Les administrations hospitalières peuvent être réticentes à l’idée d’engager des psychologues ou des psychiatres pour travailler dans les services de dermatologie. Pourtant, pour de nombreux patients consultant en dermatologie, que d’explorations et de traitements coûteux et inutiles pourraient être évités grâce à une évaluation correcte de la dimension psychiatrique !
Cette équipe britannique en montre 4 exemples : une patiente présentant une trichotillomanie avait été prise en charge de façon inadéquate pour un coût de 1 347 euros. Un diagnostic correct et une prise en charge efficace ont coûté 430 euros. Pour une patiente présentant une pathomimie et de nombreuses plaintes d’apparence somatique mais d’origine psychique, la différence a été encore plus importante. Pour un délire d’infestation parasitaire, on passe de 3 223 à 517 euros, et le traitement est efficace. Pour un prurit chronique d’origine psychologique, on passe de 10 277 euros à 425 euros.
Une consultation conjointe dermatologique et psychologique ou psychiatrique permet à la fois de mieux soigner et de moins dépenser. Tout ceci, les dermatologues le savent, mais il est important aussi de le faire savoir aux décideurs économiques.
Dr Daniel Wallach
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