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samedi 23 mai 2020

Coronavirus : quatre questions sur "l'immunité croisée" qui pourrait annoncer la fin de l'épidémie, selon certains chercheurs

franceinfo:   avec AFP     publié le 
Des infirmières avec un patient atteint du Covid-19, le 19 mai 2020, au CHU de Nantes.
Des infirmières avec un patient atteint du Covid-19, le 19 mai 2020, au CHU de Nantes. (LOIC VENANCE / AFP)

Les indicateurs sont pour l'instant au vert. Réanimations, décès, contaminations... Près de quinze jours après le début du déconfinement, les chiffres autour de l'épidémie de coronavirus paraissent pour l'instant rassurants en France.

Les autorités jugent qu'il est trop tôt pour en tirer des conclusions, mais certains scientifiques n'hésitent plus à dire que l'épidémie de Covid-19 est derrière nous. Des chercheurs évoquent ainsi la possibilité d'une "immunité croisée", qui permettrait à une partie de la population d'être protégée contre le virus.

Qu'est-ce que "l'immunité croisée" ?

Cette expression est employée pour désigner une immunité acquise lors d'une première infection et qui va protéger plus tard contre un autre agent infectieux (virus ou bactérie). En règle générale, un anticorps est spécifique. Mais parfois, certains anticorps peuvent lutter contre des bactéries ou des virus d'espèces proches. Ainsi, des individus pourraient avoir acquis une protection contre le Sars-CoV-2 en ayant étant exposés par le passé à d'autres coronavirus causant de banals rhumes.
Cette hypothèse, qui reste à vérifier, a été soulevée par des chercheurs américains dans la revue spécialisée Cell. Selon eux, 40 à 60% de la population pourrait être immunisée contre le Covid-19 sans même y avoir été exposée. Si cette hypothèse se confirme, le Sars-CoV-2 n'aurait désormais plus beaucoup de monde à infecter.

Le HCSP réactualise ses recommandations sanitaires pour les voyageurs


23.05.2020

Terminal d'aéroport
VOISIN/PHANIE

Malgré le coup d’arrêt porté par l’épidémie aux voyages, le Sars-Cov-2 n’aura pas eu raison des recommandations sanitaires aux voyageurs. Comme chaque année à la même époque, le HCSP vient en effet de publier dans le BEH ses nouvelles préconisations. « Le Covid-19 ayant émergé après la rédaction de ces recommandations, vous ne trouverez pas de chapitre sur la pandémie, préviennent en préambule les auteurs. La diffusion du virus ayant été planétaire en quelques semaines, nous n’avons même pas eu le temps d’ajouter une ligne sur la nouvelle pandémie ».
Sur 68 pages, la nouvelle feuille de route détaille les mesures à prendre avant le départ et les précautions à respecter pendant le voyage.
Concernant les vaccinations, le HCSP rappelle qu’ « un grand nombre de maladies liées aux voyages peuvent être prévenues par une vaccination ». En dehors des vaccinations spécifiques, les experts soulignent l’importance de la mise à jour des vaccinations recommandées en France dans le calendrier vaccinal 
notamment pour les classiques DTCP (diphtérie, tétanos, coqueluche, polio) mais aussi la rougeole. Dans le contexte actuel de résurgence de la rougeole dans un très grand nombre de pays dans le monde, « la consultation des voyageurs est une opportunité pour vérifier le statut vaccinal du consultant et de le mettre à jour si besoin ».

Les modes d'appui aux enfants handicapés de la protection de l'enfance sont précisés

Publié le 20/05/20

Les modes d'accompagnement par le secteur médico-social des enfants en situation de handicap suivis par l'aide sociale à l'enfance sont précisés dans le projet de circulaire budgétaire. Ils pourront être mis en place dès 2020 dans 30 départements.
Le projet de circulaire budgétaire sociale soumis à concertation (lire notre dossier) consacre une annexe complète à la question de l'accompagnement des enfants en situation de handicap de la protection de l'enfance. Un difficile accompagnement qui a montré toute sa fragilité dans son fonctionnement actuel lors du confinement (lire nos articles ici et ). 715 millions d'euros devraient soutenir la création ou l'extension de dispositifs d'intervention médico-sociale adaptées aux problématiques croisées de protection de l'enfance et de handicap dans les 30 départements pressentis pour développer des solutions dès 2020.

