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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 20 janvier 2024

"Captives" : Mélanie Thierry, Josiane Balasko, Marina Foïs, Carole Bouquet et Yolande Moreau dans un nouveau "bal des folles" de la Salpêtrière

Laurence Houot

Publié 

Mélanie Thierry dans le film "Captives" d'Arnaud des Pallières, sortie le 24 janvier 2024. (CECILE BURBAN)

Mélanie Thierry dans le film "Captives" d'Arnaud des Pallières, sortie le 24 janvier 2024. (CECILE BURBAN)

Le film d'Arnaud des Pallières est une plongée dans l'asile de la Pitié-Salpêtrière au XIXe siècle, où l'on internait, souvent sous contrainte et parfois pour la vie entière, les femmes jugées "folles", les prostituées, ou encore les rebelles et les fortes têtes.

Trois ans après l'excellente adaptation de Mélanie Laurent du roman Le Bal des folles de Victoria Mas, toujours disponible sur Amazon Prime, nous voici replongés dans le calvaire des femmes enfermées au XIXe siècle dans les services psychiatriques de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Captives, réalisé par Arnaud des Pallières, cette fois sur un scénario original, est à voir dans les salles à partir du 24 janvier.

Fanni, une jeune femme bourgeoise, abandonne mari et enfants pour se laisser volontairement enfermer entre les murs de la Pitié-Salpêtrière. Elle cherche sa mère, qu'elle pense avoir été internée là, il y a plusieurs années. La jeune femme découvre avec stupéfaction la violence dont sont victimes les femmes enfermées dans cet asile, soit parce qu'elles souffrent de troubles psychiatriques, de handicaps, de maladies nerveuses, soit saines d'esprit, mais emprisonnées sous la contrainte par un mari ou une famille qui souhaite s'en débarrasser.

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Les psychiatres devront tous passer du temps à l’hôpital

LEDEVOIR

Isabelle Porter   15 janvier 2024
à Québec


Parmi les médecins spécialistes, les psychiatres seront des premiers à ressentir les effets de la réforme Dubé du système de santé, l’ancien projet de loi 15, qui les oblige dorénavant à fournir un minimum d’heures de travail par semaine dans les hôpitaux.

Les modalités restent à négocier, mais elles s’inspireront du modèle des médecins de famille, qui table sur deux options — offrir 12 heures par semaine aux établissements publics ou autant de semaines par an en région —, indique la présidente de l’Association des médecins psychiatres du Québec (AMPQ), Claire Gamache. 

Dans le jargon du réseau de la santé, on désigne ces obligations par le vocable d’« activités médicales particulières ». 

Si la région est éloignée, les psychiatres pourraient n’avoir à se limiter qu’à 10 semaines, mais à deux ou trois heures de route, un plus grand nombre d’heures de travail seront exigées. Et les incitatifs seront convaincants, soit la menace d’une baisse potentielle de revenu de 30 % en cas de refus. 

Il s’agit de tout un changement pour la profession. Sur les 1200 médecins psychiatres qui travaillent au Québec, environ 200 pratiquent exclusivement en cabinet, surtout dans les grands centres urbains. Certains travaillent dans des cliniques spécialisées en autisme ou en TDAH, par exemple ; d’autres, dans des groupes de médecine familiale.

Une situation que dénonce Mme Gamache, parce que cela laisse un fardeau trop imposant aux psychiatres qui travaillent dans les hôpitaux, selon elle. Ces derniers héritent des cas les plus lourds et « tiennent un peu le réseau à bout de bras », dit-elle.  D’autant qu’« on sait que, dans les prochaines années, on va avoir des problèmes en pédopsychiatrie, donc il va falloir que tout le monde évalue des enfants dans les urgences ». 

Le gouvernement québécois, lui, souhaite établir un « meilleur équilibre de la responsabilité médicale à l’égard de la population », indique-t-on au cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé. 

