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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 25 mars 2017

Santé mentale : il n’y a vraiment aucune raison de crier « Vive la France »

Paris, le samedi 25 mars 2017 – Cette semaine ont été publiées les premières recommandations françaises sur le recours à la contention et à l’isolement en soins psychiatriques. La publication de ces préconisations est tout à la fois révélatrice d’une prise de conscience de la nécessité d’un cadre strict face à des pratiques qui peuvent facilement être l’objet de dérives mais aussi du retard de la France à édicter des règles précises en la matière. Ce phénomène est à l’image de l’attitude des pouvoirs publics vis-à-vis de la prise en charge des maladies mentales en France : à l’aube d’une évolution en profondeur (dont l’installation récente du Conseil national sur la santé mentale est une illustration marquante) et tout en même temps l’héritière de très longues années d’aveuglement et d’immobilisme qui ont construit un fort retard par rapport aux pratiques étrangères.
Alors que la campagne électorale bat son plein et que la santé mentale est loin de faire partie des priorités sanitaires des candidats. Sans oublier la complexité de la prise en charge de la maladie et sa gravité, le JIM donne la parole au Collectif schizophrénies. Celui-ci revient sur la situation qu'il juge déplorable des patients atteints de troubles psychiques graves en France, avant de constater les efforts (timides) accomplis récemment et d’espérer un véritable sursaut.
Par le Collectif schizophrénies*
Comment notre généreuse patrie des droits de l’homme traite-elle les deux millions de personnes vivant avec un trouble psychique sévère ? Citoyenneté, inclusion, égalité…La France n’assume en rien ce qu’elle prône. 

« Liberté, Egalité, Fraternité » ? Quelle ironie ! 

Les chiffres sont même affolants : les soins psychiatriques sans consentement ont doublé en 10 ans et 92 000 patients par an sont enfermés contre leur gré1 . Parallèlement, le recours à la contention et à l’isolement devient massif et se banalise2 .

La santé, facteur de discrimination au travail

25.03.2017



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BURGER/PHANIE


Dans la population active, 34% des personnes interrogées ont déclaré avoir été discriminées au cours des cinq dernières années, au travail (29%) ou lors d'une recherche d'emploi (18,5%), selon le 10e baromètre du Défenseur des droits et de l'Organisation internationale du travail (OIT). L'âge et le sexe apparaissent comme les deux premiers critères de discrimination liés au travail (15%), suivis de l'origine ou de la couleur de peau (8%), du handicap ou de l'état de santé (6%) et des convictions religieuses (2%).

vendredi 24 mars 2017

Les usagers seront attentifs à l'acculturation des soignants à la bonne pratique en soins contraints

À la suite des recommandations de bonnes pratiques de la HAS sur l'isolement et la contention en psychiatrie, plusieurs associations d'usagers et de proches de patients saluent les perspectives de prévention et de réduction du recours à ces mesures de contrainte. Ils seront attentifs à leur mise en œuvre effective par les équipes hospitalières.
"Enfin une réglementation précise sur l'isolement et la contention en psychiatrie", salue l'Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam), au regard de la récente publication des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur ces mesures de contrainte (lire notre article). L'Unafam rappelle avoir dénoncé, il y a plus d'un an, "des pratiques que l'on pensait révolues". Un même constat avait été fait par Adeline Hazan, contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), alertant via des recommandations en urgence en mai 2016 sur "un recours, dans un établissement, à l'isolement et à la contention utilisés dans des proportions jamais observées jusqu'alors" en "violation grave des droits fondamentaux" des patients, puis un rapport thématique sur le sujet (lire notre article). Depuis, l'Unafam a été "régulièrement saisie d'autres situations d'isolement et de contention d'une durée importante".

Quand les dealers utilisent les nouveaux canaux de vente, de promotion et de livraison…

14/03/2017

De nouvelles tendances s’imposent chez les trafiquants et les consommateurs de drogues. Déjà, il  y a quelques semaines, la Brigade des stupéfiants de Paris évoquait l’évolution du profil des victimes d’overdose dans la capitale. Alors que ces dernières étaient, il y a une cinquantaine d’années, principalement des marginaux, les jeunes gens des beaux quartiers, bien insérés dans la société sont désormais majoritaires.

