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Jeudi 28 septembre, le SSIAD des Causses célébrait ses 40 ans au domaine Saint Estève, en présence des membres comité de direction et des salariés.
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Jeudi 28 septembre, le SSIAD des Causses célébrait ses 40 ans au domaine Saint Estève, en présence des membres comité de direction et des salariés.
Le président de l’association, monsieur Boissier, est revenu sur la création du service local de maintien à domicile, à l’époque où cela n’existait pas encore. "C’est à partir de ce constat, sur l’initiative de deux infirmières libérales, mesdames Geneviève Deruy et Cécile Costes, suivies rapidement par la quasi-totalité de leurs confrères et consœurs que le Service de soins infirmiers des causses a démarré son œuvre le 1er mars 1983", a-t-il rappelé, avant de "féliciter et vous remercier (le personnel du SSIAD, NDLR) pour votre engagement et la qualité de votre travail. La preuve nous en est fournie par les retours des bénéficiaires. Le taux de satisfaction est élevé."
Stéphanie Lavaud 25 novembre 2022
À l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce vendredi 25 novembre, la Haute Autorité de santé (HAS) publie un nouvel outil, court et très pratique (1 page A4), pour encourager les médecins généralistes à questionner systématiquement toutes leurs patientes sur l'existence de violences conjugales, actuelles ou passées [1]. Testé auprès de médecins volontaires, il a permis d’augmenter de façon notoire le nombre de femmes questionnées [2]. Pour favoriser son adoption par l’ensemble des professionnels de premier recours, la HAS le diffuse désormais au niveau national [3].
Qu’elles soient psychologiques, verbales, physiques, sexuelles, économiques, toutes les femmes, quel que soit leur statut socio-économique, leur âge, leur orientation sexuelle, leur état de santé, leur handicap peuvent être concernées par les violences dirigées contre elles (encadré chiffres). C’est pourquoi dans ses travaux sur le « Repérage des femmes victimes de violences au sein du couple » publiés en 2019, la HAS recommande aux professionnels de santé de premier recours de questionner leurs patientes lors de la consultation, même en l'absence de signes d'alerte, sur d'éventuelles violences conjugales actuelles ou passées. En pratique, il semble que très peu de femmes ayant consulté un médecin généraliste au cours des 18 derniers mois se rappellent avoir été interrogées sur ce sujet. Cette recommandation est peu appliquée, – 3% selon une enquête barométrique menée par l'institut BVA* pour la HAS.
Pourtant, le médecin a un rôle-clé. « D'ailleurs, plus de 8 femmes sur 10 estiment que c'est important, légitime et rassurant que le médecin questionne ses patientes au sujet des violences, et 96 % considèrent qu'un questionnement systématique est une bonne chose » écrit la HAS. En revanche, il est vrai qu’aborder la question de la violence conjugale n’est pas chose aisée et les obstacles nombreux : certains professionnels de santé n’ont pas connaissance de cette recommandation, d’autres manquent de formation (ampleur du problème, phénomène d'emprise…), ont peur de dégrader la relation avec la patiente, ressentent un sentiment d'impuissance face à la situation…
Stéphanie Lavaud 9 octobre 2023
Une convention signée le mercredi 4 octobre 2023 va faciliter le dépôt de plaintes aux victimes de violences conjugales en leur permettant de déposer plainte directement au sein des services d’accueil des urgences de l’AP-HP[1].
Améliorer l’accueil et l’accompagnement médical, social et juridique des victimes, tout en favorisant la détection dans les établissements de santé des situations de violences et leur signalement…tel est l’objectif du dispositif mis en place par les établissements hospitaliers de Paris et d’Ile-de-France relevant de l’AP-HP.
En pratique, le médecin urgentiste qui prend désormais en charge un patient ou une patiente venue consulter pour un traumatisme (hors accident de la voie publique) lui demandera si elle ou il souhaite porter plainte si sa consultation est en lien avec des violences subies dans un cadre conjugal au sens pénal du terme (époux/épouse, partenaire de PACS, concubin/concubine ou ex époux/épouse, ex-partenaire de PACS, ex concubin/concubine).
