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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 10 décembre 2022

« Les usagers du système de santé ont besoin de mesures concrètes pour avoir accès au bon professionnel, au bon moment »

Publié le 10 décembre 2022

TRIBUNE

Des soignants, des associations de patients, ainsi que des professionnels de santé cosignent dans une tribune collective au « Monde » pour défendre les infirmiers en pratique avancée, un maillon essentiel pour renforcer l’accès aux soins.

La profession d’infirmier en pratique avancée (IPA) a été créée en 2018, en réponse aux inégalités sociales et territoriales dans l’accès aux soins. Alors que nous assistons à une diminution de la densité médicale, les besoins croissants de prévention, le vieillissement de la population et ses conséquences ainsi que l’explosion des maladies chroniques ont conduit à transférer de nouvelles compétences aux infirmiers en créant la profession d’IPA.

La pratique infirmière avancée est centrée sur les besoins des personnes. Elle repose sur un savoir infirmier approfondi et un solide jugement clinique permettant un haut niveau d’autonomie et de responsabilité. La formation de ces infirmiers experts (deux années d’études supplémentaires en faculté de médecine), est sanctionnée par un diplôme d’Etat colligeant au grade master.

Interview Maxime Rovere : «Les disputes dans une famille ou dans un couple sont des opportunités de soigner des blessures»

par Anastasia Vécrin  publié le 9 décembre 2022 

Le philosophe s’est penché sur les mécanismes qui régissent nos disputes du quotidien, et ceux qui nous permettent d’en sortir par le haut. Chaque conflit, avance-t-il, porte en lui la possibilité d’exprimer ce qui vaut la peine d’être partagé : ce pour quoi on souffre. 

Un petit mot qui ne passe pas, une vieille embrouille qui resurgit sur la table ou une révélation fracassante. Préparez-vous, les réunions de fin d’année approchent, moments qui ne devraient être que joie et amour quand, sans prévenir, voilà qu’une querelle éclate et gâche tout. Vaine, la dispute n’en reste pas moins une expérience douloureuse, traumatisante et banale. Après avoir examiné le sujet des cons et leur capacité à nous pourrir la vie, c’est sur nos querelles du quotidien que se penche le philosophe Maxime Rovere. Hélas, son dernier essai Se vouloir du bien et se faire du mal (Flammarion) ne donne pas de recettes toutes faites pour éviter les disputes. Mais en révélant les interactions dans lesquelles nous sommes pris, la façon dont circule la souffrance entre les individus et les différentes sphères de l’existence, le philosophe ouvre la voie à une dépersonnalisation des événements, clé précieuse pour comprendre les orages qui nous tombent sur le nez et éviter de basculer dans le reproche. Plutôt que de chercher à l’éviter, la crise pourrait être l’occasion d’une révélation.

Sam Szafran, un peintre vertigineux

Samedi 10 décembre 2022

Sam Szafran, Végétation dans l'atelier, 1880, Aquarelle et pastel sur papier. Collection particulière. (Détail) ©Radio France - Exposition Sam Szafran, Musée de l'Orangerie, Paris 2022. C. Amar

Rencontre autour de la figure du peintre Sam Szafran (1934-2019), avec Julia Drost et Jean Clair


Avec
  • Jean Clair écrivain et historien de l’art
  • Julia Drost Historienne de l'Art

Alain Finkielkraut s'entretient avec Julia Drost, co-commissaire avec Sophie Eloy, de l'exposition, Sam Szafran, Obsessions d'un peintre, au Musée de l'Orangerie à Paris et Directrice de recherche au Centre Allemand d'Histoire de l'Art, et Jean Clair, Conservateur général du patrimoine et auteur d'un livre d'entretiens, intitulé, Sam Szafran, Un gamin des Halles, Conversation avec Jean Clair et Louis Deledicq.

" (...) Samy, le gamin des rues, était le familier des Halles avant leur destruction, quand elles étaient encore le repaire de la faune brutale des vendeurs, voleurs et prostituées. Petit à petit, lentement, il a élaboré une peinture à la sensibilité raffinée, d’une grande érudition. Le barbouilleur, ignorant tout de l’enseignement de sa pratique, deviendra l’un des plus grands peintres de son temps." Jean Clair, Sam Szafran, Un gamin des Halles (éd. Flammarion).

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Écoles : les bienfaits de la neuro-éducation sont-ils surévalués ?

