Dans leurs porte-à-porte quotidiens à La Grande Borne ou à Grigny 2, ils ont arpenté des dizaines de couloirs. Sonné à des centaines de domiciles pour informer, remédier à l’éloignement des services publics, détecter les solitudes qui coupent du monde. Ils ont mis en place une « solidarité de palier ». Et vivent un Grigny bien différent de l’image négative dont pâtit cette ville de l’Essonne.
Voici deux ans que Souleymane, Emmanuel, Nerman et Saïda ont adhéré à Voisin malin. Créée en 2010 pour pousser les habitants des quartiers populaires, souvent défiants vis-à-vis des institutions, à devenir actifs dans leur ville, l’association s’est implantée à Grigny en 2013. Le leitmotiv de leur action est simple : l’information passe mieux entre pairs. L’équipe d’intervenants comporte trois hommes et huit femmes, âgés de 22 à 67 ans, rémunérés 12 heures par mois au smic. Ils sont salariés, chômeurs, intérimaires, retraités… tous habitants de Grigny.