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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 24 février 2024

Interview Enfants ukrainiens kidnappés : «Ils subissent un lavage de cerveau et des mauvais traitements»

par Sascha Garcia   publié le 24 février 2024

Le traitement à base de fleurs de cannabis, qui fait ses preuves depuis trois ans en France, va subitement s’arrêter. Faute d’alternative, une centaine de patients va être privée de ce médicament, pourtant essentiel pour améliorer leur quotidien.

«Grâce au cannabis, je vis normalement pour la première fois depuis des années», retrace au bout du fil Mounir, 49 ans, la voix emplie de soulagement. Atteint de douleurs neuropathiques depuis un AVC hémorragique, ce consultant international en biologie médicale a enfin trouvé «la solution» à ses maux depuis trois ans : les fleurs de cannabis à inhaler. «Depuis vingt-quatre ans, c’est comme si on m’enfonçait une grande barre de métal dans le corps et la tête, sur tout le flanc gauche, plusieurs fois par jour, poursuit-il. Dès que j’ai mal, je vapote, et la douleur s’estompe.» «Le gros avantage des fleurs, c’est leur rapidité : en un quart d’heure, je ne souffre plus», soutient pour sa part Franck Milone, atteint d’une sclérose en plaques depuis l’âge de 19 ans. Le désormais trentenaire vapote lui aussi des fleurs de cannabis médical pour diminuer ses douleurs chroniques et revenir à un rythme de vie convenable, ayant enfin retrouvé le sommeil. Un traitement salvateur expérimental et très encadré, pourtant bientôt indisponible en France.

Faire avec les croyances, et la réalité

PAR 

PUBLIÉ LE 23/02/2024

Tenir compte de la croyance des malades afin de mieux prendre soin d’eux, regarder la réalité de l’addiction et faire face aux risques liés à la ménopause, voilà ce que proposent nos livres du mois.

religion, spiritualité, laïcité et soins

Religion, spiritualité, laïcité et soin, d’Arkadiusz Koselak-Maréchal (Seli Arslan)

Essentiel pour beaucoup de patients, le sacré, la religion et la spiritualité relèvent du tabou pour nombre de soignants. Un formateur en soin infirmier invite à le lever pour prendre soin du besoin de croire.

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Urgences psychiatriques : le drame de trop

Parti Socialiste

Mardi 20 février 2024

Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste

Antoine Pelissolo, secrétaire national chargé de la question de l’hôpital

Anne-Sophie de Surgy, secrétaire nationale chargée des questions de santé mentale

Rien que sur les douze des derniers mois, la liste est une longue litanie sans fin des services d’urgence psychiatrique en crise, en grève ou fermés par manque de personnels, et toujours débordant de patients en attente : Cholet, Pau, Clermont-Ferrand, Agen, Villeneuve, Albi, hôpital Nord à Marseille, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis, Le Mans, etc. Et, la semaine dernière, après de nombreuses alertes des personnels depuis des mois, un drame est survenu au sein même des urgences psychiatriques à Toulouse avec le suicide d’un patient qui s’y trouvait, en attente d’hospitalisation, depuis 10 jours dans un bureau de consultation.

Au-delà du cas individuel, les situations intolérables de ce type sont devenues banales dans beaucoup de sites d’urgences : faute de lits disponibles en psychiatrie, des patients sont maintenus couramment pendant des jours, et parfois plus d’une semaine, dans des locaux inadaptés et sans les effectifs soignants nécessaires. Des contentions physiques sont utilisées pour éviter des fugues ou des violences, ce qui va à l’encontre de soins de qualité.

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Hôpital Purpan : Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé, annonce le lancement d'une enquête

Par France Bleu Occitanie , France Bleu   Mardi 20 février 2024

En visite à Toulouse ce mardi 20 février à l'hôpital Purpan, le tout récent ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, annonce une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) après plusieurs événements graves la semaine dernière dans l'unité psychiatrique.

