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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 6 janvier 2024

Prison. Montpellier : les surveillants inquiets face à l'augmentation des profils "psychiatriques"

Publié le 

Deux agressions ont eu lieu ce mardi en fin de matinée commises par des détenus souffrant de troubles psychiatriques. Les surveillants dénoncent les effets d'un système qui sature

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La maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone encore en proie à des agressions à répétition de surveillants. (©DAMOURETTE/SIPA)

« En 20 ans d’expérience, je n’avais jamais observé une telle violence et jamais vu autant de profils psychiatriques à Villeneuve-lès-Maguelone », explique un surveillant pénitentiaire à la maison d’arrêt, membre de la section FO, après deux agressions survenues ce mardi 26 décembre à seulement 10 minutes d’intervalle. 

La première a vu un détenu d’une trentaine d’années jeter un téléviseur sur l’un des gardiens au moment ou celui-ci ouvrait la porte de la cellule pour lui livrer son repas du midi. Le surveillant ayant eu juste le temps d’esquiver le poste de télé avant que ce dernier s’écrase contre un mur. La seconde a eu lieu deux cellules plus loin avec un détenu violent et quasi hystérique. « Ce dernier se plaignait d’entendre des voix », précise le surveillant pénitentiaire témoin de la scène.


REPORTAGE. « On n’en sort pas indemne » : immersion dans la vie d’une éducatrice sportive en prison

Son univers professionnel n’est pas commun. Dans les Côtes-d’Armor, Claire Burban, 41 ans, est éducatrice sportive à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc. Chaque semaine, elle y passe 80 % de son temps. Une centaine de détenus pratiquent des activités, sous sa responsabilité. Des liens, des projets, un quotidien… Immersion dans la vie d’une éducatrice sportive en prison.

Claire Burban, 41 ans, est éducatrice sportive à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc depuis dix-sept ans.

Claire Burban, 41 ans, est éducatrice sportive à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc depuis dix-sept ans. Photo Ouest-France

Une « peine » courte durée transformée en longue peine, de son propre souhait. Un aveu lancé à la volée d’une séance matinale grise et pluvieuse. Au départ, Claire Burban, éducatrice sportive à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc, avait signé pour deux ans. En ce mois de décembre 2023, cela fait dix-sept ans que la Morbihannaise d’origine a poussé la porte de l’unique prison des Côtes-d’Armor, dotée de 85 places.

Blouson vert d’eau, cheveux châtain clair noués, la jeune quadra a la tenue et l’allure sportives. À portée de main, son talkie-walkie. C’est le trait d’union entre elle et ses collègues dans le milieu carcéral. Un univers néanmoins « ouvert » à certains moments de la journée, au vu du nombre d’intervenants socioculturels présents ce jour-là. Ça tourne pour un court-métrage.

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vendredi 5 janvier 2024

Hausses salariales : pas assez pour freiner l’exode des psychologues, selon une coalition

La Coalition des psychologues du réseau public québécois voit d’un bon œil les augmentations salariales supplémentaires et les primes offertes spécifiquement aux psychologues dans l’entente qui est intervenue entre le gouvernement et les syndicats du Front commun. Par contre, elle croit que ce ne sera pas suffisant pour freiner l’exode vers le secteur privé, elle plaide toujours pour la création d’un syndicat propre aux psychologues.

On est reconnaissant de ce pas dans la bonne direction, mais on craint que ce ne soit pas suffisant pour régler les problèmes d'attraction et de rétention des psychologues dans le réseau, résume Dre Karine Gauthier, psychologue et présidente de la Coalition des psychologues du réseau public québécois (CPRPQ).

En plus du 17,4 % d’augmentation salariale sur cinq ans, les psychologues sont les seuls à bénéficier d’une majoration additionnelle de 10 %.

Une prime de 6,5 % est aussi prévue pour ceux qui pratique en santé et en éducation à temps plein. Elle remplace la prime en place de 9,6 %. La prime de 4,1 % pour les psychologues qui travaillent plus de 28 heures dans le réseau public sera cependant abolie.