Marion Rousset   Publié le 09/12/22

En matière éducative, méfions-nous des solutions miracles : le chercheur en psychologie du développement Édouard Gentaz met en garde contre la fascination qu’exercent les neurosciences sur les politiques scolaires. Il publie un ouvrage à ce sujet. Rencontre.

La neuro-éducation est à la mode. Consacrée par le précédent ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, qui avait créé un Conseil scientifique de l’Éducation nationale présidé par le chercheur Stanislas Dehaene, elle est souvent présentée comme un remède à tous les maux de l’école. Édouard Gentaz, professeur de psychologie du développement, publie un ouvrage intitulé Neurosciences à l’école. Leur véritable apport (éd. Odile Jacob) qui met en garde contre les « neuro-illusions » de l’époque. De quoi doucher l’enthousiasme suscité par cette spécialité qui repose sur l’imagerie médicale.

Nounous africaines à Paris : trop présentes pour être visibles ?

Publié: 8 décembre 2022

Les Femmes du square, sorti le 18 novembre 2022, de Julien Rambaldi, témoigne du parcours précaire des 'nounous' originaires d'Afrique subsaharienne.

‘Les Femmes du square’, sorti le 18 novembre 2022, de Julien Rambaldi, témoigne du parcours précaire des ‘nounous’ originaires d'Afrique subsaharienne. Allociné

Le marché de la garde d’enfants est en plein essor. L’offre d’accueil des jeunes enfants dans les grandes villes comme Paris ne suffit pas à absorber toute la demande de garde. Face à ce déficit, de nombreuses femmes immigrées d’Afrique subsaharienne en difficulté d’insertion professionnelle, ont trouvé dans les services de garde à domicile une niche d’emplois.

Certaines d’entre elles ont laissé leurs enfants dans leurs pays natals, sur le continent africain. D’autres les font garder par des parents pour pouvoir garder elles-mêmes les enfants d’autres femmes. Leur parcours de nounous est constitué d’expériences sans cesse renouvelées dans différentes familles. Ce qui a pour conséquence de les rendre précaires.


Maisons de correction. « À 10 ans, l'envie de mourir » : le témoignage de Yolande

Kareen Janselme   Publié le  Vendredi 9 Décembre 2022


De 8 à 21 ans, Yolande Scarponi, a été confiée par l’État à la congrégation du Bon Pasteur, où elle a été humiliée et battue, comme des milliers de jeunes filles. Pour demander réparation, elle manifeste ce vendredi matin devant le ministère de la Justice. TÉMOIGNAGE.

Derrière l’image d’Épinal, d’anciennes pensionnaires dénoncent sévices et travail forcé. Studio Henri Manuel/issue de la collection de l’école nationale de protection judiciaire de la jeunesse

Derrière l’image d’Épinal, d’anciennes pensionnaires dénoncent sévices et travail forcé. Studio Henri Manuel/issue de la collection de l’école nationale de protection judiciaire de la jeunesse

Les « mauvais garçons » étaient orientés vers des internats publics. Les « mauvaises filles » (1) dans des congrégations religieuses. Depuis un an, l’association les Filles du Bon Pasteur et ses 166 adhérentes ­dénoncent les agressions, violences sexistes et sexuelles subies par les pensionnaires dans quarante institutions en France. Plus de 300 récits ont été recueillis par leur avocat Frank Berton pour réclamer une enquête parlementaire afin que l’État et la congrégation reconnaissent leur responsabilité dans ces violences. Yolande Scarponi, 65 ans, nous livre le sien.

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«Freud, passions secrètes», voir la vie en névrose

par Nathalie Dray   publié le 9 décembre 2022

Rimini Editions ressort en coffret le faux biopic de John Huston, sorti en 1962. Un film haletant sur les pas du fondateur de la psychanalyse qui mélange fantastique, suspense et aventure.
publié le 9 décembre 2022 à 19h10

Freud, qui doutait qu’on puisse faire de ses «abstractions une présentation plastique qui se respecte», aurait probablement eu des réserves sur ce faux biopic (mais vrai thriller mental) du père de la psychanalyse auquel Huston s’attelait en 1962, d’abord avec puis sans le scénario de Sartre, trop long donc inadaptable. On ne le saura jamais et peu importe. L’inconscient ne produit-il pas ses propres images, codées et mouvantes ? Et en épouser les méandres impénétrables se révèle être la plus palpitante des enquêtes, aussi incertaine que terrifiante. D’où l’idée géniale du cinéaste d’affranchir de tout didactisme ce portrait, auquel Monty Clift, incroyablement habité, prête son regard perçant et torturé, pour l’inscrire dans le cinéma de genre, entre film noir et trouées fantastiques, suspense et aventure intérieure, aidé en cela par le noir et blanc soyeux de Douglas Slocombe et les dissonances inquiètes de Jerry Goldsmith.

