1. La syllogomanie nous pousse à accumuler de façon compulsive
Pour les personnes concernées, il est impossible de jeter à la poubelle quoi que ce soit. "Il n’est pas rare de retrouver de vieux prospectus, des capsules de bouteilles, des journaux qui datent d’il y a plusieurs années", informe docteur Jérôme Palazzolo, psychiatre. L’intérieur du logement devient petit à petit invivable et difficile d’accès : il y a des montagnes d’objets, emballages et autres détritus inutiles qui s’entassent. Les individus touchés sont incapables de s’en séparer.
2. Les répercussions sur la vie sociale sont considérables
"La syllogomanie peut couper d’une vie sociale", intervient le spécialiste. Et pour cause : le logement est si encombré qu’il est impossible de recevoir des proches. "Certains ont honte également. Ils cachent ce comportement aux autres et ne veulent pas dévoiler leur secret", ajoute dr. Palazzolo. Résultat, les patients s’isolent peu à peu.
3. Plusieurs pathologies peuvent en être la cause
La syllogomanie n’est pas une pathologie, mais un symptôme, un "comportement problématique" qui peut être lié à plusieurs maladies :
- Dans certains TOC (trouble obsessionnels compulsifs), le patient accumule mais de façon "ordonnée". Il craint de se séparer d’objets, paperasse ou affaires de peur de mettre à la poubelle quelque chose d’important.
- La schizophrénie. Certains patients ne veulent pas jeter leurs poubelles pour des raisons "délirantes", parce qu’ils ont la peur panique de sortir dehors et de se faire enlever, par exemple.
- Cela peut aussi venir d’une pathologie dite "démentielle", comme Alzheimer. "Ici, le patient peut jeter des affaires très importantes et au contraire conserver des factures qui ont une dizaine d’années", explique le psychiatre.
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