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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 30 mai 2015

La pauvreté, une discrimination non identifiée

25 MAI 2015
On peut choisir de ne pas être pauvre dans notre société. N’est-ce pas là une affirmation dénuée de sens ? Pourtant, elle semble faire consensus dans un imaginaire collectif souvent empreint d’idées fausses (1).
Les pauvres sont suspectés d’être frauduleusement pour quelque chose dans leur situation. Elles et ils cumulent et profitent des avantages de leur précarité en percevant, sans honte, le revenu de solidarité active (RSA) ou l’aide à l’acquisition d’une couverture maladie complémentaire (ACS), et en bénéficiant, si facilement et sans dignité, de la couverture maladie universelle (CMU). L’association de ces deux vocables, pourtant antagonistes, «avantages, précarité» ne semble paradoxalement gêner que très peu l’imagerie sociale ambiante, largement influencée par les médias. Peut-être parce que l’on croit faussement aussi que ces «populations» ont leur propre culture en dehors des cadres intégrateurs officiels. Culture dont les pauvres seraient, qui plus est et par hérédité, fiers ou à l’autre extrême, rendus «névrosés» à en croire même certaines études sociologiques (2). Et leurs soi-disant valeurs spécifiques s’opposent «trop», socialement et même psychiquement, à celles qui doivent a fortiori faire référence. Surtout, si en plus d’être pauvres, ces enfants, femmes et hommes sont roms et/ou migrants. Etre pauvre, c’est être classé socialement comme étant hiérarchiquement inférieur et donc non prioritaire.

Zéromacho a repassé pour l’Égalité partout en France

ZEROMACHO Publié le 

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 LE MANIFESTE

Fête des mères : 

Zéromacho a repassé pour l’Égalité partout en France



CINQ ANS DE BIEN-ÊTRE AU RESTAURANT THÉRAPEUTIQUE DE PONTARLIER

L'Est Républicain 03/06/2015

Pour ses cinq ans d’existence, le resto thérapeutique l’Air du Temps avait mis les petits plats dans les grands.

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L’avenir du lieu est tracé. La maison du 8, rue Émile-Thomas sera vidée dans quelques mois. Puis vendue.

Selon la direction de l’hôpital, duquel dépend le CATTP (centre d’activité thérapeutique à temps partiel) et son restaurant associatif, l’activité « culinaire » sera néanmoins maintenue dans les futurs nouveaux locaux (lire ci-contre).

Loin de ses considérations, Alain, Yvette, Laurène, Thierry, Charlène et les autres patients pris en charge par le pôle psychiatrie n’avaient, ce mercredi, qu’une idée en tête : proposer un festin pour les cinq ans de « leur » resto.


Hôpitaux, Sécurité sociale… comment font nos voisins ?

LE MONDE ECONOMIE Par Lamine Gharbi

La santé est l’un des rares secteurs à échapper encore à la mondialisation et aux directives sur la libre concurrence de Bruxelles. Les gouvernements gardent jalousement la mainmise sur ce dernier rempart de l’Etat-providence qu’est leur système d’assurance-maladie. Doit-on s’en réjouir ? Peu importe, dira-t-on, si ce qui compte est l’efficacité en termes de santé et de finances publiques.

Avec la prétention qui caractérise parfois les Français, on continue d’entendre que nous sommes les mieux soignés au monde. Est-ce bien vrai ? Et surtout, le sommes-nous au meilleur coût ? A l’heure où l’on s’apprête à célébrer les 70 ans d’une Sécurité sociale « droguée » à la dette, et où la direction de l’Assistance publique doit affronter le mécontentement du personnel hospitalier sur la question des 35 heures, il serait pertinent de se poser la question. Pour y répondre, il est intéressant de franchir les frontières et de se pencher sur trois de nos voisins proches.

Abolir la fessée, c’est une étape vers plus de démocratie

 19 MAI 2015

MARIE-ROSE MORO PROFESSEUR DE PSYCHIATRIE DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT, UNIVERSITÉ PARIS DESCARTES, CHEF DE SERVICE DE LA MAISON DE SOLENN, MAISON DES ADOLESCENTS DE L'HÔPITAL COCHIN THIERRY BAUBET PROFESSEUR DE PSYCHIATRIE DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT, UNIVERSITÉ PARIS-XIII SORBONNE PARIS-CITÉ ET DANIEL DELANOË PSYCHIATRE, ANTHROPOLOGUE, UNIVERSITÉ PARIS-XIII SORBONNE PARIS-CITÉ


