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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 28 octobre 2023

Un grand saut vers la réhabilitation

26/10/2023

Marion Bohec, infirmière en psychiatrie, a accompagné Marc sur les chemins du rétablissement. A l’automne dernier, c’est ensemble qu’ils ont sauté en parachute, concrétisation d’un projet mené de concert. Le courage et la détermination de Marc ont signé sa capacité à prendre de la hauteur pour vivre la liberté de la chute libre !

C’est en 2009 que j’ai rencontré Marc pour la première fois. Il souffrait d’hallucinations auditives de persécution et était hospitalisé en service de réhabilitation à l’EPSM Charcot (Sud Bretagne). J’y travaillais depuis un an. Lorsque les symptômes ont régressé, je lui ai proposé des séances d’éducation thérapeutique (ETP) sur la schizophrénie, d’abord en individuel, puis accompagné de sa mère. A cette époque, on ne parlait pas beaucoup d’ETP, on faisait, ponctuellement, de la simple « éducation à la maladie ». La mère de Marc était satisfaite car c’était la première fois qu’on lui expliquait la pathologie de son fils. Au fil des séances d’ETP, un lien de confiance s’est créé entre Marc et moi. Sorti de l’EPSM en 2010, il n’a plus jamais été réhospitalisé. Fin 2011, je postule sur la création de poste d’infirmière de Réhabilitation Psycho-sociale. Je partage mon temps entre l’Association Socio-Thérapeutique de Réhabilitation et d’Entraide (ASTRE) pour le suivi à domicile d’usagers en appartement associatif, et un centre social : l’Espace Bonnafé. En 2013, par suite d’une convention avec le GEM (Groupe d’Entraide Mutuelle) local, une fois par mois, j’anime des ateliers d’éducation à la santé sur des thèmes choisis par les les « gemmeurs ». Je recroise Marc. Fidèle adhérent, il vient au GEM quasiment tous les jours. Il vit maintenant seul en appartement dans la commune d’Hennebont. Marc est une personne agréable mais plutôt passive, un brin nonchalante.

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La santé mentale, l’autre ligne de front de la guerre en Ukraine

Interview Carole Sauvage   Publié le 26/10/2023

Depuis le 24 février 2022, le service psychiatrie de l’hôpital de Lviv, situé à l’ouest du pays, est sollicité de toutes parts pour soulager militaires et population civile. Ses soignants étaient accueillis début octobre à Paris par le Centre Primo-Levi, dédié à la réparation de ces maux invisibles.

Le Dr Berezyuk au Centre Primo-Levi, à Paris.

Le Dr Berezyuk au Centre Primo-Levi, à Paris.  • LUCILE CASANOVA POUR LA VIE 

Depuis les premiers mois de l’offensive russe en Ukraine, le Centre Primo-Levi à Paris, en partenariat avec l’université de Yale aux États-Unis, partage son expérience et soutient le service psychiatrie de l’hôpital de Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine. La troisième session de formation avait lieu à Paris début octobre. L’occasion pour La Vie de rencontrer le chef du service psychiatrie ukrainien, le Dr Oleh Berezyuk, afin de revenir sur les enjeux de la prise en charge des traumatismes psychiques des civils et des militaires causés par la guerre.

Alors que le conflit s’installe dans la durée, comment vont psychologiquement les Ukrainiens ?

La perte de sécurité, d’assurance dans le lendemain, affecte tout d’abord chacun sans distinction, qu’il vive au sud, à l’est, au nord ou à l’ouest du pays. Cela se traduit par de la fatigue, de l’anxiété, des troubles de l’humeur. Certains habitants, notamment ceux de Marioupol, Bakhmout, Kherson, la banlieue de Kiev et Melitopol, doivent aussi faire avec la perte de leurs proches, leur logement, leur travail, leurs voisins et parfois même leur terre natale. Les populations déplacées, y compris celles qui vivent en sécurité en Pologne ou en France, ressentent une profonde détresse. Les blessures physiques influent aussi sur la santé psychique. Le nombre de traumatismes crâniens est important, chez les civils comme chez les militaires. La prise en charge devrait être immédiate, mais la plupart du temps, le mal est invisible et donc non soigné. Or plus les traumatismes physiques sont importants, plus la probabilité de stress post-traumatique augmente.