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vendredi 19 janvier 2024

«Sauver “Le Magazine de la Santé” est un devoir de santé publique»

Mis à jour 

Dans un texte collectif, près de 170 personnalités, dont le médecin urgentiste Patrick Pelloux, l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn et la pneumologue Irène Frachon, s’opposent à l’arrêt programmé de l’émission diffusée depuis 25 ans en quotidienne sur France Télévisions.

Un pays comme la France ne peut pas se priver d'une émission quotidienne consacrée à̀ la santé. La santé, qui arrive en tête des préoccupations des Françaises et des Français. La menace qui pèse aujourd'hui sur Le Magazine de la Santé de France 5 n'est pas une question de grille de programmes : c'est un enjeu de santé publique.

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Santé mentale des jeunes : future Grande cause nationale?

 E. Dal'Secco   

Face à l'urgence, ériger la santé mentale des jeunes en Grande cause nationale, c'est la demande des sénateurs au gouvernement. Ils dénoncent la carence des accueils face aux besoins et appellent à une "politique globale ambitieuse".

Le Sénat invite le gouvernement à ériger la santé mentale des jeunes en « Grande cause nationale ». La proposition de résolution discutée le 17 janvier 2024 en séance publique a été adoptée.


Maladies chroniques : quels sont les bienfaits d'un accompagnement en santé mentale ?

Publié le : 

Cancer, diabète… Les maladies chroniques sont souvent vécues comme un fardeau pour les patients. Ces maladies ont un impact psychique important, qu’il ne faut pas minimiser. Si une prise en charge auprès de spécialistes est primordiale pour prendre soin du corps, il peut s’avérer utile de demander un soutien psychiatrique ou psychologique.

[...] 


Interview Michael Stora : «Les modérateurs des réseaux sociaux peuvent développer une sorte de désensibilisation, de déni»

par Laura Beaudoin  publié le 14 janvier 2024

Pour le psychologue Michael Stora, il est essentiel de mettre en place des séances de «débriefing» après le visionnage de vidéos violentes, et laisser la possibilité aux modérateurs de parler quotidiennement de ce qu’ils voient.

Quelles conséquences psychiques, sur le long terme, peut engendrer le visionnage à la chaîne de vidéos violentes ? Pour le psychologue Michael Stora, ces contenus peuvent faire écho à des traumatismes anciens et les réveiller, et également générer des troubles anxieux, aggravés par les conditions de travail fordistes de ces modérateurs.

Suicide filmé, meurtre, enfant battu, animal tué… Quel impact psychologique peut avoir le visionnage à la chaîne et quotidien de telles scènes ?

Le traumatisme, c’est le fait d’être passif face à une situation pour laquelle on ne peut pas agir. Lorsqu’on se retrouve confronté à une image qui nous apparaît comme violente, on est pris par une forme de sidération. Elle peut, à force, avoir un impact sur la santé mentale. Ces modérateurs sont des «éboueurs du Web», pour reprendre l’expression de la chercheuse américaine Sarah T. Roberts. Ils ont affaire à toutes les dérives de perversion, de violence. Ces personnes ont assimilé des notions de morale et d’attention au corps de l’autre qui vont être mises à mal par le visionnage de vidéos immorales. Ce qui va créer une sorte de dissonance cognitive. On pourrait évidemment se dire que ce visionnage à la chaîne est traumatique, mais en réalité, pour ces modérateurs, le fait d’interdire ces vidéos donne un sens à leur travail et les transforme en rempart face à quelque chose de traumatisant. Néanmoins, cela peut faire écho à quelque chose que le modérateur a déjà lui-même vécu. C’est donc l’après-coup qui peut devenir traumatique.

Forum de Davos Inégalités mondiales : pour les riches, la norme d’abondance

par Anne-Sophie Lechevallier    publié le 15 janvier 2024

Dans son rapport annuel, publié ce lundi 14 janvier, jour de l’ouverture du Forum de Davos, l’ONG Oxfam dénonce l’extrême concentration de la richesse depuis 2020 et le pouvoir des multinationales, alors qu’une large partie de la population mondiale souffre de l’inflation.

