De nouvelles tendances s’imposent chez les trafiquants et les consommateurs de drogues. Déjà, il y a quelques semaines, la Brigade des stupéfiants de Paris évoquait l’évolution du profil des victimes d’overdose dans la capitale. Alors que ces dernières étaient, il y a une cinquantaine d’années, principalement des marginaux, les jeunes gens des beaux quartiers, bien insérés dans la société sont désormais majoritaires.
Se droguer, mais sans risquer sa peau
Ces changements sociologiques ont un impact sur les méthodes de vente des produits stupéfiants. On constate une réticence « croissante des acheteurs à se rendre sur les zones de trafic » relève en effet l’Office français des drogues et des toxicomanies (OFDT) dans son dernier numéro de Tendances. Les populations aisées s’inquiètent des violences fréquentes autour des points de vente traditionnels, d’autant plus que ces violences connaissent une intensification. Cet accroissement concerne de nombreuses villes et non plus seulement Marseille et Lille, Rennes ou Bordeaux sont également marqués par une recrudescence « sans précédent (…) des meurtres liés aux trafics de drogue ». Par ailleurs, la présence renforcée des forces de l’ordre dans le contexte de l’état d’urgence a également conduit les dealers à revoir leur mode de distribution.
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