Lettre ouverte à Emmanuel Macron

Paris, le samedi 10 décembre 2022

 De toutes parts, des appels sont lancés au gouvernement et au Président de la République pour décrire les difficultés de notre système de santé et la dégradation des soins dispensés aux Français. Dans Le Monde, la semaine dernière, 10 000 soignants intervenant en pédiatrie évoquaient ainsi à l’intention d’Emmanuel Macron les enfants hospitalisés sur des brancards, les transferts à des centaines de kilomètres et les sorties trop précoces. Le Collectif santé en danger qui regroupe de nombreux syndicats et associations de professionnels a également choisi de s’adresser directement au chef de l’Etat, afin de lui décrire le désarroi de ceux pour qui soigner était une vocation. « Les soignants de ce pays sont déçus et découragés de ne pas se sentir entendus » écrit-il espérant que ce nouveau cri d’alarme, qui compte également de nombreuses propositions, tant pour l’hôpital que pour la ville, sera enfin écouté. Les colonnes du JIM lui sont ouvertes

Par le Collectif santé en danger

Monsieur le président de la République, Emmanuel MACRON Madame la Première ministre, Élisabeth BORNE
Monsieur le ministre de la Santé et de la Prévention, François BRAUN
Madame la ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, Agnès FIRMIN LE BODO
Madame la directrice générale, Santé Publique France, Geneviève CHÊNE L’ensemble des Français


« Ce n'était peut-être pas parfait mais tout est à l’imparfait maintenant…
Avant, j’avais foi en cette passion qui était devenue mon métier. Avant, je croyais qu’aimer l’Humain suffisait à faire les choses “comme il faut”.
Avant, j’espérais que dans un pays comme le nôtre nous ne pourrions que faire mieux encore et encore…
Avant, quand je disais à une patiente “je reviens”, je revenais vraiment.
Avant, je pouvais les regarder droit dans les yeux en leur assurant que le meilleur serait fait. Avant, je partais bosser avec tellement de plaisir.
Avant, je me souvenais de chaque nom de chaque patiente.
Aujourd’hui, en plus de me sentir complice d'un système de santé qui meurt, je suis épuisée et je m’évertue à éviter le pire à défaut de pouvoir faire le mieux.
Aujourd’hui, je passe mon temps à m’excuser de ne jamais avoir pu revenir.
Aujourd’hui, j’ai appris à prier très fort pour qu’on ne me pense pas maltraitante, simplement parce que je n'ai plus le temps.
Aujourd’hui, je refuse de devenir une soignante qu'on m’impose d’être faute de moyens. Aujourd’hui, je n’y crois plus, tout simplement. »

Ce témoignage reçu par le Collectif Santé en danger pourrait être transposé et écrit par n’importe quel soignant de notre pays aujourd’hui.

Le système de santé s’effondre. Dix millions de nos concitoyens peinent à trouver un médecin de famille. Les délais de rendez-vous chez un médecin (généraliste ou spécialiste) s'allongent partout en France. Des nourrissons sont transférés à des centaines de kilomètres de leur famille. Régulièrement, des molécules de base, telles que le Paracétamol sont introuvables en officine. Des enfants nécessitant des soins sont hospitalisés et isolés en service de psychiatrie adulte. Des personnes invalides ou handicapées ne trouvent pas d’aides à domicile, afin de pouvoir vivre correctement. Des malades meurent sur des brancards aux Urgences et dans les services à cause de reports successifs.

Les soignants de ce pays sont déçus et découragés de ne pas se sentir entendus par leurs tutelles, souffrent de ne pouvoir offrir les meilleurs soins aux patients et sont las de devoir se battre à chaque niveau des prises en charge qui leur incombent. Les médecins parlent de déplaquer ou de se déconventionner. Les internes sont en grève et désespérés, les étudiants abandonnent en cours de formation. Les paramédicaux fuient les établissements de santé, se reconvertissent ou s’expatrient. La souffrance au travail, pour ceux qui restent, est à son paroxysme. Trois professionnels de la santé se suicident tous les deux jours. Les faits divers et de violences se multiplient.