La France n’a plus de Première ministre, mais elle a «gagné» une «pionnière» d’un tout autre genre. En effet, la première femme à avoir vu sa fortune dépasser les 100 milliards de dollars (91 milliards d’euros) est française, il s’agit de Françoise Bettencourt Meyers, l’héritière du fondateur de L’Oréal, selon l’indice Bloomberg des milliardaires de fin décembre (elle est repassée depuis sous cette barre symbolique). Pour autant, dans cette coterie-là non plus, les inégalités entre les hommes et les femmes ne sont pas près de disparaître. Bernard Arnault, le fondateur de LVMH, qui figure dans le trio des plus riches du monde, détient une fortune bien plus importante que sa compatriote, estimée aujourd’hui à 162 milliards de dollars par le même indice.

Catherine Vautrin au ministère de la Santé : la gauche s’inquiète pour la constitutionnalisation de l’IVG

par Chez Pol   publié le 12 janvier 2024

La très conservatrice nouvelle ministre de la Santé soutiendra-t-elle le projet de loi visant à inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution ? La gauche, qui dénonce un gouvernement rétrograde, s’interroge.

Le 24 janvier, le projet de loi constitutionnel visant à inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution doit débarquer à l’Assemblée nationale, porté par le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. L’exécutif le maintiendra-t-il à l’ordre du jour malgré la nomination de la nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, la conservatrice et ex-LR Catherine Vautrin (ex-anti-mariage pour tous repentie et anti-PMA pour toutes) ?

À la rencontre de Mardi Noir, la psychanalyste qui s’affranchit du divan sur YouTube

Publié le 

Mardi Noir

Emmanuelle Laurent invite YouTube à une grande expérience analytique. Cette vidéaste au talent certain a conquis Internet grâce à un format singulier et une démarche que certains qualifient de thérapeutique. Loin du divan, loin de la vulgarisation, sa chaîne Mardi Noir montre la voie d’une nouvelle psychanalyse.


Quatre Académies de médecine mobilisées en faveur des vaccins

Serge Cannasse    12 janv. 2024

Les 8 et 9 décembre 2023, les représentants de quatre Académies nationales de médecine (Brésil, États-Unis, Portugal, France) se sont réunis à Rio de Janeiro pour participer à un symposium commun sur les vaccins. Ils ont tous fait le même constat inquiétant : l’hésitation à se faire vacciner augmente dans les populations de leurs pays, les médecins sont de moins en moins enclins à faire appliquer les recommandations vaccinales, les fausses informations, souvent d’origine idéologique, prolifèrent. Ils ont exprimé leur crainte que ces tendances compromettent l’élimination de certaines maladies (par exemple, la poliomyélite), la lutte contre les épidémies émergentes et l’éradication de cancers induits par des virus.

Ils ont identifié quatre facteurs favorisant la défiance de la population vis-à-vis des vaccins :

  • L’existence d’une « tradition » nationale de réticence à la vaccination, particulièrement nette en France ;
  • La délivrance de messages parfois contradictoires par les autorités politiques, conduisant à des stratégies vaccinales « plus ou moins rigoureuses » ;
  • L’inégale mobilisation du corps médical ;
  • La culture sanitaire de la population, initiée à l’école, et sa confiance dans la science. Ils ont souligné l’importance de restaurer cette confiance, qui doit être « débutée, poursuivie et renforcée à l’école. »


« Penser la vie à l’échelle d’un groupe d’amis, plutôt qu’à celle du couple, peut permettre d’imaginer un quotidien moins absurde » : extraits de « Nos puissantes amitiés »

Par    Publié le 06 janvier 2024 

Dans un livre à paraître le 11 janvier à La Découverte, Alice Raybaud, journaliste au « Monde », raconte des vies adultes construites sur l’amitié et s’interroge sur la révolution que cela entraîne.

« Nos puissantes amitiés. Des liens politiques, des lieux de résistance », d’Alice Raybaud (La Découverte, 320 pages, 20 euros).