Si le ou la patiente souhaite déposer plainte, le médecin prend alors contact avec la police au moyen d’une ligne téléphonique dédiée et convient avec son interlocuteur des modalités du dépôt de plainte. L’audition a lieu au sein du service d’accueil des urgences, dans un local mis à disposition par l’hôpital et garantissant la confidentialité des échanges.
Si la victime ne souhaite pas déposer plainte, elle est orientée vers une des maisons des femmes de l’AP-HP qui propose un accompagnement pluridisciplinaire des victimes de violences conjugales. « Sa situation peut par ailleurs être signalée par le professionnel de santé au procureur de la République, s’il estime en conscience que les violences exercées au sein du couple mettent sa vie en danger immédiat et qu’elle n’est pas en mesure de se protéger en raison de la contrainte morale résultant de l’emprise exercée par l’auteur des violences, conformément aux dispositions de la loi du 30 juillet 2020 visant à protéger les victimes de violences conjugales » précise l’AP-HP.
Par Thomas Martin Publié le
Plusieurs établissements de santé à Paris et en Île-de-France figurent dans le classement de Newsweek. Bon à savoir avant de faire son choix.
Comme chaque année, le magazine américain Newsweek a publié son classement mondial des hôpitaux par spécialité. Une étude dans laquelle les établissements français de santé parviennent à tirer leur épingle du jeu, notamment en ce qui concerne ceux de Paris et de l’Île-de-France, à l’image de l’Institut Gustave-Roussy, dans le top 5 mondial des hôpitaux, en cancérologie ou encore la Pitié-Salpêtrière très bien classée dans plusieurs spécialités.
Ne pas couper le lien avec le patient et faire remonter les faits : les infirmiers ont un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre les dérives sectaires qui touchent aussi le domaine de la santé. La 25e Matinale de l'Ordre s'est justement consacrée au sujet « Dérives sectaires et thérapeutiques : les détecter et les prévenir ».
Les dérives liées à des pratiques de soin non conventionnel, appelées aussi thérapies complémentaires par l'Académie Nationale de médecine, pénètrent de plus en plus les lieux de soin. La Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, recense à ce jour plus de 400 pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique et estime que 4 Français sur 10 y ont recours (dont 60% de patients pris en charge pour un cancer).
400 dérives thérapeutiques identifiées représentent en France un marché de 11 millions d'euros
Les pouvoirs publics se sont emparés de la question. Les premières assises nationales de lutte contre les dérives sectaires ont eu lieu en mars 2023. Elles ont donné lieu au lancement d'un comité pour encadrer les pratiques non conventionnelles en santé. Rappelant le code de déontologie des infirmiers («l'infirmier doit prodiguer des soins attentifs et fondés sur les données acquises de la science et lutter contre le charlatanisme»), Patrick Chamboredon, président de l'Ordre National de la profession souligne l'importance de rester vigilants sur le sujet.
10 octobre 2023
De la Camargue à l’Ethiopie, tout au long de sa riche carrière photographique, Hans Sylvestretrouvait toujours le temps lors de ses reportages pour photographier les épouvantails. Ces anthropomorphes immobiles, présentés à la Villa Simone de Six-Fours (Var), nous font voyager à travers le monde et la dimension artistique de certains d’entre eux confère à leurs auteurs anonymes un véritable statut de créateur.
L’œuvre de Hans Silvester s’articule autour de trois lignes directrices : Respect et valorisation de la Nature, témoignage des us et coutumes de la vie des hommes et des femmes ainsi que de leurs environnements. Des habitants de la vallée de l’Omo aux femmes de Karpathos sans oublier les quilleurs du Vaucluse, son œuvre constitue un patrimoine exceptionnel auquel participent les épouvantails.