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État psychotique et maniement des armes: une incompatibilité ?

 Publié le 

L’état mental du tireur de Lewiston, Robert Card, demeure un sujet d’interrogation, alors que les autorités ont rapporté jeudi qu’il disait entendre des voix.

La docteure en psychiatrie Cécile Rousseau avertit d’abord qu’on ne peut avoir à l’heure actuelle aucune certitude sur la santé mentale de M. Card, mais décline tout de même trois hypothèses.

«La première chose, c’est qu’il y a certaines personnes qui entendent des voix quand elles consomment des substances: la consommation de drogue peut amener le fait d’entendre des voix», explique-t-elle.

«L’autre possibilité, c’est que des personnes qui ont eu une vie particulièrement difficile et traumatique peuvent, par moment et par épisode, entendre des voix qui viennent exprimer leur rage intérieure», ajoute la psychiatre.

La dernière possibilité est que le tireur souffre d’un trouble sévère et persistant, soit «une psychose».








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LA DEMANDE EXPLOSE, LES PSYS VEULENT PLUS DE MOYENS


 


Par Lénaëlle SIMON    publié le 

La demande explose, les psys veulent plus de moyens

Les psychologues ont voulu alerter René Pilato. La demande est plus forte aujourd’hui, le mal-être accru.

Photo Lénaëlle Simon

Les psychologues de l’hôpital Camille-Claudel profitent des débats autour du projet de loi de financement de Sécurité sociale, à l’Assemblée, pour réclamer davantage de moyens.

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Maux de tête réguliers? C'est peut-être dû à votre enfance

Repéré par Bénédicte Le Gall — 27 octobre 2023

Si les traumatismes ont des effets immédiats sur la santé des enfants, ils peuvent aussi les impacter à l'âge adulte.

Les traumatismes subis pendant l'enfance pourraient se transformer en des maux de tête douloureux et persistants à l'âge adulte. C'est ce que révèle une étude publiée le 25 octobre dans la revue Neurology, relate Gizmodo.

Aux États-Unis, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies estiment qu'au moins un enfant sur sept a été victime de maltraitance ou de négligence au cours de l'année écoulée. Une fois adultes, 64% de la population américaine déclarent avoir vécu au moins un événement traumatisant dans leur enfance, comme le fait d'avoir été témoins d'actes de violence, ou encore d'avoir perdu un membre de leur famille en raison d'un suicide.

Si les traumatismes ont des effets immédiats sur la santé des enfants, ils peuvent aussi les impacter à l'âge adulte, et favoriser la consommation de substances psychotropes, les retards d'apprentissage, ou encore les infections sexuellement transmissibles. Les scientifiques ont voulu savoir si cela pouvait également s'appliquer aux maux de tête.

Allier neurologie et psychiatrie

«Étant donné que les maux de tête primaires sont l'une des principales causes d'invalidité dans le monde et que la prévalence mondiale des traumatismes infantiles est élevée, nous avons voulu vérifier s'il existait un lien», explique Catherine Kreatsoulas, coautrice de l'étude et chercheuse au département de santé publique à l'Université Harvard.

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Une diminution de 38 % du risque suicidaire grâce au dispositif VigilanS

Mercredi, 25/10/2023 

Dans la prévention du risque et des réitérations suicidaires, le dispositif VigilanS tend à démontrer son efficacité. C'est en tout cas ce que révèlent les résultats d'évaluation du dispositif réalisée par Santé publique France. Pour rappel, le dispositif VigilanS est apparu en 2015 et a pour mission de prévenir les tentatives de suicides ou les récidives, notamment via le maintien d’un lien par téléphone par des professionnels de santé avec les patients hospitalisés après une tentative de suicide. 32 centres VigilanS, dont un installé au sein du GHU de Paris, couvrent désormais le territoire français.


