par Chez Pol publié le 12 janvier 2024
Le 24 janvier, le projet de loi constitutionnel visant à inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution doit débarquer à l’Assemblée nationale, porté par le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. L’exécutif le maintiendra-t-il à l’ordre du jour malgré la nomination de la nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, la conservatrice et ex-LR Catherine Vautrin (ex-anti-mariage pour tous repentie et anti-PMA pour toutes) ?
Car, comme l’a noté un conseiller des députés PS, archives à l’appui, l’ex-ministre de Jacques Chirac à la Cohésion sociale et la Parité il y a vingt ans a demandé en 2017 au Conseil constitutionnel de censurer une loi qui protégeait l’accès à l’IVG. Le même conseiller s’interroge donc : «La nouvelle ministre de la Santé est-elle pour la constitutionnalisation de l’IVG ?» Alors députée de la Marne, Vautrin faisait partie des députés LR signataires d’une saisine des «sages» sur la «loi relative à l’extension du délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse».
Réaction du porte-parole des députés socialistes, Arthur Delaporte :«La droite rétrograde n’a plus besoin d’être dans une opposition factice. Elle est désormais au gouvernement.» Car, comme le note Têtu, pas moins de six membres du gouvernement, dont Vautrin, se sont opposés à l’avancée des droits LGBT+. Ce que résume le magazine en parlant du «gouvernement le plus Manif pour tous depuis la Manif pour tous», et ce malgré la présence à sa tête, pour la première fois, d’un Premier ministre ouvertement gay.
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