Ces inégalités sociales de santé que révèlent la pandémie : l'autre bilan du COVID-19

Univadis France (@univadisFR) | Twitter

Caroline Guignot   22 mai 2020

« L’idée commune selon laquelle le coronavirus nous affecte toutes et tous sans faire de différences (…) est certainement utile pour susciter l’adhésion de l’ensemble de la société aux nécessaires mesures de prévention (…) mais elle est profondément fausse, et c’est même une illusion dangereuse ». Comme le rappelle Didier Fassin , directeur d’études à l’EHESS, l es inégalités sociales sont au cœur des problématiques liées à la crise sanitaire actuelle.
Les différences d’état de santé observées selon l’échelle des professions, les revenus ou le niveau d’études, montrent bien que la plupart des indicateurs de santé (espérance de vie, espérance de vie en bonne santé, hygiène de vie, utilisation du système de santé…) se dégradent depuis les catégories sociales les plus favorisées aux plus défavorisées. Or, la France est l’un des pays où « les inégalités sociales de mortalité et de santé sont les plus élevées en Europe occidentale et celles-ci n’ont eu aucune tendance à régresser ces dernières années, contrastant avec l’amélioration du niveau moyen de l’état de santé », rapportait la DREES en 2016. De fait, les craintes relatives à l’impact de l’épidémie de COVID-19 sur les personnes les plus vulnérables et sur le creusement de ces inégalités s’aiguisent.

Les audiences en psychiatrie vont-elles rapidement se tenir de nouveau à l'hôpital ?

Publié le 22/05/20


Supprimé légalement en 2013, le recours aux visio-audiences pour contrôler les soins sans consentement est à ce jour autorisé dans le cadre de l'état d'urgence. Des acteurs de la psychiatrie appellent au retour sans délai des audiences à l'hôpital.
État d'urgence sanitaire oblige, un grand nombre de dispositions légales dérogatoires ont fait leur apparition et la psychiatrie n'y a pas échappé. La situation sanitaire liée à la circulation du coronavirus, en particulier la période de confinement, a ainsi nécessairement entraîné une nouvelle organisation des audiences tenues par les juges des libertés et de la détention (JLD) chargés de contrôler la régularité des mesures de soins sans consentement. La possibilité de recourir à la visioconférence pour la tenue de ces audiences, qui avait été supprimée par la loi du 27 septembre 2013, a ainsi été à nouveau autorisée. Depuis la levée du confinement le 11 mai, plusieurs acteurs de la psychiatrie publique réclament d'ores et déjà la fin de ces visio-audiences au nom du strict respect des droits du patient. Que permet à ce jour le droit en vigueur ?

La création d'un 5e risque dépendance se précise avec le Ségur de la santé




En Conseil des ministres, Olivier Véran a présenté les grands axes de la concertation à venir dans le cadre du Ségur de la santé. Objectif : aller "vite et fort" pour aboutir d'ici la mi-juillet puis transposer les mesures sanitaires et médico-sociales dans le PLFSS 2021. La création d'un 5e risque pour la perte d'autonomie est déjà en préparation.
Pour financer l'accompagnement du grand âge, le Gouvernement envisage d'ores et déjà d'y réaffecter une fraction de la contribution sociale généralisée (CSG), de l'ordre de 2 Md€. (Amélie Benoist/BSIP)
Pour financer l'accompagnement du grand âge, le Gouvernement envisage d'ores et déjà d'y réaffecter une fraction de la contribution sociale généralisée (CSG), de l'ordre de 2 Md€. (Amélie Benoist/BSIP)

Ce 20 mai à l'issue du Conseil des ministres, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a précisé les contours du prochain Ségur de la santé, dont la concertation avec les partenaires sociaux doit débuter le 25 mai. En complément des propos qu'il a tenu trois jours plus tôt dans le Journal du dimanche, il a confirmé que "des engagements forts seront pris pour les soignants" et ceci, aussi bien à l'hôpital qu'en Ehpad et en ville. Car le plan Ma Santé 2022, initiée par sa prédécesseur Agnès Buzyn, a certes offert le bon diagnostic et pris les bonnes orientations mais "nous n'avons été ni assez vite ni assez fort".