Yoga : Une thérapie alternative prometteuse contre la maladie d’Alzheimer

Mardi, 24/10/2023

Yoga : Une thérapie alternative prometteuse contre la maladie d’Alzheimer

Les femmes âgées à risque de maladie d'Alzheimer pourraient bien considérablement bénéficier du yoga pour réduire le risque de maladie d’Alzheimer et freiner le déclin cognitif lié à l’âge, conclut cette équipe de neurologues de l’Université de Californie – Los Angeles (UCLA). L’étude, publiée dans le Journal of Alzheimer's Disease montre que le yoga augmente précisément l'activité dans la région du cerveau affectée par le stress et associée à la déficience cognitive…Il s’agit ici du Kundalini yoga, une forme de yoga qui se concentre sur la respiration, la méditation et la visualisation mentale, et visant plus largement à renforcer la force psychique. La pratique est démontrée comme bénéfique pour les femmes âgées qui présentent des facteurs de risque d'Alzheimer et des épisodes de perte de mémoire.

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JO-2024 : l'AP-HP va octroyer des primes pour les soignants renonçant à leurs vacances

PUBLIÉ LE 26/10/2023

L'AP-HP (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, hôpitaux publics parisiens) va octroyer des primes aux soignants qui renonceront à des vacances pour être présents pendant les Jeux Olympiques à Paris en juillet et août 2024.

Jeux Olympiques

Ces primes concerneront les soignants d'une soixantaine de services (sur 800 environ au total) qui auront des besoins d'effectifs supérieurs à la normale estivale du fait des JO, a expliqué une porte-parole de l'AP-HP. 


Quand la santé fait des bulles

PAR 
PUBLIÉ LE 27/10/2023

Ce mois ci, les livres cèdent la place aux BD avec trois histoires qui dépeignent le soin et la maladie en brossant des portraits révélateurs qui touchent au cœur avec humour.

Je suis au delà de la mort

Je suis au-delà de la mort, de L’Homme étoilée (Le Lombard)


L’infirmier qui transforme les soins palliatifs en bulles d’amour revient avec un troisième album où le héros, un rocker au succès naissant, voit son rêve briser par le cancer.

Xavier, alias L’homme étoilé, est sans aucun doute l’infirmier le plus suivi de France pour son regard singulier sur un des services de l’hôpital assurément les moins réjouissants. Il exerce en effet à Metz aux soins palliatifs, mais a décidé de donner de la vie à cet univers précédent la mort où l’on accompagne les patients vers un cap devenu très concrètement inexorable. Par sa plume et son coup de crayon, ce jeune soignant aux bras tatoués d’étoiles a surtout entrepris de rendre hommage à des patients qui l’on marqué par leur courage et leur humanité. 

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Interview Catharine MacKinnon : «Viol ou agression, le consentement sert à justifier l’obéissance des sans-pouvoir à la loi des puissants»

par Cécile Daumas   publié le 26 octobre 2023

La célèbre féministe et juriste américaine se livre à une vive critique de la notion pourtant présentée comme un sésame. Dans un essai publié en France, celle qui a conceptualisé le harcèlement sexuel invite à repenser la législation du viol et des agressions sexuelles en partant des inégalités de pouvoir.

Avant #MeToo, il y eut Catharine MacKinnon. Juriste de formation, militante impitoyable contre les violences sexuelles, la féministe américaine a joué un rôle pionnier et déterminant pour faire évoluer les consciences et la société. L’élaboration du concept de harcèlement sexuel et sa reconnaissance, c’est elle. Dès la fin des années 70, alors toute jeune universitaire sortie de Yale, elle théorise le harcèlement comme une discrimination de sexe. Une façon inédite de faire reconnaître par le droit ce qui était considéré comme un classique de la vie d’entreprise. La notion entre dans la législation américaine en 1986, en 1992 pour la France.

