Avec la participation de plusieurs membres de la Fondation Européenne pour la Psychanalyse
Lacan, l’expérience analytique
Du 9 au 11 mars 2018 au campus des Cordeliers 21 rue de l’École-de-Médecine, 75006 Paris
Il y a plus de soixante ans commençait à Paris un enseignement de psychanalyse dont les effets innombrables se poursuivent encore, malgré la difficulté de cette pensée et la complexité de son énonciation. Il était destiné à former des psychanalystes, ce pourquoi chacun de ses termes, dans son articulation précise à la pensée de Freud, était élaboré au ras de l’expérience, dans son réel et sa lettre. La clinique et la technique analytique firent l’objet d’une permanente réflexion, appuyée sur les logiques de l’inconscient et des outils linguistiques modernes. L’enseignement de Lacan forma des analystes fort nombreux, qui à leur tour en forment d’autres, dans de nombreuses écoles.
Dans une tribune au « Monde », la présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs juge que légaliser l’euthanasie et le suicide assisté n’est pas la solution.
LE MONDE| |Par Anne de la Tour (Présidente de la SFAP, la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, qui fédère plus de 10 000 soignants et 6 000 bénévoles répartis dans plus de 350 associations.
Tribune. Tout le monde a en tête la belle pomme rouge fatale à Blanche-Neige. C’est une pomme luisante, appétissante, et qui exaucera tous ses vœux. Mais qu’elle croque de ce fruit, et la voilà plongée dans le sommeil de la mort : son sang se glacera, son souffle s’arrêtera, et ses yeux se fermeront à jamais.
Si l’on en croit la clameur impatiente en faveur de l’euthanasie et du suicide assisté supposée monter des sondages, c’est le type de mort que désirent aujourd’hui une bonne partie de nos concitoyens : sans méchante sorcière sans doute, mais une mort qui vient, en blouse blanche, vous faire la piqûre létale ou vous donner le comprimé qui produira l’effet instantané, sans les souffrances et les embarras du « mourir ».
La tribune signée par 156 députés dans Le Monde daté du 1er mars, et qui fait suite au dépôt, ces derniers mois, de trois projets de loi visant déjà à dépénaliser l’euthanasie, se présente, elle aussi, à l’opinion comme une pomme magnifique, survitaminée, désirable : qui s’opposerait à une « nouvelle liberté », un « nouveau droit » ? Qui serait assez « frileux » ou archaïque, ou conservateur, ou têtu, pour s’opposer à un vœu que l’on nous dit désormais majoritaire ?
Les vibrations sonores seraient relaxantes. Une pratique de plus en plus courante dans les instituts de bien-être.
LE MONDE| |Par Claire Dhouailly
Certaines entreprises n’hésitent plus à organiser des séances de bols chantants pour leurs salariés. « Depuis deux ans, on assiste à un réel engouement pour les ateliers de méditation au son des gongs ou des bols, confirme Élodie Garamond, la fondatrice du Tigre Yoga Club, à Paris. Ce type de relaxation attire de plus en plus de curieux, qui y adhèrent rapidement. »
Effet à long terme d’une infection avec le virus influenza A sur la... Crédit Photo : Hosseini et al.
Une étude chez la souris révèle que certains virus influenza A (H3N2 et H7N7 mais non H1N1) peuvent déclencher une neuroinflammation prolongée, associée à une perte de connectivité neuronale hippocampique et à des troubles de la mémoire. Ces effets sont plus sévères avec l’H7N7 neurotrope, révèle l'étude parue dans le « Journal of Neuroscience ».
La grippe est principalement considérée comme une maladie respiratoire aiguë. Toutefois, des complications neurologiques (épilepsie, encéphalopathie…) sont observées avec des virus grippaux de type A qui sont neurotropes, c’est-à-dire pouvant entrer dans le cerveau et s’y répliquer, mais qui sont aussi non neurotropes comme on a pu l’observer avec le virus A H1N1, notamment chez les enfants.
Les antipsychotiques ne sont pas morts, loin de là, si l'on en croit le Pr Henry Nasrallah (St Louis, USA), notamment sous leur forme injectable qui permet un taux de rechute significativement moindre à un an après un premier épisode psychotique (5% versus 33%), probablement parce qu'ils préviennent mieux la perte neuronale. On ne sait cependant pas encore s'ils modifient le cours de la maladie, même si des études prometteuses le suggèrent pour l'aripiprazole, le brexpiprazole et la cariprazine.