Frédéric Valletoux a haussé le ton ce mardi 20 février à Toulouse
Frédéric Valletoux a haussé le ton ce mardi 20 février à Toulouse © Radio France - Sophie Constanzer

Après les événements graves de la semaine dernière, deux agressions sexuelles présumées puis le suicide d'un patient en consultation psychiatrique à l'hôpital Purpan à Toulouse, le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, a fait le déplacement au CHU de Toulouse ce mardi 20 février. Et il a haussé le ton.

Un vrai coup de gueule du ministre qui estime que "public et privé ne coopèrent pas. Il y a un problème dans la prise en charge des patients en psychiatrie dans la métropole toulousaine, je n'ai jamais vu ça". Et le ministre d'enfoncer le clou en promettant l'ouverture d'une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) pour pointer les responsabilités dans les dysfonctionnements.

"Il y a un problème dans la prise en charge des patients en psychiatrie dans la métropole"

Frédéric Valletoux demande que le secteur privé prenne sa part dans la prise en charge des urgences psychiatriques. "Je serai très ferme et je l'ai dit aux acteurs du privé, sur les autorisations qui leur sont donnés, sur les financements, je regarderai de près leur capacité à coopérer (...) et que derrière ça je conditionnerai les nouvelles autorisations et ça tombe bien car il y a en aura des nouvelles dans la région en septembre", a souligné le ministre qui promet de revenir faire un point de situation d'ici deux mois.


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vendredi 23 février 2024

Thérapies comportementales et cognitives : sortir de son trouble

Mardi 20 février 2024

Les TCC sont des psychothérapies verbales, du changement, dont le but est de désapprendre/apprendre au patient certains schémas de pensée. ©Getty - Tanja Ivanova

Nous avons tous appris des comportements par le passé, qui ne sont pas forcément adaptés aujourd’hui. Comment les thérapies cognitivo-comportementales permettent-elles de les désapprendre/déconstruire, pour reconstruire d’autres schémas de pensée plus fonctionnels par la suite ?

Avec

Philippe Fossati Professeur de psychiatrie à Sorbonne Université, chef du service de psychiatrie adulte à la Salpêtrière, et co-responsable d’une équipe de recherche à l’Institut du Cerveau

Anne-Victoire Rousselet Psychologue et psychothérapeute spécialisée en thérapie comportementale et cognitive au Groupe Hospitalier Universitaire Sainte-Anne.

Olivier Lascar Rédacteur en chef du pôle numérique de "Sciences & Avenir"

Que vous soyez sensible ou non à la dépression saisonnière : connaissez-vous les TCC, les thérapies comportementales et cognitives ? Peuvent-elles être un bon moyen de diminuer la consommation d’antidépresseurs et d’anxiolytiques ?

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L’amour et la mort à la sauce hollandaise


 


Quentin Haroche | 23 Février 2024

Amsterdam – Ancien Premier Ministre des Pays-Bas, Dries van Agt et sa femme sont morts par euthanasie le 5 février dernier.

Si en France la question de la légalisation de l’aide active à mourir fait encore l’objet de vifs débats, qui devraient s’accentuer dans les mois à venir quand le gouvernement présentera (enfin) son projet de loi, la pratique de l’euthanasie est désormais totalement entrée dans les mœurs aux Pays-Bas, vingt-deux ans après sa légalisation. La mort par euthanasie le 5 février dernier de l’ancien Premier Ministre hollandais Dries van Agt, qui a dirigé le pays de 1977 à 1982, n’a donc pas étonné outre mesure les néerlandais, dans un pays où l’euthanasie et le suicide assisté représentent 5 % des décès annuels. Un détail émouvant aura tout de même retenu l’attention : l’ancien chef du gouvernement a été euthanasié « main dans la main » avec sa femme Eugénie Krekelberg, l’amour de sa vie qu’il avait rencontré il y a 70 ans sur les bancs de l’université. Les époux, tous deux âgés de 93 ans, ont choisi d’être euthanasiés ensemble, dans leur ville natale de Nimègue, dans le sud-est du pays.

