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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 3 novembre 2018

Journée de mobilisation pour Pinel et la psychiatrie à Amiens

Publié le 02/11/2018

Le 17 octobre dernier, une action coup de poing devant la préfecture a permis d’obtenir un rendez-vous avec le préfet.
Le 17 octobre dernier, une action coup de poing devant la préfecture a permis d’obtenir un rendez-vous avec le préfet. - (Photo Fred DOUCHET)

Si le campement installé il y a plus de trois mois devant l'hôpital psychiatrique Philippe-Pinel a cessé mercredi 31 octobre, après très exactement 109 nuits, le personnel gréviste qui entend protester contre le manque de moyens a décidé de poursuivre les actions mais d’une manière différente. Une journée de mobilisation est prévue ce samedi 3 novembre «  pour défendre les soins et l’humanité en psychiatrie  ».


118 médecins millionnaires, les revenus des spécialistes font scandale en Suisse

Stéphane Long
| 03.11.2018



millionnaires suisses 24 heures

Les médecins suisses sont-ils trop bien payés ? La polémique a été relancée cette semaine de l’autre côté des Alpes après la publication par le quotidien « 24 heures » d’un article choc sur les revenus des praticiens. « En Suisse, 118 médecins touchent 1 million par an » (soit près de 900 000 euros) semble s’offusquer en Une le premier journal de Suisse romande, évoquant le « pactole » de certains spécialistes, neurochirurgiens et gastroentérologues en tête.

Lindsay Caldicott chez Christian Berst Art brut

Radiographe de profession, internée en 1990 à Leicester, l’artiste a accompli une œuvre d’une singularité et d’une complexité exceptionnelles.
LE MONDE  | Par 

Lindsay Caldicott est née à Leicester en Angleterre en 1956 et s’y est suicidée en 2014. Radiographe de profession, elle fait des études d’art à Londres ­entre 1983 et 1988, puis retourne à son métier. Elle est internée en 1990 à Leicester comme maniaco-dépressive et schizophrène, conséquence d’abus qu’elle a subis dans son enfance. De ce moment à sa mort, elle accomplit une œuvre d’une singularité et d’une complexité exceptionnelles. Ce sont des collages, dans lesquels elle dispose des éléments découpés, photocopiés, répétés des dizaines de fois. Elle les organise le plus souvent en éventails, en entrelacs, en circonvolutions. La précision des assemblages de fragments suppose un travail préparatoire et une exécution très lents et minutieux. Processus obsessionnel, sans doute.

#LivingWhileBlack : aux Etats-Unis, les Noirs victimes récurrentes de dénonciations injustifiées

Frôlée par un garçon noir de 9 ans, une femme blanche l’accuse d’agression sexuelle. Relayées sur les réseaux sociaux, les dénonciations injustifiées de cet ordre se sont multipliées ces derniers mois.
M le magazine du Monde |  Par 
Jeremiah, 9 ans, en est encore tout secoué. Quelques jours plus tôt, il a frôlé malencontreusement le postérieur d’une femme blanche avec son sac à dos, elle a appelé la police.
Jeremiah, 9 ans, en est encore tout secoué. Quelques jours plus tôt, il a frôlé malencontreusement le postérieur d’une femme blanche avec son sac à dos, elle a appelé la police. CAPTURE D'ÉCRAN WEB
Les larmes de Jeremiah Harvey, 9 ans, et l’incrédulité de sa mère,récemment interviewés sur la chaîne américaine ABC, sont les dernières manifestations d’une crispation croissante dans le pays. Mais le garçonnet, lui, ne comprend toujours pas tout à fait ce qui lui est arrivé. Le 16 octobre, une femme blanche, croisée dans l’épicerie de quartier à New York où il faisait des emplettes avec sa mère et sa petite sœur à la sortie de l’école, l’a accusé de« harcèlement sexuel » après avoir senti « une main lui toucher le c… », ainsi qu’elle l’a élégamment résumé lors d’un appel à la police. La vidéo de la caméra de surveillance, abondamment diffusée, a par la suite démontré que le sac à dos du petit garçon avait effectivement frôlé le postérieur de Teresa Klein. Rien de plus. La femme s’est excusée, mais Jeremiah, encore traumatisé par ses vociférations et la peur « d’aller en prison », en a juste conclu : « Cette femme a besoin d’être aidée. »

vendredi 2 novembre 2018

Comment casser le tabou des cancers masculins

Les hommes ont du mal à parler des cancers de leurs organes génitaux, voire à alerter sur d’éventuels symptômes. Médecins et associations tentent de les sensibiliser. Par exemple avec la campagne Movember, qui incite à se laisser pousser la moustache… en novembre.
LE MONDE Par 