TRIBUNE 
La France s’est fait rappeler à l’ordre le 4 mars par le Conseil de l’Europe, qui a considéré «qu’aucun des textes mentionnés par le gouvernement français n’énonce l’interdiction expresse et complète de toutes les formes de châtiments corporels infligés aux enfants»et qu’«une certaine ambiguïté subsiste quant à l’existence d’un "droit de correction" reconnu par la justice». Le droit français est ainsi en violation de la charte sociale européenne révisée.
Méconnaissance des droits de l’enfant. La décision du Comité a suscité de nombreuses protestations. Certains revendiquent le droit des parents à donner les châtiments corporels, nommés génériquement par le terme la fessée, ou prétendent que la fessée n’est pas nocive. «Je conteste au Conseil de l’Europe le droit de me dire ce que je dois faire avec mes enfants» (un homme politique). D’autres, en positions d’experts, désapprouvent la fessée mais disent que «prôner une loi est une absurdité sans nom, et affaiblit le rôle du parent». Pour la secrétaire d’Etat à la famille, une loi n’est pas nécessaire, mais il faudrait faire la promotion d’une éducation sans violence. Quelques personnalités, dont la pédiatre Edwige Antier et le député Europe-Ecologie-les Verts (EE-LV) François-Michel Lambert, ont approuvé la décision du Comité européen. Les protestations témoignent d’une méconnaissance des droits de l’enfant, des textes internationaux et des études scientifiques.


Penser au cinéma



GOLDSCHMIT Marc, MARTY Eric (dir.)


Penser au cinéma

Le cinéma nous regarde, il en sait souvent plus sur nous et notre époque que ce que nous croyons savoir sur lui. Il nous livre un instantané photographique du temps qui passe et ouvre la possibilité de la critique au cœur du divertissement. Cet art des masses est un art du monde, des peuples, du peuplé, du dépeuplé, du populaire, et parfois du populiste. Le cinéma, ce n’est pas exactement le film, c’est ce qui, dans le film, ne relève pas du sens, en quelque sorte la part folle et non théologique du film.

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Charente : des "sentinelles" contre le suicide [vidéo]

Charente Libre Richard TALLET 22-05-15 


La Charente limousine est un secteur très touché par le suicide. Expérience unique, un réseau de sentinelles est en train de voir le jour. Toutes formées pour détecter les personnes en souffrance.


La réunion de jeudi a permis à une vingtaine de sentinelles formées à la prévention du suicide de revenir sur leurs expériences et évoquer leurs attentes.
La réunion de jeudi a permis à une vingtaine de sentinelles formées à la prévention du suicide de revenir sur leurs expériences et évoquer leurs attentes.. PHOTO/Photo Majid Bouzzit

Elles sont vingt dans l’amphithéâtre de la communauté de communes du Confolentais. Les «sentinelles» formées à la prévention du suicide par Patrick Rivière. L’infirmier psychiatrique est missionné depuis dix ans en Charente pour ça. Jeudi, avec elles, il a posé les bases du premier réseau de sentinelles. Une démarche unique en France pour l’instant.
«J’ai fait la formation avec Patrick il y a cinq ans», raconte Gaëlle Lefrère, assistante sociale responsable de la Maison départementale de la solidarité en Nord-Charente. «Le frère d’une de mes collègues a mis fin à ses jours récemment. Elle est venue me voir en me demandant: ‘‘Qu’est-ce qu’on peut faire?’’.» Elle a repris contact avec son formateur.

Les couleurs du cool

LE MONDE DES LIVRES |  | Par 



Barack Obama, une piste vers le cool ?


Pour être cool, il ne suffit pas d’avoir des baskets blanches. Ce serait trop simple et s’il y a bien une chose que n’est pas le cool, c’est simple. On le présumait, l’essai de Jean-Marie Durand nous en convainc. En matière de cool, gare au travestissement. Vous croyez en maîtriser les codes, vous en trahissez l’esprit.

couverture

En dessiner les contours est déjà en soi un défi, que chaque page de cet élégant Le Cool dans nos veines tente de relever. C’est que si le mot prolifère, fourmille, envahit la conservation quotidienne, se complaisant – avec quelle insistance ! – dans la banalité des échanges informels, le concept, lui, est plus incertain : « Il n’est pas un état, figé, donné, essentialisé : il n’est que le mot exprimant les élans de chacun, des élans dispersés, fragmentés. Rien ne relie ces élans sinon cette croyance dans ce mot fétiche, qui semble charrier autre chose que l’enthousiasme dont il est la trace. » Seul le contexte de ses ­occurrences, seules ses ­incarnations dans les lumineuses ­silhouettes de Miles Davis, Humphrey Bogart ou Barack Obama offrent quelques pistes.