Chez les fous, Albert Londres

 La Cause Littéraire

Ecrit par Sophie Galabru 29.10.12 

Chez les fous, Albert Londres

 

« Loi de 38 secret professionnel vous ne verrez pas la vie des fous (…) alors j’ai cru qu’il serait plus commode d’être fou que journaliste ».

 

Voici résumés le ton, la forme, la démarche journalistique et poétique d’Albert Londres. Nous pourrions dire que ce livre se veut être l’investigation d’un journaliste sur le milieu psychiatrique et asilaire du début du XXe siècle, où l’on trouve quelques données statistiques, quels constats effarants sur la cruauté des conditions et des traitements – camisoles, ceintures de force, cordes coûtant moins cher que des baignoires, on ligote au lieu de baigner –, des observations philosophiques sur la place sociale du fou, un certain point de vue politique lui-même sur ce que le traitement de la folie révèle d’une civilisation. Mais après tout ce n’est pas seulement pour cela que vous lirez ce livre, il y a tout ceci et plus que ceci. Albert Londres exerce un journalisme tout particulier où se mélangent l’observation personnelle, voire affective, une ironie et beaucoup d’humour, un récit oscillant entre l’observation et la narration romanesque, toujours porté par la poésie des fous dont il relate la parole.


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vendredi 9 décembre 2022

Fin de vie : ce que les religions disent du suicide (assisté ou non)

Par    Publié le 10 décembre 2022

Les représentants des principales religions françaises montent au créneau pour s’opposer à toute éventuelle loi qui autoriserait l’euthanasie active ou le suicide assisté. Une unanimité traduisant leur conception unanime de la sacralité de la vie.

Une malade atteinte d’une forme incurable de cancer tient la main de son compagnon, à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), le 1er juin 2018.

« Il n’y a qu’un seul problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie », affirmait Albert Camus dans Le Mythe de Sisyphe. Pour la grande majorité des religions du monde, la réponse est sans ambages : oui, la vie mérite d’être vécue, quoi qu’il advienne. Dieu nous l’a donnée (ou les dieux, ou la Nature…) et il ne nous appartient pas de la rendre.

Une telle vision permet, en partie, de comprendre l’opposition des représentants des principales religions à toute évolution de la loi sur la fin de vie en France. Ni « euthanasie active » (lorsqu’il est mis fin de manière « douce » à la vie de quelqu’un afin d’abréger ses souffrances), ni « suicide assisté » (acte de fournir un environnement et les moyens nécessaires à une personne pour qu’elle se suicide) ne saurait être toléré, la vie étant sacrée.

Euthanasie, suicide assisté, soins palliatifs : tout comprendre sur la fin de vie en France

Par Mathilde Nutarelli   LE 09 DÉC 2022




Covid-19 Saint Denis hopital Delafontaine


La Convention citoyenne sur la fin de vie débute ses travaux le 9 décembre. Elle planchera pour plusieurs semaines sur la question de la fin de vie et la manière dont elle est prise en charge en France. Mais entre l’euthanasie, le suicide assisté, les soins palliatifs, les lois Leonetti et Claeys-Leonetti, il est difficile de démêler les pratiques entre elles et ce qui est légal de ce qui ne l’est pas. Mise au point.



Fin de vie, sédation, aide active à mourir : de quoi parle-t-on ? Où en est le débat en France ?

Par    Publié le 09 décembre 2022 

La convention citoyenne sur le sujet débutera le 9 décembre. Elle devrait rendre en mars 2023 des travaux permettant, selon Emmanuel Macron, « à la société de prendre en compte les évolutions indispensables sur cet immense sujet ».

En lançant la convention citoyenne sur la question de la fin de vie, dont les travaux commencent vendredi 9 décembre, Emmanuel Macron a engagé le débat sur l’évolution de la loi française en matière d’aide à mourir. La question posée aux cent cinquante Français tirés au sort qui vont débattre pendant plusieurs mois du sujet est la suivante : « Le cadre d’accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? »

Fin de vie : "Je veux mourir dignement", ces Girondins favorables au suicide assisté

Jeudi 8 décembre 2022

De France Bleu Gironde , France Bleu

Par Jules Brelaz

Catherine et son époux résident à Bouliac, près de Bordeaux. Agée de 62 ans, cette Girondine a entamé une procédure pour un suicide assisté en Suisse.