Jeudi, 12/10/2023
En France, il y a plus d’un million de personnes qui souffrent de malvoyance sévère. Or, elles ne sont que 1 500 environ, une poignée, à profiter d’un chien guide. La formation de l'animal est longue. Elle demande deux ans de travail en moyenne avec des familles d’accueil, des formateurs, des associations et il y a 30 % d'échec. Donc il faut souvent attendre plusieurs années avant qu’un chien soit disponible.
D’où l’idée de l'école polytechnique fédérale de Zurich de développer des robots qui pourraient accomplir le même travail. Ils sont partis de robots-chiens déjà disponibles sur le marché. Ils leur ont ajouté des capteurs supplémentaires. Et ils les ont reprogrammés pour le guidage. Résultat : ils sont capables de faire éviter un câble en travers du chemin, une barrière de chantier, un panneau à hauteur de visage. Tout cela mieux qu’un vrai chien qui est surtout efficace dans un environnement qu’il connaît déjà.
Par sudouest.fr avec AFP Publié le 13/10/2023
Une centaine de victimes au moins et plus de 1 200 paquets envoyés dans une quarantaine de pays : depuis l’arrestation en mai d’un Canadien qui vendait des « kits de suicide » en ligne, une enquête tentaculaire a débuté sur plusieurs continents.
Kenneth Law, cuisinier d’un hôtel de Toronto âgé de 58 ans, est accusé d’avoir vendu depuis fin 2020 une substance utilisée comme additif alimentaire sur plusieurs sites internet, ciblant les personnes fragiles. Il est poursuivi au Canada pour « aide au suicide », un crime passible de 14 années de prison.
Jeudi 12 octobre 2023
Provenant du podcast
Entendez-vous l'éco ?
Jeudi 12 octobre 2023
Provenant du podcast
Publié le 02/10/2023
Voisin du concept philosophique d’énandiodromie (le retournement des choses en leur contraire, comme par exemple dans le proverbe « De l’épine naît la rose »), il existe un principe général en pharmacologie : en raison même de sa toxicité intrinsèque, toute substance dangereuse pourrait a priori être utilisée dans une finalité thérapeutique, sous réserve bien sûr de maîtriser ses posologies, ses indications et ses contre-indications.
Publié le 09/10/2023
Malgré la fréquence relativement importante du trouble obsessionnel-compulsif (TOC) affectant environ 1,3 % de la population adulte, sa réponse à l’effet placebo reste encore mal connue. Issue d’une collaboration entre chercheurs du Canada, des États-Unis et d’Iran, une étude vise à déterminer l’effet des placebos pour améliorer différents symptômes chez des patients souffrant de TOC. Les auteurs ont compilé dans les grandes bases de données médicales et les moteurs de recherche (PubMed, EMBASE, Scopus, Web of Science, Ovid, The Cochrane Library, et Google Scholar) des essais randomisés contrôlés de traitements du TOC avec une composante placebo.
11/10/2023
Attendu depuis dix ans, le service d’urgences psychiatriques du centre hospitalier de Saint-Denis a ouvert début septembre. Un enjeu crucial alors que le nombre de patients psy a bondi aux urgences ces dernières années. Ce Crup (Centre renforcé d’urgences psychiatriques) innove aussi dans son approche, permettant d’éviter les hospitalisations automatiques.
C’est dans une aile toute neuve de l’hôpital Delafontaine qu’a ouvert ce nouveau service début septembre, inauguré ce lundi 9 octobre. “Avant cette unité, il n’y avait rien. Il y avait un vrai défaut dans la prise en charge des patients“, résume Jean Pinson, directeur du Centre hospitalier de Saint-Denis, qui chapeaute les hôpitaux Delafontaine et Casanova. Avec la crise sanitaire et ses confinements successifs, l’hôpital Delafontaine a pourtant vu le nombre d’hospitalisations “sauvages” de patients psychiatriques monter en flèche. En trois ans, les séjours de plus de 24 heures ont doublé, voire triplé.
“On imagine la difficulté pour les patients qui se retrouvaient souvent contentionnés chimiquement ou physiquement, pour les autres patients des urgences, les entourages, le personnel… Cette unité apporte une vraie solution. On est clairement dans une démarche progrès en termes de bien traitance et d’humanité“, observe le directeur du centre hospitalier.