Depuis le 1er mars, l’assurance-maladie expérimente la prise en charge de la psychothérapie pour les patients âgés de 18 à 60 ans présentant des troubles en santé mentale d'intensité légère à modérée, sur prescription du médecin traitant. Trois départements sont concernés par le test : Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne et Morbihan. L’an dernier, une expérimentation similaire avait été lancée auprès des jeunes et adolescents de 6 à 21 ans dans les régions Ile-de-France, Pays de la Loire et Grand Est.
Les patients adressés par leur médecin traitant seront pris en charge à 100 % par des psychologues cliniciens et psychothérapeutes libéraux « agréés par l’agence régionale de santé, en coordination avec les psychiatres », précise l’assurance-maladie.
C'est une spécificité française, nous prenons trop de médicaments et pas seulement des antibiotiques : dans le domaine des antidépresseurs nous sommes aussi de gros consommateurs.
Une alternative : la consultation d'un psychologue
D'après la fédération française des psychologues et et de la psychologie "des études récentes ont montré l’efficacité de la prise en charge psychologique sur les troubles anxieux, dépressifs et leur moindre coût pour le système de soins. Les recommandations de la Haute Autorité de Santé parues en octobre 2017 préconisent la psychothérapie, de même que de nombreuses recommandations internationales. Force est de constater que nous restons un pays où le taux de consommation de psychotropes se révèle parmi les plus élevés d’Europe avec une réponse du système de soins inadaptée qui reste ancrée dans le médical."
Prévu dans la loi de santé de Marisol Touraine (2016), attendu depuis plusieurs mois par les infirmiers comme par les médecins, le projet de décret sur l'infirmier en pratique avancée, dont le « Quotidien » s'est procuré une copie, chamboule totalement les règles du jeu dans la prise en charge du patient et dans le parcours de soins.
La loi de santé avait pour ambition de créer un nouvel exercice en pratique avancée pour l'ensemble des professions de santé paramédicales, toujours au sein d'une équipe de soins.
Une enquête dévoilée ce 8 mars montre que la méconnaissance sur la schizophrénie (prévalence, symptômes, prise en charge) touche aussi certains professionnels de santé. Ce qui peut retarder l'accès au diagnostic et l'entrée dans les soins, influer sur le type de thérapeutiques ou l'observance des traitements et dégrader la prévention du suicide.
En Centre-Bretagne, l'hôpital privé non lucratif de Plouguernével se donne cinq ans pour aller plus avant encore dans le développement de l'ambulatoire. Et ceci à tous les niveaux : psychiatrie adulte et infanto-juvénile, addictologie, UMD, médecine et soins de suite. De nouvelles fermetures de lits s'annoncent et 15 M€ d'investissements.
Dans le giron de l'Association hospitalière de Bretagne, l'hôpital privé non lucratif psychiatrique de Plouguernével (Côtes-d'Armor) a adopté fin 2017 son projet d'établissement 2018-2022. Les chantiers transversaux y décrivent cinq grands objectifs communs à l'ensemble des filières de soins :
préserver et améliorer l'accès à la prévention, au diagnostic et aux soins ;
améliorer et personnaliser les prises en soins favorisant l'autonomie du patient ;
prévenir les ruptures de parcours, notamment à la sortie et sur les risques de rechute ;
développer les coopérations et l'interconnaissance entre acteurs sur le territoire, afin d'améliorer et décloisonner les prises en soins ;
renforcer et organiser la place des usagers et de leurs proches.
Ils veulent ainsi apporter leur soutien au personnel infirmier et dénoncer un manque général de moyens et de personnel.
LE MONDE |
Le geste est caractérisé d’« éminemment canadien »par le Washington Post. Au moins 743 médecins et étudiants en médecine québécois ont signé une pétition protestant contre des… hausses de salaires pourtant négociées par les fédérations médicales.
« Ces augmentations sont d’autant plus choquantes que nos collègues infirmières et infirmiers, préposé(e)s, commis et autres professionnel(le)s subissent des conditions de travail très difficiles », expliquent les signataires de la pétition, lancée le 25 février, « tandis que nos patient(e)s vivent avec le manque d’accès aux services requis à cause des coupures draconiennes des dernières années ».
