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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 22 septembre 2018

Un genêt hégélien Par Elisabeth Roudinesco

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Je me souviens fort bien de la publication de Glas en 1974. L’ouvrage était surprenant, complexe, déroutant et Louis Althusser l’avait soigneusement déposé sur la table basse de la pièce où il recevait ses visiteurs. Un jour que je venais à l’École, pour aller ensuite déjeuner avec lui dans un restaurant chinois qu’il aimait particulièrement, je me mis à lire Glas, livre à deux voix et à deux mains : deux colonnes, l’une consacrée à Jean Genet et l’autre à Hegel. Le savoir absolu d’une part, entre dialectique de la raison et hommage à Antigone, sur fond de déconstruction généalogique de toutes les « saintes familles », L’immaculée conception de l’autre, sorte de glacis ou d’espace galactique : l’un représente l’autre et réciproquement, comme les colonnes – ou les colosses – d’un temple en ruines à la façon d’un tableau d’Hubert Robert.
Althusser écrit le nom de l’écrivain (Genet) avec un accent circonflexe et j’imagine la réaction de Derrida à la lecture de cette lettre. Combien de fois le nom de Genet a-t-il été assimilé à celui de cet arbuste à fleurs jaunes (le genêt) de la sainte famille des Fabaceae, composée de nombreuses variantes généalogiques : genêt épineux, cendré, poilu, ailé, d’Allemagne, d’Espagne, d’Angleterre. Et Derrida notait toujours cette confusion entre les deux noms, un substantif et un nom propre, celui avec et celui sans accent. Je me souviens de son rappel à l’ordre quand il me fit un jour remarquer que je ne savais pas choisir entre les deux graphies, utilisant tantôt l’une, tantôt l’autre.

LIBAN Histoires d’amour, de séparation et de souffrance (5)

L'Orient-Le Jour
LA PSYCHANALYSE, NI ANGE NI DÉMON

Il y a longtemps, pendant ma formation de jeune psychiatre à Paris, je dirigeai une équipe psy multidisciplinaire au Centre médico-psychologique (CMP) de Créteil, dans le Val-de-Marne. Dans la politique du secteur public en France, le pays est divisé en secteurs comprenant un hôpital central, des CMP, des hôpitaux de jour, des appartements thérapeutiques etc., de quoi permettre aux patients psychiatriques de bénéficier de soins divers, y compris à domicile.
Lorsqu’un citoyen se comportait de manière étrange et dangereuse et qu’il n’était pas connu des services de psychiatrie, la Direction de l’action sanitaire et sociale (DASS) prévenait le CMP. Il s’agissait de nous informer sur la personne en question afin de lui proposer éventuellement nos services de psychiatrie.
Daniel, un facteur d’une cinquantaine d’années, sans aucune raison apparente, mit un jour sa vieille tante à la porte. Or cette femme était sur une chaise roulante et incapable de prendre soin d’elle-même. Alertés, les voisins préviennent la police qui se rend sur place, hospitalise la tante et cherche à entrer en contact avec Daniel. Sans résultat. Il était enfermé chez lui et refusait d’ouvrir à quiconque. Prévenue dans un second temps par la police, la DASS nous informe qu’il fallait faire quelque chose. Après plusieurs lettres lui expliquant la situation et lui proposant de le rencontrer, aucune réponse ne nous parvint. Nous décidons de lui rendre visite après l’en avoir informé par courrier. Nous restons devant sa porte environ une demi-heure sans aucun résultat. Nous répétons la visite plusieurs fois mais toujours sans aucune réponse de sa part.

Le blues des gynécologues face à la dénonciation des violences obstétricales

Refus de la pilule ou du stérilet hormonal, dénonciation de propos déplacés… Face à des patientes très informées et dont la parole s’est libérée, la profession est déboussolée.
LE MONDE  |  Par 

Cette dernière année, le docteur J. l’a passée à attendre une seule chose : qu’elle s’arrête. Il a compté les semaines jusqu’à ce jour de printemps, où, enfin, il a quitté son cabinet. Il l’a aimé, pourtant, son métier, mais ces derniers mois, c’était devenu « épouvantable ».