Catherine et son époux résident à Bouliac, près de Bordeaux. Agée de 62 ans, cette Girondine a entamé une procédure pour un suicide assisté en Suisse. © Radio France - Jules Brelaz

La France va-t-elle légaliser le suicide assisté comme en Suisse ou l'euthanasie telle que pratiquée en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Espagne ? Lancée en octobre par Emmanuel Macron, la Convention citoyenne sur la fin de vie débute officiellement ses travaux à partir de ce vendredi 9 décembre. Tirés au sort, 150 Français vont tenter de déterminer s'il faut modifier la loi Claeys-Leonetti qui autorise actuellement la sédation profonde et continue jusqu'au décès. Un dispositif jugé insuffisant par l'Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité (ADMD) dans la mesure où de nombreuses maladies invalidantes ne permettent pas d'y avoir recours.

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Décryptage Aide à mourir : des citoyens donnent leur avis sur la fin de vie

par Nathalie Raulin   publié le 8 décembre 2022

A partir de ce vendredi 9 décembre et jusqu’au printemps, la convention citoyenne sur la fin de vie se saisit de la question de l’aide active à mourir, grand thème du quinquennat. Si les soignants sont réticents, l’opinion publique y est favorable.

La France doit-elle légaliser l’aide active à mourir pour les malades incurables ? Ou, pour reprendre la formulation volontairement neutre de la Première ministre Elisabeth Borne : «Le cadre d’accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ?» A partir de ce vendredi et jusqu’en mars 2023, la convention citoyenne sur la fin de vie organisée par le Comité économique social et environnemental (CESE) à la demande expresse de l’exécutif, se saisit de la question. Preuve de son intérêt, Elisabeth Borne assistera à son lancement. Cet exercice de démocratie participative devait réunir 150 citoyens, représentatifs de la diversité de la société. Ils seront finalement 173. «L’avis final devra être rendu par 150 citoyens qui devront avoir suivi de bout en bout le programme de travail, soit 27 jours sur trois mois et demi,explique Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance de la convention. Pour anticiper l’éventualité d’abandons en cours de route, nous avons choisi d’accueillir un peu plus de citoyens au départ.» Autre ajustement : tous les participants ont été tirés au sort, sauf huit. «Nous voulions que notre panel intègre des personnes en situation de grande précarité, poursuit l’organisatrice en chef. Pour ce faire, le tirage au sort n’est pas adapté. Nous nous sommes adressés à des associations, dont ATD Quart Monde, pour les recruter.»

Reportage Fin de vie : «C’est la prochaine liberté à conquérir»

par Maïté Darnault, correspondante à Lyon  publié le 9 décembre 2022 

Dans les locaux lyonnais de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, chacun s’attache à mener un dialogue apaisé. Mais certains redoutent un manque de courage politique sur un sujet délicat dont la convention citoyenne s’ouvre ce vendredi.

Des brochures ont été disposées avec soin sur une table. L’une dit qu’«on meurt mal en France», l’autre compile «quelques vérités bonnes à rappeler concernant la fin de vie et l’aide active à mourir».Il y a aussi un formulaire de «directives anticipées» désignant les «personnes de confiance» qui s’assureront que ces souhaits sont respectés. Deux dames patientent. Une troisième arrive : «On pourrait apporter une bouilloire avec du thé et des infusions ?» lance Sylvie Longeon-Curci, déléguée dans le Rhône et la métropole de Lyon de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Chaque premier mercredi du mois, cette antenne locale tient une permanence dans une salle municipale du IVe arrondissement de Lyon.

Interview Suicide assisté en Suisse : «Il y a un degré d’acceptation de l’assistance au suicide assez élevé»

par Virginie Ballet  publié le 9 décembre 2022

Marc-Antoine Berthod, anthropologue, spécialiste de l’accompagnement en fin de vie et du deuil, a pris part à un vaste projet de recherche sur le suicide assisté en Suisse, qui permet de comprendre les motivations de ceux qui y ont recours et le regard de la société sur cette question.

