notamment dans les conseils départementaux à travers la France, confrontés au défi de l’accueil des Mineurs Non Accompagnés. Cette terminologie administrative désigne le cas, bien souvent, de migrants, jeunes ou très jeunes, isolés, arrivés en France depuis l’Afrique sub-saharienne ou l’Europe de l’Est. Leur nombre croît - et “l’été d’autant plus que les arrivées de migrants sont plus importantes” - alors même que les moyens mobilisés en face ont du mal à suivre.
Dominique Bussereau (président de l’association des départements de France) donnait un chiffre parlant, avant-hier, dans une interview au FIGARO : "Nous sommes passés de 264 mineurs non accompagnés en 1999, expliquait-il, à 40 000 à la fin de l’année 2018". Dans le département de l’Allier (autre exemple donné par le FIGARO), il y a eu autant d’arrivées au cours du premier trimestre 2019 que sur l’ensemble de l’année 2018.

Les vraies motivations de Happytal, service de conciergerie de luxe pour hôpitaux

Cette start-up promet d’« apporter de la douceur » aux patients. Mais son vrai business est l’optimisation de la facturation des chambres individuelles.
Par   Publié le 13 août 2019
COLCANOPA
C’est peu de dire que les comptoirs qui fleurissent depuis quelque temps dans le hall des hôpitaux vendent du rêve. Des hôtes et hôtesses, tout sourire, proposent au futur patient d’enregistrer sa demande de chambre individuelle. A celui hospitalisé de se faire livrer des sushis, ou de réserver une coupe-brushing. En appelant Marielle ou Angélique, le personnel soignant peut, lui, commander du pain, déposer son pressing, et même s’épargner l’achat des fournitures scolaires de la rentrée. On privilégie évidemment les commerçants locaux, les prix sont alignés sur ceux de l’extérieur. Du rêve…
Ce service de conciergerie 5 étoiles « qui fait du bien à tout le monde » et « apporte de la douceur » gagne aussi les maisons de retraite. Happytal, une start-up lancée en 2013 par deux anciens du cabinet de conseil McKinsey, en a fait sa carte de visite. Présente dans une centaine d’établissements de santé et une poignée d’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), la société, qui annonçait, il y a six mois, une levée de fonds de 23 millions d’euros, projette d’occuper 700 lieux d’ici 2023.

De nouvelles compétences pour les infirmiers en psychiatrie

Par  le 13.08.2019

Le statut d'infirmier "en pratique avancée" (IPA), qui permet déjà aux soignants formés de prescrire des médicaments et examens médicaux pour certaines maladies chroniques, a été étendu à la "psychiatrie et santé mentale" par une série de textes parus mardi au Journal officiel.
Créé par la loi santé de janvier 2016, le métier d'IPA n'a vu le jour qu'en juillet 2018, après une négociation houleuse entre représentants des infirmiers et des médecins.
L'hôpital psychiatrique Sainte-Anne, à Paris, le 18 juin 2019
AFP/ARCHIVES - THOMAS SAMSON


Magnétiseurs, rebouteux : doit-on leur faire confiance ?


12/06/2017

Ils soignent l’eczéma, les verrues, les brûlures. Parfois, ils interviennent à l’hôpital, dans les services de grands brûlés et de cancérologie, pour barrer le feu en soins palliatifs, pour accompagner les mourants. Les guérisseurs ont-ils vraiment leur place en médecine ?
Les guérisseurs
Les guérisseurs  Crédits : PeopleImages - Getty
Deux tiers des Français ont déjà consulté un guérisseur, et ils sont près de 5 000 à exercer dans nos villes et nos campagnes. La pratique des guérisseurs témoigne de la coexistence de différentes représentations de la maladie et du soin au sein d’une même culture. Mais comment peuvent s’articuler l’irrationalité et la science dans le soin ? Alors, quelle place donner à l’irrationnel dans nos vies, et plus particulièrement en médecine ?
Passer par l’expérience des guérisseurs souvent étonne, et pour les plus cartésiens d’entre nous dérange (…) Il nous faut ainsi réfléchir à la place de l’irrationnel et du changement. Est-ce que finalement dans le changement, la place du rationnel que l’on met souvent en premier est si importante ? Est-ce qu’on peut penser le changement en voyant la place qu'occupe l’irrationnel ?
[...] Isabelle Célestin-Lhopiteau, psychologue, directrice de l’Institut Français des Pratiques Psycho-corporelles, directrice du diplôme universitaire d’Hypnose et Anesthésie, Université Paris Sud.