« Une vraie bouffée d’oxygène » : Les détenus de la prison de Nantes séduits par une parenthèse lyrique

 





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Dans le cadre du projet « Les concerts du cœur », le Chœur d’Angers-Nantes Opéra propose des rencontres, des événements surprises, des concerts gratuits à Nantes, à Angers et en région. Cette semaine, les 28 choristes de la formation se sont produits au centre de détention de Nantes.

Les artistes du chœur d’Angers Nantes Opéra avaient revêtu leur tenue de gala pour chanter

Verdi ou West Side Story mardi après-midi devant des dizaines de prisonniers du centre de

détention de Nantes.

« La musique ne sert à rien si elle n’est pas partagée », s’enthousiasme Xavier Ribes, 55 ans, chef de chœur à l’accent catalan et l’énergie communicative. Celui qui est aussi aumônier, à titre personnel, dans cet établissement pénitentiaire de 510 places, avait prévu pour ses chanteurs un répertoire varié mêlant opéra classique (Giacomo Puccini, Giuseppe Verdi), chants de Noël et extraits de West Side Story, la comédie musicale de Leonard Bernstein.

« On vient apporter un peu d’espoir, surtout en cette période de fêtes, pour les sortir de cet univers clos et leur rappeler que le monde extérieur est plein de richesses », témoigne Nicolas Brisson, choriste de 55 ans.

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Maison d'arrêt de Sequedin : des détenues reçoivent des colis de Noël grâce aux associations

 Lilleactu

Par Margot Nicodème   Publié le 

Le 20 décembre 2023, des détenues de la maison d'arrêt de Sequedin (Nord) ont reçu un colis de Noël, initiative portée par le Secours catholique et l'ANVP. Détails.

En immersion dans la maison d'arrêt des femmes de Sequedin (Nord), où des détenues, sans ressources, ont reçu des colis de Noël, le 20 décembre.

En immersion dans la maison d'arrêt des femmes de Sequedin (Nord), où des détenues, sans ressources, ont reçu des colis de Noël, le 20 décembre. ©Margot Nicodème/Lille actu

Le téléphone est obligatoirement laissé à l’entrée, avant d’emprunter, sous escorte, le parcours labyrinthique jusqu’aux détenues. À la maison d’arrêt pour femmes de Sequedin (Nord) – la « MAF » comme on dit là-bas – le protocole est millimétré, le cadre excessivement formel.

Dans l’environnement carcéral aseptisé, l’initiative de l’Association nationale des visiteurs de prisonniers (ANVP)et du Secours catholique, prend tout son sens : le 20 décembre, une poignée de bénévoles a procédé à la distribution des colis de Noël. Dans une petite salle du rez-de-chaussée, en dessous des étages de cellules.

Des colis de Noël pour les détenues qui n’ont pas de ressources

Environ 130 femmes sont incarcérées à la MAF de Sequedin, pour des délits et crimes qu’il ne convient pas de détailler en cette journée « de fête ». Jean-Marie du Secours catholique, et Frédérique, de l’ANVP, ont des mots rassurants, face aux femmes qui se succèdent par petits groupes. « C’est une petite parenthèse, un moment de convivialité », « Il faut tenir bon », « C’est pour vous dire qu’à l’extérieur, on pense à vous ».

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Plus vieux détenu de France, auteur de trois meurtres dans le Var, Tommy Recco veut être libéré: les secrets de 40 ans de procédure

Peggy Poletto  Publié le 30/12/2023

Jusqu'à ce que la mort les sépare. C'est une union professionnelle peu conventionnelle qui unit depuis 1980 Me Alain Lhote (barreau de Marseille) à son client, auteur de sept crimes dont le triple assassinat de Carqueiranne commis le 18 janvier 1980, où il a tué une fillette. L'avocat du "diable" raconte quatre décennies de défense, jusqu'à la saisine de la Cour européenne des droits de l'Homme

Tommy Recco devant la cour d'assises de Draguignan. "Je suis 100% innocent, comme le Christ!" Photo d'archives Félix Golési

Est-il envisageable que le doyen de la prison de Borgo (Corse), Joseph-Thomas Recco, dit "Tommy Recco", âgé de 89 ans et auteur de sept meurtres entre 1960 et 1980, obtienne une libération conditionnelle?