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Faut-il (et comment) changer notre regard sur les drogues ?

Aurélie Haroche | 23 Février 2024

Le mal semble s’être insinué partout. Grandes villes ou cités moyennes, centre urbain ou périphérie : la cartographie du trafic de drogue en France ne paraît plus connaître aucune frontière. Et les drames sordides se multiplient : cette semaine, à Nîmes, un petit garçon de 8 ans a vu son père être abattu devant ses yeux, lors d’un probable règlement de compte lié au trafic de stupéfiants. Face à cette situation, le discours martial du ministre de l’Intérieur ne peut que renforcer l’anxiété légitime de la population, alors que la consommation de drogue reste un des fléaux les plus redoutés des parents pour leurs enfants. Le piège que constitue l’addiction est dans tous les esprits. 

Un enjeu de santé publique indéniable

On le sait, l’agitation médiatique n’est jamais le meilleur des filtres pour apprécier la réalité, probablement plus contrastée, d’un phénomène. Cependant, la criminalité liée au trafic de drogue a, de fait, nettement progressé l’année dernière en France. Parallèlement, le démantèlement des points de deal a été plus actif. Concernant la consommation de cannabis, si la tendance récente à la baisse est encourageante chez les adolescents et les jeunes adultes, la forte progression de la consommation de cocaïne est pour sa part inquiétante. Par ailleurs, après avoir connu un important recul à la fin des années 90, le nombre de décès par surdose de produits stupéfiants est de nouveau en hausse. L’enjeu de santé publique et de sécurité que représente la drogue semble donc ne faire aucun doute, même s’il est important d’observer une distance avec certaines postures politiques dramatisantes à dessein. 

L’alcool, cette héroïne légale

Pourtant, certains nous invitent à un autre regard sur les substances psychoactives en général et plus particulièrement sur les substances psychoactives illicites parfois appelées « drogues dures » ; dénomination tendancieuse qui conduit à sous-estimer les méfaits des substances qui par défaut sont classées comme des « drogues douces ». Ainsi, cette semaine, l’intervention sur X (ex-Twitter) d’une historienne de la médecine a suscité de nombreux commentaires. Zoé Dubus a consacré sa thèse à l’histoire des psychotropes en France, avec comme titre « Médicament ou poison ? Médecins, médecine et psychotropes du XIX siècle à nos jours en France ». Dépassant son travail académique, c’est une autre thèse qu’elle a défendue sur le réseau social d’Elon Musk. « Les « drogues » sont-elles nécessairement dangereuses ? Est-ce que quand on prend une fois de l’héroïne on devient addict ? C’est quoi la drogue la plus addictive ? Drogue dure/drogue douce ? Il y a beaucoup de méconnaissances autour des stupéfiants » débute-t-elle. Son introduction s’accompagne d’un éclairage sémantique, où constatant à juste titre le flou trompeur du terme de « drogue » elle précise « Un psychotrope, c’est toute substance qui modifie l’humeur, l’état de conscience, le comportement. C’est vaste. Ça va du café à l’alcool en passant par l’héroïne et le LSD ». Ce constat étant établi, Zoé Dubus développe plusieurs idées. D’abord, elle constate que l’illégalité des produits ne reflète pas nécessairement leur dangerosité. Les effets néfastes de l’alcool sur la santé et ses conséquences sociales apparaissent par exemple presque aussi marqués que ceux de l’héroïne (même si les temporalités ne sont pas les mêmes). Cette observation est portée par de nombreux acteurs de la lutte contre les stupéfiants qui signalent d’une part que la légalité et la tolérance sociale de l’alcool amoindrissent la portée des messages concernant son extrême nocivité, tandis que l’illégalité de nombreux autres produits freine la diffusion de messages de santé publique, prônant par exemple la réduction des risques. 