Le journaliste britannique Ben Shephard s’est laissé pousser une moustache à la « Ron Burgundy  » (personnage inconique incarné par Will Ferrell dans le film éponyme) dans le cadre de la campagne « Movember ». Cette association mobilise l’opinion publique aux cancers masculins
Le journaliste britannique Ben Shephard s’est laissé pousser une moustache à la « Ron Burgundy  » (personnage inconique incarné par Will Ferrell dans le film éponyme) dans le cadre de la campagne « Movember ». Cette association mobilise l’opinion publique aux cancers masculins TOM DYMOND/REX/SHUTTERSTOCK/SIPA

CALM, une psychothérapie efficace pour accompagner la fin de vie

Univadis

Rodin G & al.   J Clin Oncol   10 août 2018  

À retenir
Cet essai canadien mené chez des patients atteints de cancer en phase avancée, et dont le diagnostic était engagé à moins d’un an, a comparé l’effet d’une psychothérapie d’expression brève (CALM) aux soins usuels pour améliorer les symptômes dépressifs et réduire l’angoisse de mort. Il montre que l’intervention CALM permet déjà d’améliorer les symptômes dépressifs de façon significative à 3 mois et que l’effet est encore plus marqué à 6 mois. Cette psychothérapie semble également avoir un effet préventif sur l’apparition des symptômes dépressifs. Son efficacité pourrait reposer sur une facilitation de la communication avec les soignants, ainsi que sur la prise en compte des effets de la maladie sur eux-mêmes et leurs proches. Le fait de redonner du sens à leur vie, de pouvoir évoquer les peurs et les souhaits relatifs à leur fin de vie et d’avoir la possibilité de préparer celle-ci, sont également évoqués.

Soins infirmiers: le non-sens de la course à la productivité

Le Temps - Site média Suisse

   1er novembre 2018

SUISSE

Les soins infirmiers sont devenus des «marchandises» d’un genre particulier. Leur accumulation n’est pas possible. Leur qualité dépend du temps qu’un soignant veut bien y consacrer. Tenter d’augmenter la productivité par heure travaillée relève de l’absurdité, jugent plusieurs experts.


Soins psychiatriques: l’asile 2.0 à Québec

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2 novembre 2018

QUEBEC

De nombreuses lettres publiques ont récemment mis en lumière les conséquences néfastes des réformes Barrette en ce qui concerne la psychiatrie à Québec. Pour résumer, l’ensemble des services psychiatriques a été confié au CIUSSS de la Capitale-Nationale alors que les soins physiques hospitaliers sont demeurés dans le giron du CHU et de l’IUCPQ, ex-hôpital Laval. La fermeture progressive des unités psychiatriques à l’Hôtel-Dieu, à l’Enfant-Jésus, prochainement à Saint-Sacrement, a aggravé la situation. Presque tous les lits de traitement psychiatrique de la région de Québec sont concentrés à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ), anciennement le CH Robert-Giffard


Processus d’évaluation : « Etre premier en ordre de passage vous pénalisera »

Une expérience américaine montre que les évaluateurs octroient de meilleurs scores au fil du temps, observe Charles Cuvelliez, professeur en communication, dans une tribune au « Monde ». Un biais cognitif qui pèse lourdement sur la rationalité de nos décisions.
LE MONDE ECONOMIE Par 

Tribune. Si décider de votre horaire de passage à un concours vous a toujours angoissé, vous avez bien raison car c’est loin d’être un détail sans influence sur le résultat. C’est la leçon d’expériences menées par deux chercheurs de l’université de Virginie, qui ont mis en évidence un nouveau biais cognitif (« Do Evaluations Rise With Experience ? » Kieran O’Connor, Amar Cheema, Psychological Science n° 29/5, 1er mars 2018).

Maladie d'Alzheimer d’apparition précoce ou tardive : quels paramètres prédictifs de mortalité ?

Publié le 22/08/2018

Cette étude observationnelle prospective multicentrique visait à comparer l'aptitude des facteurs génétiques, sociodémographiques et cliniques à prédire la survie en cas de maladie d'Alzheimer (MA) d'apparition précoce (<65 ans="" apparition="" d="" la="" lzheimer="" maat="" maladie="" p="" par="" rapport="" tardive="" versus="">

L’ocytocine, un surprenant analgésique

Les ­mécanismes cellulaires responsables de l’action analgésique à long terme de l’ocytocine commencent à être décrits.
LE MONDE  |   Par 
Si l’ocytocine est une hormone ­impliquée dans l’accouchement, l’allaitement, l’attachement…, elle intervient aussi dans la modulation de la douleur. Jusqu’ici inconnu, ce rôle a été précisé par une équipe internationale qui comprend l’Institut des neurosciences cellulaires et intégratives (INCI) du CNRS et de l’université de Strasbourg et des chercheurs de l’Inserm. Elle a découvert qu’une trentaine de neurones, situés dans une zone de l’hypothalamus, libèrent de l’ocytocine dans le sang et la moelle épinière et atténuent la sensation douloureuse. Ces observations, conduites chez le rat, ont été publiées dans ­Neuron en mars 2016.