Au Québec, les salaires des médecins font depuis plusieurs semaines l’objet d’intenses débats. Une récente étude, publiée par des chercheurs canadiens, a estimé que la Belle Province « utilise de manière très dominante un mode de rémunération qui ne produit pas, ou pas suffisamment, les effets désirables qui sont attendus, mais qui produit des dysfonctionnements significatifs » sur l’accès aux soins. En clair, les médecins sont mieux payés, travaillent moins, mais l’accès aux soins ne semble pas amélioré.
Des infirmières à bout de forces
Dans le même temps, les infirmières dénoncent des conditions de travail difficiles, et un manque de moyens et de personnel, limitant l’accès aux soins et la qualité de ces derniers pour les patients.
La ville de 3 700 âmes, qui n’a plus de médecin généraliste depuis juin, veut mettre en place rapidement un cabinet de téléconsultations. Voyage à Oberbruck en Alsace, pionner et unique lieu en France où elles sont pratiquées.
Le patient reçoit l’ordonnance directement après la consultation du médecin, relayée par l’infirmier sur place. Le prix de cette dernière est identique à une séance classique, c’est-à-dire en vis-à-vis. Photos S.D.
C’est un riant village du Haut-Rhin, à environ une heure de route de Montbéliard, perdu dans la verdure d’où émerge un clocher : Oberbtuck, 400 habitants. « Mais si on compte toute la vallée et sa myriade de petits villages, le bassin de vie est d’environ 6 000 habitants », précise Gaëtan Van Esbroeck, infirmier.
Depuis 2014, le maire de la commune s’arrachait les cheveux : son dernier médecin installé ici était parti à la retraite et il n’arrivait pas à trouver un remplaçant. En désespoir de cause, l’homme contacte l’Asame, une association alsacienne qui, entre autres activités, salarie des docteurs.
Je vous raconte aujourd’hui l’histoire de Christelle Rosar qui a écrit « J’ai survécu à la psychiatrie » (Editions Max Milo). A 16 ans, Christelle est placée en foyer parce que sa mère la maltraite. A la suite d’une bagarre qui l’oppose à un garçon du foyer, elle est hospitalisée en psychiatrie au centre hospitalier Maison Blanche à Neuilly-sur-Marne à l’est de Paris.
[...] Invités :
- Christelle Rosar, qui travaille pour l’association Advocacy qui aide les usagers de la psychiatrie et leur famille.
- Thierry Najman, psychiatre, praticien hospitalier et chef d’un pôle de psychiatrie générale dans un hôpital de la région parisienne, auteur de "Lieu d’asile, manifeste pour une autre psychiatrie" (Editions Odile Jacob).
Les adultes d'âge moyen auraient un usage détourné du méthylphénidate (Ritaline, etc.), suggère une étude pharmaco-épidémiologique publiée dans le « The British Journal of Clinical Pharmacology ».
« Ce qui fait l'originalité de notre travail, c'est une caractérisation plus précise de la population adulte », indique au « Quotidien » le Pr Joëlle Micallef, une des auteurs de l'étude, directrice du centre d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A) PACA-Corse du service de pharmacologie de Marseille.
La Maison-Rouge à Paris rassemble les jouets de chiffon de mères afro-américaines fabriqués pour leurs petits et les enfants blancs dont elles avaient la charge.
« Une collection de questions. » C’est ainsi que l’Américaine Deborah Neff résume son entreprise singulière, commencée il y a vingt ans à l’occasion d’un déplacement professionnel dans le sud des Etats-Unis. Depuis, cette avocate a acquis quelque 500 « poupées noires », fabriquées entre 1840 et 1940 par des femmes d’origine africaine à une époque où bas noirs et chiffons fournissaient la matière première. Ces poupées étaient destinées à leurs propres enfants, souvent nés des viols perpétrés par leurs maîtres, mais aussi, et surtout, pour les enfants blancs dont elles avaient la charge.
Cette collection unique en son genre, qui rend sensible le rapport complexe, fait d’amour autant que de haine, engendré par l’esclavage des Afro-Américains, Deborah Neff l’a enrichie par des photos d’enfants posant avec leur poupée favorite, ainsi que par les portraits dont les familles noires décoraient leur intérieur, témoignage de leur aspiration à la dignité dans un contexte dégradant.
(Salle de conférences - 3 rue Mirepoix 31000 Toulouse)
Rencontre avec Roland Chemama et Christian Hoffmann autour de l’ouvrage "Trauma dans la civilisation" paru aux éditions érès.
Roland Chemama est agrégé de philosophie, psychanalyste, membre de l'ALI. et de la Fondation Européenne pour la Psychanalyse.
