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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 3 décembre 2011


Ordre infirmier : guerres internes et disette financière


L'ordre infirmier s'est fait discret ces dernières semaines. Toujours englué dans une crise interne, il récupère cependant des cotisations en hausse. Deux mois après le lancement de son plan de restructuration, que devient l'ONI ? Revue de détails.
Adopté début septembre, le plan de restructuration de l'Ordre infirmier prévoit un retour à l'équilibre financier en mai 2012. Pour cela, il s'appuie sur deux leviers : la hausse du nombre de cotisants et la baisse des dépenses, avec un plan social drastique et la suppression des locaux départementaux.

Des cotisations en hausse
Pour revenir à l'équilibre, l'ONI prévoit de franchir la barre des 90.000 cotisants en janvier 2012. Selon les données du 28 novembre 2011, 79.490 infirmiers sont désormais à jour de cotisation, contre 66.564 infirmiers le 12 septembre dernier - à la veille du lancement du plan de restructuration - soit une hausse de 19 %.
Il semble donc que la stratégie adoptée début septembre, les nombreuses lettres de relance envoyées aux récalcitrants et les menaces de déconventionnement à l'encontre des infirmières libérales portent leurs fruits. Cependant, selon le plan de trésorerie de l'ONI dont nous avons obtenu copie, l'Ordre tablait sur 85.559 cotisants fin novembre 2011, il est donc légèrement en dessous de ses objectifs.
A ce jour, 73,7% des inscrits à l'Ordre ont réglé leur cotisation, tandis que la barre des 106.000 inscrits (20% de la profession) a été franchie courant octobre.
Plan social en cours
Proche du dépôt de bilan fin août, l'ONI a engagé un vaste plan social. Désormais, il n'y aura plus qu'une assistante pour 15.000 infirmiers, c'est à dire une assistante par région, contre une par département actuellement. 76 postes vont donc être supprimés.
La procédure de plan social étant en cours, les régions ne savent pas encore de quelles assistantes elles vont devoir se séparer, ni quand celles-ci vont cesser le travail.
Grogne dans les départements
Les élus départementaux ne décolèrent pas. Ce sont en effet eux qui supportent la majorité des coupes budgétaires : pertes des assistantes et suppressions des locaux. Dans plusieurs départements, tout ou partie des bureaux des conseils départementaux (CDOI) ont démissionné afin de montrer leur désaccord.
Ces économies signifient en effet la fin de leur travail de proximité, les permanences locales étant supprimées. Afin de limiter la casse, certains CDOI cherchent à récupérer des locaux gratuits auprès des mairies et des hôpitaux.
D'une manière générale, c'est un sentiment de gâchis qui émane des témoignages de ces élus. Mais leur colère se dirige plus contre le ministère de la Santé, accusé de lâchage, que contre le bureau national de l'ONI. L'Auvergne et l'Aude ont ainsi déposé des plaintes en Tribunal de grande instance contre les établissements hospitaliers qui emploient des infirmiers non inscrits à l'Ordre.
Si ces plaintes, en cours d'instruction, ont peu de chances d'aboutir, il s'agit surtout pour leurs initiateurs de mettre la pression sur les Agences régionale de Santé et les hôpitaux pour qu'ils contraignent les infirmiers à s'inscrire.
Une grogne qui touche aussi les infirmières libérales. Souvent favorables à l'Ordre, beaucoup refusent aujourd'hui de financer à elles seules un organe destiné à toute la profession.
Menacées par l'ONI de déconventionnement si elles ne sont pas inscrites au tableau de leur département, elles sont la principale cible de la campagne actuelle de recouvrement des cotisations, d'autant plus que leur contribution individuelle est plus élevée que celle des salariés : 75 euros contre 30 euros.
Pas d'élection faute d'argent
Dernière illustration en date des difficultés toujours bien réelles de l'ONI : le ministère de la Santé a décidé le 23 novembre de prolonger de deux ans le mandat des élus ordinaux et d'éviter ainsi l'organisation d'élections "compte tenu des difficultés matérielles et financières auxquelles l’ordre est confronté". Si l'ONI a évité de justesse la mort clinique en août dernier, il reste aujourd'hui en soins intensifs.
Amélie Cano