Toi aussi, monte ton monument funéraire en kit

Par Emmanuèle Peyret — 
 Le modèle Sylverstar à monter soi-même.
Le modèle Sylverstar à monter soi-même. France Tombale

Une société de monuments funéraires de Toulouse propose pour cette Toussaint 2018 une inovation dans le monde de la mort: un monument à monter soi-même. Oui, comme une étagère Ikéa, dans l'idée.

Berg : les stratégies de réintégration des «enfants fragiles»

Le Quotidien

02/11/18

Laura Wissmann travaille au centre thérapeutique Kannerhaus Jean depuis 2014 (Photo : Sarah Melis).
Laura Wissmann travaille au centre thérapeutique Kannerhaus Jean depuis 2014 (Photo : Sarah Melis).

À Berg, le centre Kannerhaus Jean a pour rôle d’aider des familles dont un ou des enfants connaissent des difficultés d’ordre psychique. Laura Wissmann y est psychothérapeute et chargée de direction. Le centre aide 90 familles dont les enfants souffrent de troubles psychiques, grâce à trois services distincts mais connectés.

Quel est le profil des enfants que vous aidez au Kannerhaus ?
Laura Wissmann : Les enfants que nous recevons ont des problèmes comportementaux. Les profils sont très variés d’un service à un autre (nous en avons trois) : certains sont en dépression, d’autres font des crises lorsqu’ils sont en communauté, d’autres, encore, ont des comportements violents. Ces comportements non adaptés à la vie sociale peuvent être dus à un environnement familial pesant, violent, traumatisant. Les causes sont diverses.

Comment se composent les trois services dont vous parlez ?

Ce sont des services qui sont interconnectés. Il y a d’abord le centre de consultation de psychothérapie. Dans ce service, nous suivons 90 familles dont les enfants sont âgés de 4 à 16 ans. Nous travaillons avec une base de trois piliers : l’enfant, la famille et le réseau, qui est constitué des écoles, maisons relais, foyers et autres services professionnels. Mais ce que nous pensons être capital, c’est vraiment d’intégrer la famille au travail thérapeutique, tout simplement pour la préserver…

«Tests de virginité», mort in utero, logiciel sexiste d'Amazon : octobre dans la vie des femmes

Par Juliette Deborde et Margaux Lacroux — 
L'Américaine Lynzy Lab et son ukulélé, la campagne de l'OMS contre les «tests de virginité», un extrait du clip «Diamant» de Bagarre, la bio Larousse de Simone de Beauvoir.
L'Américaine Lynzy Lab et son ukulélé, la campagne de l'OMS contre les «tests de virginité», un extrait du clip «Diamant» de Bagarre, la bio Larousse de Simone de Beauvoir. Captures Youtube, Larousse et OMS

Chaque mois, Libération fait le point sur les histoires qui ont fait l’actualité des femmes, de leur santé, leurs libertés et leurs droits. Trente-huitième épisode : octobre 2018. Si vous avez manqué l’épisode précédent, il est ici (et tous les autres sont là).

De Beauvoir au Nobel, les femmes snobées par les dicos

Le 2 octobre, le prix Nobel de physique a été décerné à trois scientifiques. Deux hommes, une femme. Tous sont récompensés pour leurs travaux sur les lasers. Qui sont-ils ? Un rapide tour sur Wikipédia permet d’aller à la pêche aux infos pour les deux premiers lauréats, qui ont chacun leur page. Mais pas pour la lauréate, Donna Strickland, qui n’existe pas dans la base de données de l’encyclopédie participative. Ça n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Le magazine américain The Atlantic révèle qu’en mai, un contributeur a voulu créer une page consacrée à la scientifique canadienne. Mais sa tentative a échoué. Justification du modérateur : grosso modo, elle ne présentait pas assez d’intérêt pour constituer une page Wikipédia. Ses pairs masculins, eux, étaient donc dignes d’intérêt. Il aura donc fallu attendre que Donna Strickland soit auréolée d’un prix Nobel pour qu’une page bien fournie éclose sur Wikipédia.