Paris: 80 médecins de l'hôpital d'Aulnay-sous-Bois réclament la création d'une zone médicale prioritaire



SANTE - Dans une lettre adressée mi-juillet à l'Agence régionale de santé, 80 médecins de l'hôpital d'Aulnay-sous-Bois réclament la création d'une «zone médicale prioritaire»
Ils tirent la sonnette d’alarme. Face à la situation qui se détériore au sein de leur établissement de santé - rupture de stock de médicaments, patients de plus en plus précaires, manque de médecins aux urgences - 80 médecins de l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, ont adressé une lettre à l' Agence régionale de santé, qui demande la création d’une « zone médicale prioritaire ». Ces chefs de service, praticiens et assistants de l’hôpital Robert-Ballanger s’alarment de la situation « très inquiétante » de leur établissement dans un courrier daté du 14 juillet, dont Le Parisien s’était fait l’écho et que l’AFP a consulté.

Au Salvador, 40 ans de prison pour meurtre requis contre une femme qui a perdu son bébé

Par LIBERATION, avec AFP — 
Evelyn Hernandez, une jeune femme qui a perdu son bébé, à nouveau jugée pour homicide, à Ciudad Delgado, le 15 août 2019 au Salvador

Evelyn Hernandez, une jeune femme qui a perdu son bébé, à nouveau jugée pour homicide, à Ciudad Delgado, le 15 août 2019 au Salvador Photo MARVIN RECINOS. AFP

Evelyn Hernandez, adolescente au moment des faits, a protesté de son innocence. Le bébé était mort-né, a-t-elle toujours expliqué. La législation anti-IVG au Salvador est l’une des plus strictes du monde.

Six jours à l’urgence psychiatrique

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ÉLISABETH FLEURY
16 août 2019 

QUEBEC

Bipolaire, Simon Pichette vit des épisodes maniaques. Ce printemps, il s’est retrouvé sans psychiatre, comme près de 600 autres patients à Québec. Entre le 6 juillet et le 12 août, il a été hospitalisé trois fois en psychiatrie. La troisième fois, il est resté près d’une semaine à l’urgence psychiatrique du CHUL, faute de lits disponibles. Témoignage.

À seulement 27 ans, Simon Pichette parle de sa maladie avec ouverture, lucidité et humour. L’étudiant en travail social donne d’ailleurs depuis l’an dernier des conférences sur la bipolarité dans le cadre d’un cours de la technique, où sont abordés les différents troubles de santé mentale. Il est content, celle qu’il donnera cette année sera appuyée de «plein de belles photos».
«J’ai fait une belle manie cet été, et j’ai pris plein de photos symboliques avec mon nouveau téléphone», raconte-t-il en nous montrant une photo où on voit l’ombre de barreaux. L’image est coiffée d’une citation de Victor Hugo : «Celui qui ouvre une porte d’école ferme une porte de prison.»

Les personnes âgées sentent-elles mauvais ?


Repéré par Ines Clivio — 

Une question honteuse à formuler et sur laquelle personne ne semble s'accorder.

Trois études se disputent la vérité sur l'odeur de personne âgée. | Arnel Hasanovic via Unsplash
Trois études se disputent la vérité sur l'odeur de personne âgée. | Arnel Hasanovic via Unsplash
Ann Bauer est journaliste au New York Times. L'année dernière, pendant un voyage, elle a loué sa maison à un couple de personnes âgées. En partant, les seniors ont laissé du chocolat et du vin, mais aussi autre chose. Une odeur. Certes, chaque ménage a son odeur, en fonction de sa lessive et de son lieu de vie. Mais celle-là, rance, légèrement aigre, comme celle de «fraises un peu trop mûres quand on ouvrirait le cageot», avait un caractère bien particulier. Aussi, le soir même, Ann Bauer a honteusement cherché sur internet «les personnes âgées sentent-elles mauvais?».
Oui, non, peut-être... Finalement encore plus embarrassée dans ses interrogations gérontophobes, elle s'est décidée à appeler plusieurs scientifiques qui ont mené des études sur le sujet. Mais là encore, il semblerait que personne ne s'entende.