L’autre grand engagement de Catharine MacKinnon est son irréductible combat contre la prostitution et la pornographie. Durant les sex wars qui déchirent le mouvement féministe américain dans les années 80, elle s’oppose vivement aux féministes pro-sexe et queer de son pays (Gayle RubinPat CalifiaJudith Butler…) et livre un combat judiciaire contre l’industrie du sexe. De ce côté de l’Atlantique, son nom symbolise ce féminisme américain, moral, anti-sexe qui ne comprend rien à la séduction à la française. Pour les féministes françaises engagées dans la lutte contre les violences sexuelles, elle est un soutien théorique important dès la fin des années 80.

Mettre le monde en équation

À propos de la série













Par Cédric Villani. 


Embarquez dans un fascinant voyage à travers le temps, d'Isaac Newton aux ordinateurs, pour découvrir les secrets de l'invention des équations différentielles, outil fondamental de la prédiction scientifique.


L'art de la prédiction scientifique s'est infiltré dans tous les aspects de notre vie, influençant nos habitudes et nos perspectives. Météo, transports, conquête spatiale, architecture ou encore agriculture : notre quotidien est inextricablement lié aux prévisions. Dans cette première saison, Cédric Villani  nous entraîne dans le récit palpitant de l'invention des équations différentielles, en convoquant Isaac Newton, Christian Huygens, Leonhard Euler, Henri Poincaré...

Un podcast raconté par Cédric Villani et réalisé par Véronique Samouiloff.


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Ken Loach et Paul Laverty font de la résistance

Mardi 24 octobre 2023

"The Old Oak" de Ken Loach, 2023 - SIXTEEN OAK LIMITED, WHY NOT PRODUCTIONS

"The Old Oak", c'est le nom du nouveau film du réalisateur Ken Loach et de son scénariste Paul Laverty, mais aussi celui d'un pub fictif situé dans une bourgade du nord de l'Angleterre. Face à l'arrivée de réfugiés syriens, la communauté locale se divise et le pub devient plus que jamais politique. 


Avec

  • Ken Loach Réalisateur

  • Paul Laverty Scénariste


Il faut sonner l’alerte sur l’utilisation des réseaux sociaux chez les mineurs

Publié le 28/10/2023

Une procédure judiciaire hors norme a été lancée cette semaine aux Etats-Unis. Quarante-et-un états Américains, dont New York et la Californie ont déposé une plainte contre la société Meta, qu’ils accusent d’être à l’origine de la dégradation sans précédent de la santé mentale des jeunes adolescents. L’établissement d’un lien strict entre l’utilisation des réseaux sociaux et les troubles de santé mentale est particulièrement difficile, tant ces pathologies peuvent être multifactorielles, tandis que la « consommation » de réseaux sociaux est également multiforme. Cependant, à la faveur de différentes observations, certains spécialistes invitent à la plus grande prudence vis-à-vis des plus jeunes, mettant en garde contre un risque élevé d’addiction. Spécialiste de santé publique et épidémiologiste, le docteur Martin Blachier est également convaincu du danger éminent des réseaux sociaux pour les adolescents et compare ce fléau à celui du tabac pour les précédentes générations. Il estime qu’il est temps de « lancer l’alerte ».

Par Martin Blachier, médecin spécialiste de santé publique et épidémiologiste

Pandémie de Covid-19 : excès de mortalité chez les votants républicains

Publié le 11/10/2023

A la date de mai 2023, on comptabilisait aux Etats-Unis 1,1 million de morts par Covid-19. Il est alors apparu que les circonscriptions à majorité républicaine avaient connu un taux de décès supérieur à celui des comtés démocrates. Il en a été de même en prenant en compte l’affiliation des personnes à l’un ou à l’autre des 2 grands partis politiques. Toutefois, de multiples facteurs ont pu intervenir dans ces disparités, autres que la seule appartenance politique, comme le caractère rural ou urbain des électeurs, leur origine ethnique, leur niveau d’éducation, etc.