Dans son discours tenu face à la presse, Olivier Véran a donc clairement laissé entendre qu'"un renouveau" allait suivre, passé le coronavirus, pour le système de santé. "La France ne se réveille pas sonnée et abattue" de la crise sanitaire liée au Covid-19 mais "se relève et construit des ambitions nouvelles", a-t-il insisté. Évoquant "des mesures d'ampleur, multiples, générales et dans une certaine mesures radicales", il a promis d'agir "vite et fort" pour aboutir "au plus tard" mi-juillet à ce qui, il l'espère, restera "le jour d'après" dans les mémoires comme étant "les Accords de la santé".

La Cour de Justice de l’UE va-t-elle lever l’interdiction du CBD en France ?





Luxembourg, le samedi 23 mai 2020 - La bataille juridique qui oppose Sébastien Béguerie, inventeur d’une cigarette électronique au cannabidiol (CBD), aux autorités françaises pourrait bien aboutir à une victoire inattendue du premier.

En décembre 2014, l’entrepreneur marseillais annonçait la commercialisation prochaine de ce nouveau dispositif contenant du CBD, une molécule extraite de la plante de chanvre mais qui, à la différence du tétrahydrocannabinol (THC), également extrait du chanvre, serait (dans l’état des connaissances scientifiques) dépourvu d’effets psychotropes.

Dès l’annonce de la commercialisation du produit, Marisol Touraine, alors Ministre de la Santé, demandait l’interdiction du produit avant même sa mise sur le marché.

Des poursuites pénales engagées

Après une enquête diligentée, le concepteur de « Kanavape » ainsi que son associé furent condamnés par le Tribunal Correctionnel de Marseille à dix-huit et quinze mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende pour avoir enfreint la règlementation sur le commerce des plantes vénéneuse (infraction sanctionnée par l’article L. 5432-1-I du Code de la Santé Publique). Se reposant sur une interprétation stricte d’un arrêté du 22 août 1990, le Tribunal en est arrivé à la conclusion que l’immixtion dans la cigarette « du produit des feuilles, bractées, ou fleurs suffisait à rendre illicite l’utilisation de la plante de cannabis à des fins industrielles ou commerciales ».

Ce jugement a été rendu alors même que le produit vendu ne comportait pas un taux de THC supérieur au seuil légal de 0,20 %, après enquête menée par l’Agence nationale de sécurité et du médicament (ANSM).

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« Mourir devient une erreur médicale », une interview du Dr Luc Perino




Paris, le samedi 23 mai 2020 - Le dernier livre de Luc Perino « Patients zéro – Histoires inversées de la médecine » nous offre une pause qui nous fait prendre de la hauteur. A travers chaque récit, l’auteur, médecin diplômé d'épidémiologie et de médecine tropicale, fait une analyse sans concession des errements, des excès et des dérives de la médecine d’hier et d’aujourd’hui. Un livre éclairé à l’humour corrosif qui interroge nos convictions. Luc Perino revient pour le JIM sur cette autre histoire de la médecine à l’aune de la crise sanitaire d’aujourd’hui apportant un éclairage intéressant, même s'il sera parfois probablement discuté.

JIM.fr : Vous racontez l’histoire de Steevy, né avec un os pénien, mémoire génétique du baculum d’homo sapiens. Selon vous, le passé évolutif de l’espèce humaine devrait-il être pris en considération dans l’enseignement de la médecine ?

Luc Perino : Est-il possible d’apprendre l’architecture sans connaître la géométrie ? Si l’homme n’est pas un être biologique, il faudra qu’on me le dise. Avant les biologistes, les naturalistes regardaient la beauté des œuvres de Dieu qu’ils décrivaient. Puis, un jour c’est devenu une science avec la biologie de l’évolution. Et curieusement cette science n’est pas enseignée en médecine ce qui est tout à fait désolant car cela nous permettrait d’appréhender beaucoup mieux la sémiologie, la pathologie, la physiologie… et de les voir de beaucoup plus haut. Peut-être que cela nous éviterait quelques erreurs. C’est mon opinion confirmée par l’expérience.

JIM.fr : Vous dénoncez les ministères et industriels qui, dites-vous, ne se préoccupent pas de la génération suivante. Vous prenez l’exemple de Grégor, né sans oreilles suite à la prise d’un anti-nauséeux par sa mère. Selon vous, les médicaments proposés dans les indications de symptômes induits par l’évolution auraient-ils inévitablement un rapport bénéfices-risques négatif ?