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Enquête Les promesses controversées de la «cuisine-thérapie», cette méthode de développement personnel

par Marie-Eve Lacasse et photo Véronique Pêcheux   publié le 21 février 2024

En plein essor, ces ateliers de cuisine «sans recette» permettent, selon leur créatrice Emmanuelle Turquet, de dépasser ses blocages et d’aller à la rencontre de soi. La méthode fait tiquer les psychiatres interrogés par «Libération», notamment pour les clientes en souffrance dans leur relation à la nourriture.

Ce jour-là, l’interphone est cassé. Quelques personnes patientent devant la porte d’un immeuble résidentiel de Massy, dans l’Essonne, sans oser se parler. Cynthia Bennour, naturopathe et cuisine-thérapeute, finit par descendre. «On a un problème avec la sonnette !» dit-elle en souriant. On la suit dans un appartement aménagé en cabinet. L’ambiance se veut apaisante ; l’éclairage et le mobilier sont sobres, une musique douce sort d’une enceinte. Ici, on peut suivre des séances de sophrologie, de psychothérapie, de massothérapie… Sur une assiette, au centre de la table, ont été déposés quelques carrés de chocolat. «Nous allons faire un exercice de pleine conscience, commence Cynthia Bennour. Vous allez observer le chocolat, regarder sa forme, le manipuler, voir ses parties plus sombres, lumineuses, rugueuses, sèches, douces. Sentez-le. Mettez-le dans votre bouche sans le croquer et vous fermez les yeux. Observez le contact du morceau. Est-ce que ça commence à fondre ? Percevez-vous des notes plutôt fruitées, boisées ?» Voilà pour la mise en bouche. La suite de l’atelier sera une succession d’activités qui mettent en miroir la nourriture et les émotions.

L'édito de Dov Alfon Des enfants «gênants» ou tout simplement des adultes intolérants ?

par Dov Alfon  publié le 18 février 2024

Non, les enfants ne sont pas «de pire en pire» comme l’écrivent les médias depuis presque un siècle. Le problème, ce sont les adultes, qui les supportent de moins en moins et doivent apprendre à coexister à leurs côtés.

Ah les vacances scolaires, période de l’année où monter à bord d’un train avec un enfant en bas âge ressemble diablement à un défi de téléréalité. Essuyant les regards courroucés des voyageurs, les parents entrant dans le compartiment bondé savent bien que leur échec est acquis d’avance, et que seule la loi empêche (mais pour combien de temps encore ?) leur exclusion sociale par un vote secret de la tribu. Notre enquête sur ces lieux en pleine tension démontre que partager l’espace public avec des enfants met aujourd’hui à l’épreuve non seulement la patience du collectif, mais aussi l’ensemble de l’ordre social. Les parents ont naturellement la responsabilité non seulement de s’occuper de leurs enfants, mais aussi de s’assurer qu’ils ne constituent pas une nuisance pour les autres : vos enfants sont votre problème, c’est évident.

Animations Anniversaires d’enfants : nos surenchères têtes blondes

par Marie-Eve Lacasse et collage Anne Horel  publié le 10 février 2024

Initiation à la peinture sur soie, location d’une troupe de théâtre ou d’un château gonflable… Célébrer les années de notre progéniture tourne parfois à la débauche d’activités aussi improbables que coûteuses. Et si, derrière l’envie de faire plaisir à notre rejeton, se jouait plutôt notre désir d’être validé par la communauté des parents ?

Au début, c’était mignon. Les quatre premières années, disons. C’était en comité réduit. On s’était contenté de lui faire un gâteau, d’y planter une bougie, d’accrocher trois ballons et de lui offrir, au choix, un livre en mousse qui flotte, une peluche brocoli qu’elle perdra au parc une semaine plus tard, ou un casse-tête en bois en forme d’atomes dans l’espoir d’en faire une astronaute. En une heure, c’était plié. Et maintenant, la sieste !