Se droguer, mais sans risquer sa peau 

Ces changements sociologiques ont un impact sur les méthodes de vente des produits stupéfiants. On constate une réticence « croissante des acheteurs à se rendre sur les zones de trafic » relève en effet l’Office français des drogues et des toxicomanies (OFDT) dans son dernier numéro de Tendances. Les populations aisées s’inquiètent des violences fréquentes autour des points de vente traditionnels, d’autant plus que ces violences connaissent une intensification. Cet accroissement concerne de nombreuses villes et non plus seulement Marseille et Lille, Rennes ou Bordeaux sont également marqués par une recrudescence « sans précédent (…) des meurtres liés aux trafics de drogue ». Par ailleurs, la présence renforcée des forces de l’ordre dans le contexte de l’état d’urgence a également conduit les dealers à revoir leur mode de distribution.

LE CASE MANAGEMENT CLINIQUE EN SANTÉ MENTALE

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REVUE SANTÉ MENTALE
N° 216 MARS 2017


Axé sur le rétablissement, le case management est un modèle d’intervention basé dans la communauté, qui vise à offrir, dans un environnement devenu complexe, des soins accessibles, coordonnés et efficients à des personnes souffrant de troubles mentaux sévères. Il nécessite donc de sortir d’un modèle médico-centré, ce qui donne l’opportunité aux soignants d’élargir leur rôle, à condition que leurs compétences nouvelles soient reconnues.


Dépistage du VIH : la HAS muscle ses précédentes recos

Linda Sitruk
| 24.03.2017
Alors que le Sidaction débute ce vendredi, la HAS publie de nouvelles recommandations de sur la stratégie de dépistage de l’infection à VIH en France et elle renforce le dépistage chez les personnes les plus exposées.
Les populations cibles s'affinent
Le dépistage doit être plus fréquent chez les personnes les plus exposées au VIH, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). En effet, en 2013, 45 % des nouvelles infections ont été mises en évidence dans cette population où l’incidence y est particulièrement élevée avec un taux 200 fois supérieur à celui de la population hétérosexuelle née en France métropolitaine. Pour tenter de réduire le nombre de nouvelles infections chez les HSH, la HAS préconise un dépistage trimestriel.

Une romancière qui demande l'euthanasie interpelle les candidats à la présidentielle

24.03.2017



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"Ça me crève le coeur d'aller mourir en Belgique," déclarait le 15 mars au journal Sud Ouest, Anne Bert, qui souffre de la maladie de Charcot et qui a décidé d'aller mourir en Belgique où l'euthanasie est légale. "Je ne veux pas d'une mort violente, ni vivre grabataire avec une respiration artificielle. J'aime trop la vie, je la respecte trop pour cela", explique vendredi dans Le Parisien cette femme de Fontcouverte (Charente-maritime), qui a décidé de mourir quand elle ne pourra plus se nourrir seule, peut-être avant la fin de l'été.

Avec sante.fr, l'avenue de Ségur lance un service public d'information sur internet

18.03.2017

Le dispositif était prévu dans la loi santé et sera progressivement généralisé entre 2017 et 2018 à l'ensemble de la France. Le ministère de la Santé vient de lancer en Ile-de-France de www.sante.fr, un site internet destiné notamment à améliorer l'accès des Français à "une information de référence" dans le domaine de la santé. "Les Français recherchent régulièrement des informations sur leur santé et sont en attente d'une information fiable et accessible à tous", souligne le ministère dans un communiqué.

30 nouvelles substances sur la liste des médicaments à risque au volant

23.03.2017



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La liste des traitements dont il faut se méfier au volant a été élargie par un arrêté ministériel du 13 mars paru au JO le 18 mars. "L’actualisation de la liste des médicaments du système nerveux central intègre l’évaluation de 30 nouvelles substances actives et la révision de 72 substances anciennes. Pour une quinzaine de ces dernières, essentiellement des benzodiazépines, le pictogramme est passé au niveau 3, soit une incompatibilité majeure avec la conduite automobile," indique l'Agence du médicament, qui précise que "l’évaluation des autres classes de produits à risque au regard de la conduite automobile, se poursuit", deux nouvelles actualisations devant encore intervenir d’ici à la fin 2017.