Dans l'enfer de la maladie mentale

Le Télégramme 24 mai 2015/ JUILLAC /
Dans l'enfer de la maladie mentale



Magali Bodon-Bruzel signe (avec Régis Descott) un livre difficile, dérangeant sur les malades mentaux soignés avec dévouement et professionnalisme en divers centres de traitement psychiatrique du pays. Le docteur Bodon-Bruzel, psychiatre, raconte son parcours professionnel sans fioritures ni états d'âme depuis une vingtaine d'années. 

Une plongée dans la folie empreinte d'humanité. Son expérience personnelle l'a conduite à diriger aujourd'hui un pôle médico-hospitalier regroupant le service de psychiatrie du centre pénitentiaire de Fresnes et une unité d'hospitalisation pour des détenus en grande souffrance psychique. 

Elle raconte avoir été plus attirée à ses débuts par la musique que la médecine. Mais embraye sur sa formation à l'hôpital de la Timone à Marseille par le professeur Jacques Cain, son stage d'interne à Sainte-Anne, un endroit mythique à ses yeux où elle apprend le rôle de la chimiothérapie, elle qui avait surtout été formée à la psychanalyse, ses remplacements dans une clinique de l'Essonne pour payer son analyste, son premier poste d'interne à Arles, son expérience des gangs dans les Yvelines... 

L'homme qui voulait cuire sa mère

Magali Bodon-Bruzel ne théorise pas, elle raconte ces fous parfois dangereux et même très dangereux, qu'elle a été amené à côtoyer. Il y a Henri, de père canadien et de mère française, qui a grandi à Vancouver et travaillé dans la finance après une excellente scolarité. Mais le divorce de ses parents, l'année de ses 17 ans, a déclenché un épisode dépressif qui, s'amplifiant, aboutira plus tard à son licenciement tandis qu'il devient un joueur de poker compulsif. Ayant consulté pour soigner son acné, un dermatologue dont il pense que le traitement a amplifié sa dépression et entraîné son impuissance, l'homme sombre dans une véritable paranoïa. Il veut se venger et finit sous l'empire de la cocaïne et de l'alcool, par retourner dans le cabinet du médecin qu'il poignarde sauvagement. Malgré son trouble délirant persécutif qui devait évoluer à bas bruit depuis sa jeunesse selon l'auteur, il sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Notre patient n'est pas à sa place, juge l'auteur, qui contribuera à son transfert dans une prison adaptée. 

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vendredi 29 mai 2015

L’école chic qui fait la classe aux migrants

Le Monde.fr |  | Par 

Svetlana, Andro, Rhahman… A Paris, l’école de l’association Pierre Claver accueille 120 demandeurs d’asile et réfugiés par an. Au menu : cours de français mais aussi cuisine et danses de salon.

Séance de poésie avec l’enseignant Bernd Pichon-Euzen.
Séance de poésie avec l’enseignant Bernd Pichon-Euzen. ED ALCOCK/M.Y.O.P. POUR M LE MAGAZINE DU MONDE

Sur la piste, une basket frôle une ballerine dans une valse lente. « Pied gauche en arrière, puis pied droit. Refermez… » Roland d’Anna, le professeur tout de noir vêtu, mène sa salle comme un chef d’orchestre. Vieille habitude. De Charles de Gaulle à Laure Manaudou, en passant par Karl Lagerfeld, on ne compte plus les personnalités ayant foulé le parquet de Georges & Rosy, l’une des écoles de danse parisiennes parmi les plus réputées. Aujourd’hui, pourtant, les élèves de Roland d’Anna n’ont rien d’illustre. Ils s’appellent Abid, Lemlem ou Andro. Ils sont élèves à l’association Pierre Claver, organisme d’accueil et d’aide juridique aux migrants.

Chaque mardi, un peu avant midi, ils se retrouvent au 28 bis de la rue de Bourgogne, dans le très chic 7e arrondissement. Là, dans le salon de cet hôtel particulier, ils partagent un thé aux arômes de plantes méditerranéennes dans la cour, en attendant leur maître de danse. « J’aime ce lieu. J’aime ce public, explique Roland d’Anna en installant son CD. Ces hommes et ces femmes sont des livres ouverts, leurs pas de danse racontent leur vie. Il suffit de les regarder évoluer pour comprendre que certains ont vécu des violences physiques ou d’autres souffrances. A moi de les réconcilier avec la vie », avance-t-il en lançant une valse.


Dans l’entrée de l’école, avant une classe de français.