Et puis sont arrivés les «vrais» anniversaires, sortes d’ersatz des premières boums ou des rave parties format miniature. Dix enfants surexcités ont débarqué chez vous avec la ferme intention de s’ennuyer, à moins que vous n’y mettiez le paquet en termes d’animations. Et comme vous n’êtes ni instit ni animateur de centre aéré, vous avez rapidement compris qu’animer un atelier «dessin de fresque» (qui n’intéresse que les filles, et encore, pendant deux minutes pour être gentilles), ça ne s’improvise pas, tout comme l’atelier «lanternes chinoises» ou «biscuits aux graines» (les murs et le plafond s’en souviennent).

Entretien Marie-France Hirigoyen : «Après une séparation, qui récupère du linge sale, gère les rendez-vous médicaux, les devoirs ? Ce sont encore les mères…»

par Clémence Mary et Anastasia Vécrin   publié le 16 février 2024

Ce ne sont pas les séparations elles-mêmes qui touchent les enfants, mais la violence des conflits entre les parents, analyse la psychiatre Marie-France Hirigoyen. Des tensions qui sont souvent le fruit d’un décalage entre les femmes qui s’affirment et les hommes qui ont dû mal à évoluer.

Peut-on se quitter sans s’écharper ? Sans surprise, la réponse est «non !». Mais ce constat banal et massif – un couple sur deux se sépare, au moins – cache des réalités très diverses, du simple différend qui s’envenime à la violence physique en passant par le harcèlement moral. En union libre, mariés ou pacsés, les parents dont la vie commune s’achève font face à des ajustements complexes, des négociations âpres sur l’argent, sur le mode de garde des enfants, sur le lieu de vie… Et les enfants qui faisaient le ciment du couple se retrouvent alors au cœur de la tempête.

Le tiers payant social bientôt aussi pour la psychothérapie?

 RTL Infos


LUXEMBOURG

Actualisé: 23.02.2024

Le ministère de la Santé va analyser s'il est possible de proposer le tiers payant social également pour la psychothérapie. 

Jusqu'à présent, seules les factures des médecins, dentistes et de certaines analyses sanguines sont couvertes par le tiers payant social. Les responsables du ministère indiquent désormais se pencher sur la possible intégration des actes de psychothérapie dans la convention de 2012.

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jeudi 22 février 2024

La MDMA est-elle une nouvelle solution thérapeutique ?

   Publié le 19-02-2024

Une nouvelle étude supporte l’idée que la MDMA peut aider les patients victimes de PTSD.

La MDMA est-elle une nouvelle solution thérapeutique ?

PsyPost rapporte que les thérapies assistées par la MDMA auraient un effet positif sur les personnes souffrant de stress post-traumatique (PTSD). Ces nouvelles recherches publiées dans PLOS One démontrent que les traitements à base de MDMA mènent à une meilleure connaissance de soi et donc une meilleure gestion des émotions et de la compassion.

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Le cerveau amoureux en pleine tempête chimique

Voir la photo de l’être aimé active des régions cérébrales riches en dopamine, un exemple parmi d’autres des effets de l’amour sur les circuits neuronaux qu’étudient les scientifiques, raconte la chercheuse en psychologie Sylvie Chokron, dans sa carte blanche au « Monde ».


Vous vous sentez euphorique, plein d’énergie, vous avez moins faim ? Vous sentez votre estomac faire des vagues (les fameux papillons dans le ventre) ? Vous avez moins besoin de dormir ? Loin d’être malade, vous êtes peut-être juste amoureux… L’amour a longtemps été le domaine réservé des poètes et des artistes, avant de devenir plus récemment celui de nombreux commerces à l’approche de la Saint-Valentin. Mais, depuis que les chercheurs s’intéressent à l’amour, ils nous apprennent que celui-ci pourrait être bon pour notre santé tant physique qu’intellectuelle.