Christian Hoffmann est psychanalyste à Paris, membre de l’Association Espace analytique, professeur et directeur de l’École doctorale de psychanalyse à l’Université Paris 7 Denis Diderot.
Ce livre éclaire, en relation avec le terrorisme et à partir de la psychanalyse, le vécu collectif et individuel contemporain, tel qu'il se révèle notamment dans les cures.
Deux psychanalystes abordent le traumatisme généré, tant au niveau collectif qu'au niveau individuel, par les actions terroristes récentes.
Les arguments mis en avant par les centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme sont fallacieux, juge le professeur Stéphane Viville, du CHU de Strasbourg, dans une tribune au « Monde ». Il est temps qu’ils abandonnent leur discours idéologique et qu’ils modifient leur vision datée de la famille.
LE MONDE| |Par Stéphane Viville (Professeur à la faculté de médecine de Strasbourg)
Tribune. Dans son dernier avis sur l’assistance médicale à la procréation (AMP), le Comité consultatif national d’éthique se montre, une fois de plus, très timoré :il préconise essentiellement d’ouvrir l’accès à l’AMP aux femmes célibataires ou en couple homosexuel, mais n’aborde malheureusement pas la problématique de l’anonymat du don de gamètes, alors même que ces femmes auront recours à cette pratique. En effet, l’anonymat fait l’objet de polémiques depuis de longues années.
L’insémination artificielle avec donneur fut introduite en tant que pratique médicale dans les années 1930 en Angleterre. C’est la très forte opposition de l’Eglise anglicane à cette pratique, l’assimilant à un adultère, qui a incité le corps médical à imposer l’anonymat du don de gamètes, instaurant ainsi une forme de clandestinité à cette activité. Le don de gamètes s’est mis en place en France à partir des années 1970, sous l’impulsion du professeur Georges David. Elle est assurée par vingt-trois centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme (Cecos).
L'EPSM Lille-Métropole, établissement support du groupement hospitalier de territoire (GHT) psychiatrie Nord-Pas-de-Calais, annonce l'organisation d'une stratégie de renforcement de la démographie médicale au profit de l'EPSM Val-de-Lys-Artois, qui fait face depuis plusieurs mois à "une situation très critique" avec 20 postes de praticiens vacants.
Un désir d'enfant peut s'élaborer et se particulariser dans la rencontre avec un psychanalyste.
Présentation de l'ouvrage : Désirer un enfant reste une énigme et le corps féminin un mystère ! Il ne répond pas toujours là où on l’attend, au grand dam de celle qui l’habite. Que faire alors des symptômes bruyants du corps qui ne trouvent pas réponse avec la médecine, de l’infertilité qui résiste aux techniques de PMA ? L’inconscient y aurait-il sa part ? Dans sa pratique de gynécologue puis d’analyste, l’auteure rencontre des femmes et des couples pour lesquels le désir d’enfant reste insatisfait, désir qui s’origine de la sexualité infantile et de la sexualité féminine. S’appuyant sur les travaux de Freud, de Lacan et de quelques autres, elle montre comment, au cas par cas, un désir d’enfant peut s’élaborer et se particulariser dans la rencontre avec un psychanalyste.
A peine entré dans la ludothèque, Maël, 7 ans, se précipite sur le petit aspirateur bleu, tandis que Soléane, 5 ans, s’affaire autour du train. Ici, pas de coin filles ou garçons. Au mur, une affiche représentant deux poupées résume l’état d’esprit de ce local de la ville de Cergy (Val-d’Oise), animé par l’association Le jeu pour tous. L’une est « Dora, sexy fashionista ! championne du fer à repasser ». L’autre, « Bob, bogosse killer, expert en combat rapproché ». « Quels modèles proposons-nous aux enfants ? », interroge en grosses lettres la légende.
Voilà quatre ans que Cécile Marouzé, cofondatrice de l’association, accueille des enfants accompagnés de leurs parents ou animateurs en s’efforçant de battre en brèche les stéréotypes sexistes véhiculés par les jouets.
« A travers eux, des signaux très forts sont envoyés aux enfants sur les valeurs associées au masculin et au féminin, explique la jeune femme. Les kits de maquillage et les poupons suggèrent que les filles doivent prendre soin de leur apparence et s’occuper des autres. Les personnages guerriers au visage impassible destinés aux garçons que ces derniers doivent être forts et sans sentiments. »