SPL/PHANIE
Le premier, Christian Hervé, est professeur d'Ethique médicale, le second, Jean-Luc Plavis, est engagé au sein de l'association François Aupetit sur la maladie de Crohn, le troisième, Pascal Pujol, est oncologue et président de la Société française de médecine prédictive. Ce petit groupe, auquel le laboratoire Pfizer a donné carte blanche depuis septembre, comprenait aussi Me Caroline Zorn, une avocate, spécialisée dans la santé et Laurence Carton, Secrétaire générale de l'AFLAR. Après six mois de réflexion et la consultation en ligne de quelque 350 personnes, acteurs de santé et de la société civile, ce "club des cinq" a fait cette semaine des propositions plutôt décoiffantes pour accroitre le rôle des patients.
À commencer par un renforcement important de la place du patient dans le système de soins : "les professionnels de santé doivent indéniablement adapter leurs pratiques en privilégiant un comportement et des outils à même de susciter un partage de responsabilité et à encourager le dialogue avec leur patientèle", martèlent ces experts. Cette recommandation débouche sur une préconisation phare, déjà réalité à l'étranger : créer une fonction de "Référent patient", chargé d'abord d'accompagner et de conseiller les malades dans le parcours de soins. Mais pas seulement, puisque ces patients médiateurs auraient aussi pour rôle de faciliter la coordination entre soignants.