Luc Perino : La thèse selon laquelle les nausées et vomissements gravidiques sont une mesure de protection mise en place chez de nombreuses espèces de mammifères existe depuis longtemps. Cela permet de protéger le fœtus des poisons et toxiques présents dans la nature particulièrement néfastes au premier trimestre de la grossesse. Mais pendant très longtemps, le placenta a été considéré comme une barrière infranchissable. Pourquoi ? Probablement qu’un jour un grand académicien ou un grand universitaire a décrété que c’était une barrière infranchissable ! Alors, on a donné des médicaments aux femmes enceintes, n’importe quel produit, de l’alcool aussi d’ailleurs ! Si vous regardez les livrets de santé datant d’avant les années 1940, il était déconseillé à la femme enceinte de boire plus d’un litre et demie de vin par jour ! Les idées sur le franchissement de la barrière placentaire sont très récentes et viennent de ce drame du thalidomide. Le grand mythe est alors tombé. C’est l’histoire de la médecine ! Depuis, nous réfléchissons un peu plus. D’abord avec les médicaments qui ne sont pratiquement plus donnés durant le premier trimestre de la grossesse et puis parfois, il faut se dire « non » car peut-être l’abstention du patient est la meilleure des solutions pour différentes raisons. D’une part pour protéger le fœtus et surtout, une bonne explication donnée à la mère, comme dans le cas des vomissements, a un effet thérapeutique d’apaisement et de baisse de l’anxiété puisqu’elle se sent protectrice de son enfant. C’est une valeur ajoutée à sa grossesse et le vomissement n’est plus une anomalie.


vendredi 22 mai 2020

Confinement : avec les enfants en foyer

LES PIEDS SUR TERRE
par Sonia Kronlund

Dans le huis clos des foyers de l’Aide sociale à l’enfance, le confinement est une épreuve durement ressentie. Enfants placés et éducateurs racontent le poids du quotidien et les tensions intimes et collectives.
Un petit garçon placé dans un foyer voulant rejoindre sa maman
Un petit garçon placé dans un foyer voulant rejoindre sa maman Crédits : Hlfpoint images - Getty
Nadia est haïtienne, et elle est venue avec sa famille en France après le tremblement de terre. Elle ne trouve pas sa place dans la fratrie et elle est recueillie par une maison d'enfance vers Paris. Elle n'a plus aucun contact avec ses parents. 
On est plus susceptibles de faire des crises pendant ce confinement. Un jeune en a étranglé un autre, l'éducatrice a dû le taper à coups de balai pour qu'il ne le tue pas. Un autre éducateur s'est pris une chaise et s'est ouvert l'arcade. On a dû intervenir, nous, les adolescents. 
On est pas dans un foyer pour vivre des situations pires que celles qu'on vivait à la maison. 
Arthur est éducateur en Bourgogne-Franche-Comté. Il accompagne des jeunes placés en foyer mais aussi des jeunes qui restent chez leurs parents, ou encore des jeunes plus autonomes qui bénéficient d'un studio. 
Les jeunes en studio, on passe les voir habituellement plusieurs fois par semaine. Là, ils se retrouvent seuls dans 15 m2 avec peu de ressources pour s'occuper. Souvent, ils n'ont ni télé, ni Wifi. Certains ont réussi à avoir un code Wifi grâce aux voisins. 
L'enfermement peut aussi les ramener à des événements traumatiques qu'ils ont vécus dans leur enfance. Beaucoup ont perdu la notion du temps ; dormant le jour et vivant la nuit. 
Marie, dix-sept ans, a été placée dans un studio en novembre 2017 sur Aras, suite à des violences familiales. 
La première semaine je suis tombée malade. J'avais du mal à respirer et j'avais des montées de fièvre. C'était angoissant de rester seule.
Les plus petits le vivent très mal de ne plus pouvoir voir leur famille. Mon studio donne sur leur cour en bitume. Et je les vois souvent pleurer. 

Télémédecine : convertis, 30 % des Français pensent y recourir encore après la crise

PAR 
SOPHIE MARTOS -  
PUBLIÉ LE 22/05/2020


Crédit photo : Phanie
Les usages numériques en santé continuent de marquer des points. 80 % des Français considèrent que la télémédecine a désormais toute sa place en complément des consultations classiques, selon un sondage* OpinionWay pour la société Deuxième Avis, site spécialisé pour formaliser un second avis médical rapidement. 
Selon cette étude, 11 % des Français interrogés ont utilisé un service de télémédecine pendant la crise du Covid-19. Interrogés sur le recours aux consultations à distance après l'épidémie, 19 % indiquent aujourd'hui qu'ils accepteraient une téléconsultation avec un généraliste pour des soins courants et 8 % l'utiliseraient pour consulter un médecin spécialiste plus rapidement ou pour être télésurveillés dans le cadre d'un suivi de pathologie chronique. En revanche, 68 % des sondés précisent qu'ils n'auront pas davantage recours à la télémédecine après la crise.