L’homme qui voyait son sosie dans le miroir

Le Monde Blogs . , par Marc Gozlan

Daniel © Flickr
Les délires d’identification font partie des syndromes les plus surprenants et les moins compris en neurologie et psychiatrie. Ils peuvent porter sur des personnes ou des lieux. Parmi ces troubles, le syndrome de Capgras est le plus fréquent. Le sujet a la conviction délirante qu’une personne proche a été remplacée par un imposteur, un double physiquement identique, qui a le plus souvent des intentions hostiles. Lorsque ce trouble concerne les lieux, le patient a la conviction d’être dans un autre endroit que celui où il se trouve en réalité. Les spécialistes parlent de paramnésie réduplicative.
Ces syndromes neuropsychiatriques complexes sont souvent associés à des lésions cérébrales localisées. Dans environ un quart des cas, le syndrome de Capgras est associé à une pathologie organique, notamment un accident vasculaire cérébral, une épilepsie, une maladie d’Alzheimer, une démence à corps de Lewy, un traumatisme crânien. 
Cela dit, la nature précise des processus cognitifs et neurobiologiques impliqués dans les délires d’identification demeure largement inexpliquée.
Des neurologues américains ont publié en février dans la revue Braindes résultats qui permettent de mieux comprendre ce qui se passe dans le cerveau de patients atteints d’un délire d’identification, qu’il s’agisse d’un syndrome de Capgras (encore appelé « illusion des sosies ») ou d’une paramnésie réduplicative.

Quimperlé. Hôpital : statu quo entre le personnel et la direction

Jean-Marc PINSON  22/03/2017




Les représentants de la CGT et de la CFDT ont pris la parole en début de séance du conseil de surveillance de l’hôpital.
Les représentants de la CGT et de la CFDT ont pris la parole en début de séance du conseil de surveillance de l’hôpital. | Ouest-France

Le conseil de surveillance de l’hôpital qui devait se tenir mardi à Kerglanchard a été ajourné. Il a été bloqué par les syndicats et pourrait se dérouler vendredi.
L’appel lancé par les syndicats, CFDT et CGT pour que la population vienne dire « non » à la fusion de l’hôpital avec Lorient, Port-Louis-Riantec, Le Faouët, n’a pas soulevé les foules hier, mardi, à Kerglanchard.

Un nouveau test pour prédire l'âge d'apparition d'Alzheimer

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Washington (AFP)
Une équipe internationale de scientifiques a mis au point un test génétique qui permet de calculer l'âge probable auquel une personne risque de souffrir de la maladie d'Alzheimer.
Ce test est basé sur l'analyse de mutations dans 26 gènes, trouvées chez plus de 70.000 personnes de 65 ans et plus, dont 17.000 atteintes de cette dégénérescence neurologique incurable. Les autres personnes en bonne santé ont servi de groupe témoin.

La psychanalyse, à quoi ça sert ?



Par Pascale Zimmermann  17.03.2017

RécitDans "Et toujours elle m'écrivait", Jean-Marc Savoye raconte avec pudeur et élégance ses trois cures analytiques.

Jean-Marc Savoye parvient au sommet du Mont-Blanc le 27 juin 2014.
Jean-Marc Savoye parvient au sommet du 
Mont-Blanc le 27 juin 2014.Image: DR

Autant je suis convaincue par l’approche psychanalytique, son intérêt et son utilité, par le pouvoir guérisseur des mots, autant cette démarche me semble intime. Impossible à raconter, difficile à partager. Et, il faut bien le dire, parfaitement rasoir pour qui reste en dehors de l’espace occupé par le divan.

Pourtant, dès la première page, je n’ai pas pu lâcher Et toujours elle m’écrivait. Jean-Marc Savoye, éditeur parisien chez Gallimard puis Hachette, fondateur des éditions en ligne Le Publieur, y raconte ses trois psychanalyses successives. Trois cures aux tonalités bien différentes en raison de son avancée, mais aussi de la personnalité de chacun de ses analystes. Son parcours initiatique se termine par une thérapie à laquelle il ne croit pas au départ, l’EMDR, qui nouera pourtant la gerbe de ses traitements et lui permettra de parvenir, enfin, où il espérait arriver.

La maladie mentale serait-elle reliée à la culture?

CANADA 25 MARS 2017 

Le pôle hospitalier de Saint-Lizier lève le voile sur la psychiatrie en Ariège

25/03/2017


Ce bâtiment du CHAC abrite l'Unité de soins intensifs psychiatriques, à Saint-Lizier./Photo CHAC
Ce bâtiment du CHAC abrite l'Unité de soins intensifs psychiatriques, à Saint-Lizier./Photo CHAC


Selon une étude récente, l'Ariège hospitaliserait le plus grand nombre de patients psychiatriques sans l'accord d'un tiers pour leur «dangerosité». Le CHAC conteste, assure être dans la moyenne nationale, et pointe un manque de moyens.

Les responsables de la prise en charge psychiatrique en Ariège se sentent accusés. Accusés d'avoir «trop facilement recours à l'hospitalisation d'office», sans consentement, et sans l'accord d'un tiers. «Suspectés de ne pas se démener pour retrouver la famille d'un patient» admis aux urgences psychiatriques, susceptible de le ramener à la maison et de lui éviter un internement au pôle de psychiatrie générale du centre hospitalier Ariège Couserans (CHAC). Selon une étude récente publiée en février dans la revue de l'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé, l'Ariège posséderait les pires chiffres du pays.