En immersion dans un centre Alzheimer : un reportage au plus près du sujet malade

le 21.09.18

"Soyons tous à l'heure" pour la Journée Mondiale Alzheimer ce 21 septembre 2018, tel est l'appel de l'Association France Alzheimer. Une exhortation qu'Infirmiers.com a saisi. Le Centre Les Parentèles de la rue Blanche, à Paris, nous a ouvert ses portes. L'occasion d'avoir une approche plus réaliste du quotidien de ces patients et notamment de mieux comprendre l'apport, indispensable, de leur prise en charge psycho-sociale.

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Alzheimer : querelles sur un diagnostic

Par Catherine Mallaval — 
Depuis 2008, Yann Castanier photographie ses grands-parents, atteints, lui, par la maladie d’Alzheimer, puis elle, en 2015, par une démence apparentée.
Depuis 2008, Yann Castanier photographie ses grands-parents, atteints, lui, par la maladie d’Alzheimer, puis elle, en 2015, par une démence apparentée.Photo Yann Castanier. Hans Lucas

Si nul ne conteste la réalité des symptômes ou la souffrance des patients et de leurs proches, Alzheimer continue de diviser. Maladie ou conséquence naturelle du vieillissement ?

Efficacité de l’homéopathie : que dit la science ?

LE MONDE |  | Par 
Si le débat autour de l’efficacité de ces traitements perdure dans l’opinion publique, il a cessé dans la communauté scientifique : outre son effet placebo, aucune étude n’a pu démontrer rigoureusement l’efficacité de l’homéopathie.
Dans la famille des controverses médicales, celle sur l’homéopathie est probablement l’une des plus anciennes. Une arlésienne qui n’en finit pas de diviser les professionnels de santé, particulièrement ravivée cette année par une tribune parue dans Le Figarodu 19 mars et signée par 124 professionnels de la santé, qualifiant l’homéopathie d’« irrationnelle », « dangereuse » et « coûteuse », ce à quoi a répondu le Syndicat national des médecins homéopathes français en assignant devant la justice de l'ordre des médecins plusieurs dizaines de confrères et de consœurs signataires pour « non-confraternité » et « non-respect du code de déontologie ».

Plan santé de Macron : déboussolés, les hospitaliers entre enthousiasme, bienveillance et forte inquiétude

Martin Dumas PrimbaultMarie Foult
| 20.09.2018



macron hospitaliers
Crédit Photo : S. Toubon
De la bonne volonté sur le papier mais des mesures incertaines et un manque de moyens. Voilà qui résume le ressenti du monde hospitalier (praticiens, fédérations) après l'annonce du plan santé 2022. S’ils partagent une bonne partie du diagnostic et de la stratégie (notamment une gradation plus lisible et des mesures pour les carrières médicales), beaucoup pointent déjà l'insuffisance de moyens pour organiser la recomposition hospitalière. 

Grève illimitée à l'hôpital psychiatrique d'Auch

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Le piquet de grève devant l'établissement
Le piquet de grève devant l'établissement

Depuis jeudi matin, les personnels de l'hôpital psychiatrique d'Auch ont déclenché un mouvement de grève illimitée. Les grévistes protestent, notamment, contre un manque de moyens humains et matériels qui entraîne des perturbations graves dans les soins apportés aux malades.


Grève générale au CHU de Saint-Étienne

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Par Sandrine Morin   20 septembre 2018

Le 14 septembre 2018, le service psychiatrie de l'hôpital de Saint-Étienne lançait un mouvement de grève illimitée. Une semaine après, tous les services du CHU sont concernés par la mobilisation. Une manifestation est prévue dans la matinée pour sensibiliser tous les usagers.

7.350 personnes travaillent au CHU de Saint-Étienne
7.350 personnes travaillent au CHU de Saint-Étienne 
© Radio France - Émeline Rochedy

Des moyens pour des soins humains ! C'est le mot d'ordre de la grève générale lancée ce vendredi 21 septembre 2018 au CHU de Saint-Étienne. Plus précisément, c'est le mouvement lancé la semaine passée dans le service psychiatrie qui fait tâche d'huile. Les salariés des autres services rejoignent eux aussi le mouvement. 