La direction régionale de l'ARS en visite à l'hôpital Pierre-Lôo à La Charité

Publié le 27/10/2023

La direction régionale de l'ARS en visite à l'hôpital Pierre-Lôo à La Charité

Jean-Jacques Coiplet a discuté avec le personnel et visité plusieurs services. © CH Pierre Lôo

Le directeur général de l’ARS Jean-Jacques Coiplet était à l’hôpital Pierre-Lôo à La Charité mardi 24 octobre pour parler santé mentale et faire le point sur les projets en cours.

Jean-Jacques Coiplet était accompagné de Régis Dindaud, délégué départemental de l’ARS, Danielle Portal, administratrice provisoire du groupement hospitalier de territoire et Henri Valés, président du conseil de surveillance du centre hospitalier.
Arrivés à 13?h?30, ils ont visité l’unité d’hospitalisation Nord, la pharmacie et une unité de soins prolongés.

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vendredi 27 octobre 2023

Un grand saut vers la réhabilitation



26/10/2023

Marion Bohec, infirmière en psychiatrie, a accompagné Marc sur les chemins du rétablissement. A l’automne dernier, c’est ensemble qu’ils ont sauté en parachute, concrétisation d’un projet mené de concert. Le courage et la détermination de Marc ont signé sa capacité à prendre de la hauteur pour vivre la liberté de la chute libre !

C’est en 2009 que j’ai rencontré Marc pour la première fois. Il souffrait d’hallucinations auditives de persécution et était hospitalisé en service de réhabilitation à l’EPSM Charcot (Sud Bretagne). J’y travaillais depuis un an. Lorsque les symptômes ont régressé, je lui ai proposé des séances d’éducation thérapeutique (ETP) sur la schizophrénie, d’abord en individuel, puis accompagné de sa mère. A cette époque, on ne parlait pas beaucoup d’ETP, on faisait, ponctuellement, de la simple « éducation à la maladie ». La mère de Marc était satisfaite car c’était la première fois qu’on lui expliquait la pathologie de son fils. Au fil des séances d’ETP, un lien de confiance s’est créé entre Marc et moi. Sorti de l’EPSM en 2010, il n’a plus jamais été réhospitalisé. Fin 2011, je postule sur la création de poste d’infirmière de Réhabilitation Psycho-sociale. Je partage mon temps entre l’Association Socio-Thérapeutique de Réhabilitation et d’Entraide (ASTRE) pour le suivi à domicile d’usagers en appartement associatif, et un centre social : l’Espace Bonnafé. En 2013, par suite d’une convention avec le GEM (Groupe d’Entraide Mutuelle) local, une fois par mois, j’anime des ateliers d’éducation à la santé sur des thèmes choisis par les les « gemmeurs ». Je recroise Marc. Fidèle adhérent, il vient au GEM quasiment tous les jours. Il vit maintenant seul en appartement dans la commune d’Hennebont. Marc est une personne agréable mais plutôt passive, un brin nonchalante.

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Deux anciennes patientes en soin psychiatriques viennent en renfort des équipes soignantes, à Mons

Par Pierre Wuidart    26 oct. 2023

BELGIQUE

Pair-aidant : quand d'anciens patients en soin psychiatriques viennent en renfort


Isabelle, 56 ans et Maïté, 39 ans, sont passées de l’autre côté de la barrière. Durant plusieurs années de leurs vies, elles ont eu besoin du soutien et de l’encadrement des services psychiatriques. Tentatives de suicide et dépression pour Isabelle. Dépression aussi pour Maïté, et addiction au cannabis, à l’alcool et aux médicaments.