Quel destin scolaire pour les enfants d’immigrés ? Trois questions à Mathieu Ichou, sociologue

Le chercheur montre que la réussite scolaire des enfants d’immigrés varie fortement en fonction des individus et des générations alors qu’ils sont censés partager la même culture d’origine.
LE MONDE IDEES  | Propos recueillis par 

Vous venez de publier « Les Enfants d’immigrés à l’école » (PUF, 310 pages, 24 euros), un livre qui tente de comprendre les trajectoires scolaires des jeunes issus de l’immigration. Pourquoi ?
Mathieu Ichou.- Les recherches en sciences sociales montrent que les enfants d’immigrés, en France, réussissent moins bien à l’école que les enfants de natifs – même si leurs trajectoires sont beaucoup plus variées qu’on ne l’imagine. Pour expliquer ce relatif échec scolaire, certains insistent sur l’incompatibilité de leur culture d’origine avec la réussite scolaire.

L'Envol des papillons : des échanges autour de l'art, du handicap mental et de la psychiatrie à l'abbaye de Corbigny du 7 au 9 novembre

Le Jdc

03/11/2018

L'Envol des papillons : des échanges autour de l'art, du handicap mental et de la psychiatrie à l'abbaye de Corbigny du 7 au 9 novembre
compagnie Alfred Alerte spectacle Main dans la main © Siège N

De mercredi 7 à vendredi 9 novembre, l'Abbaye de Corbigny sera le théâtre de trois riches journées de partage autour de l’art, la psychiatrie et le handicap mental.
« Avoir un regard différent ».  Voici résumé le sentiment général de ce qui va se passer la semaine prochaine à l'Abbaye de Corbigny, de mercredi 7 à vendredi 9 novembre. L‘art demeure le fil rouge bien sûr. Mais la psychiatrie et le handicap mental y seront totalement associés.

Les résultats très encourageants d’une TCC intensive contre le refus scolaire anxieux

Univadis

  • de Agnès Lara
  •    
  • 28 sept. 2018
  •  
Un programme de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) s’est révélé efficace chez des adolescents montpelliérains souffrant de refus scolaire anxieux. Il reposait sur une utilisation intensive des techniques de TCC en hôpital de jour incluant des séances de consultation individuelles et en groupe, ainsi qu’une réintégration progressive et accompagnée au sein de l’établissement scolaire. Les parents bénéficiaient également d’un accompagnement. Les résultats montrent une bonne adhésion au traitement, probablement grâce à l’implication de l’équipe soignante et aux liens étroits tissés avec les familles et les établissements scolaires. Le fonctionnement global des adolescents a été significativement amélioré et les symptômes d’anxiété nettement réduits (intensité des peurs, degré d’évitement).

Torture, dépression : à Vienne, des psychothérapeutes s’allient pour traiter les "blessures invisibles" des migrants

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 Anne-Diandra Louarn

AUTRICHE

À Vienne, en Autriche, le centre Hemayat ("protection" en arabe) offre des consultations psychologiques à des centaines de réfugiés et demandeurs d’asile traumatisés par leur périple migratoire ou par les conflits dans leur pays d’origine. En 24 ans d’activité, le centre qui accueillait à l’origine des victimes de la guerre des Balkans doit aujourd’hui composer avec de nouveaux profils et un gouvernement de plus en plus hostile.

Des murs blancs, des néons blafards, une pile de vieux magazines, quelques jouets en bois dispersés ça et là et un silence de plomb : la salle d’attente du centre Hemayat à Vienne en Autriche ressemble, à quelques détails près, à n’importe quelle autre. Pourtant, derrière les portes de chaque salle de consultation, ce sont des drames personnels et des traumatismes invisibles que l’on soigne. Depuis 1995, ce centre offre une écoute et un suivi psychologique aux survivants de guerres et de tortures.

Le fol engouement pour l’art brut

Le Temps 

Eric Tariant 01 nov. 2018



Désencombré de toute volonté de plaire, l’art brut connaît depuis dix ans un succès croissant auprès du public. Il faut peut-être voir là un retour de balancier, en cette période de crise, en faveur d’un art du mystère et de l’intériorité, éloigné des dérives plus cérébrales de la création contemporaine

Une œuvre de l’artiste Auguste Walla à la Collection de l’art brut de Lausanne. Keystone
Les expositions thématiques se sont en outre multipliées dans les institutions, comme en témoigne la riche actualité de cet automne: Les artistes femmes outsiders au VisionnaireTemps forts et découvertes des trente dernières annéesau Lagerhaus à Saint-Gall, un musée dédié à l’art brut et outsider et à l’art naïf suisse, Art brut japonais à la Halle Saint-Pierre à Paris, puis à la Collection de l’art brut de Lausanne à partir du 30 novembre. De plus en plus de musées d’art moderne et contemporain ont intégré des œuvres d’art brut dans leurs collections, tels le MoMA de New York, la Tate Moderne de Londres, le Musée d’art moderne de la ville de Paris, le Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne ou encore le Kunsthaus d’Aarau.

