Dans un rapport rendu public aujourd’hui, l’association Solidarité nouvelles face au chômage (SNC) fait la lumière sur l’état de santé des personnes sans emploi.
Le chômage n’est pas une sinécure. Etre privé d’emploi a des effets néfastes sur l’état de santé général et entraîne un risque de mortalité sur les individus supérieur à celui de la population générale. Voilà certaines des conclusions de l’étude – rare sur le sujet en France — intitulé « la santé des chercheurs d’emploi, un enjeu de santé publique » rendue publique aujourd’hui par Solidarité nouvelles face au chômage (SNC). Une manière pour l’association de tirer la sonnette d’alarme.
«Comportements à risque» et privation de soin
Il n’y a pas de « maladie du chômage ». « Mais les personnes sans emploi ont un mode de vie marqué par des comportements à risque avec une alimentation moins saine, une baisse de l’activité physique, des addictions plus nombreuses, une privation de soins qui entraîne la venue de différentes maladies chroniques », souligne Pierre Meneton, chercheur à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et spécialiste du sujet. Les plus fréquentes sont les maladies cardiovasculaires – infarctus du myocarde, trouble du rythme, insuffisance cardiaque, accidents vasculaires cérébraux — ainsi que les cancers. Autre facteur pénalisant : le renoncement aux soins lié aux difficultés financières.
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