Images et pouponnage : la mère à voir

EMMANUÈLE PEYRET 

Et que je t’instagramise des photos suintantes de bonheur maternel avec le mignon bibou et la maman au top de sa forme. Et que je te tweete des trucs du genre : «Ce soir mon cœur est plein, tous mes enfants sont sous mon toit» (parce que d’habitude ils dorment dans le poulailler ?), et que j’insiste sur l’allaitement, c’est trop super, etc. Il semblerait qu’une déferlante de joies maternelles venue des Etats-Unis (les pères sont assez absents du mouvement) ait attaqué le Web sous le fanion «Happy mama». Dans leurs hashtags (#Happymama, #happybaby, #happyfamily ou #fashionmum), «happy» est le maître-mot de cet élan qui s’inscrit dans l’actuelle tendance «bonheur» plus ou moins nunuche, appliquée à la maternité.
MorveuxLa «maman» (on ne dit JAMAIS mère) est donc forcément heureuse, totalement centrée sur le rejeton et la vie de famille, tout en étant (cf. les comptes de Jess Dempsey ou de Sarah Stage sur Instagram, photos ci-contre) bien sapée, mince, sportive, avec un travail extra et sans doute en étant un super coup. Des photos de famille idéalisées, des lignes impeccables après l’accouchement, le gosse habillé en marque de luxe, comme maman… Voilà qui en agace certain(e)s, dont les magazines féminins, qui s’indignent de l’image que ces femmes parfaites exhibent (renvoyant les autres au rayon «cheveu gras et temps de rien faire»). Et des Tumblr ou des sites, comme Womenirl (pour «in real life», dans la vraie vie), montrant force photos de gâteaux ratés, de salons dévastés par des jouets, d’enfants au nez morveux, etc., dont on peut dire qu’elles reflètent aussi une idée de la vie quotidienne…
Livre Toutes les mères sont folles. Qu'est-ce qu'une mère "normale" ? par Claudia Fliess
Il y a quelques années, l’idée de la maternitude était plutôt côté mère indigne. Enfin, pseudo indignes, qui faisaient tout un foin de juste vivre leur vie normalement (faire autre chose que d’être pouponocentrée) avec l’avantage de n’être ni portemanteau de marques ni porteur d’une idéologie commerciale. Là, on oscille entre photos catastrophes et «version sublimée de la réalité : les happy mama se comprennent entre elles, se rassurent dans un univers de consommation dédié aux bébés», explique la psychanalyste Claudia Fliess, auteure de Toutes les mères sont folles (1) .

La santé, c’est dans la tête ?







© The Living Room / Watch Out pour PM
Nous n’avons jamais été mieux soignés. Et pourtant, la médecine, toute perfectionnée qu’elle soit devenue, ne nous satisfait pas. Il ne nous suffit pas, en accumulant visites, examens et traitements médicaux, de nous savoir en bonne santé. Nous avons un besoin tout aussi vital de nous sentir en bonne santé. C’est pour cela que nous prenons soin de nous, que nous aimons de plus en plus le sport, la diététique ou les médecines douces. Mais comment articuler ces deux exigences ? Faut-il admettre qu’il y a un lien entre elles et que se sentir bien peut nous aider à prévenir les maladies ? Si l’hypothèse d’une action directe de l’esprit sur le corps est difficilement démontrable, il est certain qu’il existe de multiples circulations entre les deux. D’un côté, la récente découverte d’un second système neuronal dans les intestins relativise la souveraineté traditionnellement accordée au cerveau. De l’autre, la maladie, comme en témoignent les récits de Claire Marin ou de Patrick Declerck, modifie notre représentation du monde… Forts de ces constats, nous essayons de devenir les « auteurs » de notre santé. Au risque de tomber dans de nouvelles illusions ?

jeudi 28 mai 2015

Cinquante ans en enfance des loisirs

QUENTIN GIRARD 

Les trois brigands font peur à tout le monde. Avec leurs chapeaux noirs, leur tromblon, soufflet et hache rouge, ils terrorisent même les hommes les plus courageux. Un jour, alors qu’ils attaquent une diligence, les malotrus tombent sur une petite fille qui doit aller vivre chez une tante acariâtre. Ils la ramènent dans leur château, deviennent complètement gagas d’elle, lui font mille cadeaux. De méchants sans remords, ils se transforment en trois papas poules résolument modernes. Tomi Ungerer publie cet album fondateur de la littérature jeunesse aux Etats-Unis en 1961 chez Harper & Row. Bien que né en Alsace, il est complètement inconnu en France et a dû s’installer à New-York pour vivre de ses dessins. Il faudra attendre 1968 et l’Ecole des loisirs pour une première publication chez nous. A l’époque, dans l’Hexagone, hormis le Père Castor, la littérature jeunesse n’existe pas, ou presque. Des contes traditionnels, du scolaire, des histoires d’obédience catholique ou communiste, Walt Disney et c’est à peu près tout.