« La loi et l’éthique, deux boussoles primordiales en période de crise sanitaire » : mise en garde de deux juristes sur les médicaments et le Covid

PUBLIÉ LE 22/05/2020

« Les conditions dans lesquelles certaines études menées sur l’hydroxychloroquine ont été présentées et utilisées, posent question d’un point de vue éthique ». Deux experts d'un cabinet d'avocats estiment que le contexte de crise sanitaire actuel ne dispense de prudence, ni les initiateurs d'études, ni les médecins qui pourraient être tentés par des prescriptions hors AMM. M e Alexandre Regniault et le Dr Alain Rimailho rappellent ici les risques d'une médiatisation excessive en la matière.
Crédit photo : Phanie

CONTRIBUTION - Sans entrer dans un débat scientifique ou méthodologique de fond, il est impératif pour l’initiateur d’une étude, au surplus si celui-ci fait le choix d’utiliser une grande visibilité médiatique pour en présenter les résultats en s’appuyant sur les réseaux sociaux et la presse, d’une part, de soumettre préalablement ses travaux à l’appréciation de ses pairs (qui pourraient faire une lecture en extrême urgence comme on l’observe chaque semaine avec les grandes revues médicales internationales) et, d’autre part, de faire preuve de prudence dans la communication de ses résultats.

Covid-19 : un interne sur deux présente des signes d'anxiété, un sur trois fait état de stress post-traumatique

PAR 
SOPHIE MARTOS
PUBLIÉ LE 22/05/2020






Crédit photo : S. Toubon

La crise du Covid-19 va laisser des traces chez la jeune génération de médecins. Selon les premiers résultats d'une enquête* menée par l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI), 47,1 % des internes présentent des symptômes d’anxiété.
18,4 % font état de symptômes dépressifs et 29,8 % de stress post-traumatique. Parmi les internes ayant déclaré des signes d'anxiété pendant la crise, on retrouve ceux en médecine générale (51 %), en spécialités chirurgicales (50 %), en spécialités médicales (47 %) ainsi que les internes en psychiatrie (44 %) et en médecine d'urgence, anesthésie et réanimation (38 %). Parmi les jeunes médecins ayant exprimé le plus de signes dépressifs pendant la crise, on retrouve là encore les internes des spécialités chirurgicales (23 %), ceux en médecine générale (22 %) et en médecine d'urgence ou anesthésie-réanimation (15 %).

«Pratiques abusives» dans une unité psy du Val-d’Oise : «J’ai terriblement honte»

Par Eric Favereau — 
Dans un centre hospitalier des Côtes-d'Armor.
Dans un centre hospitalier des Côtes-d'Armor. 
Photo Cyril Zannettacci. Vu pour Libératio

Une psychiatre de Moisselles, dans le Val-d’Oise, raconte comment face à des suspections de Covid, un administrateur de l’hôpital a décidé d’enfermer les patients de façon unilatérale et sans aucune justification médicale.

Dérogation au secret médical : quelle médecine voulons-nous ?

Dans un centre municipal de santé à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Dans un centre municipal de santé à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Photo Stéphane Lagoutte. Myop pour Libération

Avec l'obligation de déclarer les cas positifs à la CPAM, la crise du Covid-19 abîme la relation de confiance entre médecin et patient. Il y a urgence à s'interroger sur la place et le rôle de la médecine dans notre société.

La stimulation magnétique transcranienne confirme son potentiel thérapeutique contre la dépression

RTFLASH   20/05/2020

L’impulsion par champ magnétique est une méthode peu invasive pour le cerveau, qui consiste à envoyer des ondes de basse intensité afin de stimuler les connexions entre les neurones. C’est cette technique que des scientifiques des universités de Palo Alto et de Stanford (États-Unis) on testé sur 21 patients atteints de dépression sévère et sur qui les médicaments et les séances de thérapie avaient peu d’effet.