Après l'alerte du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) sur un recours illégal et abusif à l’isolement et à la contention au CHU de Saint-Étienne (Loire, lire notre article), l'Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) estime qu'il ne "s'agit malheureusement pas d'un cas isolé". Elle souligne le 5 mars dans un communiqué que la réduction de ces pratiques "tarde à être mise en œuvredans les établissements" en dépit des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS).
Il est "inadmissible que la loi ne soit pas respectée", insiste l'Unafam, soulignant que "l'image de la psychiatrie que de telles pratiques renvoient est désastreuse ; elle joue un rôle dissuasif qui ne peut que retarder l'entrée dans un parcours de soins de personnes en souffrance". Les institutions "doivent promouvoir une prévention très en amont de l'utilisation [de ces mesures] par la formation des équipes à la prise en charge de l'agitation, par l'octroi de moyens [...] adaptés, et par la sensibilisation [...] aux droits et à la dignité des patients, dans tous les services, y compris aux urgences".
Mais l'attention portée à ces mesures ne doit pas "masquer les problèmes structurels qui affectent la psychiatrie". Et l'Unafam de citer l'insuffisance de la prévention et du suivi en ambulatoire, ou encore le maintien en hospitalisation de patients au long cours faute de places dans des structures médico-sociales.
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