« Nos puissantes amitiés. Des liens politiques, des lieux de résistance », d’Alice Raybaud (La Découverte, 320 pages

[Quelle place occupe l’amitié dans nos vies d’adultes ? Alors que ce lien est censé s’effacer peu à peu devant le couple et la famille une fois la jeunesse terminée, Alice Raybaud a enquêté sur le choix de militer, d’habiter, de faire famille et même de vieillir entre amis… Pour la journaliste du service Campus du « Monde », l’amitié revient en force, offrant une alternative de vie face au système patriarcal capitaliste et une source d’émancipation. A partir d’entretiens, d’études sociologiques ou philosophiques, elle signe un ouvrage intitulé « Nos puissantes amitiés » (La Découverte), qui incite à replacer ce lien intime et politique au centre de nos vies.]

Bonnes feuilles. Depuis que je me penche sur le vaste enjeu de nos relations amicales, et que, pour les besoins de cet ouvrage, en traquer les moindres mentions s’est mué en obsession, je n’ai pu que le constater : l’amitié est une relation souvent passée sous silence, peu valorisée. Nos liens amicaux sont, dans nos sociétés occidentales, généralement considérés comme secondaires, voire sacrifiables au profit du couple et de la famille, en particulier une fois la jeunesse étudiante passée. Enfant et adolescent·e, il paraît encore normal de passer beaucoup de temps avec ses ami·es. C’est même selon ce critère que se définit en partie, à ces âges, la valeur sociale de chacun·e. Mais, au-delà de cette période, trop s’investir dans ses liens amicaux, ce serait rester un·e éternel·le ado, un·e « adulte manqué·e » aux habitudes de vie trop immatures pour être prises au sérieux.

Comment parler du débat public-privé avec vos amis sans en venir aux mains

Darons daronnes


Vendredi midi, j’ai déjeuné avec une amie autour d’un plat de pâtes. Nous en étions au café lorsqu’elle m’a dit qu’elle ne supportait plus de voir ses amis faire le choix du privé pour leurs enfants. Pas n’importe quel privé, a-t-elle précisé. Celui d’un certain microcosme, le privé de l’élite, celui dont les noms remplissent régulièrement les pages des journaux : Stanislas, l’Ecole alsacienne, des Montessori bilingues… Ce choix lui semble tellement éloigné des valeurs que ces amis revendiquent par ailleurs qu’il l’énerve profondément. « Je n’arrive plus à les voir. Cela m’insupporte tellement que je préfère ne plus leur parler. » Ce n’est pas par haine du privé, m’a-t-elle dit ensuite, en ajoutant qu’elle n’hésiterait pas à y mettre sa fille si un jour cela devenait nécessaire. Sa colère naît plutôt du fait que ces amis-là choisissent délibérément l’entre-soi. Les cafés de parents où se côtoient dirigeants du CAC 40, responsables politiques, journalistes… Des enfants qui grandiront entourés de noms de famille célèbres, qui profiteront de la cour de récré pour « réseauter ». Et, finalement, une participation active au délitement de notre système scolaire.

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«J'ai rêvé que j'avais un rapport sexuel avec mon psy»

Mardi Noir — Édité par Diane Francès — 18 janvier 2024

Cette semaine, Mardi Noir conseille Judith, qui ose à peine se rendre à sa prochaine séance d'analyse depuis ce rêve-là.


jeudi 18 janvier 2024

Comment vivre avec quelqu'un qui souffre d'un trouble psychique?

 

Slate Audio



Matilde Meslin  Publié le 18 janvier 2024

Dépression, bipolarité, schizophrénie… Les proches ne savent pas toujours comment réagir.

Depuis quelques années, la santé mentale des Français s'est largement dégradée. Et si l'on en croit l'OMS, un Européen sur quatre souffre d'un trouble psychique plus ou moins sévère. Une proportion telle que chacun côtoie forcément une personne atteinte. Slate Audio a réuni cinq podcasts dans lesquels celles et ceux qui ont connu la maladie de près racontent leur expérience.