2es Rencontres Soignantes en Psychiatrie - Comment la psychose interroge l'éducation thérapeutique du Patient ?

Santé Mentale
 17 mars 2017

Si l'objectif de l'éducation thérapeutique du patient (ETP) est "d'aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique", dès que la personne souffre de psychose (schizophrénie, troubles bipolaires ou paranoïa), la démarche se complexifie.

PSYCHIATRIE Le Gouvernement propose d'étendre à tous les établissements de santé les "plans blancs psy"



Parmi les propositions pour améliorer le soutien psychologique des victimes d'attentats, la secrétaire d'État dédiée à l'aide à ces victimes, Juliette Méadel, envisage notamment d'étendre à tous les établissements de santé le dispositif d'accompagnement en phase d'urgence. Le modèle des "plans blancs psy" pourrait s'appliquer.

jeudi 23 mars 2017

Plein d'idées fausses sur le Sida chez les jeunes... et ceux qui le sont moins !

23.03.2017
Le week-end du Sidaction commence vendredi et pour trois jours. Comme chaque année, l’association a sondé les 15-24 ans pour connaître leur niveau d’information sur le VIH et le résultat est alarmant. Plus inquiétant … le reste de la population ne fait pas beaucoup mieux.

Marisol Touraine souhaite un suivi médical pour l'ensemble des professionnels de santé

La stratégie nationale d'amélioration de la qualité de vie au travail des professionnels de santé comprend désormais un volet ambulatoire. Celui-ci a été présenté ce 21 mars par la ministre Marisol Touraine. Au programme, trois axes : améliorer les conditions d'exercice, assurer la sécurité de soignants et prévenir la souffrance au travail.

Les mesures d'isolement et contention ne sont encore qu'exceptionnellement tracées dans un registre

Selon le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), peu d'établissements de santé habilités à recevoir des patients hospitalisés sous contrainte ont tracé en 2016 les mesures d'isolement et de contention. Et rares seraient ceux ayant formalisé une politique de limitation de ces mesures, comme le prévoit pourtant la loi de Santé.
Dans son rapport* annuel d'activité rendu public ce 22 mars, le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan, rappelle s'être particulièrement intéressé en 2016 aux pratiques d’isolement et de contention dans les hôpitaux. Elle a d'ailleurs publié un rapport thématique sur le sujet (lire notre article). Le CGLPL précise qu'au cours de cette année 2016, vingt-huit établissements de santé habilités à recevoir des patients hospitalisés sans leur consentement ont été contrôlés. Dans le même temps, le Parlement a adopté dans la loi du 26 janvier 2016 relative à la modernisation de notre système de santé, des dispositions instaurant un encadrement juridique du recours à l’isolement et à la contention, "que le CGLPL a longtemps appelé de ses vœux". 

Enquête de coûts 2016 en Psychiatrie



ATIH - Agence technique de l'information sur l'hospitalisation










L'Agence technique de l'information hospitalière (ATIH) a mis à jour le 20 mars les documents concernant la campagne 2016 relative à l'enquête de coûts en psychiatrie. Pour mémoire, cette enquête devra permettre de disposer des données analytiques de coûts relatives à l'année 2016 pour les établissements des secteurs public et privé et consiste en une ventilation des charges selon des principes de comptabilité analytique issus du retraitement comptable (RTC). L'ATIH rappelle à cette occasion les prochaines échéances du calendrier pour les hôpitaux et cliniques concernés. La mise en ligne des outils et la prise de contact du superviseur avec tous les établissements doit être faite début mai 2017. Le premier dépôt des données sur la plateforme par l'établissement est fixé le 23 juin prochain et le dernier dépôt le 15 juillet. La fin de la supervision avec rapport de supervision établi pour chaque établissement participant à la campagne de recueil des données est prévue pour le 31 juillet.

mercredi 22 mars 2017

La performance court plus vite que le sujet ? – 53ème soirée clinique

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APCOF  Association de Psychologues Cliniciens d'Orientation Freudienne

19/04/2017


Issue d’un vocabulaire d’abord sportif, dans lequel la performance était assimilée au record de vitesse d’un cheval, la performance est devenue un signifiant maître qui envahi tous les champs de la vie sociale, le sport bien sûr, mais également le travail, l’entreprise, la sexualité, etc. Le culte de la performance semble accepté comme une évidence qui pousse l’individu à se dépasser sans cesse et sous laquelle, parfois il s’abîme.