Lamasquère. Débat sur les urgences psychiatriques


La délégation pour la Haute-Garonne de L'UNAFAM, (Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), a choisi Lamasquère pour y tenir son assemblée générale en présence de Jean-Claude Bourg maire. L'accueil des familles en proie à la maladie psychique d'un proche reste la priorité de l'Unafam. Pour ce faire, quatre lieux d'accueil avec des accueillants spécifiquement formés, sont proposés : Toulouse, Tournefeuille, Castanet-Tolosan et Saint-Gaudens. Un seul numéro d'appel : 05 61 48 11 56. L'année 2011 restera marquée par la mise en application de la loi introduisant les soins sans consentement, en alternative à l'hospitalisation sous contrainte. Elle a suscité des avis très contrastés alimentant le débat. En complément de cette loi, un plan « Psychiatrie et santé mentale 2011-2015 » est en cours d'élaboration et devrait proposer une meilleure gestion des urgences psychiatriques, un accès aux soins facilité, un soutien et une formation aux accompagnants de proximité et combattre l'abandon des personnes en situation de handicap psychique par des actions coordonnées de prévention.

Souffrances psychiques

1% de la population est statistiquement touché par une pathologie psychiatrique lourde souvent invalidante. La tâche restante est lourde. C'est la raison pour laquelle la parole a été donnée à diverses associations œuvrant dans le même sens et notamment à des représentants de GEM (Groupes d'Entraide Mutuelle) qui ont pu s'exprimer et présenter aux familles leurs activités tournées vers une plus grande socialisation des personnes en souffrance psychique et vers une quête de leur pleine citoyenneté .

Psychanalyse et littérature : sœurs rivales ?
[vendredi 02 décembre 2011 - 10:00]
LITTÉRATURE
Couverture ouvrage
PROMESSES. DE LA LITTÉRATURE ET DE LA PSYCHANALYSE
Adam Phillips
Éditeur : L'OLIVIER
341 pages /19,95 € sur
Résumé : Que doit la psychanalyse à la littérature ? Qu’ont-elles à dire ? Qu’en attendre ? En parcourant le vaste champ théorique de la psychanalyse, Adam Phillips, psychanalyste britannique, propose une analyse très personnelle et très informée de leurs spécificités.
Trait d’humour en forme de recette : “Ajoutez de la méthode scientifique à Shakespeare et vous obtenez de la psychanalyse.” Adam Phillips, psychanalyste britannique, auteur de plusieurs essais sur la psychanalyse, notamment sur Winnicott, et traducteur de Freud, pose ainsi la question des prétentions de la psychanalyse au statut de science et celle de sa dette envers la littérature, dans son essaiPromesses. De la littérature et de la psychanalyse. Promesses à entendre comme les attentes que l’on peut avoir à l’égard de l’une comme de l’autre et qui présupposent de penser leurs enjeux. La littérature est-elle une rivale, un défi, un idéal à atteindre ou une interlocutrice pour la psychanalyse ? Toutes deux, art du langage, n’expriment-elles pas des désirs interdits ? Qu’ont-elles à voir avec l’inconscient ? Quels sont leurs apports réciproques ?
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A lire - Roman noir pour blouse blanche

02.12.2011




livre trouble miroir anita banos dudouitL'histoire se passe dans un service de psychiatrie. Sarah Béranger, une infirmière, va devoir affronter l'un de ses patients lors d'une partie d'échec qui se jouera tant au sens propre que figuré. Entre attraction et répulsion, sur fond de secret familial, elle n'en sortira pas indemne. Elle laissera alors le lecteur face à l'ambiguïté d'une réalité qui n'est peut-être pas ce qu'elle paraît... Un roman noir d'Anita Baños-Dudouit devenue auteur après avoir été de longues années durant infirmière en psychiatrie...