09/10/2023
Après avoir participé à un groupe de travail du collège « psychiatrie et santé mentale » (PSM) de l’Association nationale française des infirmier(e)s en pratique avancée (Anfipa), quatre professionnelles ont cherché à identifier les freins et les leviers à l’implantation de cette profession encore jeune dans le champ psychiatrique.
Introduit par la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016, le déploiement des infirmiers en pratique avancée (IPA) est effectif en France depuis 2018. Ce métier existe pourtant depuis de nombreuses années dans plusieurs pays. Pour la mention psychiatrie et santé mentale (PSM), le décret est seulement paru le 12 août 2019 soit un an après les premiers décrets régissant les études et l’exercice des IPA pour les premières mentions (pathologies chroniques stabilisées ; prévention et polypathologies courantes en soins primaires (PCS) ; oncologie et hémato-oncologie (OOH) ; maladie rénale chronique, dialyse, transplantation rénale (MRCTDR)).
Publié le 12 octobre 2023
Par Léa Iribarnegaray (Montpellier, envoyée spéciale)
Plus neutre et moins stigmatisante que l’hôpital, la maison des adolescents accueille de manière anonyme tous les jeunes de 11 à 21 ans ayant besoin d’un suivi en santé mentale. S’ils sont de plus en plus nombreux, ils présentent aussi des situations plus lourdes.
A la maison des adolescents (MDA) de Montpellier, tous les looks sont permis, tant qu’on s’éloigne des attributs de l’hôpital. Les blouses blanches des soignants ont été troquées pour des tenues estivales et colorées. La salle d’attente semble plus foutraque qu’aseptisée : des lycéens s’y affrontent au baby-foot, ça fait des étincelles. Seul le « mur d’expression » donne un indice quant à la teneur du lieu : sur le tableau noir, certains ont déposé leur mal-être à la craie : « J’ai sombré, été partisane de la folie » ; « Il orageait dans la terre/Il pleuvait sur la mer/Il criait, tambourinait/Aux parois d’un esprit cambriolé. »
Reportage
Publié le 09 Octobre 2023
Caroline Guignot 24 oct. 2022
L’adoption d’un régime alimentaire favorisant une bonne santé est de plus en plus importante dans nos sociétés. Lorsque la recherche d’une alimentation saine devient irraisonnée et exagérée, on parle d’orthorexie nerveuse. Une revue, parue dans Psychologie Française, fait le point sur ce trouble de la conduite alimentaire dont la prévalence semble en augmentation.
Si sa définition a évolué au cours du temps, le concept d’orthorexie nerveuse, qui a vu le jour en 1997, repose sur une préoccupation obsessionnelle et des comportements compulsifs en lien avec l’alimentation saine. L’alimentation est considérée comme « saine » sur la base de données scientifiques, de théories alimentaires ou de convictions personnelles.
Schématiquement, les restrictions alimentaires débutent généralement autour du sel, du sucre et/ou des matières grasses puis s’élargissent à d’autres produits considérés comme non sains, cette perception étant subjective. Les sujets atteints d’orthorexie nerveuse s’intéressent aussi souvent à la nature des contenants alimentaires, aux modes de transformation et de préparation des aliments.
Par Arnaud Dejeans Publié le 13/10/2023
Romain Dupuy au tribunal de Bordeaux en juin 2022. © Crédit photo : Archives Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Comme révélé par « Sud Ouest », Romain Dupuy a quitté l’Unité pour malades difficiles (UMD) de Cadillac début octobre pour rejoindre l’hôpital psychiatrique de Charles-Perrens à Bordeaux. Le transfert de l’auteur des meurtres de deux soignantes à l’hôpital psychiatrique de Pau, en décembre 2004, fait suite à une décision de justice. La cour d’appel de Bordeaux a ordonné son placement dans un service de psychiatrie générale plus souple, en hospitalisation complète, ce que Romain Dupuy demandait depuis plusieurs années.