Kareen Janselme Publié le Vendredi 9 Décembre 2022
De 8 à 21 ans, Yolande Scarponi, a été confiée par l’État à la congrégation du Bon Pasteur, où elle a été humiliée et battue, comme des milliers de jeunes filles. Pour demander réparation, elle manifeste ce vendredi matin devant le ministère de la Justice. TÉMOIGNAGE.
Derrière l’image d’Épinal, d’anciennes pensionnaires dénoncent sévices et travail forcé. Studio Henri Manuel/issue de la collection de l’école nationale de protection judiciaire de la jeunesse
Les « mauvais garçons » étaient orientés vers des internats publics. Les « mauvaises filles » (1) dans des congrégations religieuses. Depuis un an, l’association les Filles du Bon Pasteur et ses 166 adhérentes dénoncent les agressions, violences sexistes et sexuelles subies par les pensionnaires dans quarante institutions en France. Plus de 300 récits ont été recueillis par leur avocat Frank Berton pour réclamer une enquête parlementaire afin que l’État et la congrégation reconnaissent leur responsabilité dans ces violences. Yolande Scarponi, 65 ans, nous livre le sien.
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