Une partie d'échecs à dimension humaine dont on ne sait qui l'emportera...
« L'infirmière Sarah Béranger arriva la dernière à l'atelier de musicothérapie où se tenait la réunion de service. A la recherche d'un siège libre, elle repéra, à côté du docteur Françoise Valence, la présence du nouvel interne de psychiatrie. « Non, pas lui ! ». Le rythme de son pouls s'accéléra, elle frissonna et pâlit sous l'émotion, déconcertée par sa ressemblance avec Yann Arman, l'un de ses anciens patients. » Tel est le début de l'histoire qu'a décidé de nous raconter Anita Baños-Dudouit. A partir de ce trouble initial dû à la rencontre avec le Dr Daniel Kléber, le nouvel interne de son service, le jeu de miroirs va tourner invariablement autour des mêmes questions : « Hallucinations, sosie, jumeau, usurpateur ? ». Il s'agit là du cœur de l'intrigue qui conduit le lecteur, au fil des pages, à partager les mêmes doutes, les mêmes interrogations, les mêmes angoisses que la narratrice. Chacun avance masqué, les pistes se brouillent, le roman Trouble miroir - Anita Banos dudouitpourtant teinté de rose se noircit ostensiblement. « A nouveau, elle (Sarah) optait pour une conduite de fuite, envisageant sérieusement de s'éloigner de la région parisienne, moyen radical, selon elle, de mettre un terme au risque latent d'être à nouveau en proie à l'obsession du patient. Un danger potentiel qu'il ne fallait pas méconnaître, ni prendre à la légère... » Au terme de multiples rebondissements, l'ambiguïté des situations, des sentiments, des personnalités sème le trouble dans l'esprit de l'infirmière. La manipulation opère, y compris chez le lecteur.
Ce roman saura donc séduire tous ceux qui sont sensibles aux thrillers et à la perversité des personnages qui les accompagnent souvent. Quant aux soignants, pour peu qu'ils aient aussi fréquenté des services de psychiatrie, ils se réjouiront de constater comme aime à le répéter Anita Baños-Dudouit que « la réalité n'est jamais éloignée de la fiction »...
Bibliographie
  • Trouble miroir , Anita Banos-Dudouit, Éditions du Bout de la rue, 176 pages, prix public 15 € TTC, Toutes librairies ou surwww.editionduboutdelarue.fr

Publié le 03/12/2011 | 11:58

La Roche : Les apprentis infirmiers ne cédent pas

Par Laurent Quembre et Sarah rebouh

france 3 pays de la Loire
Les étudiants en soins infirmiers de la Roche-sur-Yon attendent les conclusions de la rencontre du 8 décembre.
De jeudi soir à vendredi soir,150 étudiants en soins infirmiers de la Roche-sur-Yon(Vendée) occupaient de façon "pacifiste et respectueuse" les locaux de l'Institut de Formation aux professions de santé.

Voir la vidéo, vignette à gauche
 Vidéo

Les étudiants en soins infirmiers de la Roche-sur-Yon se sont installés dans les locaux de l'institut de formation

Les étudiants en soins infirmiers de la Roche-sur-Yon se sont installés dans les locaux de l'institut de formation

Les étudiant(e)s protestent contre une modification des régles sur le temps de présence en cours qui conditionne la possibilité de se présenter à l'examen.


La formation en soins infirmiers a récemment évolué, afin de prendre en compte la reconnaissance d'un niveau d'études Bac + 3.

Cette formation, qui est toujours professionnalisante, et qui comporte des stages, fait partie dorénavant du cursus universitaire LMD (Licence Master Doctorat) .
La promotion actuelle des étudiants est la première à s'inscrire dans ce nouveau cursus, et donc elle "essuie les plâtres" des changements, selon les termes d'un communiqué publié cet après-midi par les étudiants vendéens.



         Ils demandent la suppression d'un nouvel arrêté


La colère des étudiants porte sur un nouvel arrêté (de juillet 2011) du code de la Santé publique, qui modifie les régles de temps de présence à certains cours dits "obligatoires", et les quotas imposés pour pouvoir se présenter aux examens.