Sécurité du patient : la HAS (se) mobilise

27.05.2015

Entre 300 000 et 400 000 événements indésirables graves (EIG) surviendraient chaque année, en France. Autrement dit, un tous les 5 jours, dans un service de 30 lits. Si le Pr Jean-Luc Harousseau, le patron de la HAS, reconnaît que le risque 0 n’existe pas, son institution cherche toutefois à limiter autant que possible les incidents. Notamment s’agissant des événements indésirables associés aux soins (EIAS) qui ont ou auraient pu entraîner un préjudice pour un patient hospitalisé sur 10.

D’après la littérature sur le sujet, les EIAS sont liés, dans 27 % des cas, au travail en équipe et à un défaut de communication. La Haute autorité compte donc agir à destination des équipes de professionnels pour améliorer la sécurité des patients. Et pointe 3 leviers pour se faire : décrypter les événements indésirables, perfectionner le fonctionnement de l’équipe et encourager la communication entre les professionnels et vers le patient.

Quel régime pour le cerveau ?

19/05/2015


Le régime méditerranéen est supposé bénéfique pour le maintien, voire pour l’amélioration des fonctions cognitives. C’est ce que suggèrent la plupart des études observationnelles. PREDIMED est l’un des rares essais randomisés menés à grande échelle pour tester l’impact clinique de la diète méditerranéenne sur plusieurs années. Trois groupes de sujets ont été constitués par tirage au sort, l’un affecté à un régime hypolipidique, un second à un régime méditerranéen enrichi en huile d’olive et le troisième à un régime méditerranéen mais enrichi en noix et autres amandes. Les résultats principaux de cette étude, construite pour examiner le bénéfice cardiovasculaire, ont été publiés en 2013. Ils montrent une réduction de 30 % des événements cardiovasculaires chez les sujets randomisés dans les deux groupes « régime méditerranéen » par rapport à ceux soumis au régime hypolipidique.

Les maladies psychiques pourront être reconnues comme maladies professionnelles

Sophie Martos
| 29.05.2015

Les parlementaires ont adopté dans le projet de loi sur le dialogue social, du ministre du Travail, François Rebsamen, deux amendements relatifs aux maladies psychiques, porté par l’ancien ministre PS Benoît Hamon et cosigné par les députés socialistes, écologistes et « frondeurs ».

« Les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladie d’origine professionnelle » aux mêmes conditions que les autres affections, précise le premier amendement. Toutefois, l’inscription dans le tableau des maladies professionnelles ne serait pas possible en raison de la complexité des maladies. Elles feront l’objet d’un traitement spécifique par les caisses primaires d’assurance-maladie et les comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles.

Français, vous avez tant changé

LE MONDE CULTURE ET IDEES |  | Par 


Marcel Privat, l’un des derniers bergers de Lozère, photographié en 2007 par Raymond Depardon.


C’est un livre passionnant, que l’on peut feuilleter pendant des heures pour le simple plaisir de découvrir des informations surprenantes, des statistiques oubliées ou des perspectives nouvelles. Dirigé par l’historien Olivier Wieviorka, La France en chiffres de 1870 à nos jours (Perrin, 666  p., 28  €) retrace, statistiques à ­l’appui, l’histoire politique, économique, sociale et culturelle de la France depuis la proclamation de la IIIe République. De l’allongement considérable de l’espérance de vie à la démocratisation scolaire, en passant par la disparition de la paysannerie ou l’égalité des sexes, il ­raconte les révolutions qui ont marqué les cent cinquante dernières années.

La France en chiffres de 1870 à nos jours

En parcourant cet ouvrage de plus de 600 pages enrichi de nombreuses statistiques, on ne peut s’empêcher de penser que, depuis le début de la IIIe République, l’Histoire semble s’être accélérée. « L’allure du temps a tout à fait changé, écrivait déjà Michelet, en 1872. Il a doublé le pas d’une manière étrange. Dans une simple vie d’homme, j’ai vu deux grandes révolutions, qui autrefois auraient peut-être mis entre elles deux mille ans d’intervalle. » L’historien Daniel Halévy était, lui aussi, acquis à cette idée en publiant chez Self, en 1948, son Essai sur l’accélération de l’Histoire. Depuis la seconde guerre mondiale, le rythme ne semble pas avoir ­ralenti, bien au contraire. Retour sur les six grandes révolutions du XXe  siècle.