Niort : la grève continue au service de psychiatrie de l'hôpital

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Par C.Hinckel et C.Massé   le 20/09/2018
A l'appel de la CGT et de FO, le personnel en grève du service psychiatrie du centre hospitalier de Niort ont reconduit leur mouvement de grève ce jeudi. / © Clément Massé/ France 3A l'appel de la CGT et de FO, le personnel en grève du service psychiatrie du centre hospitalier de Niort ont reconduit leur mouvement de grève ce jeudi. / © Clément Massé/ France 3
Le conflit dure depuis plusieurs semaines au sein du pôle psychiatrie du Centre Hospitalier de Niort et depuis la semaine dernière, des piquets de grève sont installés devant l'établissement.


En sous-effectif chronique


Le malaise est installé depuis longtemps au sein de ce service et d'autres mouvements de protestation ont déjà eu lieu, comme en 2016Syndicats et personnel réclament la création de postes de personnel soignant et de médecins pour pouvoir faire face à l'ampleur des tâches et accueillir les patients dans de meilleures conditions.
"On ne demande pas une hausse de salaire ni une augmentation des effectifs juste un effectif suffisant, qui est normé, pour prendre en charge les patients et avoir une qualité de soins. Aujourd'hui on est en sous-effectif partout" explique Alain Rochette, secrétaire syndicat FO au CH Niort.

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Une journée dans un hôpital psychiatrique, « faites abstraction »

Révolution Permanente

Nous publions le témoignage d'un patient qui a passé une journée dans une institution psychiatrique et nous fait part des problèmes structurels et politiques auxquelles est confrontée la question de la santé mentale en France.

Macron peut bien fanfaronner avec son « plan santé », la vérité c’est que lui et ses petits copains se foutent pas mal de la santé des malades mentaux. Les coupes budgétaires du gouvernement dégradent les conditions de travail des personnels, privent les infirmières de leur possibilité d’accomplir dignement et correctement leur travail et fragilisent les populations les plus exposées à la misère sociale et l’austérité. La possibilité d’établir des relations humaines disparaît à mesure que les tailles dans les budgets se creusent. Résultat : rien dans ces endroits ne vous aide à guérir. On vous y « soigne » par la force brute de cocktails médicamenteux qui annihilent en vous la maladie tout autant que la vie. C’est peu coûteux. C’est simple. Cela rapporte gros aux entreprises pharmaceutiques. C’est un élagage en gros plutôt qu’une opération qui vise à rétablir et réinsérer les personnes souffrant de troubles mentaux.
Voilà l’état de la psychiatrie en France en 2018. Et j’en ai fait l’expérience directe lorsque j’ai été contraint d’être hospitalisé pour cause de trouble bipolaire pendant une journée – m’enfuyant littéralement de l’hôpital psychiatrique dans lequel j’ai été interné tant l’environnement est oppressant et anxiogène.

Manif des hôpitaux de Saint-Maurice devant l’Agence régionale de santé 94


Manif des hôpitaux de Saint-Maurice devant l’Agence régionale de santé 94

Des agents hospitaliers des hôpitaux de Saint-Maurice ont prévu de manifester ce jeudi 10 septembre après-midi devant la délégation Val-de-Marne de l’Agence régionale de santé, à l’appel des syndicats Sud et CGT, pour protester contre un plan de réduction des effectifs. Une délégation doit être reçue par le directeur départemental de l’ARS en début d’après-midi.


'Ordre ne s'oppose pas à l'ouverture de l'AMP à toutes les femmes, contraire ni à la déontologie ni aux principes éthiques

Coline Garré
| 20.09.2018


C'était une prise de position attendue. « La voix de l'Ordre s'est faite timide jusque-là », a reconnu le Dr Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie du Conseil national de l’Ordre des médecins, en liminaire de son audition devant la mission d'information sur la bioéthique de l'Assemblée nationale, ce 19 septembre. 
« Nous n'avons pas de raison d'être contre (l'ouverture de l'assistance médicale à la procréation à toutes les femmes) parce qu'il n'y a pas de raison déontologique écrite ni d'opposition formelle aux quatre principes »fondateurs de l'éthique, l'autonomie, la bienfaisance, l'absence de maltraitance, la justice et l'équité, a déclaré le Dr Faroudja. « C'est essentiellement une demande sociétale, dont la réponse ne peut être que médicale », estime-t-il. Mais l'Ordre n'est pas là pour dire le bien ou le mal et n'entend pas sortir de ses prérogatives, laissant le soin au législateur de décider de ce qui doit être ; « nous ne sommes pas des philosophes ou des penseurs ; nous sommes là pour écouter les patients », a-t-il dit.