Le temps minimum reste le même (80%) mais n'est plus calculé sur l'ensemble des matières ( appellées "unités d'enseignement") mais par matière.



Selon les étudiants, le nouvel arrêté pénalise les étudiants qui pourraient manquer certaines séances de travaux dirigés, même si leur absence est justifiée.  



Les étudiants en soins infirmiers demandent donc que soit revu ou supprimé cet arrêté "remettant en cause leur implication et leur sérieux à l’égard d’une formation exigeante et qui requiert leur plein engagement et sens des responsabilités".



Les étudiants de la Roche-sur-Yon sont soutenus dans leur combat par la Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmier. 

En France, d'autres occupations des instituts de formation seront sans doute organisées

        Une rencontre FNESI avec le ministère

Hier soir, vendredi, les étudiants ont occupé les locaux de leur établissement scolaire jusqu'à 23 heures afin d'être présents lors d'une conférence prévue dans les locaux et rassemblant des soignants.  Les étudiants ont décidé de ne pas perturber cette conférence mais la parole a été donné au représentant du mouvement, au début de la réunion. La marche à suivre sera prononcée après la rencontre entre la FNESI (Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers) et le ministère qui doit avoir lieu le jeudi 8 décembre. Si les conclusions de cette rencontre ne sont pas satisfaisantes, les étudiants pourraient poursuivre le mouvement de contestation.

Perpignan

Etat stable pour l'infirmier agressé

Le 1/12/2011 à 06h00 par Laure Moysset
L'infirmier, qui a été très violemment agressé par un pensionnaire du CHS de Thuir lundi après-midi a été pris en charge immédiatement dans un établissement de santé de Perpignan. "La communauté hospitalière se réjouit de son état de santé, aujourd'hui stabilisé et reste solidaire à ses côtés" communique l'établissement.
L'infirmier a reçu des coups occasionnant des blessures sérieuses de la part d'un patient qui s'est enfui dans la cour et a grimpé dans la cabine d'une grue sur le chantier d'extension du centre, menaçant de se jeter dans le vide du haut de 30 m. Une heure et demie de négociations avec les gendarmes et les pompiers ont été nécessaires afin de le convaincre de redescendre de lui-même avant d'être aussitôt maîtrisé et médicalisé.

Psychiatrie : Comment reconnaître un malade dangereux?




Affaire Agnès au Chambon-sur-Lignon, affaire Breivik dans l'ïle d'Utoya... 


Comment reconnaître un malade psychiatrique dangereux? Quels sont les sign En France, seules 3 à 5% des violences contre les personnes et les biens seraient imputables à des malades. Cependant il existe des facteurs de risques qui peuvent faire basculer. Le point avec le Pr Jean-Louis Senon, psychiatre au CHU de Poitiers, professeur en psychiatrie, criminelle et medico légale.

Existe-t-il un profil type?

Non. Il n'y a pas un 'portrait-robot' du malade mental potentiellement dangereux. Toutefois il existe un certains nombre de facteurs qui, combinés entre eux, peuvent augmenter les risques de violence. Des risques qui, 'par rapport à la population générale sont multipliés par 3 à 10 chez les schizophrènes et 3 à 5 chez les personnes souffrant dedépression', comme le souligne le Pr Jean-Louis Senon, psychiatre au CHU de Poitiers.

Par ailleurs la synthèse de la Haute Autorité de Santé sur la dangerosité en psychiatrie (1) notait que les actes violents étaient plus souvent rencontrés chez les hommes de moins de 40 ans, vivant seul, ayant subi des violences durant l'enfance et qu'ils surviennent souvent après des accidents de la vie (chômage, divorce, agression...).

Téléchargeable surwww.has-sante.fr/


(1) 'Dangerosité psychiatrique: étude et évaluation des facteurs de risque de violence hétéro-agressive chez les personnes ayant des troubles schizophréniques ou des troubles de l’humeur'. Recommandations de bonnes pratiques de la Hautre Autorité de Santé après l'Audition publique présidée par le Pr Jean-Louis Senon. 
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