Celui qui se dit "100% innocent, comme le Christ", avec ses yeux bleus perçants et sa longue chevelure, condamné deux fois à une peine de réclusion criminelle à perpétuité, veut obtenir sa libération... en saisissant la Cour européenne des droits de l'Homme. 

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Enquête Stress post-traumatique chez les pompiers : «On absorbe le malheur des gens et nous, on n’a rien pour le recracher»




par Zachary Manceau, Maylis Ygrand et Manon Louvet publié le 31 décembre 2023 

Confrontés à des événements hors-norme et victimes de troubles traumatiques graves, des soldats du feu témoignent d’un manque de prise en charge et de l’indifférence de leur hiérarchie dans un secteur peu enclin à l’introspection.

«Au secours ! Venez nous chercher, on va crever !» Trois ans après, Guillaume B. est encore hanté par ces appels désespérés, le ramenant sans cesse à ce jour de 2020 où trois de ses coéquipiers se sont retrouvés piégés dans une usine en feu. Le sapeur-pompier du Grand Ouest parviendra à les sauver, mais y laissera, selon ses mots, «une part de lui-même». Pourtant rompu aux missions éprouvantes, il n’en reviendra pas. L’intervention de trop, le produit d’une accumulation de traumatismes liés à sa profession ? Si le pompier est incapable de mettre un mot sur son mal, c’est son corps qui parle. Chutes de tension, maux de tête, insomnies, reviviscences : le trouble s’insinue dans toutes les sphères de sa vie professionnelle et intime. Un an après les premiers symptômes, Guillaume B. est mis en arrêt de travail. Mais, comme d’autres, il devra retourner au feu, traînant son malaise comme un boulet, faute de suivi adéquat.

jeudi 4 janvier 2024

Découverte d'une protéine qui pourrait inverser le processus de vieillissement cérébral

Jeudi, 04/01/2024 

Découverte d'une protéine qui pourrait inverser le processus de vieillissement cérébral

Des chercheurs de l'École de médecine Icahn du Mont Sinaï ont récemment mis en lumière le mécanisme d'une protéine clé régulant la plasticité et la fonction de l'hippocampe, une région cérébrale cruciale pour la mémoire et l'apprentissage, qui diminue avec l'âge chez la souris. Ces recherches pourraient ouvrir la voie à une meilleure compréhension de la manière dont la protéine, appelée inhibiteur tissulaire de métalloprotéinases 2 (TIMP2), pourrait être ciblée dans des troubles liés à l'âge, comme la maladie d'Alzheimer, afin de restaurer les processus moléculaires altérés dans le cerveau.

L'étude met en lumière le rôle de TIMP2 dans la régulation de la plasticité de l'hippocampe, en particulier sa diminution avec l'âge. Les chercheurs ont exploré les liens entre TIMP2, les processus de plasticité neuronale et l'environnement structurel de l'hippocampe. Selon le Docteur Joseph Castellano, professeur adjoint de neurosciences et de neurologie à l'École de médecine Icahn du Mont Sinaï et auteur principal de l'étude, « TIMP2 contrôle ces processus en modifiant la flexibilité du micro-environnement à travers les composants de la matrice extracellulaire. Étudier les voies régulant la matrice extracellulaire pourrait être crucial pour concevoir de nouvelles thérapies pour les maladies affectant la plasticité ».

