Infirmières en France et au Japon
Spécialisation et autonomie ici, polyvalence et salariat là-bas... Une équipe pluridisciplinaire franco-japonaise, associant une directrice des soins, mène une ambitieuse étude de la profession infirmière depuis 1988. Un pont entre les pays plus qu’un comparatif.
La sortie en anglais de L’hôpital et la profession infirmière : une comparaison France- Japon (1) a été l’occasion, pour l’équipe, de se réunir au complet pour la première fois, à l'automne dernier. L’économiste Philippe Mossé, chercheur au CNRS, a rappelé à la Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP) les grandes lignes de cette enquête débutée en 1988. Une période de grèves qui a marqué le Pr Tetsu Harayama : « Sur les grilles des hôpitaux, toutes ces banderoles ! Les infirmières réclamant un meilleur salaire, un meilleur statut... C’était aussi du féminisme ! » En France, l’infirmière Maryse Boulongne-Garcin, cadre à l’hôpital Bichat, avait répondu à l’appel lancé par le sociologue japonais pour « adapter et diffuser les questionnaires. C’est devenu une aventure passionnante », avoue-t-elle. Le Saint Luke’s hospital de Tokyo a été le pendant japonais des hôpitaux Bichat et Henri-Mondor (AP-HP). Le Pr Harayama et l’infirmière se sont retrouvés à nouveau en 2008, pour mener la seconde phase de l’enquête. Mais Maryse ne s'est rendue au Japon qu’en mars 2011, un séjour – hélas ! – écourté par le séisme.
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