Peut-on prier avec son patient ?
Selon les époques et les cultures (imprégnées ou non de préoccupations religieuses), cette question (insolite ?) admet des réponses « évidentes », diamétralement opposées : oui, bien sûr, si la dualité corps-esprit et l’intercession divine sur les affaires humaines semble une histoire entendue ; ou non, si une option plus matérialiste incite à séparer résolument la science (et donc la médecine) des croyances (même collectives) en un être supra-matériel, susceptible de transcender les « simples » considérations physico-biochimiques sur lesquelles reposent la vie…et la sélection impitoyable du PAES (première année d’études de santé [1] !
The British Journal of Psychiatry a proposé à deux universitaires d’opinion opposée de débattre sur ce thème, ainsi formulé pour l’occasion : « Le fait de prier avec un patient constitue-t-il une violation des limites professionnelles dans la pratique psychiatrique ? »