Depuis plusieurs mois, elles sont salariées et membres d’équipes soignantes au Chêne aux Haies, l’hôpital psychiatrique de Mons. Leur poste : pairs-aidantes ou expertes du vécu. "C’est hypervalorisant", explique Isabelle. "Quelque chose qui a été lourd à porter et qui m’a posé énormément de problèmes dans ma vie est devenu une force. Tout mon parcours, c’est mon fonds de commerce et c’est ça qui me permet de travailler et d’aider les gens".

"Une leur d’espoir"

"On leur donne de l’espoir aux patients", ajoute Maïté. "Ils vont mal, ils nous voient et nous disent : 'Toi tu t’en es sortie. Après un trajet de soins, tu en es arrivée à donner de ta personne aux gens et tu es payée pour ça'. C’est une lueur d’espoir". La jeune femme se voit comme un trait d’union entre les patients et les blouses blanches : "Comme on a un parcours un peu similaire, on peut leur donner beaucoup de petites pistes pour essayer de s’en sortir. Il y a de belles évolutions. Je ne suis pas le Messie, mais il y a des gens qui n’avaient aucun lien, aucune confiance en l’équipe soignante et qui maintenant en ont grâce au fait que je sois arrivée."

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Pour une psychiatrie de proximité

27 octobre 2023

QUEBEC

Alexandre Allard  

L’auteur est psychiatre. Il cosigne cette lettre avec une cinquantaine de collègues psychiatres et pédopsychiatres.

Le projet de loi 15, qui vise à réformer le système de santé, offre une occasion unique de reconnaître l’apport de la pratique des psychiatres hors des hôpitaux, et ce, afin de mieux atteindre l’objectif souhaité : améliorer l’accessibilité des soins de santé pour ceux en ayant besoin. Or, dans sa mouture actuelle, il présente une tendance excessive à se concentrer sur ce qui se passe entre les murs des établissements de santé, au détriment des soins de proximité.


Psychiatrie : l’ARS débloque une enveloppe budgétaire conséquente en urgence


 



25/10/23

1 700 000 euros. C’est la somme d’urgence débloquée par l’ARS pour l’EPSM Georges Mazurelle de La Roche-sur-Yon. 

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8 personnes sur 10 éligibles à l'aide médicale d'État n'y ont pas recours

PUBLIÉ LE 19/10/2023

Dans un rapport sur l'Aide médicale d'État, l'ONG Médecins du monde pointe un non-recours massif à ce dispositif chez les personnes immigrés. Sa publication survient alors que cette aide est actuellement réinterrogée par la droite et la majorité présidentielle.

Plus de 8 personnes sur 10 éligibles à l’aide médicale d’État (AME) n’y ont en réalité pas recours, déplore un rapport de l’ONG Médecins du monde, publié ce mercredi 18 octobre. Pour rappel, le dispositif, mis en place en 2000 à destination des travailleurs sans papier exclus de la couverture sociale de l’Assurance maladie, permet aux étrangers en situation irrégulière et présents en France depuis au moins 3 mois de bénéficier d’une prise en charge de leurs soins.

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Quelques années dans la vie d'une prison

Jeudi 19 octobre 2023

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

Hervé a été chef de détention dans une centrale pendant près de 20 ans. ©Getty - Image Source

C’en est fini du silence. Chef de détention dans une centrale pénitentiaire pendant près de vingt ans, Hervé raconte les dérives du système carcéral qui l’ont conduit à s’en éloigner. Propos recueillis par Sonia Kronlund.

C’est une administration comme une autre, avec sa hiérarchie, son management (plus ou moins heureux), ses moyens (souvent en baisse), les promotions et les avancements. Mais de la pénitentiaire, on ne parle pratiquement jamais. Une petite muette, tant ses agents sont soudés, se taisent et se protègent. 
Pendant les quasi vingt ans où il a été chef de détention et officier pénitentiaire dans une grande centrale, Hervé a donné l’alerte plusieurs fois, mais ça n’a pas suffi. Retraité depuis peu, il nous a écrit aux Pieds sur terre pour nous dire qu’il était temps d’agiter “toute la poussière qu’on met sous le tapis.”

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