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Les neurones peuvent communiquer comme par wifi

Mardi, 02/01/2024

Les neurones peuvent communiquer comme par wifi

Chez le vers "C. elegans”, modèle en biologie, les neurones peuvent s’activer les uns les autres à distance grâce à de petites molécules. De quoi revoir la façon dont l’information est véhiculée dans les réseaux de cellules nerveuses. Le vers Caenorhabditis elegans fait partie des animaux les plus étudiés en biologie, notamment pour ses neurones. Il en a 302 qui peuvent être marqués avec des molécules fluorescentes.

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Anne Sylvestre, icône d’une nouvelle génération d’artistes féministes

Par   le 3 janvier 2024

Anne Sylvestre. 

Ce devait être le plus beau cadeau d’anniversaire de sa vie : Klaire allait enfin voir Anne Sylvestre en concert. Pour ses 35 ans, elle a reçu deux places, le Graal. L’autrice et humoriste connue sous le nom de Klaire fait Grr trépignait depuis des mois. Quelques années auparavant, elle avait découvert le répertoire adulte de la chanteuse et, depuis, ne l’avait plus lâché. Percutée par ses chansons « féministes, politiques, drôles, enragées ». Mais Klaire n’a jamais assisté à ce concert : le 30 novembre 2020, Anne Sylvestre lui a fait faux bond.

Anne-Marie Beugras – son nom à l’état civil – a succombé des suites d’un accident vasculaire cérébral, à 86 ans. Klaire, dépitée, s’est alors consolée en mangeant des crêpes avec la pianiste Odile Huleux. Ce soir-là elles fomenteront Le Temps des sardines, un spectacle de « chansons-pas-chantées », désormais en tournée, et qui lui a valu d’être qualifiée d’« Anne Sylvestre, nouvelle génération » par le magazine Télérama.

Tout cela lui fait bien plaisir, mais Klaire tient à préciser : « Il ne s’agit pas de se ressembler, il s’agit de reconnaître une odeur familière de rage, d’amour et de café qui coule. Nous sommes venues dire, mais nous ne sommes pas venues séduire et le chemin s’en trouve plus difficile, plus rocailleux. » Et d’ajouter : « Anne Sylvestre est ma grand-mère rocaille. »

Au-delà des « Fabulettes »

La filiation sera le fil rouge de toutes ces rencontres autour de la chanteuse. Petites-filles, filles, sœurs, cousines, héritières vocales, spirituelles, parentes de colère et de tendresse, le testament d’Anne Sylvestre est ouvert et généreux. Au point qu’elle est devenue une référence pour les nouvelles générations. L’artiste, populaire de son vivant pour ses Fabulettes – des comptines poétiques qui éveillent les enfants de l’Hexagone depuis plus d’un demi-siècle et qu’elle s’est toujours refusée à chanter sur scène –, est désormais reconnue pour l’autre partie de son œuvre : des chansons à texte, puissantes, engagées, féministes, que certains n’hésitent pas à qualifier d’avant-gardistes.

D'infirmier psychiatrique à chercheur : itinéraire d'un passionné



PAR  
SUSIE BOURQUIN -   PUBLIÉ LE 29/12/2023

Après plus de vingt ans de carrière en tant qu'infirmier en psychiatrie puis comme cadre de santé, Benjamin Villeneuve a décidé de se tourner vers la recherche. Retour sur le parcours d'un soignant décidé à apporter sa pierre à l'édifice. 

«On peut démarrer un parcours de recherche la quarantaine passée». C'est Benjamin Villeneuve, 46 ans, qui le dit, à l'adresse de tous ceux qui hésiteraient parmi les infirmiers. «C'est souvent après un parcours d'expériences assez riche qu'on peut en venir à la recherche en France où il n'y a pas de parcours universitaire de 3e cycle (de Doctorat) identifié en sciences infirmières», précise encore le soignant qui a passé 13 ans comme infirmier en psychiatrie avant de prendre des fonctions de cadre de santé dans un hôpital. Devenu formateur pour les professionnels, il se lance parallèlement dans un cursus de recherche en histoire de la profession, malgré quelques freins à ne pas sous-estimer remarque-t-il. « A commencer par le milieu sanitaire, qui affiche parfois un certain mépris pour la recherche, et encore plus pour la recherche en soins infirmiers».

