Cette histoire d’amour entre une jeune femme et un ami en fauteuil roulant questionne la place du handicap dans la société. Son autrice était de passage en France cet été.
Publié le 02 août 2019
A 26 ans, Tsugumi Kawana entame une carrière dans une entreprise de décoration d’intérieur à Tokyo. Lors d’un dîner de travail, elle retrouve Ayukawa Itsuki, son amour d’adolescence. Ses sentiments refont surface et leur naissante relation de couple devra résister aux épreuves de l’âge adulte. Le résumé de ce josei (manga à destination d’un lectorat féminin adulte) est particulièrement classique pour qui lit de la BD romantique japonaise. Mais Perfect World, qui paraît depuis l’automne 2016 en France, est loin d’être ordinaire. Parce qu’Ayukawa, devenu architecte, est sur un fauteuil roulant après un accident. Ce que Tsugumi découvre à l’issue de ce dîner.
« Vous sentiriez-vous capable de vivre une histoire d’amour avec un handicapé ? », demande dès la première case du tome I la mangaka Rie Aruga qui, au fil de sa série, va beaucoup plus loin en questionnant la place des personnes en situation de handicap dans la société.
« Le handicap est quelque chose d’assez invisible au Japon et il y a beaucoup de malaise à ce sujet parmi les gens qui ne savent concrètement pas comment se comporter avec les personnes handicapées. En général, soit ils sont trop prévenants, ils infantilisent ; soit ils ont un comportement froid et intolérant », explique au Monde l’autrice, de passage à la Japan Expo en juillet.
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