La nuit noire de mon âme, Nadège Hadrzynski

La nuit noire de mon âme (image 1)

En quelques mots : Sourde profonde et ancienne schizophrène, Nadège Hadrzynski écrit ce livre dans le but de partager l'univers de cette maladie, et livrer aux lecteurs un message d'espoir afin de montrer que cette pathologie est surmontable.


« Athéna, nous t’implorons… »





Élisabeth Roudinesco    Comment qualifier les meurtres perpétrés le 7 octobre 2023 par les brigades du Hamas ? 

Ayant été conviée à l’ambassade d’Israël, le 4 décembre 2023, pour visionner des extraits de plusieurs vidéos, j’ai été frappée par la jouissance qui s’affichait sur les visages de ces hommes jeunes qui se filmaient eux-mêmes. Hurlant leur haine, ils invoquaient le nom d’Allah, sourire aux lèvres et oreille fixée à la voix d’un chef les incitant à s’amuser avec les cadavres et à les mutiler. Dès leur entrée dans le kibboutz Be’eri (près de la ville de Sdérot) vers 6h30, ils abattent un vieux labrador noir qui s’approche d’eux joyeusement et sans aboyer, comme pour accueillir un membre de la famille. Puis, en quelques minutes, ils pénètrent dans les maisons dont les habitants encore endormis et à moitié nus sont immédiatement criblés de balles. 

Viennent ensuite les grenades et la mise à feu des corps, dont certains seront démembrés à coup de haches et selon un rite de célébration connu depuis la nuit des temps : glapissements, convulsions, gesticulations.  A quoi s’ajoute l’enlèvement brutal des otages. En bref, une pulsion de mort collective sans la moindre retenue. Au passage, on remarque que deux adolescents dénudés et terrorisés auront été épargnés. Pourquoi ? Et pourquoi le chien assassiné ? Nul, sans doute, ne le saura jamais. 

Il s’agit là d’un meurtre collectif commis au nom de Dieu et filmé en partie par les assassins eux-mêmes. Pour avoir été savamment organisé, il n’en est pas moins porteur d’une irruption fanatique de violence et de folie. Ce massacre fait songer à celui de la Saint-Barthélemy (1572) tel qu’il a été représenté dans la peinture ou sous la plume des historiens. Pour qualifier ces actes, les mots « pogrom » ou « razzia », souvent utilisés, ne me semblent pas convenir puisqu’ils supposent le pillage du bien d’autrui. Encore moins celui de « génocide », qui est employé désormais à tort et à travers. Lire la suite ...

Cinq livres jeunesse pour aider les enfants à comprendre leurs émotions

Par  et   Publié le 12 janvier 2024

Comment accompagner les plus jeunes dans le tourbillon des sentiments ? En les invitant à mesurer leur météo intérieure avec « Après la pluie », en leur prêtant une oreille attentive dans « Tout-Petit et les trois poissons » ou en louant l’amitié grâce à « Courage, petite taupe ».

Pour les petits comme pour les ados, la vie est loin d’être un long fleuve tranquille. Fierté et déception, joie et tristesse, sérénité et colère… le baromètre des émotions passe souvent d’un extrême à l’autre. Voici quelques contes pour mieux vivre les gros tracas et les petits plaisirs du quotidien.


Après l’orage, le beau temps

« Après la pluie », d’Astrid Desbordes et Pauline Martin.

On ne présente plus Archibald, le petit blond aux cheveux bouclés, la star des éditions Albin Michel, dont la vie est décomposée en une série de livres sur l’arrivée d’un nouveau bébé dans la famille, le manque d’entrain à aller au lit, etc. Cette fois-ci, l’album raconte les sentiments contradictoires qui habitent Archibald au cours d’une même journée à la plage, où il alterne entre ennui, joie, rage et désespoir : une humeur changeante comme le ciel au-dessus de sa tête – sans doute l’action se déroule-t-elle en Bretagne. L’intrigue est simple, mais les illustrations naïves et les textes limpides captivent les enfants, tous âges confondus.

« Après la pluie », d’Astrid Desbordes et Pauline Martin (Albin Michel Jeunesse). Dès 3 ans.