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jeudi 22 février 2024

Au rapport Dépassement d’honoraires : un spécialiste sur deux épinglés, l’UFC Que Choisir dénonce une «envolée du prix des soins»

par LIBERATION et AFP   publié le 22 février 2024

Plus de la moitié des médecins spécialistes appliquent des dépassements d’honoraires, selon l’association de consommateurs UFC Que Choisir qui publie une étude ce jeudi 22 février. La gynécologie est la spécialité pratiquant le plus de dépassements.

Chez les médecins spécialistes, les honoraires peuvent varier du simple au double selon les départements. De quoi entraîner «un intolérable renoncement aux soins pour de nombreux citoyens» selon l’UFC Que Choisir. Dans son dernier rapport publié ce jeudi 22 février, l’association de consommateurs révèle que plus de la moitié des médecins spécialistes appliquent des dépassements d’honoraires. En compilant les données de l’Assurance maladie, l’association peut avancer le chiffre de 52,2 % des médecins spécialistes libéraux à appliquer un dépassement d’honoraires en 2021, contre 45,8 % un an plus tôt.

Sur les huit spécialités prises en compte dans l’étude, la gynécologie est celle qui pratique le plus les dépassements, avec 71,4 % des praticiens concernés. Selon des chiffres portant sur l’année 2021, le dépassement moyen des gynécologues est de 20,60 euros, sur une consultation de base fixée à 30 euros. Viennent ensuite les ophtalmologues (66,7 % d’entre eux excédent le tarif de l’Assurance maladie, pour un dépassement moyen de 13,80 euros), et les anesthésistes (58,8 % d’entre eux voient leur consultation être au-dessus du tarif Sécu, pour un dépassement moyen de 10,90 euros).

Paris, champion toute catégorie des dépassements

«Les moyennes nationales masquent de profondes inégalités territoriales», souligne également l’UFC Que Choisir, qui relève qu’une consultation peut être «jusqu’à 2,5 fois plus onéreuse d’un département à l’autre». D’une manière générale, Paris s’affiche en champion toute catégorie des dépassements, suivis par le reste de l’Ile-de-France. Viennent ensuite les départements littoraux du sud (Alpes-Maritimes et Var notamment) et quelques départements comptant de grandes métropoles, notamment le Rhône et le Bas-Rhin. Chez les anesthésistes, dont les tarifs peuvent varier du simple au double à travers la France, le tarif opposable de 30 euros est respecté dans 17 départements, pour l’essentiel ruraux. Par contre, «dans cinq départements (Paris, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Somme, Haute-Saône), les honoraires s’élèvent à 50 euros ou plus», dénonce Que Choisir.

Face à cet éloignement croissant du tarif conventionnel, Que Choisir demande «la fermeture de l’accès au secteur 2 (à honoraires libres) pour les nouveaux arrivants». Pour l’association, les nouveaux médecins ne devraient avoir le droit qu’au nouveau dispositif dit «Optam», qui autorise les dépassements d’honoraires mais dans des conditions beaucoup plus maîtrisées que dans le «secteur 2». Le praticien en Optam a notamment l’obligation de garder les honoraires conventionnels pour une partie de sa patientèle.

Par ailleurs, alors que les médecins libéraux négocient actuellement la convention tarifaire avec l’Assurance maladie, Que Choisir demande de «conditionner» une future augmentation du prix conventionnel à «la réduction effective du reste à charge pour les usagers».

Par ailleurs, alors que les médecins libéraux négocient actuellement la convention tarifaire avec l’Assurance maladie, Que Choisir demande de «conditionner» une future augmentation du prix conventionnel à «la réduction effective du reste à charge pour les usagers».


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