Coma dépassé : il était une fois la mort

Samedi 17 février 2024

Depuis les années 1960, les concepts de coma dépassés et de mort cérébrale ont peu à peu remplacé l'arrêt cardiaque comme critère de décès. ©Getty - Mutlu Kurtbas

Du coma dépassé, défini en 1959, à la mort cérébrale en 1968, la définition médicale et légale de la mort a connu un big bang au 20ème siècle. Quels sont les enjeux biomédicaux, éthiques et philosophiques d’une redéfinition de la mort et de la vie avec comme siège, non plus le cœur, mais le cerveau ?

Avec

Milena Maglio Chercheuse post-doctorante à L’institut la personne en médecine de l’Université Paris Cité

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Selon une étude Les bébés singes font aussi des blagues, comme les humains


 


par Camille Gévaudan  publié le 18 février 2024

En étudiant le comportement de jeunes primates, des chercheurs montrent qu’ils ont déjà les compétences cognitives pour faire des plaisanteries à leurs aînés. Ces mécanismes de l’humour remontent donc probablement à notre ancêtre commun, il y a 13 millions d’années.
publié le 18 février 2024

A partir de quel âge est-on capable d’humour ? Quelles compétences les bébés doivent-ils maîtriser avant de faire leur première «blague» ? Etudier les mécanismes du jeu social chez les jeunes singes permet de mieux comprendre comment et quand il est apparu chez les enfants humains, affirme une équipe de quatre chercheurs américains, spécialistes de sciences cognitives et d’anthropologie.

Dans une nouvelle étude, publiée cette semaine dans la revue Proceedings of the Royal Society B, ils expliquent avoir visionné et décortiqué soixante-quinze heures de vidéos enregistrées dans les zoos de San Diego (Etats-Unis) et de Leipzig (Allemagne), montrant les interactions sociales de jeunes chimpanzés, orangs-outans, gorilles et bonobos dans leur famille. L’objectif est de déterminer ce qui relève des interactions sociales «utiles» (réclamer à manger ou se faire faire la toilette par exemple) et ce qui relève du pur amusement, pour voir si on peut affirmer que les petits singes font des blagues à leurs parents et aux adultes qui les entourent.

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La santé mentale chez les adolescents : un "café psy" pour lever les tabous

Aouregan Texier  Publié le 

Après un premier « Café Psy » sur l’histoire et l’évolution de la psychiatrie, animé par le Dr Bernard Kierzek (psychiatre - médecin chef de Pôle à l’ICM), à Cahors pour l’ouverture des SISM (Semaines d’Information sur le Santé Mentale) en octobre 2023, l’Institut Camille Miret et l’Unafam ont décidé d’en organiser un deuxième, consacré à l’adolescence et à la santé mentale. Le club « Les entreprises s’engagent » du Lot (Entreprises inclusives) et le Rotary Club de Saint-Céré les ont rejoint dans l'aventure. 

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"Souvent face au mal-être ou maladie psychique, on est désarmé" : pourquoi il faut former des secouristes en santé mentale

Écrit par Aude Cheron    Publié le 

Approcher, écouter, réconforter, renseigner. C'est la base de la mission du secouriste en santé mentale. L'idée de former à l'écoute et à la gestion de situations délicates est née en Australie dans les années 2000. Les formations se développent en France depuis 2019 et l'on compte aujourd'hui plus de 94 000 secouristes. L'objectif est d'atteindre le nombre de 150 000 d'ici un an.   Des formations sont proposées à Toulouse et dans le Tarn

Un Français sur cinq souffre de trouble psychique, selon l'OMS. Mais comment déceler mal-être, troubles anxieux ou dépression ? Le ministère de la Santé appuie la formation de secouristes d'un nouveau genre : les secouristes en santé mentale. En janvier 2024, on comptait plus de 94 000 personnes formées. 

Lever le tabou

Gabriel Maffre est l'un d'eux. Il a suivi  une formation encadrée par la PPSM (Programme de premiers secours en santé mentale) et propose désormais des sessions de formation. "J'avais des personnes en souffrance autour de moi. Mais je ne savais pas comment les aider et surtout comment aborder ces questions. Les années Covid ont pesé, on le sait. On retrouve par exemple de plus en plus de pensées suicidaires chez les jeunes notamment. C'est un problème de santé publique", explique-t-il. 