C’est une plongée aussi rare que finement documentée. Pendant près de quatre ans, une équipe de quatre chercheurs suisses (deux docteurs en anthropologie, un docteur en sociologie et une docteure ès lettres) ont étudié l’assistance au suicide, possible dans le pays, y compris pour des étrangers. La pratique, écrivent-ils,«semble déjà faire partie du paysage culturel et social helvétique». Selon les dernières données de l’Office fédéral de la statistique, en 2020, le pays a recensé 1 251 suicides assistés, contre 1 196 en 2019, soit une hausse de 4,6%. Au total, ce type de mort représenterait entre 1% et 2% du nombre total de décès. Ces vingt dernières années, leur nombre a connu une augmentation constante : en 1998, date des premières statistiques fédérales sur le sujet, on comptait moins d’une cinquantaine de cas d’assistance au suicide. Qui sont celles et ceux qui y ont recours ? Pourquoi ? Comment se déroule le processus ? Que se passe-t-il après ?

AIDA SYLLA, UNE MAIN DE FER DANS UN GANT DE VELOURS

 Seneplus.com

Kaïra Thiam, Fatima Sow et Fatou Sow   Publication 08/12/2022

SENEGAL

 Dans son quotidien, la première femme agrégée de psychiatrie du Sénégal veille à ouvrir à tous les horizons de sa propre liberté. Elle rejoint ainsi à la fois l’idéal du monde des psy et celui des féministes

Comme chaque année, la campagne des 16 jours d’activisme bat son plein contre les violences faites aux femmes. Toutefois, il est des violences faites à certaines femmes qui passent (presque) inaperçues. Ce sont les violences des institutions nationales et internationales contre les féministes sénégalaises. L’entrisme dans les institutions qui refusent le progressisme, le copinage, les réflexions absurdes, les considérations et compliments non sollicités, les tentatives de corruption financières ou sexuelles, sans doute pour en délégitimer certaines, le flicage, la pratique du blacklistage, du male gaze qui veut que des anti-féministes demandent à des hommes de pouvoir de valider des féministe sénégalaise ou non ; voire de favoriser des personnes que les féministes ne reconnaissent pas comme tel pour des faits graves d’attaques contre des femmes réclamant leur liberté, des victimes de viol ou encore contre des féministes. Les féministes sénégalaises ne valident pas ce qu’il est commun d’appeler, chez nous, des « pick me women ». Celles qui tirent du regard masculin une valorisation de leur existence.

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Montauban. Les Blouses Roses au service de psychiatrie du centre hospitalier

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Matériel de gymnastique et jardinières ont été offerts. DDM

Matériel de gymnastique et jardinières ont été offerts. DDM

Les Blouses Roses soutiennent le Père Noël depuis de nombreuses années. Elles se sont rendues à l’UIPPA (Unité Intersectorielle de Psychiatrie de la Personne Agée) du centre hospitalier pour offrir du matériel favorisant les activités sportives adaptées aux patients.

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Sept téléconsultations de médecine générale sur dix concernent des patients de grands pôles urbains

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La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une nouvelle étude sur les téléconsultations réalisées en 2020 et 2021, à partir des données de santé complétées de données d’enquête auprès de médecins généralistes. Elle présente l’évolution du nombre de téléconsultations en médecine générale depuis son déploiement en 2018 jusqu’à la fin de l’année 2021 et décrit les caractéristiques des médecins et des patients qui y ont eu recours en 2020 et en 2021. Elle fournit en particulier un éclairage sur la dimension territoriale de cette pratique : localisation des médecins et patients la pratiquant, distance médecin-patient observée lors des téléconsultations.

Avec la crise sanitaire liée au Covid-19, le recours à la téléconsultation s’est fortement développé en France, alors qu’il était marginal auparavant. Les médecins généralistes libéraux ont ainsi effectué 13,5 millions de consultations à distance en 2020 et 9,4 millions en 2021, ce qui représente 5,7 % de leur activité en 2020 et 3,7 % en 2021.

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Un patient en psychiatrie à Laval en cavale depuis une semaine

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Un patient désorganisé soigné en psychiatrie à l’hôpital Cité-de-la-Santé à Laval a réussi à s’échapper de cette unité sécurisée, le 1er décembre dernier. 

Il est donc en cavale depuis une semaine et des recherches sont toujours en cours pour le retrouver.

C’est en fracassant une fenêtre de sa chambre à l’aide d’une table boulonnée au sol qu’il a réussi à s’enfuir. 

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