C'est le sentiment de frustration qui a été mon principal moteur

«Pour être honnête, c'est le sentiment de frustration qui a été mon principal moteur , confie Benjamin Villeneuve. J'avais une réflexion sur la reconnaissance ou plutôt la non-reconnaissance de nos fonctions en tant qu'infirmier psychiatrique. J'ai eu, à un moment, l'illusion qu'en devenant cadre de santé, je pourrai faire bouger les lignes. J'imaginais porter haut ce rôle et cette fonction de cadre de santé, mais je suis tombé de haut : elle s'est rapidement diluée dans des tâches administratives et je ne m'y suis plus retrouvé», regrette-t-il. Fort d'un parcours d'expériences de terrain dans le champ de la psychiatrie adulte, il se lance alors, en 2018, dans un Master 2 en Sciences de l'éducation - Recherche. «Je savais qu'il y avait à la fois de la pédagogie, une partie management et surtout une dimension de recherche vers laquelle je voulais me diriger ».

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« L’Origine du monde », toile de fond de la psychanalyse lacanienne


 



Par    Publié le 31 décembre 2023

Le célèbre tableau de Gustave Courbet, qui sera visible dans « Lacan, l’exposition » au Centre Pompidou-Metz à partir du 31 décembre, a appartenu au psychanalyste pendant près de trente ans.

« L’Origine du monde », de Gustave Courbet (1866). 

Les scandales provoqués par les œuvres d’art sont comme les fleurs fraîches. Ils sont éclatants mais fanent vite. Qui s’émeut encore, aujourd’hui, du Déjeuner sur l’herbe ou d’Olympia ? Mais parfois le soufre tient bon, droit dans sa tige. Comme L’Origine du monde, de Gustave Courbet, tableau datant de la même décennie que les deux peintures de Manet, huile sur toile de 46 × 55 cm, un nu féminin ­réalisé en 1866, représentant, plus qu’un corps entier, une vulve. C’est « l’une des rares œuvres à avoir gardé intact son pouvoir de sidération », estime Isolde Pludermacher, conservatrice en chef du département peinture du Musée d’Orsay qui détient la toile mondialement célèbre dans ses collections, ­soulignant les gloussements des enfants et la surprise des visiteurs quand ils la découvrent.

L’étonnement devrait se reproduire jusqu’à la fin du mois de mai au Centre Pompidou-Metz, où le tableau est prêté dans le cadre de ­l’exposition consacrée à Jacques Lacan. « C’était une évidence de l’avoir ici », expliquent Marie-Laure Bernadac et Bernard Marcadé, ­commissaires de « Lacan, l’exposition » consacrée au ­psychanalyste et psychiatre, mort en 1981 à l’âge de 80 ans. Une évidence puisque l’œuvre lui a appartenu pendant presque trente ans.

Remontons à l’origine de L’Origine : Gustave Courbet, qui a fait sensation avec les gigantesques Un enterrement à Ornans et L’Atelier du peintre, réalise le nu pour Khalil Bey, diplomate turco-égyptien et collectionneur de peintures érotiques (notamment du Bain turc, d’Ingres). Quelques années plus tard, un antiquaire l’achète. Puis le tableau erre d’une collection à l’autre, notamment jusqu’en Hongrie, où il est caché pendant la seconde guerre mondiale.

Troubles dissociatifs de l’identité : effet de mode ou réalité ?

Stéphanie Lavaud   13 février 2023

Le congrès de l’Encéphale 2023 a consacré une session au trouble dissociatif de l’identité (TDI), sujet passionnant qui fait les beaux jours du cinéma et autres séries, mais reste néanmoins controversé au sein de la communauté psychiatrique [1].