La résonance. Comment retrouver le contact avec le monde

 





(cc) Unsplash / Blake Cheek

☛ Héritier de l’école de Francfort, le sociologue Hartmut Rosa est l’un des penseurs contemporains les plus passionnants. Après avoir démontré que nous vivions à l’ère de l’« accélération », qui crée à la fois de l’épuisement et de l’aliénation, il lui oppose aujourd’hui un antidote  : non pas la lenteur, mais la « résonance ». Parce qu’il éclaire magistralement les enjeux de notre époque, nous consacrons exceptionnellement notre dossier à sa théorie d’une nouvelle relation au monde. Un dossier qui commence par un entretien fleuve.



« Nos voisins européens offrent aux malades du cancer un meilleur accès à l’innovation »

Seize spécialistes du cancer s’élèvent, dans une tribune au « Monde », contre la dérive bureaucratique et comptable du système de santé français qui pénalise les patients.
LE MONDE |  | Par 
Tribune. Pour une pathologie grave et chronique comme le cancer, notre système de soins n’assure plus à ce jour aux malades un accès rapide et équitable aux médicaments les plus innovants – sans parler d’autres technologies indispensables telles que scanner et IRM. Certains traitements majeurs du cancer du sein, du col de l’utérus, de la prostate, du poumon, du rein et de la vessie, de l’estomac, des maladies du sang… ne sont tout simplement pas accessibles aux patients français, faute d’être agréés ou financés par notre système de santé.

Un interne en psychiatrie met fin à ses jours à Brive-la-Gaillarde

| 29.10.2018


Un interne en psychiatrie de 27 ans exerçant à son stage de phase socle au centre hospitalier de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, a mis fin à ses jours, a-t-on appris ce lundi par le Pr Pierre-Yves Robert, doyen de la faculté de médecine de Limoges.
Le jeune homme est décédé « à son domicile, dans la journée de jeudi 25 octobre », précise le Pr Robert. « Selon les témoignages de son chef de service, de son coordonnateur et de ses amis, il était content de son stage, il venait de terminer son master 1 avec mention très bien et il avait beaucoup de projets », ajoute-il. 

jeudi 1 novembre 2018

Faut-il brûler la médecine fondée sur la croyance ?

TRIBUNE - La médecine factuelle dénonce avec virulence le charlatanisme associé aux médecines dites « alternatives », qui se fondent sur la croyance plutôt que sur la preuve. Il serait cependant faux de ne pas voir dans cette croyance une source de bien-être, générateur d’amélioration d’un état de santé. La complémentarité entre les approches est-elle possible ?
LE MONDE 
Par Frédéric Adnet, professeur de médecine d’urgence
Je découvrais un lointain cousin lors d’un dîner familial dans une belle ferme de la Lozère, paysan d’environ 80 ans, très en forme avec ce bon teint de l’homme de la terre. A la fin du repas, il s’ouvrait à moi pour une douleur du gros orteil qui, manifestement, le gênait beaucoup. « J’ai vu mon rebouteux, il m’a fait des manipulations, mais ça ne m’a pas soulagé ! »
Professeur en médecine, je me sentais dans l’obligation d’examiner cet orteil rebelle à la médecine locale. En quelques secondes, ce fut un soulagement : « Facile ! Crise de goutte ! » J’allais instantanément vaincre le charlatanisme local et démontrer la vraie science. J’écrivais de ma plus belle plume le traitement adapté, démontré par de multiples études randomisées en double aveugle ; je prescrivais de la colchicine, un milligramme fois trois le premier jour, puis un milligramme deux fois les deux jours suivants, puis un milligramme par jour à partir du quatrième jour.1Quantité suffisante pour 10 jours ! Très satisfait, je lui présentais mon ordonnance et, modeste, lui annonçais : « Ça devrait marcher ! »
Virulence
Dans une tribune du Figaro, extrêmement virulente, 124 médecins ont dénoncé le charlatanisme associé à des médecines « alternatives » dont le tort essentiel est de n’avoir pas été validées par un niveau de preuves issu de recommandations de« l’evidence-based medicine » (EBM) » ou « médecine fondée sur des preuves ».