vendredi 21 septembre 2018

Trois mères occupent des grues pour alerter sur la situation des enfants handicapés

Les associations dénoncent notamment le nombre insuffisant d’auxiliaires de vie scolaire, qui permettent aux enfants handicapés d’aller à l’école.
LE MONDE | 

« Laissez-nous être des citoyens », proclame cette banderole installée sur une grue de Strasbourg, le 19 septembre.
« Laissez-nous être des citoyens », proclame cette banderole installée sur une grue de Strasbourg, le 19 septembre. FREDERICK FLORIN / AFP

Trois mères d’enfants handicapés occupent des grues depuis la nuit de mardi 18 septembre à mercredi, deux à Lille et une à Strasbourg, pour réclamer au gouvernement davantage de moyens pour les personnes en situation de handicap.
A Lille, « deux dames sont actuellement à soixante mètres de haut, sur une grue. Elles ont déplié une banderole Une école pour mon enfant », a indiqué une source policière, précisant que les autorités tentent de les convaincre de descendre. Ces deux personnes veulent ainsi interpeller Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée du handicap, « sur la situation de plusieurs familles »d’enfants handicapés.

« Ce n’est pas parce que je suis prêtre que je n’ai pas de sexualité »

Des curés du Puy-en-Velay témoignent de la façon dont ils vivent le renoncement à la vie conjugale et à la sexualité.
LE MONDE  | Par 

Le père Jean-Claude Petiot, à l’évêché du Puy-en-Velay, le 17 septembre.
Le père Jean-Claude Petiot, à l’évêché du Puy-en-Velay, le 17 septembre. HUGO RIBES / ITEM POUR LE MONDE

Le cannabidiol normalise l’activité cérébrale chez les sujets à haut risque de transition psychotique

Univadis

  • Bhattacharyya S & al.  
  • 29 août 2018
  •  
      À retenir
      Une étude britannique a évalué l’effet d’une dose de cannabidiol (CBD, 600 mg) chez des sujets à haut risque de transition psychotique. Elle montre en IRM fonctionnelle que les sujets à risque recevant un placebo présentent un niveau d’activation différent des aires cérébrales impliquées dans la physiopathologie de la psychose par rapport à des sujets sains 3h après la prise de CBD : le striatum en situation d’encodage verbal, le gyrus parahippocampique et le mésencéphale en situation de rappel verbal. Le niveau d’activation observé chez les sujets recevant du CBD est intermédiaire dans ces mêmes aires cérébrales, entre celui du groupe contrôle et placebo. Ces résultats suggèrent que le CBD améliore la réponse à court terme de ces aires cérébrales impliquées dans la psychose par rapport à un placebo et tend à la normaliser en la rapprochant de celle observée chez des sujets sains, ce qui pourrait rendre compte de son effet thérapeutique. L’évaluation d’un traitement par CBD dans le cadre d’un essai clinique apparaît maintenant nécessaire pour valider ces résultats.

Colonies : les racines d’un racisme nommé désir

Par Sonya Faure — 
«La séance photographique» de Jean-Louis Charbans, Sénégal, 1930. Le prétexte ethnographique permet de contourner la censure et de produire de la photographie porno-coloniale. «Chaque image peut avoir plusieurs niveaux discursifs, explique Pascal Blanchard. Il y a ce qu’elles montrent d’un soi-disant réel mais aussi le fantasme qu’elles véhiculent.»
«La séance photographique» de Jean-Louis Charbans, Sénégal, 1930. Le prétexte ethnographique permet de contourner la censure et de produire de la photographie porno-coloniale. «Chaque image peut avoir plusieurs niveaux discursifs, explique Pascal Blanchard. Il y a ce qu’elles montrent d’un soi-disant réel mais aussi le fantasme qu’elles véhiculent.» Photo Archives d’Eros


Un ouvrage collectif retrace l’histoire coloniale par le prisme de la sexualité, où l’appropriation des corps est indissociable de la conquête des territoires. Un imaginaire fondé sur la domination qui continue de façonner les représentations de l’Autre.