Une enquête menée auprès de 800 psychiatres français montre d’ailleurs que 51 % ont des doutes sur l’existence de ce trouble (en expansion chez les adolescents, tout du moins sur le net) ou bien n’y croient pas. Qu’il relève de la psychiatrie ou de la fantaisie – pour reprendre le titre de la session –, ce phénomène d’identités multiples s’inscrit dans le mouvement plus large de la « culture plurielle » qui touche la jeunesse depuis quelques années (voir encadré).

Différentes identités et troubles mnésiques sur fond de traumatisme de l’enfance

Le trouble dissociatif de l’identité, précédemment nommé trouble de personnalité multiple, émarge dans le DSM5. Il est caractérisé par la présence chez une personne donnée de plus de deux identités alternantes l’amenant à « switcher » entre ses différents « alters », aussi appelés états autonomes, identités du moi ou parties.

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mardi 2 janvier 2024

L’espérance de vie en bonne santé recule en France

Publié le 26/12/2023

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a réalisé une nouvelle étude sur l’espérance de vie sans incapacité (ou espérance de vie en bonne santé) des Français en 2022. Si la tendance est plutôt favorable depuis 2008, elle est à la baisse par rapport à 2021.

L’espérance de vie à la naissance s’allonge régulièrement, mais ces années vécues en plus ne le sont pas forcément en bonne santé. C’est pourquoi la Drees établit aussi l’indicateur d’espérance de vie sans incapacité (EVSI), qui correspond « au nombre d’années qu’une personne peut espérer vivre sans être limitée dans les activités de la vie quotidienne », définit l’institut de recherche.

Stigmates à deux vitesses en santé mentale

29 décembre 2023

Isabelle Porter
À Québec

Si notre société est de plus en plus sensibilisée aux réalités de la dépression et de l’anxiété, elle stigmatise davantage les personnes schizophrènes, se désole la présidente de l’Association des médecins psychiatres du Québec (AMPQ), Claire Gamache. 

« Les gens qui souffrent de psychose, de schizophrénie. On a plus peur de ces gens-là qu’avant », a indiqué Mme Gamache dans une entrevue de fin d’année au Devoir.  « Et là, c’est sûr qu’avec l’itinérance et la consommation de drogues, ça risque d’augmenter. »

Paradoxalement, « on a beaucoup diminué la stigmatisation pour les troubles anxieux et la dépression », note-t-elle.

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Lot-et-Garonne : ils prônent "un autre regard" sur les troubles psychiques


 


Publié le 

L'UNAFAM 47 accueille et accompagne les familles confrontées aux troubles psychiques de l'un des leurs. On fait le point sur cet acteur majeur de la santé mentale fin 2023.

Une partie des membres du bureau de l'UNAFAM 47, autour de leur déléguée Marie-Thérèse Labitrie (1ère à droite) dans leur local agenais.
Une partie des membres du bureau de l'UNAFAM 47, avec leur déléguée Marie-Thérèse Labitrie (à droite), dans leur local agenais. ©Photo transmise au Républicain / Unafam 47

« Votre proche a des troubles psychiques ? L’UNAFAM peut vous aider »… Tel est le slogan, explicite, de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et / ou handicapées psychiques (UNAFAM) qui marque fin 2023 ses soixante années d’existence. La délégation départementale s’est mise en action sur le territoire de Lot-et-Garonne voilà plus d’un demi-siècle.

Des maladies stigmatisées

Un anniversaire qui offre l’occasion de braquer les projecteurs sur ces maladies psychiques qui interrogent et parfois effraient, stigmatisées et discriminantes pour ceux qui les portent, victimes d’un regard qui ne se pose sur elles que pour en déformer les traits quand surviennent des drames humains.


lundi 1 janvier 2024

Sortie du livre – « L’esprit, l’art et le corps » de Marie-Claire Benetti Papadacci