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Hôpitaux : les urgences saturées, une "surmortalité" difficile à quantifier

PUBLIÉ LE 22/02/2024

Hyères, Nantes, Toulouse... Après des décès «inattendus» dans des services d'urgences débordés, des députés et organisations réclament une commission d'enquête parlementaire. Pour les professionnels, la «surmortalité» liée à l'engorgement du système est difficile à quantifier, mais avérée.

Mercredi 14 février, à Toulouse, un patient s'est suicidé après plusieurs jours sur un brancard, dans une zone d'attente des urgences psychiatriques. «Il était 'stocké' dans un bureau, faute de place», dénonce Olivier Varnet, représentant hospitalier FO, qui voit dans ce drame «une illustration de la situation cataclysmique» de l'hôpital.  En déplacement à Toulouse mardi 20 février, le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux a pointé des «dysfonctionnements inacceptables» liés, en partie, à une mauvaise coopération «entre public et privé» localement et promis d'oeuvrer pour mieux «répartir la charge». En octobre dernier, Lucas, 25 ans, est mort aux urgences de Hyères (Var), d'un choc septique, selon ses parents, après des heures d'agonie. D'autres plaintes de familles ont été médiatisées début 2024, comme à Nantes ou Eaubonne (Val-d'Oise). 

Les drames «évitables» sont-ils en augmentation ? «Difficile à dire, car aucun recensement n'est fait», note Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France (SUdF). «Mais il y a une sensibilité accrue. Tout le monde a compris que le système de santé, extrêmement fragilisé, ne fonctionne pas comme il le devrait». Seule donnée disponible, le nombre «d'événements indésirables graves associés aux soins» à savoir les dysfonctionnements mettant en jeu un pronostic vital ou déficit fonctionnel, déclarés anonymement par les professionnels- reste «largement sous-déclaré», selon la Haute autorité de Santé. Entre janvier 2022 et mars 2023, 136 «événements» de ce type, liés aux services d'urgences, ont conduit à un décès. 

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Le rôle crucial de l’État dans l’innovation en santé

Serge Cannasse   16 févr. 2024

L’Académie nationale de médecine a publié un rapport sur l’innovation en santé, adopté le 16 janvier 2024. Elle souligne en préambule un double constat sur le rôle de l’État. D’une part, il est indéniable que depuis une vingtaine d’années, l’État a multiplié les initiatives en faveur de l’innovation scientifique. Ces efforts ont porté essentiellement sur les phases de transfert de la recherche académique vers l’industrialisation pour la mise à disposition publique de l’innovation, en favorisant la création de partenariats public-privé et la création de structures privées (start-up) par les chercheurs. Mais il a fallu attendre l’épidémie de COVID-19 pour que les pouvoirs publics réalisent l’importance et la spécificité de l’innovation en santé.

D’autre part, l’État a continuellement diminué son soutien à la recherche fondamentale en santé. Ainsi, le rapport note que « la part du budget consacré à la biologie-santé n’a cessé de décroitre au cours des dernières années, passant de 3 180 millions d’euros en 2008 à 2 436 millions d’euros en 2020 (en euros constants 2019). » Les pouvoirs publics n’ont pas compris que l’innovation en santé nécessite certes des actions de soutien dans les phases de pré-maturation et de maturation des projets, mais « qu’elle se nourrit essentiellement de la recherche amont la plus fondamentale. » Le rapport donne l’exemple de la cancérologie, dont les progrès thérapeutiques considérables sont directement issus des avancées de la recherche fondamentale « en biologie du développement, biologie cellulaire et génomique/génétique mais aussi en physique et en chimie. » Or pour que ces avancées existent, la recherche fondamentale doit être « forte, interdisciplinaire et sans a priori, s’inscrire dans un temps long et reposer sur la transmission des savoirs. »

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