News Day FR

– Marie-Claire, quelques mots pour vous présenter…
– J’habite à Ajaccio, je travaille au centre hospitalier de la ville depuis 1995. Mon parcours professionnel est atypique, j’ai débuté ma carrière au service des ressources humaines, c’est à ce moment-là que j’ai commencé des études de psychologie. J’ai eu des contacts avec des soignants, des managers, des cadres, bref le milieu sanitaire et administratif. Je me suis inscrite à l’institut de recherche en psychologie et art-thérapie. Tout au long de la formation, les notions psychanalytiques étaient présentes et la suite logique était de préparer un master en psychanalyse suivi d’un doctorat. Actuellement affecté au Centre de Ressources Mémoire et de Recherche du centre hospitalier d’Ajaccio, j’ai l’opportunité de travailler avec des neurologues et neuropsychologues et surtout d’avoir la chance de converser avec le gériatre ainsi que de recevoir des patients et de découvrir le milieu de soins. J’ai travaillé comme art-thérapeute dans différentes structures, L’accueil A Serénita, l’EHPAD de Cargèse, un centre de jour et la Maison Médicale Guagno les Bains.

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"Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe" de Chimamanda Ngozi Adichie

Lundi 10 juillet 2023

À une amie qui lui demande conseil pour élever selon les règles du féminisme la petite fille qu’elle vient de mettre au monde, l’écrivaine nigériane répond par une lettre qui prend la forme d’un manifeste.

"Je suis convaincue de l'urgence morale qu'il y a à nous atteler à imaginer ensemble une éducation différente pour nos enfants, pour tenter de créer un monde plus juste à l'égard des femmes et des hommes." À une amie qui lui demande conseil pour élever selon les règles du féminisme la petite fille qu'elle vient de mettre au monde, Chimamanda Ngozi Adichie répond sous la forme d'une lettre qui prend vite la tournure d'un manifeste. L'autrice nigériane examine, non sans humour, les situations concrètes qui se présentent aux parents d'une petite fille tout en expliquant comment déjouer les pièges que nous tend le sexisme. Devenu une référence, ce texte s'adresse à tous : aux hommes comme aux femmes, aux parents en devenir et à l'enfant qui subsiste en chacun de nous.

Ludmilla Dabo, dans el jardin du musée Calvet à Avignon, en direct lundi 10 juillet 2023

 Ludmilla Dabo, dans el jardin du musée Calvet à Avignon, en direct lundi 10 juillet 2023 Ludmilla Dabo, dans el jardin du musée Calvet à Avignon, en direct lundi 10 juillet 2023 © Radio France - ©Elodie VaZeix (France Culture)

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Quand l’art invite à redécouvrir l’histoire de la médecine

 

Christophe Gattuso   22 juillet 2022

Explorer l’histoire de la médecine au travers d’œuvres de grands artistes ou d’auteurs moins connus, tel est le voyage dans le temps que propose Alexis Drahos dans Art & médecine, ouvrage magnifiquement illustré paru aux éditions Citadelles et Mazenod.

Tant a déjà été écrit sur l’histoire de la médecine. Et pourtant… il est possible de continuer à découvrir l’apprentissage de cette science, c’est le cas en feuilletant Art & Médecine (éd. Citadelles et Mazenod*). Son auteur, Alexis Drahos, titulaire d'un doctorat en histoire de l'art à Paris-IV Sorbonne, a entrepris de revisiter les grandes avancées de la médecine au fil du temps par le prisme d’œuvres d’art, dans un très beau livre. 

Des premières scènes de dissection de l’Antiquité à la pandémie du COVID-19, en passant par les découpes anatomiques de Damien Hirst ou l’étude du système nerveux par Avicenne, cet ouvrage magnifiquement illustré revisite à travers les arts figuratifs l’épopée de l’histoire de la médecine.

Légende : Leonardo da Besozzo, Cristoforo Cortese « Pharmacie du nord de l’Italie », Canon de la médecine d’Avicenne, traduction hébraïque 1400-1450, parchemin, 532 ff., 40 × 27,5 cm Bologne, Biblioteca Universitaria di Bologna, ms. 2197, f. 492

© Alma Mater Studiorum Università di Bologna – Biblioteca Universitaria di Bologna

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